Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: Tenshi

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 30 capitoli

Pubblicato: 23-08-09

Ultimo aggiornamento: 19-10-11

 

Commenti: 244 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Une nouvelle aventure pour un couple mythique !

 

Disclaimer: Les personnages de "Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content of R fanfictions, but we don't have time to read evrything and trust the authors on knowing the boundaries. So if you read something that doesn't seem correctly rated, please contact me.

 

 

   Fanfiction :: Je t'aime… un peu… beaucoup… à la folie… Mokkori ?!

 

Capitolo 27 :: Mokkori or not mokkori ?

Pubblicato: 24-08-11 - Ultimo aggiornamento: 26-08-11

Commenti: Bonjour ! Désolée pour l'attente. Merci pour vos reviews et vos encouragements !! En effet, on s'approche de la fin : voici l'avant avant-dernier chapitre. Un gros bisou à ma béta pour son travail et ses conseils toujours avisés ! J'espère que vous aimerez ce mercredi mokkori^^ Je vais faire mon possible pour écrire plus rapidement les deux derniers chapitres de cette fic. Bonne lecture ! À bientôt, Ten.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30


 

Ce n’était pas la première fois que l’on tentait d’intimider Kaori, et ce ne serait certainement pas la dernière. Cela faisait partie du quotidien, lorsqu’on était la partenaire de City Hunter. Ryô lui avait vite appris à n’y accorder aucun crédit : ainsi qu’il le répétait souvent, les chiens les plus faibles aboient le plus fort. Misa, elle, était d’une autre race : c’était une vipère. Sournoise, venimeuse, agressive… En un mot : dangereuse. La menace venait moins des paroles prononcées que du contraste, inquiétant, entre sa voix calme et froide et ses étranges yeux verts d’eau qui brillaient d’une haine féroce. À l’issue de sa brève confrontation avec la secrétaire, Kaori avait la nausée. Que manigançait encore cette sorcière ?

 

La nettoyeuse marchait d’un pas vif vers la salle de réception, pressée de fuir l’aura de mort qui planait derrière elle. Les invités commençaient à s’en aller ; Kaori slalomait à contre-sens parmi la foule, lorsqu’une main se referma sur son poignet.

 

- Hé, je suis là ! Tu as besoin de lunettes, partenaire ?

 

- Ryô ! s’exclama la jeune femme, soulagée.

 

Un homme d’affaires corpulent la bouscula sans s’excuser, et elle perdit l’équilibre. Ryô rattrapa la nettoyeuse et l’attira contre lui.

 

- Alors ? demanda-t-il, le visage insondable.

 

Kaori piqua un fard. Le baiser volé de Shinichi l’avait mise affreusement mal à l’aise. Mais c’était idiot : Ryô montrait-il autant de scrupules lorsqu’il draguait à tort et à travers ? Elle n’avait pas à se sentir coupable, ils n’étaient pas mariés ! Et d’ailleurs, elle ne voulait pas de cet homme d’affaires, elle n’en avait jamais voulu. Ce baiser… Elle refusait d’envisager qu’il ait pu lui plaire, ou du moins la flatter. Une seule certitude à laquelle elle s’accrocherait coûte que coûte : elle aimait Ryô depuis toujours, et tout ce qui n’était pas lui ne comptait pas.  

Il lui fallait pourtant répondre, et de préférence quelque chose qui endorme la petite voix dans sa tête, celle qui la traitait d’hypocrite.

 

- Hé bien, il m’a payée et… on s’est dit au revoir, hésita-t-elle, le regard fuyant.

 

Kaori savait qu’il pouvait démasquer les menteurs d’un simple coup d’œil. Mais après tout, garder pour soi une partie de la vérité, ce n’était pas vraiment mentir… Il ne fallait pas lui en parler. Elle le connaissait, il allait se moquer d’elle, répondre par une pirouette pour dissimuler son embarras… sa jalousie ? De toute façon, ça il ne l’admettrait pas. C’était Ryô !

 

- Youpi, la mission est finie ! Bon débarras ! exulta le nettoyeur, l’air réjoui.

 

Incrédule, la jeune femme haussa les sourcils. Elle n’eut pas le temps de protester qu’il s’emparait déjà du chèque. Ainsi, c’était donc vrai : il ne pouvait rester sérieux plus de trois minutes ! Cet homme avait le don de lui mettre les nerfs en pelote.

 

- Wow, on est pétés de thunes !!!

 

D’un geste agacé, Kaori lui arracha leur précieuse paie.

 

- Rends-moi ça ! persifla-t-elle. Tu es vraiment impossible !

 

- Arrête de faire ta rabat-joie. Pense à tout ce qu’on va pouvoir s’offrir !

 

- Ah non, non, non ! Je filerai pas un seul yen à un mec capable de dépenser cent millions en une semaine !

 

- Mais on est une équipe ! se récria le nettoyeur. C’est mon fric autant que le tien !

 

- Cause toujours ! Oh, attention Ryô !

 

Un autre malotru heurta violemment les deux partenaires.

 

- Dis donc, espèce de… Mick ?

 

L’Américain, la moustache de travers, entraîna le couple dans ce qui ressemblait à une fuite éperdue.

 

- On se casse !!!

 

Les serveurs brandissaient le poing dans la direction du blondinet en vociférant des imprécations. Ryô et Kaori échangèrent un regard effaré, avant de prendre leurs jambes à leur cou.

 

- Je ne peux pas courir avec ces talons, se plaignait la nettoyeuse.

 

- C’est le prix à payer pour avoir voulu te déguiser en femme ! Au fait, ne paume pas le chèque, hein !

 

- Rhaaa la ferme ! Mais pourquoi ça finit toujours comme ça ?!  

 



****

 

Ils s’étaient précipités dans la Mini et Ryô avait démarré sur les chapeaux de roue. Une fois hors de vue, il ralentit l’allure et maugréa à l’encontre de ses deux passagers :

 

- Ne vous gênez pas surtout !

 

Kaori avait retiré ses chaussures pour poser ses pieds sur la boîte à gants, tandis que Mick ôtait sa fausse moustache, et ses lunettes et les jetait à côté de lui sur la banquette arrière.

 

- T’énerve pas, vieux. Regarde, ni vu ni connu !

 

Il ouvrit la fenêtre du véhicule et se débarrassa tranquillement de ses accessoires, puis plaqua ses cheveux en arrière.

 

- C’est décidé, j’arrête les déguisements pour les missions, reprit le dandy. Je veux rester beau, même sous couverture.

 

Ryô grommela des paroles incompréhensibles, et sa partenaire étouffa un rire.

 

- Tu veux un chocolat, Kaori ? C’est un aphrodisiaque féminin très efficace, à ce qu’il paraît…

 

La voiture fit une embardée.

 

- Mick ! s’offusqua la jeune femme, rouge tomate.

 

- Mais ça suffit avec ça, l’Amerloque !

 

- Ça marche aussi pour les hommes, Ryô ! C’est du sérieux, je n’invente rien. Casanova en buvait quelques tasses pour assurer au lit chaque nuit…

 

Le Japonais secoua la tête, plus amusé qu’agacé par l’audace de son ami. Aller jusqu’à les appâter avec des douceurs pour que triomphe le mokkori… Il devait vraiment être désespéré. Soudain, la lumière se fit dans l’esprit de Ryô.

 

- Ces petits fours… Ne me dis pas que tu les as…

 

-… volés ? termina Mick, le sourire malicieux. Je me suis gêné ! Je vous ai rempli une boîte, comme vous aviez loupé le dessert… Je suis sympa, non ?

 

Le reste du trajet se révéla plutôt chaotique, à cause des propositions de l’opiniâtre blondinet, qui pleuvaient toutes les trente secondes (« Allez Kaori, prends un chocolat, ils sont délicieux ! », « Allez, pour me faire plaisir ! », « Pour faire plaisir à Ryô alors ? Aïe ! », « Bon Ryô, montre l’exemple et mange ! », « J’ai des tartelettes poire-gingembre aussi ! »). Ils avaient l’impression de voyager avec un enfant turbulent à l’arrière. Lorsque le sale gamin finit par se taire pour enfourner, de dépit, une de ses friandises, la jeune femme accrocha le regard de son partenaire, et ils échangèrent un sourire. Elle se pencha pour remettre ses chaussures, car ils étaient presque arrivés, et Ryô ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil furtif à son décolleté. La seconde suivante, il se fustigeait d’avoir ouvertement fantasmé sur sa partenaire. Ce n’était que sa bonne vieille Kaori… Timide, pas sexy et violente… La faute à cette diabolique robe noire ; elle lui avait jeté un sort !

 

- Terminus, tout le monde descend ! aboya le nettoyeur. Du balai, l’Amerloque !

 

C’était sans compter l’obstination de son ami, qui remit la rince dès qu’il eut claqué la portière.

 

- Tiens Kaori, c’est cadeau !

 

- D’accord, d’accord ! capitula la jeune femme en riant. Merci, Mick.

 

À la surprise générale, le blondinet la serra dans ses bras, puis la dévisagea avec tant d’intensité qu’elle s’empourpra de nouveau.

 

- Que… qu’est-ce qu’il y a ?

 

- Rien, c’est juste que… C’est la dernière fois qu’on se voit, avant…

 

- Bon, ça suffit Angel, tu as trop bu ou tu fais une overdose de sucre, je ne sais pas, mais… coupa précipitamment Ryô. Tu ne sais plus ce que tu dis. Rentre chez toi !

 

Il saisit l’Américain au collet et le traîna jusqu’à la porte de son immeuble, devant une Kaori médusée. Sa patience avait des limites ! Une bonne bourrade le lui fit comprendre. Mais Mick n’avait de cesse d’avoir le dernier mot… L’avenir de deux couples était en jeu !

 

- Ryô ! lança-t-il au nettoyeur, qui s’apprêtait à repartir.

 

- Quoi encore ?

 

- Ne me déçois pas.

 

Et comme il n’avait pas envie de se prendre une balle de 357, il déguerpit.  

 



****

 

Était-ce à cause de la semi-obscurité qui baignait l’appartement, ou de la démarche sensuelle de sa partenaire, qui prenait visiblement plaisir à fouler le parquet de ses pieds nus, que le pouls de Ryô s’accéléra sans crier gare ? L’environnement pourtant familier le rendait nerveux comme un plat de nouilles. Tout était la faute de l’Amerloque ! Le nettoyeur déposa sa veste griffée Eri Kitahara sur le canapé, se défit de son holster, et s’allongea de tout son long pour se relever comme un ressort, Magnum en main. Une bonne petite séance de tir lui remettrait les idées en place.

 

La lumière s’alluma dans la cuisine.

 

- Ryô !

 

Le jeune homme poussa un soupir, puis rejoignit sa partenaire.

 

- Je fais du thé. Je te sers une tasse ?

 

- Oui, je veux bien.

 

Ils burent une gorgée en silence, assis l’un en face de l’autre. Ryô émit un claquement de langue agacé en voyant sa partenaire céder à l’appel des petits fours.

 

- Tu ne vas pas t’y mettre, toi aussi !

 

- Ben quoi ? C’est très bon avec le thé ! fit Kaori, un brin rougissante. T’as peur de quoi, que je te saute dessus ?

 

Le rire du nettoyeur n’aurait pu paraître moins emprunté.

 

- Ah, ah, ah… Moi, peur de toi ? C’est la meilleure…

 

- Ah oui, j’oubliais que je n’ai pas le charme des sœurs Nogami !

 

- Il faut reconnaître qu’elles, au moins, savent manger du chocolat sans s’en mettre partout…

 

- Tu peux parler, toi qui t’empiffres comme un porc ! Tiens, bouffe, ça adoucit le caractère !

 

C’est ainsi que Ryô expérimenta le maquillage aux petits fours.

 

- Hé ben, on dirait pas…  

 



****

 

Calfeutré dans son bureau, Mick Angel se retenait d’exploser de frustration. Il avait cru que ce serait un bon plan d’épier la conversation de ses voisins… Au moins, il avait confirmation que l’écouteur judicieusement placé sur la bretelle de la robe de Kaori fonctionnait 5 sur 5. Si seulement cet âne bâté de Ryô… En fait, ce salaud égoïste se foutait complètement de son couple !  

L’Américain était à deux doigts de taper du poing sur la table – au risque de réveiller Kazue – lorsque l’écouteur grésilla de nouveau.  



****

 

 

Heureusement que le malin génie de la massue ne lui avait pas soufflé l’idée de lui balancer la théière en pleine figure. L’effroyable craquement qui lui parvint de la chambre d’ami n’aurait pas dû le faire sursauter ; cela ressemblait bien à Kaori de passer sa colère sur les meubles. Au moins à présent, il pouvait se permettre de refaire la déco ! Amusé, le nettoyeur contempla leurs dix millions de yens, placardés sur le frigo comme un trophée. Post-it : si tu y touches, je te tue !

 

- Quel caractère…

 

Ryô se décida enfin à monter, avant qu’elle ne casse tout. Il la trouva dans sa chambre, qui s’escrimait à replier le couchage d’appoint sous son propre lit.

 

- Voilà, souffla-t-elle. On va pouvoir reprendre nos habitudes.

 

Il avait oublié ce détail. Maintenant que Shinichi avait plié bagage, il pouvait de nouveau dormir dans son lit. Il y a trois semaines, Ryô aurait sauté de joie. Mais ce soir…

 

- Bon, reprit sa partenaire. Je vais à la salle de bains et après je vais me coucher. Bonne nuit.

 

Sympa, l’ambiance. Bah ! Il rattraperait le coup demain matin. D’humeur morose, le nettoyeur se dirigea vers ses quartiers et ouvrit la porte. Il plissa le nez : l’air était saturé de relents d’eau de Cologne et de parfum d’intérieur. Qu’est-ce que ce crétin de bourge avait fait de sa chambre ? Ryô alluma avec une certaine méfiance la lampe de chevet… et poussa un hurlement strident. Kaori déboula dans la chambre, le cœur battant.

 

- Quoi, quoi, qu’est-ce qui se passe ? s’affola la jeune femme, massue en main. Ryô… Tu pleures ?

 

- Mes posters ! Ils ont disparuuuuuu! Et mes magahaga…

 

- Tes magazines ?

 

- OUI ! Ils sont plus làààààà… Il a tout jeté, cet enfoiré !

 

C’était le remake de Jean qui rit et Jean qui pleure. Kaori s’esclaffait sans retenue, pliée en deux.

 

- Et dire que je m’inquiétais, imbécile !

 

Elle dut l’empêcher de retourner chez KOMACOM arracher la tête de leur ex-client.

 

- En tout cas, pas question que je dorme dans ces draps. Faut les laver à l’eau de Javel, ou les jeter !

 

- Un vrai gosse… soupira la jeune femme. Bon calme-toi, on va les changer, tes draps !


 

 

À deux, ils secouèrent la couette et l’étendirent sur le lit du nettoyeur, désormais tout beau tout propre.

 

- Pourquoi dix millions ? lança Ryô tout à coup.

 

Kaori se figea, cessant de tapoter l’oreiller.

 

- Parce que… nous avons fait du bon travail, et il nous en est reconnaissant.

 

- Mouais. Ça valait bien un petit bisou, hein ! Remarque, il aurait été bête de louper sa chance…

 

Alors il savait. Des larmes de colère et de chagrin montèrent aux yeux de la nettoyeuse.

 

- Tu nous as suivis ? Alors quoi, c’est si ridicule que ça, qu’un homme ait le béguin pour moi ?

 

- Allons, le prends pas comme ça. Je te félicite pour ton premier baiser, à ton âge ça se fête…

 

- Je ne l’aime pas, Ryô ! D’accord ? s’écria-t-elle.

 

- Je sais…

 

Kaori essuya une larme traîtresse sur sa joue, avant de tourner les talons. Au seuil de la porte, elle s’arrêta et se retourna.

 

- Au fait, tu t’es trompé. Ce n’était pas mon premier baiser…

 

Ce petit sourire triste, cette lueur d’adieu dans le regard lui portèrent un coup au cœur. Que Ryô le reconnaisse ou non, leur partenariat, durement éprouvé par cette mission d’une durée exceptionnelle, était arrivé à un point déterminant de son histoire. Il avait le choix. Les yakusas ne lui feraient pas de cadeaux. Comme d’habitude, en somme ! Rien que City Hunter ne puisse gérer… Kaori et lui. En deux enjambées, il l’avait rejointe et prise dans ses bras. Que le milieu aille au diable !

 

- Ryô… murmura-t-elle, la gorge serrée.

 

- Tu… Il te reste un peu de chocolat. Ici…

 

Il pointait la commissure de ses lèvres. Elle sourit, et ce fut le moment qu’il choisit pour l’embrasser. L’instant était si doux… D’une douceur que l’un et l’autre avait rarement ressentie dans cette vie. Puis Kaori, les jambes flageolantes, se détacha de son partenaire. Ses yeux brillaient comme des étoiles.

 

- C’est tout de même mieux sans vitre, fit le nettoyeur, en lui caressant la joue.

 

- Oui…

 

Cette fois, c’est elle qui approcha son visage du sien pour un baiser plus approfondi. Ses mains se perdirent dans la chevelure de jais de Ryô, sa bouche savoura la sienne avec ardeur, et elle se pressa encore plus étroitement contre son corps, qu’elle sentait réactif… Elle éprouvait du plaisir. Ils échangeaient du plaisir.

 

- Kaori… gémit le jeune homme, d’une voix qu’elle reconnaissait à peine.

 

Alors, elle eut peur. La violence de son propre désir l’épouvantait presque. Elle le repoussa, et ils se regardèrent, haletants.

 

- Je… Euh…

 

- Va, dit-il simplement.

 

Son sourire était nerveux, mais c’était tout de même un sourire. Il avait bien compris que sa partenaire avait besoin d’être rassurée. Il attendrait. Cela faisait sept ans qu’il attendait. Pour résister à la tentation, il lui tourna le dos et se dirigea vers la fenêtre. Il s’autorisa à respirer de nouveau lorsqu’il entendit la porte se refermer doucement. Son corps brûlait ; il appuya son front contre la vitre. Il allait sûrement passer une nuit horrible. Comment en étaient-ils arrivés là ? Puis il se mit à rire. Dire que c’était ce fils à papa coincé qui leur avait donné un sacré coup de pouce !

 

- Je peux savoir ce qu’il y a de si drôle ?

 

Ryô fit volte-face. Elle n’était pas partie ! Elle le regardait fixement, appuyée contre la porte. Il la trouva magnifique. Son cœur battait à tout rompre. Il était pétrifié, incapable d’articuler une parole.

 

- J’ai envie… que les choses changent… murmura alors la jeune femme.

 

Ryô avança lentement, sans la quitter des yeux, comme pour mesurer sa détermination. Le sang bourdonnait à ses tempes, l’empêchant de réfléchir. Il était désormais si proche d’elle qu’il pouvait respirer l’exhalaison délicate de son haleine. Il hésita, puis glissa une main prudente le long de sa gorge jusqu’à la naissance de sa poitrine, attentif à la moindre de ses réactions. Le regard noisette de sa partenaire, sublimé par la lumière tamisée de la chambre, n’était que désir. Désir mais aussi…

 

- N’aie pas peur, Kaori…

 

- Je n’ai pas peur, susurra-t-elle, si bas qu’il faillit bien ne jamais l’entendre.

 

Leurs lèvres se joignirent de nouveau, doucement, ardemment, puis passionnément. Il n’y avait plus lieu de se retenir, juste à se laisser aller… Ryô la laissa déboutonner sa chemise et explorer son torse, tandis qu’il se permettait enfin de caresser ses cuisses fines et blanches, à la peau si douce. Kaori aimait ce qu’elle ressentait. Elle appréciait d’être pressée contre la porte, captive entre les bras de son partenaire et désormais amant. Chaque son résonnait plus intensément à leurs oreilles : le froissement des tissus, le bruit des baisers, leurs soupirs… Chaque sens était décuplé.

 

C’est alors que les doigts impatients de Ryô, en s’aventurant sur l’épaule de sa partenaire, découvrirent une chose à laquelle ils ne s’attendaient pas. Sourcils froncés, le nettoyeur s’en saisit et l’examina, cessant ainsi ses caresses. Sa perplexité s’évanouit cependant très vite, et il afficha un petit sourire en coin.

 

- Qu’est-ce qu’il y a ? demanda la jeune femme, le souffle court.

 

- Ne t’inquiète pas. Ce n’est qu’un vulgaire insecte. Nuisible… Je vais nous en débarrasser.

 

L’affaire réglée, ils purent de nouveau se concentrer l’un sur l’autre. Leurs vêtements, devenus superflus, finirent en petits tas à leurs pieds, et ils se retrouvèrent nus, lui dans toute sa splendeur, elle auréolée d’une grâce timide mais charmante. La nettoyeuse enveloppa son amant d’un regard admiratif, mais n’osa rien dire.

 

- Tu es belle… Kaori.

 

Ses yeux parlaient pour lui. Le combat que se livraient son excitation et sa retenue hésitante la rendit audacieuse, jusqu’à frôler les attributs masculins. Le désir du nettoyeur prit alors le pas sur tout le reste.

 

- Viens…

 

Il lui tendit une main qu’elle accepta, et l’entraîna vers le lit.  

 



****

 

« Ne t’inquiète pas. Ce n’est qu’un vulgaire insecte. Nuisible… Je vais nous en débarrasser. »

 

Depuis cinq minutes, Mick était bien trop occupé à baver pour prêter complètement attention à cette dernière phrase. Il n’eut donc aucun moyen de prévenir la contre-attaque sournoise de Ryô. Un concert de grésillements insupportables lui explosa les tympans, et il poussa un cri aigu, s’affalant misérablement sur son bureau. Dans son malheur, il avait toutefois de la chance : une infirmière à domicile ! Elle allait bien le cajoler. Ou plutôt, c’était lui qui la bichonnerait cette nuit… Il l’entendit se lever et se diriger en traînant des pieds vers le bureau.

 

- Mick… Qu’est-ce qui t’arrive encore… marmonna une Kazue mal réveillée.

 

- Agaga…

 

- Oh mon Dieu ! Tu es blessé ?

 

Ses oreilles étaient K.O. mais pas sa libido. Il arrêta Kazue en pleine auscultation pour lui proposer de jouer au docteur dans un endroit plus approprié. Il n’entendit pas sa réponse mais devant son regard explicite, la belle infirmière, rassurée, gloussa de plaisir et l’embrassa à pleine bouche. L’Américain exultait : le Dieu du mokkori avait enfin exaucé sa prière !  

 

 


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