Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Tenshi

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 30 capitoli

Pubblicato: 23-08-09

Ultimo aggiornamento: 19-10-11

 

Commenti: 244 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Une nouvelle aventure pour un couple mythique !

 

Disclaimer: Les personnages de "Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!

 

Capitolo 21 :: Réveil

Pubblicato: 23-09-10 - Ultimo aggiornamento: 23-09-10

Commenti: Bonjour à tous :) Exceptionnellement, c'est un jeudi mokkori^^ Merci beaucoup pour vos reviews, elles me font vraiment très plaisir. Voici la suite^^ Je suis repassée du "bon côté" de la force lol. J'espère que ça vous plaira. Un gros bisou à ma bêta pour son travail et ses commentaires :) Bisous à tous et bonne lecture. À bientôt, Ten.

 


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Comme chaque matin depuis trois jours, Ryô se réveilla dans la chambre de sa partenaire, seul. Il dirigea aussitôt son regard vers le lit d’à côté – vide, bien entendu. C’était devenu un réflexe. Cependant, il y avait du changement dans l’air. Le douloureux pincement au cœur qui l’étreignait d’habitude avait disparu, remplacé par une bulle d’espoir qui enflait dans sa poitrine. Encouragé par les excellents résultats du dernier scanner de Kaori, Doc avait enfin donné son feu vert : aujourd’hui, la nettoyeuse sortait du coma. Un léger sourire se dessina sur les lèvres du Japonais, et il croisa les bras sous sa tête, laissant ce délicieux sentiment d’allégresse se répandre en lui.

 

Voilà qui le changeait agréablement des journées précédentes, en particulier de celle d’hier. Pour commencer, il avait assisté à l’enterrement de Satori, le chauffeur de la limousine, dû subir l’humeur orageuse du client, puis il avait fallu suivre Komamura comme son ombre jusqu’au soir. Toutes ces réunions assommantes qu’il s’était farci, les dizaines de chefs d’entreprise diverses qui avaient défilé dans le bureau du « grand chef »… Sans compter les rendez-vous à l’extérieur.

 

Il fallait avouer que poursuivre la mission sans Kaori était beaucoup moins drôle. Il n’avait personne à embêter. Au contraire : c’était lui qu’on prenait plaisir à asticoter. Misa s’en donnait à cœur joie. La sulfureuse secrétaire lui faisait ouvertement du rentre-dedans, tout en lançant de petites piques sur l’absence « regrettable » de Kaori. Sous prétexte de se montrer soucieuse de son sort, Misa citait à tout bout de champ des cas de coma artificiel dont la plupart – comme par hasard – avaient entraîné des complications. Et de décrire les séquelles en question, le désespoir des familles avec force détails… Elle était venimeuse. Il n’y avait pas d’autre mot. Toutefois, malgré tout l’agacement qu’il éprouvait, Ryô ne pouvait s’empêcher de se sentir quelque peu émoustillé par cette incarnation de la luxure. Il se rappela leur corps à corps de l’avant-veille dans l’ascenseur bondé de KOMACOM ; elle avait fait exprès de se frotter contre lui, comme une nympho en manque. Il la revit au cimetière dans sa robe écarlate ultra moulante, le soleil dessinant autour de sa tête dorée une auréole qu’elle était loin de mériter ; boostée par ces souvenirs mokkoriens, son érection matinale n’en fut que plus vive.

 

- Tu aimes les femmes dangereuses, toi… Héhé…s’amusa le nettoyeur.

 

Puis il réalisa soudain tout le ridicule qu’il y avait à parler à son troisième bras. Si Kaori avait été témoin de ce fait éhonté, nul doute qu’elle l’aurait puni sévèrement, son mokkori en première ligne… Ce qui le fit aussitôt débander.

 

Ryô jeta un coup d’œil au réveil/mini-massue : 10h30. Cela faisait deux heures que Kaori avait dû se réveiller…  

 



****

 

- Dis, c’est normal qu’elle se soit rendormie aussi rapidement ? demanda l’Américain, son regard anxieux fixé sur la jeune femme assoupie.

 

- Mais oui, Mick, je te l’ai déjà expliqué. Même si elle a « dormi » pendant plusieurs jours, Kaori a encore besoin de se reposer. Elle est restée consciente pendant presque une heure, et maintenant elle est fatiguée, c’est normal.

 

Rassuré, Mick enserra plus étroitement sa belle infirmière, qu’il tenait sur ses genoux.

 

- L’hématome cérébral s’est entièrement résorbé, chuchota Kazue. Le pire est derrière nous…

 

- Bon, alors tout va bien, dit-il en l’embrassant dans la nuque.

 

La pression était retombée. Les premières minutes suivant le réveil avaient été éprouvantes pour tout le monde. Kaori était désorientée, affolée : elle se croyait encore en plein combat avec le yakusa. Le prénom de Ryô était le premier mot qui était sorti de sa bouche. Avec beaucoup de patience et de douceur, Kazue et le Professeur l’avaient calmée en lui répétant que c’était fini, que tout allait bien maintenant, et que le client était sain et sauf grâce à l’intervention de Ryô et Mick.

 

Kazue poussa un léger soupir et Mick saisit délicatement le menton de la jeune femme.

 

- Qu’est-ce qu’il y a ? s’enquit l’Américain, sondant le regard troublé de sa compagne.

 

Elle parut sur le point de répondre, mais les mots lui manquèrent. Elle se contenta de lui caresser la joue avec tendresse. Il s’empara alors de son poignet fin pour déposer un baiser au creux de sa paume.

 

- Je ne te mérite pas, Mick, murmura Kazue tandis que ses yeux s’embuaient de larmes.

 

La surprise se peignit un instant sur le visage de l’Américain, mais il se reprit très vite.

 

- Je pensais être le seul de nous deux à qui le manque de sommeil fasse dire des bêtises plus grosses que moi, mais je me trompais ! fit-il avec un petit rire.

 

Kazue émit un drôle de son, à mi-chemin entre le rire et le sanglot, et Mick l’embrassa avec fougue.

 

- Mick, attends… Mick…

 

Elle se dégagea avec douceur.

 

- J’ai dit que je ne méritais pas ton pardon parce que… je me suis conduite comme une véritable peste. J’ai vraiment honte, tu sais…

 

- Et moi, j’ai crié le prénom d’une autre femme pendant qu’on faisait l’amour. Je crois qu’on est quittes !

 

Un accès de gaieté leur serra la gorge, et ils le laissèrent éclater.

 

- Chuuut ! pouffa Kazue en plaquant sa main sur sa bouche. On va réveiller Kaori !

 

- Au fait, je pensais à une chose, chuchota l’Américain. Ce patient dont tu t’occupes…

 

- Tu veux parler de Mitsuhiko-san, le junkie ?

 

- Ouais, peu importe. Ne sois pas trop gentille avec lui, hein. Sinon, il pourrait bien tomber amoureux de toi… Comme moi quand tu soignais mon addiction au PCP…

 

Les yeux de l’infirmière pétillaient à présent.

 

- Serais-tu jaloux, Mick Angel ?

 

- Pas du tout, rétorqua-t-il avant de plaquer ses lèvres sur les siennes.

 

- Hé… lança une voix ensommeillée. Y a des hôtels pour faire ça ! Ouh, ma tête…

 

- Kaori ! s’exclama le couple.

 

Le cheveu hirsute, la nettoyeuse baîlla à s’en décrocher la mâchoire. Kazue bondit des genoux de son amant pour examiner la convalescente.

 

- …et n’oublie pas ce que je t’ai dit, Kaori. Pas de mouvements brusques, tu es encore fragile !

 

- Alors ma belle, comment tu te sens ? dit Mick.

 

Il vint s’asseoir au bord du lit et lui adressa un regard affectueux, tandis que l’infirmière redressait les coussins dans son dos. Gênée par ces marques d’attention, Kaori piqua un léger fard.

 

- Ça me met mal à l’aise que tu me voies comme ça, Mick…

 

- Mon chéri, si tu allais chercher un verre d’eau pour Kaori ?

 

- Ok ! fit l’Américain.

 

Il adressa un clin d’œil à la nettoyeuse et un regard entendu à Kazue avant de passer la porte.

 

- Excuse-moi de te demander ça, mais j’aurais besoin d’aller aux toilettes…

 

- Bien sûr, Kaori. Je t’emmène. Tu vas pouvoir te lever ?

 

- Oui, je crois.

 

Quelques minutes plus tard, Kazue réinstallait la jeune femme dans son lit avec précaution, attentive à ses moindres réactions.

 

- Où as-tu mal ? demanda-t-elle en la voyant grimacer.

 

- À l’épaule…

 

- Oui, c’est normal, ton articulation a souffert. Je vais te mettre le bras en écharpe pour qu’il ne bouge pas.

 

- Et je me sens un peu groggy… J’ai la tête lourde.

 

- Rien d’étonnant après le choc que tu as subi ! Ce qu’il te faut, c’est du repos. N’hésite pas à me dire ce que tu ressens, d’accord ?

 

- D’accord… Merci, Kazue. J’ai dû vous causer pas mal de soucis, à tous !

 

- Ne me remercie pas, Kaori. Je suis… Nous sommes vraiment soulagés que tu ailles mieux !

 

Les deux jeunes femmes s’enlacèrent.

 

- Ah la la, ça fait bizarre, tous ces bandages. Je ressemble à une momie ! constata la nettoyeuse.

 

- Peut-être, fit Kazue, l’air taquin. Mais l’onguent cicatrisant du Professeur marche du tonnerre !

 

- Hum. Ce vieillard lubrique ne m’a pas touchée, j’espère ? demanda Kaori, sourcils froncés.

 

- Non, penses-tu, c’est moi ! s’esclaffa l’infirmière.

 

C’est le moment que choisit Mick pour revenir avec le verre d’eau.

 

- Merci, Mick. En parlant de pervers, où est Ryô ?

 

Kazue et son amant échangèrent un bref coup d’œil.

 

- Euh… Doc l’a prévenu, il ne devrait pas tarder… Enfin, je suppose, ajouta l’Américain avec un sourire crispé.

 

- Lui, alors ! s’emporta Kaori. C’est comme ça qu’il s’inquiète pour sa partenaire ?

 

- Allons allons, Kaori. J’ai dit pas de mouvements brusques ni d’accès de colère, c’est mauvais pour ta convalescence, rappela Kazue à la jeune femme qui boudait, l’air renfrogné. Et pas de massues non plus… jugea-t-elle utile de préciser.  

 



****

 

Écartant le mince drap d’un geste mou, Ryô baîlla à s’en décrocher la mâchoire, et se leva en se grattant le ventre.

 

- Bon, faudrait peut-être se bouger un peu, se dit-il sans conviction. C’est la faute de l’autre taré, aussi, si je suis fatigué. J’ai trop travaillé hier, ça ne me ressemble pas !

 

Le nettoyeur songea qu’il ferait bien de prendre une douche pour achever de se réveiller. Il se dirigeait vers la salle de bains lorsqu’une horrible odeur de brûlé frappa ses narines de plein fouet.

 

- C’est quoi cette puanteur ? Y a un incendie chez les voisins ?

 

Ryô tira les rideaux de la fenêtre d’un coup sec et examina attentivement les alentours. Pas de fumée, nulle part ; aucun immeuble ne semblait être en feu.

 

- Bon sang, qu’est-ce que ça pue ! Mais on dirait que l’odeur vient d’ici…

 

Soudain, il comprit.

 

- Qu’est-ce qu’il a encore inventé, le dingo ?!

 

Ryô descendit les escaliers, guidé par l’odeur qui le conduisit tout droit dans la cuisine. Enfin, dans la porcherie qu’était devenue la cuisine.

 

- Oh, bonjour monsieur Saeba ! lança un Shinichi jovial. Vous avez bien dormi ?

 

Bouche bée, Ryô contemplait le désastre, incapable de répondre.

 

- Mais… Mais qu’est-ce qui se passe ici ? s’exclama-t-il, la voix suraiguë.

 

- J’ai décidé de faire des brownies en l’honneur de Kaori ! annonça le client, tout sourire. Vous comprenez, pour sa sortie de la clinique… Je me suis levé à l’aube pour les préparer.

 

- Attendez une seconde. Je croyais que vous ne saviez pas cuisiner ?

 

- C’est exact, confirma l’homme d’affaires en essuyant ses mains sur un tablier noir de crasse. Mais j’avais envie de faire un effort pour ma chère Kaori, alors j’ai déniché un livre de recettes qui traînait dans un tiroir…

 

« Ma chère Kaori » ?

 

- … elle m’a confié pendant notre soirée qu’elle adorait le chocolat, alors j’ai voulu lui faire plaisir et lui…

 

Une sonnerie stridente interrompit les explications du client. De la fumée sortait du four. Ryô quant à lui avait du mal à digérer le « notre soirée ». À l’entendre, Shinichi parlait de Kaori comme de sa petite amie, ce qui était absurde. Franchement, Kaori sortir avec un homme ? Pourquoi pas gambader sur Mars, pendant qu’on y était ?

 

- Oh non, j’ai encore raté cette fournée ! C’était ma dix-huitième tentative…

 

Ryô ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes. Il jeta un bref regard dans la poubelle qui débordait de gâteaux informes, soit cramés soit pas assez cuits. Quel gaspillage ! Ryô se précipita vers le garde-manger. Plus de farine ! Plus de chocolat ! Plus de sucre ! Plus de beurre ! Plus d’œuf ! Cette espèce de bouffon pourri gâté pensait-il donc qu’ils roulaient sur l’or ?

 

- Quelle chaleur dans ce four ! se plaignit Shinichi, toussant et crachotant, aveuglé par la fumée. Dites, monsieur Saeba, mes sourcils ne sont pas brûlés ?

 

Ryô résista à la tentation d’enfoncer la tête du client dans le four.

 

- Ah oui, au fait, nos réserves de nourriture ont malheureusement souffert de mes expériences culinaires… J’ai donc pris la précaution de nous faire livrer ! Je me charge des frais, cela va de soi. Ça ne va pas, monsieur Saeba ? Vous ne dites rien depuis tout à l’heure.

 

Le nettoyeur se passa la main sur le visage avec lassitude. Falcon aurait bombardé la cuisine de roquettes au chocolat et au jaune d’œuf que le résultat n’aurait pas été différent. Il prit une grande inspiration pour se calmer.

 

- Je vais me doucher, marmonna-t-il en tournant les talons.

 

- Oh. Très bien. Quant à moi, je vais recommencer et je crois que ce sera la bonne, cette fois !

 

Ryô n’aurait su dire si c’était l’odeur atroce de brûlé ou le ton guilleret du client qui lui donnait la nausée.

 

- Grand bien vous fasse…

 

Le nettoyeur sortit de la cuisine en s’efforçant d’ignorer le « splashh » retentissant d’un œuf qui venait de s’écraser au sol.

 

Il entra dans la cabine de douche et commença à se savonner avec plus de vigueur qu’à l’accoutumée. Peut-être était-il jaloux de l’initiative du client qui avait pensé à offrir un cadeau à Kaori… Lui n’y avait même pas songé. Il était juste… content, oui, content qu’elle rentre à la maison ; il croyait avoir fait fort en décidant de lui apporter des vêtements propres, alors un cadeau… Il se consola en se persuadant que la dix-neuvième fournée de brownies serait sans doute aussi ignoble que les précédentes. Et puis, l’idée des fringues n’était pas si mauvaise… Ça lui fournirait un prétexte en or pour farfouiller dans la collection de petites culottes de sa partenaire. Un rictus pervers déforma son visage et il se mit à ricaner tout seul jusqu’à ce que la mousse du shampooing lui tombe dans les yeux, lui arrachant un cri aigu.

 

Lorsqu’il retourna dans la cuisine, craignant le pire, Ryô eut la surprise de voir plusieurs rangées de brownies alignées sur la table ; à première vue, ils semblaient corrects, se dit le nettoyeur avec dépit. Mais Shinichi les emballa bien vite dans un plat qu’il recouvrit de papier aluminium, avant de se frotter les mains, l’air satisfait.

 

- Bon, il est l’heure d’aller me préparer à mon tour. Monsieur Saeba, je vous confie le soin de ranger la cuisine. Merci d’avance.

 

Ryô embrassa le carnage d’un coup d’œil et accusa le coup. Ulcéré, il fit volte face dans l’intention d’hurler ses quatre vérités à ce sale… ce sale petit…

 

- Non mais je RÊVE ! Je ne suis pas votre domestique, je vous signa… !

 

Le nettoyeur venait de s’apercevoir qu’il crachait sa rage dans le vide. Il ressentit alors une plus grande sympathie envers la personne qui souhaitait voir Shinichi Komamura mort et enterré.  

 



****

 

Le Doc les attendait sur le perron. Lorsque Ryô descendit de la Mini, il lui adressa un regard complice.

 

- Alors, on est content de retrouver sa petite partenaire ?

 

- Ce que tu insinues ne me plaît pas du tout, pépé. Fais-moi plutôt un topo sur son état, tu seras plus utile !

 

Le Doc pouffa.

 

- Kaori n’est plus en danger, elle a juste besoin de repos et de rééducation pour son épaule. Oh, mais que vois-je ? Tu as ramené du monde, Babyface…

 

Le 4x4 de Falcon venait de se garer à côté de la Mini. Miki et son mari en sortirent, les bras chargés de fleurs, tandis qu’un troisième passager descendait du véhicule, un magnifique bouquet au bras.

 

- Oh oh ! Enchanté, jeune demoiselle, gloussa le vieillard. Nous n’avons pas été présentés, il me semble…

 

- Tu lui feras ton numéro de charme plus tard, intervint Ryô. On peut entrer, maintenant ?

 

- Pas le peine de te presser, jeune effronté. Saeko et sa charmante sœur t’ont devancé ! Elles sont reparties il n’y a pas dix minutes. Tiens, avant que j’oublie, la cadette a laissé cette lettre pour toi.

 

« La vengeance est un plat qui se mange froid », lut Ryô.

 

- Qu’est-ce que c’est ? demanda Miki avec curiosité.

 

- Un petit mot doux, rien de très surprenant. J’ai beaucoup d’admiratrices, ah ah ah, fit le nettoyeur, qui riait jaune.

 

Lorsque la petite troupe se massa dans le couloir, Kazue se plaça devant la porte de la convalescente en position défensive.

 

- Pas plus de deux personnes à chaque fois !

 

- Excuse-moi, mais former des paires va être compliqué. Par exemple, on pourrait dire que Tête de Poulpe compte pour deux, tu ne crois p… Aïe ! Ça fait mal, grosse brute !

 

Le Doc soupira. Il avait deviné que Ryô déploierait tous ses efforts pour ne pas être seul avec sa partenaire ; cet imbécile appréhendait les retrouvailles. Mais Kazue ne l’entendait pas de cette manière.

 

- Bon : monsieur Komamura, vous irez en premier, avec cette jeune femme. Miki et Falcon, ce sera ensuite à vous. Et puis enfin, au tour de Ryô !

 

- Hum, hum, tu as bien raison, ma belle Kazue, se rengorgea le nettoyeur. Le meilleur pour la fin, n’est-ce pas ?

 

- Tiens, crétin, prends ça au lieu de raconter des âneries ! fit la mystérieuse jeune femme en lui lançant un bouquet qu’elle avait dissimulé sous le premier. Ça ne se fait pas d’arriver les mains vides, Ryô ! Tu es désespérant !

 

Le Japonais allait protester en exhibant son sac de linge propre, mais le couple entra dans la chambre.

 

- Je vous suggère d’attendre votre tour dans le jardin zen, proposa le Doc.  

 



****

 

Planqué sous la fenêtre, Ryô ne perdait pas une miette de ce qui se déroulait dans la chambre. Il sourit lorsque Kaori enlaça Eriko – car c’était bien elle –, beaucoup moins quand le client s’avança avec ses brownies pourris.

 

- Ryô, s’insurgea Miki, ça suffit maintenant ! Arrête de les espionner !

 

- Attends, je veux voir la tête de Kaori quand elle va recracher le gâteau !

 

- Incorrigible… soupira la barmaid.

 

Mais le nettoyeur ne tenait pas en place. Il miaula à qui mieux mieux pour faire enrager Falcon, essaya d’embrasser Miki, puis une fois leur tour venu, poursuivit Eriko dans le jardin (« Erikooooo-chan ! Célébrons notre joie en tirant un coup ! »). Falcon dut s’excuser auprès de Kaori, et sortit mettre une raclée à Ryô.

 

Lorsque ce dernier se présenta enfin dans la chambre, il arborait un œil poché et une grosse bosse sur le sommet du crâne.

 

- Ah ah ah… Salut partenaire ! Tiens, des fleurs et des affaires propres pour toi, débita le Japonais.

 

- Elles sont très jolies, mentit Kaori en contemplant le bouquet qui avait souffert de la correction de Falcon. Merci pour les vêtements, Ryô…

 

- De rien, héhé…

 

Il n’aurait jamais cru que le simple fait d’entendre de nouveau sa voix serait si agréable. Comme par magie, ses blessures s’estompèrent, et il alla s’asseoir tout contre sa partenaire. Elle rougit violemment.

 

- Alors, comment tu te sens ?

 

- Bien, euh… Plutôt bien. J’ai…

 

Troublée par l’odeur du shampooing de Ryô, qu’elle adorait, Kaori hésita puis entoura soudain son partenaire de son bras valide.

 

- J’ai eu peur de ne plus jamais te revoir, Ryô… sanglota-t-elle, la tête enfouie dans son cou.

 

Le plaisir de serrer son petit corps chaud contre lui était indescriptible.

 

- Je suis une mauvaise partenaire ! Tu as toujours besoin de venir à mon secours… poursuivit la jeune femme.

 

Le Japonais sentit une larme rouler le long de son cou.

 

- Ça ne me dérange pas de voler au secours d’une jolie fille, plaisanta-t-il.

 

- Quoi ? demanda Kaori avec stupeur.

 

- Euh, je veux dire… Je ne laisserai jamais tomber ma coéquipière ! C’est ce que je voulais dire…

 

L’idiot.

 

- Ah bon…

 

- Il va juste falloir que je t’entraîne à te battre au couteau, hein Sugar boy ? fit-il en lui ébouriffant les cheveux avec douceur.

 

- Oui… sourit la jeune femme.

 

Ils restèrent enlacés de longues minutes à savourer ce rapprochement des corps, lorsque Ryô se dégagea soudain.

 

- Juste un truc quand même. À cause de toi, j’ai loupé l’élection de la Miss Mokkori de l’année, et ça me reste un peu en travers…

 

Kaori poussa un profond soupir. Pourquoi fallait-il toujours qu’il gâche ces instants ? Elle ne s’y ferait jamais.

 

- Dis-moi, tu n’aurais pas mangé un yaourt à la fraise ? demanda Ryô en plissant le nez.

 

Les yeux de la jeune femme lancèrent des flammes.

 

- Dégage ! Dégage, dégage, dégage !!!

 

Ryô s’enfuit plutôt qu’il ne sortit de la chambre, quelques fleurs fichées dans la bouche.

 

- Pfiou… Pas de doute, elle est guérie ! confirma-t-il au petit groupe qui les espionnait, rassemblé derrière la porte.  

 

 


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