Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Tenshi

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 30 capitoli

Pubblicato: 23-08-09

Ultimo aggiornamento: 19-10-11

 

Commenti: 244 reviews

» Scrivere una review

 

GeneralRomance

 

Riassunto: Une nouvelle aventure pour un couple mythique !

 

Disclaimer: Les personnages de "Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Why do I have to use the link in my account to send you my request?

 

Since I receive a lot of requests, I'd rather prefer validation didn't take me a lot of time. So, I concentrate all requests in the same email box and I won't look for the member's ID each time. You also have to use the email address you put in your profile. It gives me another mean of verification.

 

 

   Fanfiction :: Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!

 

Capitolo 23 :: La vie de château (2)

Pubblicato: 08-01-11 - Ultimo aggiornamento: 08-01-11

Commenti: Bonjour à tous ! Merci pour vos reviews :) Le mercredi mokkori, ce ne sera pas encore pour cette fois, mais bon, un samedi mokkori c'est bien aussi^^ J'espère que vous aimerez ! Bisou à ma beta pour sa correction, bonne lecture et à bientôt :) Ten.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30


 

Trois personnes prenaient le petit déjeuner sur la terrasse. Bien qu'il règne une chaleur lourde, étouffante, Shinichi était étroitement cravaté comme à son habitude. Une tasse de café brûlant à la main, il se plongea dans le Tokyo Shinbun que venait d’apporter le majordome.

 

- Merci, Kobayashi.

 

Le vieux domestique inclina son dos voûté et dirigea son plateau vers la voisine de son maître.

 

- Voici le Weekly News pour vous, mademoiselle Makimura.

 

Kaori se dépêcha d’avaler le morceau de tartine beurrée qu’elle avait dans la bouche, avant de remercier le majordome. Assis en face d’elle, le nettoyeur réprima un sourire, conquis une fois de plus par la spontanéité de son Sugar boy.

 

Son choix ne l’avait pas surpris. Elle avait demandé le journal dans lequel travaillait Sayuri, sa sœur aînée partie rejoindre la maison mère à New-York. Le visage de leur ancienne cliente s’imposa brièvement à l’esprit de Ryô. Il se rappela le soulagement qu’il avait éprouvé lorsque la journaliste avait finalement décidé de ne pas révéler à Kaori leur lien de parenté. Que dirait Sayuri en voyant les bandages et le bras en écharpe de sa petite sœur ? Ryô se rembrunit et jeta un regard rien moins qu’aimable à leur hôte. C’était à cause de lui… à cause de ce fils à papa qui ne savait pas se défendre comme un homme, que Kaori avait été blessée. Et c’était également sa faute, lui reprocha la petite voix désagréable de sa conscience : sa négligence dans cette affaire avait coûté cher à sa partenaire.

 

Le regard de Ryô s’assombrit davantage.

 

« C’est ça, planque-toi derrière ton journal… »

 

- Monsieur Saeba ? Pour vous…

 

- Hein, quoi ?

 

Ryô leva les yeux vers le visage guindé au possible de Kobayashi. Les lèvres retroussées en une moue méprisante, le vieux domestique saisit le dernier imprimé avec une paire de pincettes, et le déposa avec raideur devant le nettoyeur.

 

- Voici votre… magazine, monsieur.

 

Jamais il ne s’abaisserait à prononcer le nom de cette ignominie, lui le majordome de la respectable famille Komamura. Vraiment, le jeune maître Shinichi avait le chic pour s’entourer de personnes peu fréquentables, songea Kobayashi en tournant les talons, dégoûté par le rictus pervers de Ryô.

 

- Niâââhhh huguhhh, t’es belle toi tu sais…

 

- Ryô, je t’ai déjà dit cent fois de te tenir correctement ! Tu me fais honte ! fulmina Kaori.

 

Un objet contondant étrangement familier frappa le nettoyeur sur le haut du crâne.

 

- Hey ! C’était quoi, ça ? protesta Ryô en sentant sous ses doigts la bosse de compétition qui lui avait poussé sur la tête. Je croyais que tu ne pouvais plus utiliser tes massues !

 

- C’est vrai, mais regarde : ce n’est qu’un maillet d’une tonne, léger et facile à transporter, fit la jeune femme avec satisfaction. Avec un partenaire comme toi, il faut savoir rester créatif ! Ce sont des modèles à une main, j’en ai en métal aussi, tiens… Un en bois, et puis…

 

Hébété, le nettoyeur vit la petite table de jardin s’affaisser sous la panoplie des nouveaux jouets de Kaori. Quand diable avait-elle eu le temps de fabriquer tout ça ? Il n’avait rien vu venir.

 

- Pour être honnête, c’est Shinichi qui m’a donné l’idée… Indirectement bien sûr, expliqua la jeune femme en souriant à son hôte.

 

Ryô dressa l’oreille à l’évocation du prénom détesté. Innocent comme l’agneau, le client se pencha vers lui et s’empara d’un toast garni de confiture.

 

- Oui, sa conversation sur le marketing est très intéressante. Surtout le point sur la diversification des lignes de produits… Ça m’a donné une foule d’idées ! s’exclama la nettoyeuse.

 

- Tu sais que tu apprends très vite, Kaori, intervint Shinichi en lui versant du jus d’orange. Mon entreprise a besoin de gens comme toi. Si jamais tu avais envie de changer de travail, fais-moi signe…

 

- Vous êtes carrément à côté de la plaque, vous, s’empressa de répondre Ryô. Qui a besoin de massues à part cette furie, empêcheuse de mokkoriser en rond ?

 

Sa partenaire ne perdit pas une seconde pour tester son nouveau prototype en platine.

 

- Tiens, ça calmera tes ardeurs ! Maintenant, laisse-nous finir de déjeuner en paix !

 

- Boui…

 

La nettoyeuse saisit son verre de jus de fruits d’une main qu’elle aurait voulu moins tremblante. La remarque du client l’avait désarçonnée. Un nouveau job… Et puis quoi encore ? S’occuper de Ryô et de l’agence Saeba, c’était son boulot et elle n’avait pas l’intention de changer de vie du jour au lendemain. La jeune femme se replongea dans son article, avant de repousser le journal avec un soupir. « Augmentation des cadres féminins en entreprise : les nouvelles tendances du recrutement. Enquête de Sayuri Tachiki »… Kaori avait trouvé cette étude très intéressante, avant l’intervention du client.

 

- Qu’est-ce que tu lis ? demanda soudain Ryô d’un ton boudeur, le menton à ras du Weekly News.

 

Kaori esquissa un sourire en se disant que son partenaire se comportait vraiment comme un gamin mal luné, parfois. Attendrie, elle lui effleura la tête de sa main valide.

 

- Rien…

 

Après tout, elle était cadre elle aussi ; mieux encore : elle était parvenue au rang d’associée et dirigeait une agence de détective ! Rassérénée, Kaori se remit à manger de bon appétit, sous le regard protecteur de son partenaire, et celui dépité de Shinichi.

 

Le client s’efforça de ne pas montrer son agacement. À chaque fois qu’il créait un lien de connivence avec Kaori, ce satané Saeba ramenait sa fraise et détruisait les maigres progrès accomplis.

 

Le retour du majordome le sortit bon gré mal gré de ses réflexions.

 

- Maître Shinichi, téléphone pour vous… Mademoiselle Warui.

 

- Encore ! soupira l’homme d’affaires en se levant de table. Cette Misa alors… Elle me fait payer notre retraite à la campagne en me harcelant de coups de fil ! Merci Kobayashi, je prendrai la communication dans mon bureau.

 

- Bien, monsieur. Mademoiselle Makimura, le médecin est arrivé, annonça le vieux domestique. Il vous attend dans vos appartements.

 

- Je viens avec toi, lança Ryô à l’adresse de sa partenaire.

 

Kaori le remercia d’un regard éloquent. Ses séances de rééducation avec le médecin de famille de Shinichi lui étaient pénibles. L’attitude du praticien la mettait mal à l’aise ; malgré la qualité correcte de ses soins, il donnait toujours l’impression d’être aux aguets, d’avoir peur de son ombre…

 

Lorsque tout le monde eût quitté la terrasse, Kobayashi en profita pour débarrasser la table des reliefs du petit déjeuner. Mine de rien, il s’arrangea pour faire glisser le Sukebe magazine dans le sac poubelle qu’il avait apporté.  

 



****

 

- Vous pouvez vous rhabiller, mademoiselle, dit le docteur. Nous en avons fini pour aujourd’hui.

 

Kaori s’empara de son top à bretelles et fila vers la salle de bains, non sans avoir jeté un regard perplexe sur le praticien. Cela faisait une semaine qu’il venait tous les jours s’occuper d’elle, et il était toujours aussi nerveux et tendu. Elle passa la tête à travers l’encadrement de la porte.

 

- Dites, Docteur Fujima, puis-je prendre une douche ? J’ai beaucoup transpiré à cause de la séance d’exercices…

 

- Je n’y vois pas d’inconvénient, l’eau détendra les tissus musculaires. Mais il faudra que je vous masse une nouvelle fois avec le gel à l’arnica.

 

- Merci, Docteur !

 

- Toutefois, si vous ressentiez encore des douleurs, je peux vous prescrire des antalgiques…

 

- Oh non, ce ne sera pas nécessaire, refusa poliment Kaori. Je disais à Shinichi l’autre jour que moins on prenait de médicaments, mieux on se portait. D’ailleurs depuis qu’il a arrêté l’Anxitil, il est beaucoup plus détendu !

 

Fujima blêmit.

 

- Monsieur Komamura ne suit plus son traitement ? murmura-t-il d’une voix étranglée. C’est fâcheux… Très fâcheux…

 

- Pardon ?

 

Comme le médecin ne répondait pas, Kaori haussa les sourcils avec perplexité.

 

« Vraiment pas net, ce Fujima ! »

 

Lorsque le praticien entendit couler le jet de la douche, il se laissa tomber plus qu’il ne s’assit sur le bord du lit. Il fixait le plancher de la chambre sans le voir, les yeux hallucinés.

 

- Vous m’avez l’air bien préoccupé, Docteur Fujima, lança une voix grave. Un problème, peut-être ?

 

- Ah, Saeba-san, sursauta le médecin. Non… Pas de problème…

 

- À d’autres ! fit Ryô. Je vous observe trembler depuis une semaine, Fujima. Vous allez tout me raconter…  

 



****

 

En cinq minutes, il avait tout déballé. Comment il avait trafiqué les médicaments pour le cœur de Komamura senior, lui faisant avoir une crise cardiaque alors qu’il était au volant de sa voiture, avec son épouse… Comment il avait commencé à modifier la composition de l’antidépresseur du fils après le drame… Sur son ordre à elle

 

- Vous comprenez, Saeba-san, elle menaçait de tout révéler à la presse… Ma carrière aurait été ruinée !

 

- Que vous soyez un joueur invétéré criblé de dettes ne m’apitoie pas le moins du monde ! persifla Ryô. En revanche, qu’un médecin contribue à tuer ses patients au lieu de les soigner, ça, je ne peux pas le pardonner !

 

Terrifié par le regard sévère du nettoyeur, Fujima se jeta à ses pieds.

 

- Ne dites rien, je vous en prie ! Ne lui dites rien ! À personne ! Je vous en prie… supplia-t-il. Elle me tient… Elle me fait peur…

 

- Je me tairai, soit. Mais c’est pour le bien de mon affaire que je le fais, pas pour vous !

 

- Merci Saeba-san ! Merci…

 

Écoeuré par cet homme méprisable qui se traînait à terre, Ryô le congédia sans plus attendre en lui recommandant de ne pas quitter la ville, et surtout, de ne plus poser le doigt sur sa partenaire. Lorsque Kaori sortit de la douche, elle constata que seul le nettoyeur se trouvait dans la chambre.

 

- Tiens ! Où est le Docteur Fujima ? demanda-t-elle, surprise. Il devait me passer du gel de massage.

 

- Il a dû partir, mentit Ryô. Et, euh… Il a dit que tu pouvais t’exercer seule à partir d’aujourd’hui.

 

- Ah bon ? Mais qui va masser mon épaule ?

 

- Euh, je vais m’en occuper. Il m’a montré comment procéder, débita le nettoyeur en agitant le tube de gel à l’arnica. On y va ?

 

Kaori s’empourpra légèrement. Ce massage, même de nature médicale, était tout de même l’un des contacts les plus intimes qu’elle et Ryô auraient eu jusque-là… sachant qu’il n’y aurait sans doute jamais plus. La jeune femme s’assit près de son partenaire avec raideur, et se tourna à demi.

 

- Enlève ton tee-shirt, Kaori… ordonna le nettoyeur, la gorge quelque peu nouée.

 

C’était bien la première fois de sa vie qu’il lui demandait une chose pareille. Kaori rougit jusqu’à la racine des cheveux et protesta :

 

- Mais, Ryô ! Je n’ai pas de… Je n’ai pas de soutien-gorge !

 

- Tu n’as qu’à mettre ton vêtement devant toi ! De toute façon, pour ce qu’il y a à voir…

 

- Qu’est-ce que tu dis, sale mufle !

 

- Bon, bon, ne t’agite pas tant ! Attention, j’applique le gel…

 

Kaori se détendit petit à petit sous les effleurements de son partenaire. Ryô était doué. Et il ne cherchait même pas à profiter de la situation.

 

« Évidemment, ce n’est que moi, pas une de ces bimbos siliconées qu’il affectionne tant ! »

 

Si seulement elle avait su… Si elle pouvait se douter combien l’odeur de sa peau l’enivrait… À quel point il avait envie de la serrer contre lui en l’embrassant… Se laisser aller, enfin.  

 



****

 

Les jours suivants, les mêmes scènes se reproduisirent : la comédie du petit-déjeuner, les exercices de rééducation, le massage à l’arnica, le déjeuner, la surveillance du manoir et des alentours, le dîner… Puis tout le monde allait se coucher et le lendemain, la journée recommençait. Kaori semblait s’adapter à cette routine de luxe et se remettait plutôt bien de ses blessures. Elle n’arborait plus de bandages et pensait pouvoir retirer l’écharpe qu’elle avait au bras à la fin de la semaine.

 

Ryô, en revanche, s’ennuyait à mourir. Sa frustration - qui provenait autant de leur isolement campagnard que des massages qu’il prodiguait à sa partenaire, en se retenant de lui sauter dessus - se manifestait par des soupirs de plus en plus éloquents. D’autant que l’affaire piétinait. Il avait téléphoné à Saeko pour lui demander de fouiller le passé de Misa, mais l’inspectrice ne l’avait toujours pas rappelé.

 

« Il va pleuvoir… » songea le nettoyeur en contemplant le ciel chargé de nuages bas orageux.

 

Le regard de Ryô tomba sur le téléphone du grand salon. Une idée sournoise lui vint alors à l’esprit. Il décrocha le combiné et composa un numéro qu’il connaissait par cœur.

 

- Café Cat’s Eye, j’écoute, tonna une voix bourrue.

 

- Bonjour monsieur ! lança Ryô d’une voix de canard. Suite à un arrêté préfectoral, nous avons reçu l’ordre d’avertir tous les restaurateurs de la recrudescence de la population de chats sauvages en ville !

 

- C… Comment ?

 

Ryô imaginait déjà les lunettes du géant se fissurer sous le choc de cette annonce. Il parvint tout de même à réprimer ses gloussements de rire pour enchaîner :

 

- Surveillez vos poubelles et vos cuisines, monsieur ! Il se pourrait bien que certains spécimens affamés rôdent autour en ce moment même ! Huhuhu !

 

Le nettoyeur se plaqua une main sur la bouche, mais c’était trop tard.

 

- On t’a reconnu, Ryô, dit Falcon avec condescendance. Et maintenant, laisse-moi m’occuper de ma clientèle ! Y en a qui travaillent, ici !

 

- T’as pas d’humour, l’Éleph ! Et puis, qu’est-ce que tu insinues ?

 

Bip-bip-bip…

 

- J’y crois pas, cette tête de poulpe m’a raccroché au nez ! Sale chauve !!! hurla le nettoyeur dans le combiné.

 

« Heureusement que j’ai d’autres amis que toi ! »

 

Ryô pianota de nouveau un numéro sur le cadran du téléphone.

 

- Allô ? répondit un homme au fort accent américain.

 

- Ouais Mick, c’est moi…

 

- OHHH Ryô, tu tombes bien ! s’écria son interlocuteur d’une voix un peu trop aiguë. Ça fait des jours que j’attends ton appel !

 

- Euh, Mick… Je suis flatté, mais en général ce sont mes conquêtes qui me disent ça… Tu m’as l’air dangereusement excité !

 

- Dis-moi que t’as fait mokkori avec Kaori !! Hein ? T’as fait mokkori, ça y est ?

 

À présent, une dizaine de libellules faisaient la ronde autour de la tête ahurie de Ryô.

 

- Mais ça va pas de poser une question pareille ? Qu’est-ce qui t’arrive ?

 

- Ce qui m’arrive… Kazue est rentrée à la maison !

 

- C’est plutôt une bonne chose, ça !

 

- Oui mais non… Tu ne t’imagines pas ce que je subis depuis une semaine ! Elle me fait des avances que je suis obligée de repousser, pour la raison que tu connais… Comme elle ne comprenait pas mon attitude, je lui ai raconté que je voulais lui faire la cour pour la reconquérir, en gentleman… J’en peux plus, Ryô ! Tu dois mettre un terme à mes souffrances !

 

- T’es complètement dingue, l’Amerloque ! Je t’ai déjà dit que je n’adhérais pas à ta théorie foireuse !

 

- M’en fiche ! Fais mokkori avec Kaori, c’est tout ce que je te demande ! Tu entends, Ryô ? Fais mokkori avec K…

 

Clic. Ryô raccrocha le téléphone comme il aurait écrasé un cafard grouillant.  

 



****

 

C’est un nettoyeur contrarié qui retrouva Shinichi et Kaori dans le parc, en train de rire aux éclats.

 

- Je peux savoir ce que vous faites là ? s’emporta Ryô. Je suis allé dans votre bureau, vous n’y étiez pas !

 

- Nous avons décidé de prendre des rafraîchissements dehors, expliqua le client, un rien sournois. Je ne vois aucune raison de vous mettre en colère, monsieur Saeba.

 

- C’est pourquoi je suis garde du corps d’élite et vous scribouillard ! Cette propriété est bourrée d’ouvertures ! Votre inconscience pourrait vous coûter la vie et celle de ma partenaire, imbécile ! À l’avenir, tenez-moi informé de vos déplacements, c’est compris ?

 

Blanc de colère, Shinichi se leva et toisa méchamment le nettoyeur, qui lui rendit son regard noir.

 

- Ryô, pardon, c’est ma faute ! s’exclama Kaori. Je n’avais pas réalisé…

 

- Kaori, rentre au manoir. Il pleut.

 

En effet, l’humidité ambiante se transformait en véritables gouttes de pluie.

 

- Mais Ryô !

 

- Demande à Kobayashi d’apporter un parapluie pour son maître. On va s’abriter sous cet arbre en attendant.

 

Une fois Kaori hors de vue, Ryô saisit l’homme d’affaires à la gorge.

 

- Je sais ce que tu es en train de faire, sale friqué… Il me semblait t’avoir dit que je ne te la laisserai pas !

 

- Alors, ton masque a fini par tomber, Saeba… se réjouit Shinichi, un sourire mauvais sur le visage. Tu n’es qu’une brute sans classe et sans avenir, et Kaori s’en rendra compte très bientôt. Elle commence seulement à entrevoir la vie de rêve que je pourrais lui faire mener…

 

Un éclair de rage passa dans le regard de Ryô.

 

- C’est drôle mais je trouve au contraire qu’il y a beaucoup de cadavres qui tournent autour de toi. C’est cette ambiance morbide que tu veux offrir à Kaori ?

 

L’homme d’affaires détourna les yeux.

 

- Tu crois que j’ignore ce qui s’est passé il y a vingt ans ? Hein ? poursuivit Ryô.

 

Shinichi comprit aussitôt que son garde du corps avait tout deviné de son passé. De ce qui était arrivé à Karin…

 

- C’était un accident ! s’écria-t-il. Je n’ai jamais voulu la… C’était un accident, je le jure !

 

- Il n’empêche… Je l’ai ressenti dès que je t’ai vu. Tu es un tueur ! cracha Ryô.

 

- Toi aussi ! renchérit vertement l’homme d’affaires.

 

Douché par cette dernière réplique, Ryô desserra sa prise avec lenteur. La pluie tombait maintenant à verse. Les deux hommes étaient trempés.

 

Soudain, des cris répétés se firent entendre.

 

- Maître Shinichi ! Maître Shinichi ! C’est terrible !

 

Un parapluie à la main, le majordome courait vers eux de toute la vitesse de ses vieilles jambes.

 

- Qu’y a-t-il, Kobayashi ? C’est Kaori ? demanda Shinichi d’une voix blanche.

 

- Non… L’inspecteur Nogami vient d’appeler. Votre cousin a été arrêté !  

 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de