Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: cristinampm

Beta-reader(s): Tennad

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 2 capitoli

Pubblicato: 09-05-10

Ultimo aggiornamento: 06-04-12

 

Commenti: 24 reviews

» Scrivere una review

 

SongficRomance

 

Riassunto: Quelques mots ...

 

Disclaimer: Les personnages de "Rien que toi ..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I've signed in, but I cannot get access to the management section.

 

Please check that your browser accepts cookies. Please contact me with the email address you signed up and give me your login, password, ISP and localisation. Thanks.

 

 

   Fanfiction :: Rien que toi ...

 

Capitolo 1 :: Rien que toi ....

Pubblicato: 09-05-10 - Ultimo aggiornamento: 13-04-12

Commenti: hello tout le monde donc ben me voici avec une chose nouvelle pour moi un OS en song fic. Cette chanson est une reprise de la chanson de Jean Jacques Goldman " comme toi " en version portugaise par Tony carreira et qui s'intitule "Eras tu" je vous met le lien sur youtube si ça vous dit de l ecouter au moins une fois "http://www.youtube.com/watch?v=s_t1cK9zcHY". Je voudrais remercie Tennad qui a bien voulu me suivre sur ce coup la, t es la meilleure ma belle surtout que je sais que je suis pas facile a vivre quand je stresse. J'espère que vous aimerez moi j'ai pris beaucoup de plaisir a l' 'ecrire en tout cas. Bisousssssss

 


Capitolo: 1 2


 

 

 

 

Une douce pénombre envahit doucement cette chambre d’hôtel de luxe où je me trouve ce soir. Un verre de whisky dans une main une cigarette dans l’autre, je tente de me détendre. De dissiper cet étrange brouillard qui prend possession de mon être et obscurcit sûrement mon jugement.  

 

La lune par sa seule présence m’éclaire et m’apaise quelque peu. J’ai proscrit pour ce soir toute autre source de lumière artificielle. Le silence de la pièce m’oppresse, je me dirige donc vers la radio pour introduire un fond sonore dans la chambre. Je reviens pour m’accouder au balcon et me perdre dans cette douce nuit d’été, ayant pour seul témoin ce ciel étoilé et brillant de milles feux. Mais rien de ce que je vois ne peut calmer ce que je ressens en ce moment.  

 

Moi qui croyais tout ça bien enfoui au plus profond de moi, il aura suffit que je te revoie quelques minutes seulement pour que tout remonte en surface. Pourtant j’ai cru, malgré tout ce temps passé, que mon cœur avait fait abstraction de toi mais je dois me rendre à l’évidence ce soir. Jamais je n’ai pu t’oublier et j’abandonne maintenant l’idée même d’essayer.  

 

Soudain passe à la radio une chanson représentant si bien notre histoire que je trouve cela ironique. Un sourire narquois me vient aux lèvres. Si mêmes les ondes s’y mettent alors je n’ai d autre choix que de revenir sur ce qui c’est passé cet après midi. Je lève donc mon verre à peine entamé en direction de ce ciel luisant tout en médisant le destin de t’avoir à nouveau mise sur ma route aujourd’hui.  

 

 

Depois de te encontrar nesse acaso qualquer / Après t avoir revue par le plus grand des hasards,  

E depois de te olhar mais com olhos de ver / Et après t avoir regardé et finalement bien observé  

Arrependi-me mais do que nunca do que outrora te fiz / J ai amèrement regretté ce que je t avais fait subir par le passé,  

Quando eras a mulher que morria por mim / Quand tu étais la femme qui se mourrait d amour pour moi,  

E eu nem quis saber simplesmente parti / Et je n ai rien voulu savoir, simplement je suis parti  

Depois de tantos erros loucos só agora é que vi / Apres avoir commis tellement d’erreurs je ne m’en rends compte que maintenant  

 

 

 

Cela faisait une semaine que j’étais ici, en mission pour Saeko. Une affaire de poussière d’ange, encore… je n’ai pas pu lui refuser mon aide. Pas quand il s’agit de cette drogue qui a fait tant de ravages dans mon passé… par laquelle j’ai tant souffert et surtout à cause de laquelle j’ai perdu mon frère de cœur.  

 

Hier soir enfin tout c’est réglé comme du papier à musique. Nous avons pu arrêter tout ce beau monde et mon inspectrice de rêve m’a annoncé que je pouvais même rester une nuit de plus dans ce palace. Après tout, pourquoi pas puisque tout était payé pour encore deux jours. J’ai fini par accepté… de toute façon être seul ici ou ailleurs quelle différence.  

 

Assis à la terrasse d’un café comme « Monsieur tout le monde », j’ai profité de cette pause avant de reprendre la route pour rejoindre Shinjuku. J’observais les alentours par réflexe.  

 

Soudain mon cœur s’est emballé. Un picotement significatif au creux de ma nuque est venu confirmer ce pressentiment avant même que mes yeux ne le voient. Tu étais là, avançant vers moi encore plus belle que dans mes souvenirs. Je restais sans voix et complètement stupéfait par cette vision qui d’un coup et sans ménagement me ramenait 5 ans en arrière.  

 

Le jour de notre énième et dernière dispute. Celui de ton départ définitif de ma vie. En une fraction de seconde, tout c’est mélangé dans ma tête. Les recherches infructueuses entreprises pour te retrouver, la colère de Miki et de Mick envers moi pour t’avoir fait subir tant de souffrance inutile alors que je savais que tu m’aimais plus que tout. Que pouvais-je répondre face à leurs accusations sans nuls doutes justifiées. Il est vrai que j’ai été lâche… que je t ai poussée à bout pour que ce soit toi qui parte de ton plein gré… pour ne pas avoir le poids de cette culpabilité sur ma conscience. Cette décision que je t’ai obligée à prendre, soit disant pour notre bien à tous les deux, me torture sans relâche et je ne peux oublier cette douleur qui m’étreint la poitrine chaque jour depuis toi.  

 

Tous ont fini par comprendre et respecter ce choix au vu des nouvelles que tu leur donnais par tes cartes. Tu étais absente de ma vie mais pas de la leur.  

 

Doucement la vie avait repris son cours pour eux, sauf pour moi. J’étais mort le jour de ton départ même si je restais indifférent à leurs regards moralisateurs et néanmoins inquiets. Pour donner le change ou pour garder un semblant d’habitudes, j’ai continué mes idioties avec les filles. Alors que le soir dans cet appartement trop grand pour un homme seul, cet endroit terne et froid dans lequel je survis maintenant sans toi, je me laissais enfin aller. J’enlevais ce masque d’indifférence que j’arborais fièrement pendant la journée pour devenir tout simplement moi. Un homme solitaire et perdu qui ne comptait plus pour personne.  

 

 

 

Que eras tu, a metade de mim eras tu / Que c’était toi mon âme sœur c était toi  

Eras tu, a metade de mim eras tu / C 'était toi mon âme sœur c 'était toi  

Estive tão perto do que eu mais queria ter / J 'ai été si près de ce que je désirais le plus  

Mas como pude ser tão cego e não ver / Comment ai-je pu être aussi aveugle et ne pas voir que  

que eras tu, eras tu, eras tu, eras tu / Que c’ était toi, c’était toi, c était toi, c était toi  

 

 

 

Les battements effrénés de mon cœur m’ont ramené brutalement à la réalité. Mes yeux t’ont dévorée littéralement. J’ai doucement relevé mon regard perçant, suivant chaque ligne de ce corps majestueux. Scrutant, analysant et gravant à jamais dans ma mémoire chaque rondeur, mouvement et détail de ce que tu es devenue.  

 

Nos yeux se sont croisés, attirés comme deux aimants. La surprise s’est peinte sur ton visage. Tu t’es arrêtée et tu as hésité un bref instant, ne sachant comment réagir face à moi. Faire demi-tour ? Continuer ton chemin ? J’ai vu à ton regard que tu avais en mémoire notre dernière rencontre et mon cœur s’est mis à saigner de nouveau.  

 

 

 

Depois de me cruzar contigo dessa vez / Après t’avoir croisé cette fois la  

Ver outro em meu lugar melhor para ti talvez / Et voir un autre sans doute meilleur pour toi occuper ma place  

Arrependi-me mais que nunca não ter ficado aí / J'ai encore plus regretté ne pas être resté  

Quando eras a mulher que vivia por mim / Tu étais la femme qui vivait pour moi  

E eu só fiz sofrer entre o não e o sim / Celle que j'ai fait souffrir par mon indécision  

Depois de te perder agora é que o peito me diz / Et c’est après t’avoir perdu définitivement que mon cœur me dit  

 

 

 

Par peur que tu ne t’échappes une nouvelle fois, je me suis levé de ma chaise un sourire sur les lèvres. J’ai voulu te montrer combien cette rencontre, même impromptue, était importante pour moi. Je me suis dirigé doucement vers toi pour ne pas t’effrayer. Pour mon plus grand soulagement, tu as accepté mon invitation silencieuse à me rejoindre et tu as enfin répondu à mon sourire. Lentement tes pas t’ont menée à moi alors que ton corps ne savait toujours pas quelle attitude adoptée. En cet instant, tu étais aussi troublée que moi, cela m’a rassuré.  

 

Ce fut machinalement que mes bras s’ouvrirent et que tu vins t’y blottir comme si cela en avait toujours été ainsi entre nous. Comme si l’on s’était quitté la veille et non 5 ans auparavant. Ce fut si bon de te sentir là contre moi à nouveau… je revivais par ce simple contact et cette chaleur que tu me procurais innocemment. Aucun mot ne franchit nos lèvres par peur de rompre le charme de cet instant inespéré. J’ai savouré pleinement mes bras encerclant ton corps, pouvoir sentir ton odeur si particulière mon ange… pouvoir croire que rien n’avait changé. Je crois que toi aussi tu as apprécié ce moment de paix.  

 

Toujours seul sur ce balcon, je repense à ce bonheur qui ne fut qu’éphémère. En repensant à cette étreinte, j’ai réalisé que tu quittais déjà la chaleur de mes bras, gênée par mon élan de tendresse qui sûrement ne me ressemble pas. Comment ai-je pu être idiot et aveugle pendant tant d’années? Comment ai-je pu croire un seul instant que je pourrais vivre sans toi à mes côtés ? Mon cœur s’est serré aux souvenirs des larmes qui coulaient de tes yeux par le passé. Encore aujourd’hui tu pleures par ma faute, délicatement j’ai pris ton visage en coupe et du pouce j’ai effacé les traces de cette tristesse comme si en faisant cela je pouvais ainsi gommer ces années de souffrances pour nous deux.  

 

A cette époque, tout ce que je désirais, sans jamais vouloir le reconnaître, c’était pouvoir simplement t’aimer en toute liberté comme tu le méritais. Mais voila je n’ai pas su ou voulu le faire alors que je savais au fond de moi que c’était TOI.  

 

 

 

Que eras tu a metade de mim eras tu / Que c’était toi mon âme sœur c était toi  

Eras tu, a metade de mim eras tu / C 'était toi mon âme sœur c 'était toi  

Estive tão perto do que eu mais queria ter / J 'ai été si près de ce que je désirais le plus  

Mas como pude ser tão cego e não ver / Comment ai-je pu être aussi aveugle et ne pas voir que  

Que eras tu, eras tu, eras tu, eras tu / Que c’était toi, c’était toi, c’était toi, c’était toi  

 

 

 

 

J’ai pris ta main dans la mienne de peur que tu ne t’en ailles tout simplement. Je t’ai amenée vers la table et assise sur la chaise face à la mienne. Je t’ai commandé un café noir sans sucre comme tu le faisais au Cat’s. Tu m’as regardé surprise que je me souvienne d’un tel détail.  

 

Un silence s’est installé alors entre nous. Machinalement, j’ai sorti une cigarette de ma poche pour calmer mon angoisse. De nouveau tu m’as regardé de ton air réprobateur comme tu le faisais si bien autrefois. Instinctivement, j’ai fermé les yeux et je me suis recroquevillé m’attendant tout naturellement à recevoir une massue de ta part. Vieux réflexe ou vain espoir de te retrouver comme avant ?  

 

M’est alors parvenu aux oreilles un son tellement mélodieux, qui semblait revenir d’un lointain passé. Tu éclatais de rire de manière insouciante comme tu le faisais si bien mais si peu surtout par ma faute. J’ai joint mon rire au tien, ça a permis de faire tomber cette tension entre nous. Puis tu es partie à la charge en me demandant ce que je faisais là et en me questionnant sur nos amis. A regret tu m’as avoué avoir très peu de nouvelles d’eux, un soupçon d’amertume au fond des yeux.  

 

Je t’ai donc mentionné la mission pour Saeko en n’entrant pas dans les détails. Tu as froncé les sourcils à la mention de ce prénom. J’ai souri car malgré tout ce temps, tu ne peux toujours pas t’empêcher de voir d’un mauvais œil qu’elle sait comment obtenir ce qu’elle veut de moi. Serais-tu toujours jalouse ? J’ose encore y croire…  

 

Je poursuis mon récit, t’apprenant les dernières nouvelles de la bande. Notamment la grossesse de Kazue… le départ de Reika en Italie, partie rejoindre son Comte… la promotion de Saeko et les premiers pas de Kia la fille de Miki et de « tête de Poulpe ». Tu as souris à l’entente de ce surnom. Les bons moments partagés avec ceux qui étaient notre famille de cœur nous ont alors rapprochés.  

 

J’ai su qu’arrivait le moment où je devais moi aussi te poser LA question. Ce n’était pas de gaîté de cœur, alors j’ai essayé de rester aussi impassible pour ne pas te montrer ce que cette nouvelle allait me faire. Je t’écoutais, buvant tes paroles. Tu me parlais de tout et surtout de toi. Ta vie depuis moi. Ta vie sans moi. Tu ne l’as sûrement pas remarqué mais mon cœur a cessé de battre lorsque tu m’as parlé de lui. Je ne l’ai jamais vu et je n’espère jamais le rencontrer… mais il semble te rendre heureuse et c’est là l’essentiel. Cet inconnu a réussi là où j’ai échoué. Je l’ai constaté amèrement derrière mon sourire satisfait de te savoir vivre une vie normale.  

 

Tu m’as montré alors la photo de ton petit garçon âgé de 3 ans. Je n’ai pas osé y toucher tellement j’ai eu peur qu’il ne me brûle le cœur au travers de ce papier glacé. Il a ton sourire et tes yeux. Les tiens brillaient tellement quand tu me parlais de lui alors que tu me tuais à petit feu sans t’en rendre compte.  

 

Il aurait pu être à nous ce petit ange. Il aurait du être à nous mon ange. Face à mon silence, tu m’as regardé avant de détourner ton regard troublé. Tout en baissant les yeux, tu m’as soufflé dans un murmure : « Et toi…? »  

 

Moi ? Je ne pouvais décemment pas te dire que te laisser partir avait été la plus grosse erreur de toute ma vie. Que depuis toi, je ne suis plus rien qu’une coquille vide, l’ombre de moi-même. Et dire que j’ai été à ça d’atteindre le but ultime avec toi et que j’ai laissé passer ma chance. Par peur de l’inconnu… de tout cet amour inconditionnel, si fort, que tu avais pour moi que ç’en était flippant. Alors j’ai fui, je t’ai fait fuir.  

 

Depuis 5 ans maintenant je ne vis plus, je survis. Je ne te le dirais pas. Ce serait montrer cette part de moi que j’ai toujours refusé que tu voies. Je ne voulais pas avoir à reconnaître cette lueur distinctive qui ne manquerait pas de surgir dans tes yeux. De la peine ou de la pitié dans ton regard, je ne le supporterais pas surtout en comparaison à ton bonheur à toi. Alors j’ai fait ce que j’ai toujours fait de mieux, j’ai fanfaronné comme l’éternel « jeune de 20 ans » que je pense encore être. Comme si pour moi la vie suivait son court entre les sorties, les filles et les enquêtes. Des choses banales en somme. Tu allais pour me répondre quand ton portable a sonné, mettant fin à cet échange qui n’aura duré que trop peu de temps. Tu t’es excusée car tu devais partir. Je t’ai regardé, impuissant, te lever, inconsciente que ce nouveau départ m’achevait, tout comme il y a 5 ans.  

 

 

 

Gostei de te encontrar e ver que eras feliz / J'ai été heureux de te revoir et voir que tu étais heureuse  

E que fizeste o lar que eu um dia não quis / Et que tu as formé la famille que je t'ai un jour refusé  

No fundo tu mereces tudo o que a vida te deu / Dans le fond Tu mérites tout ce que la vie t’a donné  

Só espero não voltar a encontrar-te outra vez / Tout ce que je souhaite c'est de ne plus te revoir  

Não é por não gostar tu sabes bem porquê / Pas que l'envie m en manque, mais tu sais bien pourquoi  

é só por que me dói outro ter o que podia ser meu / C'est parce que j'ai mal de voir un autre avoir ce qui pourrait être à moi  

 

 

 

Mon visage a retrouvé son impassibilité. Je ne voulais absolument pas que tu te doutes de quoi que se soit. Faire « comme si », comme je l’ai souvent fait durant toutes ces années de partenariat. Mon cœur de nouveau s’est fermé à tout ce qui l’entourait pour ne pas sombrer de nouveau, ne pas faillir devant toi.  

 

Mon regard s’est porté sur chaque trait de ton visage que je voulais graver en moi comme le plus précieux des souvenirs. Je n’écoutais déjà plus ce que tu me disais. Je savais que de tout façon ça ne me plairait pas. T’entendre m’appeler avec insistance, m’a ramené à cette cruelle réalité et je me suis excusé pour mon absence. Tu m’as alors répété ce que tu voulais savoir : « si je serais encore là ce soir ? »… sans doute voulais-tu me présenter tout ce petit monde qui faisait ta fierté. Mon cœur a bondi dans ma poitrine à l’éventualité de cette épreuve. Même si ce serait pour moi encore une occasion de pouvoir te voir, t’observer, m’abreuver de tes paroles, me ressourcer de ta présence… je n’ai pu accéder à ta demande, pardon mon ange. Une prochaine rencontre serait comme me prendre en pleine face ce que je me refuse à accepter depuis toujours.  

 

Te voir avec lui, le voir te toucher, te regarder amoureusement, te parler amoureusement c’était plus que je ne pouvais en supporter pour une seule et même journée. J’ai décliné gentiment ton invitation en inventant une excuse bidon. J’ai vu tes yeux se voiler, déçue et j’ai rajouté « une autre fois qui sait… », comme pour nous encourager même en sachant évidemment que jamais je ne reviendrais. Un petit sourire apparaît alors que tu regardais ta montre. Cette fois c’était la bonne. Je me suis levé à mon tour et à nouveau le silence gênant, presque étouffant, s’est installé entre nous. Comme par magie une fois encore, c’est moi qui me suis avancé vers toi. Je t’ai pris dans mes bras, je t’ai enlacé affectueusement.  

 

J’ai profité de cet ultime instant avec toi pour te glisser ces simples mots à l’oreille : « J’ai été très heureux de te revoir et je te souhaite tout le bonheur du monde car tu le mérites amplement… ».  

Je t’ai embrassé sur le front et je t’ai finalement libérée avant de ne plus pouvoir te lâcher du tout. Tu m’as remercié pour ces mots d’un simple murmure et tu es partie.  

 

Je suis resté comme figé sur place longtemps après ton départ. Les yeux rivés vers cette rue que tu as emprunté sans jamais te retourner. Priant pour que tu reviennes sur tes pas mais j’ai du me rendre à l’évidence : tu ne reviendrais plus, ni aujourd’hui ni jamais.  

 

J’ai payé les cafés et j’ai pris la direction opposée à la tienne amplifiant encore plus notre séparation. Je suis rentré à l’hôtel prêt à plier bagage pour rentrer mais mes pas m’ont amené vers le bar. Il n’était que 16 heures mais qu’importe j’étais vidé par cette rencontre tout comme il y a 5 ans.  

 

J’avais besoin d’évacuer cette tension cumulée et quoi de mieux que de recourir à un de mes plus vieux vices pour t’oublier. Les verres ont défilé mais rien n’y faisait. Même l’alcool ne pouvait plus rien pour moi ce soir.  

 

 

 

Eras tu a metade de mim eras tu / C’était toi mon âme sœur c était toi,  

 

 

 

Le barman qui m’observait depuis mon entrée, semble me regarder d’un air entendu. Mon regard sombre ne paraissait nullement l’impressionné alors qu’il se dirigeait vers moi. Il s’est penché pour me demander le plus naturellement du monde : « comment elle s’appelle ? ».  

 

 

 

Eras tu a metade de mim eras tu / C'était toi mon âme sœur c'était toi,  

 

 

 

Un rire sarcastique s’échappe de ma bouche en avalant mon whisky d’une traite. A croire que je ne cherche plus à cacher mes émotions, même pour un parfait étranger. Je lui ai tendu mon verre pour qu’il me resserve à nouveau avant de lui répondre : « qu’elle ne s’appelle plus, qu’elle n’est plus ». Il est revenu à la charge 10 minutes plus tard avec cette proposition : « une compagnie pour la nuit ?». Je l’ai regardé surpris d’un tel service dans un hôtel de grand luxe. Il a rajouté simplement qu’à situation exceptionnelle mesure exceptionnelle et que la seule chose que j’avais à faire c’était de donner mon numéro de chambre. J’ai ouvert la bouche pour refuser poliment mais le seul mot qui en sorti est le « 263 ». Et je suis parti pour ne pas changer d’avis.  

 

Et je suis là, seul sur ce balcon un autre verre à la main. Je ressasse malgré moi tout ce qui s’est passé aujourd’hui au son de cette chanson qui décidément me représente tellement bien. Je fixe ces étoiles sans vraiment les voir quand d’un seul coup une étoile filante traverse l’épais rideau de la nuit. Je ferme les yeux un instant pour faire un vœu comme un enfant qui croit encore au miracle.  

 

 

 

Estive tão perto do que eu mais queria ter / J’ai été si près de ce que je désirais le plus,  

 

 

 

Un bruit à la porte me ramène brutalement à la réalité du moment effaçant ainsi la possibilité d’une seconde chance. Je pose mon verre sur la commode, ainsi qu’une liasse de billets, pour me diriger d’un pas lent vers cette porte. Peu importe qui se trouve derrière, tout ce que je veux c’est pouvoir oublier pour un soir. Je l’ouvre sans vraiment prêter attention à ce visage. Peu m’importe qu’elle soit brune, blonde ou rousse. Je ne veux pas savoir.  

 

Sa main se pose sur l’interrupteur pour en actionner le bouton. Je la bloque en disant que ce ne sera pas la peine d’allumer. Elle ouvre la bouche pour parler. Je l’interromps une nouvelle fois. Je ne veux pas entendre sa voix.  

 

 

 

Mas como pude ser tão cego e não ver que / Comment ai-je pu être aussi aveugle et ne pas voir que,  

 

 

 

« Tu seras celle que j’ai envie que tu sois… »  

 

 

 

Eras tu , eras tu, eras tu, eras tu / C'était toi, c’était toi, c'était toi, c'était toi  

 

 

 

Le soleil pénètre doucement par la fenêtre, me faisant émerger difficilement de cette nuit peuplée encore et toujours de toi. Je refuse de te quitter une nouvelle fois mon ange mais les rayons taquinent doucement mon visage me faisant ainsi grogner. Je me tourne d’un coup sec évitant ainsi à l’impudent de poursuivre son œuvre. Je veux encore rester dans mes songes et repousser l’inévitable.  

 

Ma main tâte par réflexe la place vide à côté de moi. Je réalise qu’elle est encore chaude de cette présence me rappelant cette réalité que je refuse. J’ouvre les yeux de stupeur en entendant le bruit de la douche. Mon esprit me joue des tours ? Je croyais pourtant lui avoir dit de partir avant mon réveil pour ne pas avoir à accepter ce qui c’était passé.  

 

Stupéfait, je me lève, bien décidé à remettre les choses à leur place, quand soudain je m’arrête au milieu de la pièce et j’observe cette chambre, confus. Mon esprit se rappelle à moi et me fais signe. Un léger sourire apparaît alors sur mon visage, osant à peine y croire.  

 

Le cœur battant la chamade, je me dirige lentement vers ce bruit qui m’a fait me lever. Inconscient de ma nudité, j’ouvre doucement, la peur au ventre, cette porte qui me sépare encore de ce que j’espère être la réalité. J’observe attentivement cette forme féminine qui m’apparaît au travers de la cabine de douche et que la vapeur d’eau tente de me dissimuler. Un léger picotement me prend au niveau du cou, mon cœur fait des bonds dans ma poitrine… mon sourire s’élargit. Je m’avance lentement pour ne pas faire que ce nouveau rêve s’évapore.  

 

Je me glisse subrepticement derrière cette femme. L’encercle de mes bras. Une de mes mains caresse cette poitrine opulente, l’autre se pose sur ce ventre bien rond. Je ne rêve plus, tout ceci est réel… elle est auprès de moi.  

 

J’approche ma bouche de son oreille et lui murmure d’une voix rendue rauque par cette chance bénie des Anges :  

 

- Bonjour, mon Ange… après réflexion « Hoshiko » me plait…  

 

 

 

Eras tu , eras tu, eras tu, eras tu, eras tu , eras tu, eras tu, eras tu / C'était toi, c’était toi, c'était toi, c’était toi, c’était toi, c’était toi, c’était toi, c’était toi.  

 

 

 

 

Rien que toi…  

 

 

 

*Hoshiko : prénom japonais signifiant Enfant des étoiles.  

 

 


Capitolo: 1 2


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de