Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Tenshi

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 30 capitoli

Pubblicato: 23-08-09

Ultimo aggiornamento: 19-10-11

 

Commenti: 244 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Une nouvelle aventure pour un couple mythique !

 

Disclaimer: Les personnages de "Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!

 

Capitolo 25 :: La réception (1)

Pubblicato: 18-04-11 - Ultimo aggiornamento: 05-07-11

Commenti: Bonjour à tous !! Toutes mes excuses pour cette attente prolongée (hein, Saoria^^). Merci pour vos reviews ; je suis ravie que cette histoire continue de vous plaire ! Alors voilà, chapitre aussitôt corrigé par ma zentille beta (merci à toi^^), aussitôt majé ! J'espère que ça vous ira. Petite info au passage : finalement, j'ai décidé d'ajouter un chapitre. Je pensais vraiment boucler cette fic en deux chapitres après celui-ci, mais il aurait été trop long. Encore trois chapitres avant la fin, donc^^ Gros bisous et bonne lecture (je n'ose pas m'avancer sur la date de la prochaine maje) ! Ten.

 


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- Votre limonade, mademoiselle.

 

Il avait parlé d’une voix aussi douce que possible, en essayant de sourire. Tout était bon pour fidéliser la maigre clientèle du Cat’s Eye ! Ayumi remercia timidement le géant chauve. Il lui avait paru plutôt terrifiant de prime abord, mais elle devait admettre que, sous cette apparence d’ours mal léché, se trouvait la gentillesse incarnée.

 

- Dites-moi Ayumi, quel âge a Aï ? Elle est vraiment adorable !

 

Cette question venait de Miki. Elle contemplait la fillette avec beaucoup de tendresse, et lui faisait risette depuis leur entrée dans le café, sans se lasser. Kaori, quant à elle, avait détaché la poupée Ryô-Mokkori-scotché de son porte-clés pour la placer dans la menotte potelée de l’enfant. Les petits doigts malmenaient à plaisir la figurine de tissu, qui n’en demandait pas tant…

 

- Adorable, tu parles ! maugréa discrètement le nettoyeur dans sa barbe.

 

Assis à ses côtés, Shinichi l’approuva d’un hochement de tête imperceptible. Les deux hommes semblaient s’être accordés sur un point : les gosses, ce n’était pas leur truc. Au moment où Kaori la lui avait mise dans les bras, à l’appartement, l’homme d’affaires s’était senti bien gauche. Après avoir adressé un sourire crispé à la fillette, il avait essayé de jouer à l’avion avec elle, mais s’y était sans doute mal pris : la petite Aï avait tout à coup verdi, puis vomi sur son beau costume. Ryô s’était esclaffé dans retenue sous le regard courroucé de Shinichi, mais avait cessé de rire lorsque l’enfant avait souillé un peu plus tard la revue cochonne qui traînait sur la table basse. Le nettoyeur avait alors jugé salutaire d’envoyer la gamine dégobiller ailleurs, en l’occurrence chez l’Éleph’.

 

Un rire de bébé attira soudain l’attention des deux hommes. Utilisant ses talents d’ancienne voleuse professionnelle, Kasumi exécutait pour sa jeune spectatrice des tours dignes d’un magicien chevronné. De son côté, Kaori n’était pas en reste, et faisait applaudir la petite en accueillant chaque nouvelle surprise par une exclamation ravie. La même lueur tendre et amusée passa dans le regard de Ryô et Shinichi. Ces deux-là avaient un autre point en commun…

 

- Je peux la tenir ? demanda la barmaid, qui tendait les bras vers Aï.

 

- Mais bien sûr, Miki ! répondit la jeune mère avec chaleur. Attention à sa tête… Voilà…

 

Kaori observa les yeux de son amie qui brillaient plus que de coutume tandis qu’elle berçait le bébé. Elle fut alors saisie d’une brusque intuition, et lança d’une voix émue :

 

- Miki, tu ne serais pas… Est-ce que tu… Enfin…

 

Falcon s’empourpra violemment, son crâne se mit à fumer et Miki confirma la bonne nouvelle, engendrant ainsi un joyeux concert de félicitations et d’embrassades.

 

- C’est génial ! Il faudra qu’on organise une grande fête, hein, Ryô ? lança sa partenaire avec enthousiasme, sans prendre garde aux protestations gênées du barman écarlate. Hep hep hep, où vas-tu comme ça ?

 

Il s’était levé et se dirigeait mine de rien vers la sortie. Le nettoyeur sourit sans se retourner. Il adorait le timbre de sa voix quand elle était en colère. Il devait certainement être le seul à lui trouver des résonnances délicieusement érotiques. Peut-être devenait-il un peu masochiste.

 

- Je vais me griller une cigarette…

 

- Bon… N’en profite pas pour importuner les passantes, où tu auras affaire à moi !

 

- Ouais, ouais…

 

Kaori alla rejoindre le groupe qui se pressait autour de Miki, et Ryô traversa la rue avec nonchalance, les mains enfoncées dans les poches de son jean, avant de s’assoir sur le capot d’une belle Ferrari rouge. La conductrice sourit puis s’extirpa du véhicule avec élégance.

 

- Bonjour, Ryô. Il y a de l’animation au Cat’s aujourd’hui, dis-moi !

 

- Mouais. Tu aurais pu me demander mon avis avant de m’envoyer la mioche et sa mère, tu ne crois pas ? L’autre empoté de bureaucrate me donne suffisamment de mal comme ça !

 

- Allons, pour un professionnel expérimenté comme toi, ce n’est rien !

 

- Laisse tomber la flatterie, Saeko. Tu te sers toujours de moi, et je n’obtiens jamais rien en retour !

 

- Et ça, qu’est-ce que c’est ? répliqua l’inspectrice en agitant un dossier cartonné.

 

- Ah, enfin ! Ça fait des jours que je l’attends, n’espère pas que je te remercie !

 

Ryô s’empara du porte-documents qu’il feuilleta rapidement. Il tomba soudain sur une vieille coupure de journal. L’article était accompagné d’une photographie en noir et blanc, laquelle représentait une fillette au visage barbouillé de larmes. Un pli soucieux se creusa sur le front du nettoyeur. Il venait de découvrir le véritable mobile qui avait mis en branle cette fâcheuse suite d’événements.

 

- Ton intuition s’est révélée exacte, Ryô…

 

- Une affaire personnelle, hein… dit-il. Et assez sérieuse, qui plus est. Elle ne va pas en rester là. Elle ira jusqu’au bout.

 

- J’en ai bien peur. Pour en avoir le cœur net, j’ai interrogé le surveillant du petit cinéma de quartier où elle s’est rendue le soir de l’attaque. Il m’a dit qu’environ une demi-heure après le début du film, il avait vu sortir de la salle une femme aux cheveux noirs, courts, les yeux marron…

 

- Mais c’est le signalement de notre fantôme ! plaisanta le nettoyeur.

 

Saeko replaça tranquillement une mèche de cheveux derrière son oreille, avant de se réinstaller au volant de son véhicule.

 

- Ne baisse pas ta garde, Ryô, dit-elle simplement. Et mets Kaori au courant. À demain !

 

Le nettoyeur fronça les sourcils.

 

- Comment ça, à demain ?

 

- Ne me dis pas que tu oublié, répondit l’inspectrice, un petit sourire narquois aux lèvres. Demain soir a lieu la réception tant attendue à Komacom. Ce sera le jour de la consécration pour ton client !

 

- Ah, celui-là… grommela le nettoyeur. Et que vas-tu faire au milieu de cette bande de snobs pleins aux as ?

 

- Mon père est sur la liste des invités, par conséquent moi aussi. Il n’a toujours pas renoncé à me dénicher un bon parti, c’est exaspérant…

 

- C’est vrai que Makimura aurait fait tache dans cette petite sauterie…

 

Le regard de Saeko, aussi étincelant qu’une lame, se planta dans celui de Ryô. À cet instant, les deux amis se comprenaient parfaitement. Elle n’était pas prête à oublier son grand amour, pas encore.

 

- Mais tu sais, répliqua-t-elle d’un ton doucereux dont il se méfia aussitôt, ce genre de soirée est très prisé par les célibataires fortunés, parce qu’ils y trouvent souvent chaussure à leur pied. Au fait, tu ne serais pas en train de te faire piquer ta partenaire ?

 

Le nettoyeur n’entendit pas la Ferrari démarrer, et l’observa encore moins s’éloigner. Tout ce qu’il voyait, c’était les visages de Kaori et Shinichi réunis dans un même éclat de rire. La morsure de la jalousie fut plus douloureuse qu’il ne l'aurait cru.  

 



****

 

Le lendemain après-midi, la Mini s’arrêtait devant la boutique fashion d’Eri Kitahara. Eriko était surexcitée et avait réquisitionné ses meilleures assistantes. Shinichi Komamura en personne dans son magasin, quel honneur ! Il avait une idée très précise du genre de costume qu’il lui fallait. Lui au moins savait s’habiller, pas comme…

 

- Je veux pas de cravate ! s’écriait le nettoyeur. Ça m’étouffe !

 

- Fais un effort, Ryô ! J’ai déjà passé une dizaine de robes et je suis fatiguée, je n’ai pas le temps de m’occuper de toi et de tes caprices !

 

Eriko soupira. D’une certaine façon, Kaori était une cliente aussi pénible à vêtir que son partenaire. Il fallait presque la supplier pour qu’elle consente à porter des tenues féminines. C’était soit « trop moulant », soit « trop décolleté ». La styliste poignarda Ryô du regard lorsqu’il jeta sa cravate dans les bras d’une assistante médusée par tant de rudesse.

 

- Tu ferais mieux de prendre exemple sur monsieur Komamura, persifla-t-elle en la lui remettant de force dans la main. Il a trouvé en un rien de temps le costume idéal !

 

- Peut-être, mais je ne suis pas un mec formaté, moi !

 

- Ça veut dire quoi, ça ? s’indigna Shinichi, très classe dans son ensemble anthracite qui mettait en valeur sa peau mate et ses yeux gris.

 

La voix peu assurée de Kaori interrompit ce combat de coqs.

 

- Bon Eriko, je sors mais après cette robe, je n’essaie plus rien d’autre !

 

La jeune femme tira le rideau et alla se poster devant le miroir. Elle sentait les autres la détailler de haut en bas, et elle appréhendait leur réaction.

 

- Ah Kaori, sans conteste, la noire est celle qu’il te faut pour ce soir. Tu es divine ! Mademoiselle, allez me chercher les chaussures assorties, vous le sac, vous, le châle, et vous, la trousse à maquillage !

 

Les assistantes d’Eriko disparurent, comme emportées par une tornade. Après un dernier coup d’œil admiratif en direction de Kaori, Shinichi s’approcha de la styliste et lui parla à l’oreille ; ils sortirent ensemble du salon d’essayage. Le nettoyeur et la jeune femme se retrouvèrent seuls. Soudain, Kaori pouffa de rire.

 

- Viens là Ryô, tu me fais pitié avec ta cravate ! fit-elle, considérant l’homme dépité, assis sur un fragile tabouret.

 

Il se leva et avança vers sa partenaire, sans rechigner cette fois. Elle dut se hisser sur la pointe des pieds, mais finit par nouer correctement la pièce de tissu.

 

- Voilà…

 

Elle regretta d’en avoir terminé si vite. Il sentait bon. Une sorte de force magnétique, terriblement attractive, se dégageait de son être. Elle avait envie qu’il la serre contre lui. Pourquoi ne comprenait-il jamais les rares signaux qu’elle lui envoyait ?

 

- Allez Kaori, tu peux me le dire, ça ne t’étouffera pas…

 

Les yeux noisette se teintèrent d’incompréhension.

 

- Te dire quoi ?

 

- Que je suis beau comme un dieu !

 

Oui, il était très séduisant, et ce même dans son arrogance. La jeune femme chassa la libellule qui avait élu domicile sur sa tête, et se tourna de nouveau vers le miroir. Ainsi, elle éviterait de fixer son partenaire directement.

 

- Oui… Tu es élégant, concéda-t-elle.

 

Le Ryô du miroir passa son bras autour des épaules de sa compagne.

 

- Eriko avait raison au sujet de cette robe…

 

Les pommettes rosirent, le pouls s’accéléra, le souffle se fit plus heurté. Les jolies lèvres s’entrouvrirent, lorsque :

 

- Le noir, ça mincit !

 

Les poings se crispèrent, les épaules tremblèrent et la foudre s’abattit sur l’insolent. Moins de cinq minutes après son départ, Eriko retrouva Ryô gisant sous une massue de 50 T, aux pieds d’une Kaori folle de rage. Ces deux-là étaient irrécupérables.

 

« Pathétique, Saeba… »

 

Shinichi s’avançait vers Kaori, l’air satisfait.

 

- J’ai une surprise pour toi…

 

- Ah bon ?

 

- Oui, tourne-toi s’il-te-plaît.

 

La chaîne du collier était fraîche contre sa peau, et le bijou, magnifique.

 

- Non… c’est trop… Je ne peux pas accepter !

 

- C’est pour te remercier de m’avoir si bien protégé…

 

- Mais notre mission n’est pas encore terminée !

 

- Ce serait bien si elle ne finissait jamais… murmura l’homme d’affaires.

 

- Hein ?

 

Énervée, la styliste pinça les lèvres. Ryô n’avait pas esquissé le moindre mouvement alors que sa partenaire se faisait draguer sous son nez.

 

- Kaori, mes assistantes vont te conduire au salon de maquillage, si tu veux bien. C’est qu’il commence à se faire tard !

 

- Oui, tu as raison !

 

- Parfait. J’arrive tout de suite, le temps de vérifier que Ryô n’est pas mort !

 

Eriko accompagna la sortie de son amie d’un rire nerveux, puis se pencha vers le nettoyeur qu’elle tira sans ménagement par les cheveux.

 

- Aïe…

 

- Bon sang, Ryô, qu’est-ce qui te prend ? siffla-t-elle avec colère. Je croyais que Kaori était la femme de ta vie ! Et tu la laisses filer comme ça !

 

- Finir avec une femelle aussi violente, très peu pour moi… Elle m’a éclaté la tête, cette furie !

 

- Tu me déçois, Ryô.

 

La styliste adressa alors un sourire de façade à Shinichi avant de rejoindre Kaori et ses assistantes. L’homme d’affaires renifla avec mépris, et se mit à se recoiffer devant la glace. Tout à coup, une poigne vigoureuse arrêta son geste. La bouche sévère du nettoyeur articula, implacable :

 

- Si tu ne lui dis pas ce qui est arrivé à Karin, je le ferai.  

 



****

 

Le seul point positif de cette réception barbante était certainement le buffet. Les petits fours salés valaient le détour. Et le champagne, un régal. Malheureusement, l’une de ses mains était occupée en permanence ; quelle idée avait-il eue de s’encombrer d’un carnet de notes ! Enfin, il fallait bien jouer à fond son personnage. Il lissa sa moustache blonde avec précaution avant de faire face à la foule des invités, qui évoluaient par petits groupes autour de l’homme de la soirée. Fier comme un paon, ce dernier se pavanait au bras d’une jeune femme splendide mais néanmoins rougissante.

 

- Qu’est-ce que tu fiches ici, l’Amerloque ?

 

- Kaori est magnifique ce soir, tu ne trouves pas ?

 

- Arrête de m’ennuyer avec ça, ou je t’arrache ta fausse moustache.

 

- Mais c’est qu’il s’énerve, le bougre ! Non, sérieux, bouge-toi avant de descendre la totalité du buffet. On te regarde.

 

- Je m’en fous. Pour une fois que je mange correctement !

 

- Oh, t’es dur ! Remarque, c’est vrai que c’est bon. Surtout les toasts au foie gras.

 

- Tiens, goûte le caviar.

 

- Merci. Mmm, t’as raison, c’est un délice.

 

- Tu n’as toujours pas répondu à ma question. Pourquoi tu t’es incrusté à la fête ?

 

- Tu n’as pas vu ma carte de presse ?

 

- Ouais. Ceci dit, Rick Nagel… Franchement, tu t’es pas foulé !

 

- Je n’ai pas eu le temps de trouver un pseudo sympa. Et puis ça me permet de réagir plus naturellement quand on m’appelle.

 

- Ecoute, Mick…

 

- Non, non, Rick très cher. Et maintenant, excuse-moi, j’ai une interview à donner.

 

Ryô ne protesta pas davantage pour découvrir le but des pérégrinations de son écervelé d’ami. Suivre les moindres mouvements de Misa exigeait une concentration totale. La secrétaire en robe du soir papillonnait parmi les gros poissons et leurs femmes, souriait, tout en surveillant son patron du coin de l’œil. Drapée dans une superbe tenue violette, Saeko n’était pas loin. Ryô afficha un air amusé. À en juger par le léger renflement qu’il devinait en haut de sa cuisse gauche, l’inspectrice n’avait pas renoncé à se munir de ses petits couteaux. Il aurait également parié que son arme de service se trouvait dans sa pochette de soirée.

 

Kaori souffrait le martyre dans ses hauts talons, néanmoins elle réussissait à donner le change. Elle avait mal aux mâchoires à force de sourire constamment. Shinichi ne s’était aperçu de rien, et le défilé n’en finissait pas. Mais tout à coup :

 

- Monsieur Komamura, bonsoir. Rick Nagel, reporter pour le New York Times.

 

La nettoyeuse n’en revenait pas. Mick, ici ? Et déguisé en plus ! Elle crut mourir de rire en découvrant sa moustache, ses grosses lunettes d’écaille et sa nouvelle coiffure. Il avait ramené ses cheveux sur le front pour que Shinichi ne le reconnaisse pas, si d’aventure il se rappelait de lui. Mais qu’avait-il donc derrière la tête ?

 

- Le New York Times envoie un de ses journalistes jusqu’ici, je suis flatté, disait Shinichi.

 

- Comme vous le savez, le domaine de la communication n’a pas de frontières. Je serais honoré de vous poser quelques questions.

 

- Je vous en prie.

 

- Vous êtes sur le point de reprendre les rênes de l’entreprise fondée par votre père. Comment décririez-vous votre état d’esprit en cet instant crucial ?

 

L’homme d’affaires entama un discours bien rodé, mais Mick se fichait éperdument de sa réponse. Il observa la nettoyeuse par-dessous ses lunettes, et commença à prendre des notes.

 

Humeur de Kaori : moyenne. Paraît s’ennuyer.

 

Intérêt pour l’autre partenaire : encourageant. Le cherche des yeux.

 

Dispositions pour le mokkori : dans l’immédiat, peu probable. Wait and see…

 

Notre journaliste improvisé s’en tint là en sentant Kaori se raidir. Une blonde aux yeux verts, dont la robe avait des bruissements de couleuvre, se faufilait parmi eux.

 

- Excusez-moi de vous interrompre, mais monsieur Nagatomi demande à vous parler en privé.

 

- Bien. Veuillez m’excuser, monsieur Nagel. Je n’en ai pas pour longtemps, Kaori. Tu veux bien lui tenir compagnie ?

 

- Euh… Oui, sans doute.

 

La nettoyeuse se mordit la lèvre inférieure. Voilà qui n’arrangeait pas ses affaires. Ryô l’avait chargée de ne pas laisser le client à la merci de sa secrétaire.

 

- Viens Mick… Euh, Rick !

 

- Avec toi, j’irai au bout du monde ma belle !

 

- Rhaa, c’est pas le moment !

 

Ryô se déplaçait en même temps qu’eux. Il ralentit la cadence en constatant que Misa n’attirait pas son patron dans un guet-apens. Il finit par rejoindre sa partenaire. Elle était légèrement essoufflée.

 

- C’est bon, Kaori. Il se dirige vers l’estrade. Je crois qu’il va faire son premier discours en tant que PDG.

 

- Ah, tant mieux, souffla la jeune femme.

 

Elle s’appuya au bras de Ryô en maudissant Eriko et ses diablesses de chaussures. Comme elle avait mal aux pieds ! Son partenaire admira son dos nu, sa chute de reins, ses fesses… alors qu’elle se baissait pour masser un de ses talons endoloris.

 

Humeur de Ryô : troublé.

 

Intérêt pour l’autre partenaire : maximal.

 

Dispositions pour le mokkori : en bonne voie, mais les sujets ont une capacité inouïe à résister à la tentation. Mokkori or not mokkori, that is the question…

 

- Mais qu’est-ce que tu écris, espèce de barge !

 

- Rien, t’occupe !

 

- Donne-moi ce carnet, Rick !

 

- Jamais !

 

Kaori aurait volontiers calmé ses acolytes d’un coup de marteau, mais ce n’était ni le moment ni l’endroit. Debout derrière la tribune, sur la scène, Shinichi tapota le micro et commença son discours. 

 


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