Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: M.K.

Beta-reader(s): Nodino

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 13 capitoli

Pubblicato: 01-05-10

Ultimo aggiornamento: 31-08-10

 

Commenti: 67 reviews

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General

 

Riassunto: Quand une nouvelle cliente apparait et découvre que les apparences sont parfois révélatrices de bien des changements...

 

Disclaimer: Les personnages de "Une mission à vie" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How many words are necessary in a chapter?

 

For normal fanfictions, the minimum is 600 words. For poetry, the minimum is 80 words and for song fics, the minimum is 200 words. These values can be change at any moment, if we think it's necessary. The average is 1500 words per chapter, so you can see that the minimum we're asking for is quite less.

 

 

   Fanfiction :: Une mission à vie

 

Capitolo 1 :: La chose dans le café

Pubblicato: 01-05-10 - Ultimo aggiornamento: 01-05-10

Commenti: Coucou! Donc voilà, chose promise, chose due, la fic que je voulais absolument pas majer avant d'avoir mis un point final... Quelques mois d'attente pour certaines d'entre vous, je sais, et j'espère que ce chapitre vous donnera envie de me pardonner... J'en profite pour remercier ma béta City qui a été d'une aide très précieuse. Prochaine maj dans une dizaine de jours, et en attendant, bonne lecture! Bisous!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13


 

Au fur et à mesure qu'il enfonçait la clé dans la serrure et la tournait de façon à pouvoir pénétrer dans l'appartement, elle sentait son corps pris de spasmes de plus en plus violents. Elle n'avait qu'une idée : fuir ! Fuir loin de cet homme étrange qui l'effrayait au plus haut point.  

 

Cela avait commencé un peu plus tôt dans l'après-midi dans ce café, lorsqu'elle l'avait rencontré. Quand on lui avait parlé pour la première fois de la mettre sous la protection d'un garde du corps, cela l'avait fait sourire, on se serait vraiment cru dans un film policier. Mais hélas, ce qu'elle vivait maintenant depuis plusieurs mois était digne d'un film policier, un polar très sombre même. Toujours était-il qu'elle gardait en tête l'image cliché du garde du corps ultra-professionnel, en costard noir, à l'affût de tout ce qui bougeait, tellement concentré dans son travail qu'il ne décrocherait aucun mot.  

 

 

La clochette avait sonné, indiquant l'arrivée d'un nouveau client. La première impression qu'elle en avait eu était qu'il n'était pas humain. Il y avait plusieurs mètres entre la porte et le comptoir et, pourtant, « la chose » s'était élancée tant et si bien qu'elle avait eu l'impression qu'il volait comme un gros insecte. Ça et la tête affreuse qu'il arborait, beurk ! Et pendant tout le temps de sa progression, « la chose » hurlait quelque chose, certainement le nom de la jeune et jolie serveuse qui rangeait la vaisselle. Celle-ci, pourtant, n'avait eu l'air ni surpris ni dégoûté, elle s'était contentée, pour toute réponse, de lever un plateau comme on lève un bouclier et « la chose » s'était fracassé le visage contre l'objet métallique. Le client indélicat était tombé à terre comme une loque, ce qui n'avait pas empêché la jeune femme brune de le saluer comme si de rien n'était. En fait, le manque de réaction du peu de personnes présentes donnait l'impression que cette scène était des plus banales.  

 

Pourtant, elle, assise sur sa banquette, les mains placées autour de sa tasse de thé, était restée les yeux ébaubis devant ce qu'elle avait vu. C'était quoi cet endroit !? Et c'était qui ce malotru ? Immédiatement, ses yeux s'étaient posés sur son interlocutrice qui, elle non plus, n'avait pas l'air surpris le moins du monde par ce qui venait de se passer. C'est alors que la jeune femme assise devant elle avait arboré un sourire sur son visage, sourire qui se voulait amical mais qui dissimulait mal sa gêne lorsqu'elle avait annoncé:  

 

«  Le voici ! »  

 

Elle avait reposé avec difficulté sa tasse de thé sur sa soucoupe. Mais comment ça ? Où était son garde du corps ? La seule personne qui était entrée depuis qu'elles s'étaient installées était cette « chose ». Elle avait de nouveau tourné son regard sur cette personne qui était vautrée sur le sol depuis quelques secondes déjà. En plus d'avoir eu l'air d'un pervers pendant qu'il se jetait sur la femme derrière le comptoir, il avait maintenant l'air complètement débile à pleurnicher sur son sort, dans cette position ridicule. Elle avait cependant remarqué sa musculature qui semblait assez impressionnante, pour le peu qu'elle avait pu en voir à travers cet immonde imperméable difforme. Elle avait dégluti difficilement ; il fallait se rendre à l'évidence : sa voisine de table voulait forcément parler de lui. C'était cet homme qui serait chargé de la protéger. Ô mon Dieu!!  

 

La jeune femme qui lui faisait face avait alors repris cet air sérieux qu'elle arborait toujours.  

 

«  Ne vous inquiétez pas, je ne vous laisse pas aux mains de n'importe qui. C'est un vrai pro, le meilleur. »  

 

Puis, comme si elle avait senti l'inquiétude grandissante de la cliente en la voyant jauger l'homme du regard :  

 

«  Et avec lui, vous savez, les apparences sont souvent trompeuses.... »  

 

Malgré ces phrases qui se voulaient rassurantes, quelques surprises attendaient encore la jeune femme. L'homme s'était relevé d'un coup, avait épousseté légèrement ses vêtements du revers de sa main et avait affiché un visage sérieux alors que son regard se posait sur elles. Elle s'était rendu compte que, malgré l'incident, il semblait aller tout à fait bien. Cela l'avait un peu rassurée, il savait donc recevoir les coups. L'individu s'était alors dirigé vers elles, le visage sérieux, presque grave, contrastant furieusement avec l'air d'obsédé qu'il avait en franchissant le seuil de l'établissement. Finalement, cette démarche et cet air avaient un peu redoré son blason.  

 

Malheureusement, le charme avait été de courte durée car, arrivé à quelques pas à peine de leur table, son visage s'était déformé de nouveau en un rictus horrible et, alors qu'un filet de bave dégoulinait du coin de ses lèvres, il s'était littéralement jeté sur la jeune femme assise en face d'elle en hurlant:  

 

«  Saekoooooooooooo, lieutenant de mon cœur, tu es enfin venue régler ta dette !!!!!!!!!!!! »  

 

Immédiatement, la femme à la tasse de thé avait repris son air mi-surpris mi-dégoûté. Saeko, quant à elle, ne s'était pas laissé démonter le moins du monde par la situation pour le moins incongrue, et avait accueilli l'homme avec une massue estampillée «  Préfecture de police ».  

 

«  Tu peux pas garder ton sérieux plus de trente secondes toi !!  

_ Hahaha !!!!!  

_ Arrête tes bêtises, tu sais très bien que je suis là pour affaires! »  

 

L'homme s'était difficilement relevé de sous l'objet massif, qui avait partiellement détruit le carrelage du café, et s'était installé à côté du Lieutenant. Son visage avait repris son sérieux, à la plus grande surprise de la jeune femme assise en face d'eux et qui commençait à se demander si cet homme ne souffrait pas d'un dédoublement de personnalité. Il avait glissé sa main à l'intérieur de son imperméable, visiblement à la recherche de quelque chose de bien caché et qui nécessitait toute sa concentration. Tout à coup, son visage s'était illuminé d'un large sourire et, alors que le lieutenant Nogami allait reprendre la parole pour exposer les faits, il l'avait coupée en dépliant sous son nez une longue bande de papier.  

 

«  Attends, attends ma belle, tu n'aurais pas oublié quelque chose ? »  

 

Le sourire affiché quelques secondes auparavant sur le visage du garde du corps s'était transformé une nouvelle fois en un affreux rictus et l'air assuré de Saeko s'était décomposé lentement alors qu'elle comprenait ce à quoi il faisait référence.  

 

«  Non mais c'est pas le moment!!  

_ Ah si, bien au contraire, je crois que c'est le moment idéal!  

_ Ryo, attends!  

_ Ah non, rien du tout !! Ça, c'est la liste de tous les coups que tu me dois et, comme tu peux le voir, ça commence à prendre beaucoup de place dans ma poche. Alors, avant de me laisser embarquer dans une de tes histoires pourries, laisse-moi te dire une chose.... »  

 

Saeko avait nonchalamment posé la tête sur sa main, comme si elle savait parfaitement ce qu'il allait lui dire et qu'elle attendait «  la révélation », comme on attend chaque jour son bus pour aller au boulot : avec un air de lassitude.  

Lui, avait repris son air sérieux, inspiré profondément comme pour se donner une contenance, à moins que ce ne fut du courage, qui sait, et de nouveau s'était mis à hurler d'une traite :  

 

«  C'est non !!!!!! Et ce sera toujours non jusqu'à ce que tu aies réglé ta dette jusqu'au dernier coup !!! Je te connais par cœur, sale renarde, tu me promets toujours monts et merveilles et, au dernier moment, tu esquives. Je ne me laisserai plus avoir, à partir de maintenant, tu me payes en avance ! »  

 

Et, joignant le geste à la parole, il avait fondu sur elle, lèvres en avant, dans l'espoir d'être payé là maintenant tout de suite. Saeko l'avait repoussé comme elle avait pu.  

 

«  Mais, enfin Ryo, un peu de tenue, nous sommes dans un endroit public !! »  

 

C'était à ce moment qu'une voix avait tonné derrière le comptoir.  

 

«  Tiens toi tranquille l'étalon ou je te jette dehors !! On est dans un établissement réputé ici !!  

_ Ben quoi Umi-chou, tu es jaloux ? Toi aussi tu veux profiter de mon corps ?  

_ Imbécile !! » avait répondu le géant aux lunettes noires avant d'asséner un violent coup de poing sur le sommet du crâne du brun qui était revenu au comptoir dans l'espoir d'embrasser le crâne du serveur.  

 

La cliente, pendant ce temps, les yeux grand ouverts, ne perdait pas une miette de ce qui se passait. Elle avait l'impression d'halluciner. Sa vie était en danger, elle avait frôlé la mort à plusieurs reprises, certains de ses proches n'avaient pas eu la même chance qu'elle.... A ce souvenir, elle avait senti les larmes lui monter aux yeux. Des personnes qu'elle aimait étaient mortes à cause d'elle et, pourtant, elle trouvait le moyen de survivre, pour elles, pour leur souvenir, pour que Justice soit rendue. Et tout ce que cette idiote de fliquette en tenue aguicheuse trouvait à faire pour sa protection était de la confier à ce... à cet.... Mais comment définir cet individu ? Un fou furieux. Oui, un fou furieux, obsédé et complètement abruti. Et de plus, il n'avait que faire de son cas, trop occupé qu'il était à essayer de se faire rembourser sa dette de « coups » ou à embêter le patron. Il n'avait même pas écouté le lieutenant Nogami qui essayait de lui expliquer de quoi il retournait. Puis après tout, n'avait-il pas été limpide sur le sujet, il refusait de la protéger avant même de savoir de quoi il devait la protéger, et tout cela à cause de la fameuse dette.  

 

Alors, elle n'y avait plus tenu. Tout ce temps pendant lequel elle avait, malgré tout, gardé bonne figure pour donner l'image d'une femme forte, pour se convaincre qu'elle avait pris la bonne décision malgré les coups durs que la vie et surtout ces bandits lui avaient portés... Oui, tout ce temps s'était envolé, et elle n'avait pu réprimer les larmes qui avaient commencé à rouler sur ses joues.  

 

«  Écoutez Lieutenant, je vous remercie de ce que vous essayez de faire pour moi, car même si je sais que vous avez un intérêt particulier à me garder en vie, votre dévouement envers moi dépasse légèrement le cadre professionnel je trouve.... »  

 

Saeko avait regardé la femme en face d'elle, attristée de pouvoir lire pour la première fois depuis leur rencontre la peine qui la ravageait et elle avait acquiescé aussi à la dernière phrase d'un mouvement de tête à peine perceptible. Elle était comme ça, dès qu'elle prenait une affaire, elle se donnait toujours à fond, n'acceptant pas l'échec, et c'était cette détermination à réussir qui faisait qu'elle appelait souvent Ryo pour un petit coup de main.  

 

«  Mais je vois bien que votre ami refuse de me protéger et se désintéresse complètement de mon cas.... Peu importe !! Il est vrai qu'au souvenir du dernier attentat auquel j'ai réchappé une nouvelle fois de justesse et dans lequel vous avez perdu des hommes, je frissonne ... Cependant, je crois que je préfère rester sous protection policière.... même si vous m'avez assurée que je serais plus en sécurité avec lui... »  

 

Elle avait désigné le nettoyeur du doigt.  

 

«  … Je ne suis pas vraiment rassurée finalement. Déjà que j'ai du mal à comprendre comment un homme seul pourrait réussir là où toute une équipe éprouve de grosses difficultés mais, franchement, il n'a pas l'air très efficace. Non, vraiment, quittons cet endroit et retournons dans la planque.... »  

 

Saeko était restée bouche bée devant le discours de la cliente. Et voilà, Ryo avait encore fait des prouesses et s'était de nouveau montré sous son meilleur jour !! Mais ce type était vraiment impossible !!!!! Elle avait senti une sourde colère gronder au fond de son cœur....  

 

«  Ne vous inquiétez pas, non seulement je vous garantis que cet idiot va accepter votre protection avec le sourire aux lèvres, mais je vous assure et je vous jure que vous ne pourrez pas être plus en sécurité qu'avec lui. Vous l'avez dit vous-même, j'ai tout intérêt à vous garder en vie, non ? Alors faites-moi confiance... »  

 

Son regard était allé à la rencontre de celui de la femme brune assise en face d'elle. Un regard assuré et doux à la fois qui avait eu pour effet d'arrêter le flot de larmes. Rassurée sur le fait qu'elle n'avait pas complètement perdu la confiance de la cliente, elle s'était tournée vers le comptoir, où les deux hommes étaient encore en train de se chamailler comme deux gamins sous les regards exaspérés de Miki et Kasumi et son regard s'était fait noir, empli de la colère qu'elle sentait grandir en elle.  

 

Elle avait attrapé le nettoyeur par le col et planté son regard dans le sien pour bien lui faire comprendre à quel point elle était sérieuse.  

 

«  Ryo, arrête de faire l'imbécile. Je suis là pour te confier un boulot, un boulot que tu as intérêt à accepter et sans faire ton chantage ou tes gamineries habituels, tu m'entends ? »  

 

Elle avait lâché prise, sans décrocher ses yeux de ceux de son ami. Le ton de sa voix n'autorisait aucune remarque, et elle avait continué sur le même registre.  

 

«  Tu vas protéger cette jeune femme. Elle est le témoin clé dans une affaire de meurtre qui implique un gros bonnet de la pègre. Le procès aura lieu dans un mois...  

_ Parce que tu crois que je vais travailler gratis ? Pendant un mois en plus ?  

_ Sans ton chantage habituel je t'ai dit !!!! » Sa voix s'était faite encore plus grave, et son regard s'était durci davantage.  

 

«  Je sais que tu vas avoir du mal à le croire, mais ce que je fais, je le fais aussi pour ton bien. Bien sûr que je tiens à la vie de cette jeune femme, à cause du procès bien sûr, mais aussi d'un point de vue humain. Et puis ça va te faire du bien de bosser un peu....  

_ Arrête, je suis grand, je fais ce que je veux. Et d'où tu sais ce qui est bien pour moi ?  

_ Parce que je suis ton amie, parce que je te connais depuis des années et parce que je ne suis pas aveugle... »  

 

Puis, d'une voix blanche, le regard soudainement éteint :  

 

«  ... Je vois bien que tu sombres peu à peu... et ça me fait mal de te voir te laisser ainsi aller...  

_ De quoi tu parles, idiote !!!!!!!! Je vais très bien, je me porte comme un charme, alors mêle-toi de tes affaires !! Et pour tout te dire, je me suis rarement senti mieux.  

_Bon, alors il n'y a aucune raison pour que tu refuses, n'est-ce pas ? »  

 

Ses mensonges l'exaspéraient, mais elle faisait comme tout le monde ; quand il partait comme ça, personne n'osait le contredire. Néanmoins, personne n'était dupe, c'était la seule façon qu'il avait trouvée pour se protéger, tout nier en bloc, faire comme si tout allait bien. Eux se contentaient de rester dans les parages, prêts au cas où, un jour, lui prendrait l'envie d'ouvrir son cœur, même s'il était peu probable que ce jour arrive....  

 

«  Et ta dette?  

_ Tu me fatigues. Et j'ai pas envie de rire. Si tu veux être payé, tu le seras en argent, quitte à ce que je te paye avec mes deniers personnels. Mais cette histoire commence sérieusement à m'ennuyer, tu sais, et donc si tu attends de moi que je te promette un coup que j'esquiverai par la suite, ben tu peux attendre longtemps, ce petit jeu est fini entre nous... »  

 

Ryo n'avait rien répondu, son visage était resté de marbre. Après tout, lui aussi en avait assez ; au début c'était drôle et cela l'amusait beaucoup, c'est vrai, mais maintenant la donne avait changé, et s'il continuait à se comporter ainsi, c'était plus par habitude qu'autre chose. Finalement, il la comprenait assez bien.  

 

Saeko, quant à elle, s'était tournée vers le témoin, restée assise sur sa banquette, immobile et muette. Sakura s'était donc levée et s'était dirigée d'un pas mal assuré vers le comptoir lorsque le Lieutenant lui avait fait signe de se rapprocher.  

 

«  Et donc je te présente Sakura Hisako, ta nouvelle cliente. Et voici Ryo Saeba....  

_ En … enchantée Monsieur Saeba... » avait-elle bredouillé.  

 

Que dire, que penser ? Surtout qu'il n'avait pas encore officiellement accepté d'assurer sa protection. Et puis toutes ces disputes et son comportement grossier lui laissaient une impression très négative de l'homme qui se trouvait face à elle.  

Après s'être poliment inclinée lors des présentations, elle s'était relevée et avait fixé son peut-être futur garde du corps. Elle avait essayé de déceler quelque chose chez lui qui lui donnerait un indice quant à sa réponse, mais elle n'avait pas insisté en voyant son visage impassible, comme si elle s'était trouvée face à un mur.  

 

«  Bon avec tes bêtises, je suis déjà en retard. Ryo, j'aimerais savoir tout de suite si tu acceptes d'assurer sa protection. Je suis désolée de ne pas te donner plus de détails, mais j'ai pris une copie du dossier avec moi et puis peut être que Sakura t'expliquera elle-même la situation dans laquelle elle se trouve.... »  

 

Un silence pesant s'était alors fait sentir tandis que l'attention de toutes les personnes présentes se portait sur le Japonnais. Il était difficile de savoir s'il allait accepter cette mission, cela faisait des mois qu'il ne travaillait pas, il n'allait même plus voir le tableau des messages à la gare, il passait ses journées à trainer, quand on savait à peu près où il se trouvait car il n'était pas rare de le voir disparaître pendant plusieurs jours. Puis, le fait que Saeko refuse de jouer à leur petit jeu habituel ne plaidait pas en la faveur du témoin.  

 

«  Requête acceptée.... »  

 

En deux mots, le silence venait d'être brisé et, dans le regard des cafetiers et de la policière, on avait pu lire à la fois de la surprise et du soulagement. Tous étaient persuadés que c'était une bonne chose et tous avaient l'espoir que cela allait peut être l'aider à se remettre à flot.  

 

La seule qui ne savait quoi penser de la situation était Sakura elle-même. Elle ne savait pas si être avec cet homme 24h sur 24, 7 jours sur 7 pendant un mois, était vraiment une chose positive. Et ses craintes s'étaient vérifiées quand elle avait entendu, sur un ton libidineux qui tranchait avec la solennité de l'ambiance qui régnait à peine quelques secondes plus tôt :  

 

«  … d'autant que c'est une Miss Mokkoriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »  

 

Paralysée par la peur, Sakura avait vu Ryo se jeter sur elle, prêt à la couvrir de baisers, les mains s'agitant dans tous les sens. Sous le choc, Falcon, Miki et Kasumi étaient tombés par terre pendant que, de rage, Saeko avait fait apparaître dans ses mains une massue qu'elle avait écrasée sur la tête du pervers avant que celui-ci n'ait pu atteindre son but.  

 

«  Imbécile !!!! » avait-elle hurlé, avant de balancer d'un geste empreint de violence le dossier de Sakura sur le comptoir et de sortir du café l'air furibond.  

 

Ses genoux s'entrechoquaient et, l'air hagard, Sakura s'était demandé avec qui elle était le plus en danger, les yakuzas qui en voulaient à sa vie ou ce Ryo Saeba... 

 


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