Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 01-05-19

Ultimo aggiornamento: 26-05-19

 

Commenti: 38 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: NC-17 AU : Kaori et Ryo se rencontrent en pleine guerrilla. Quel sera leur avenir?

 

Disclaimer: Les personnages de "Lutter pour vivre, vivre pour lutter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Lutter pour vivre, vivre pour lutter

 

Capitolo 1 :: chapitre 1

Pubblicato: 01-05-19 - Ultimo aggiornamento: 01-05-19

Commenti: Bonjour, je poste cette nouvelle fic que j'ouvre en même temps que 'Scènes de ménage". C'est une AU, prequel, sur une idée de Bella à la lecture de "Dans le brouillard" lors de sa publication sur le site MH. Une fic qui, pour moi, risque d'être assez sombre par moments. Les personnages auront des caractères différents, surtout Ryo, à cause du contexte. C'est une vision très personnelle que j'ai et inspirée de mes réflexions sur ce que pouvait être la vie en tant qu'enfant de la guerre. Libre à vous d'être d'accord ou non et de m'en faire part si vous le souhaitez. Ryo n'apparait pas dans ce premier chapitre mais arrivera par la suite, ne vous inquiétez pas. Bonne lecture! D'avance merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 1  

 

Il régnait une ambiance de folie dans le bus qui convoyait une trentaine d’adolescents. Tous avaient des étoiles plein les yeux tellement les sites qu’ils avaient visités étaient magnifiques. Ils avaient quitté Xunantunich, l’un des principaux sites mayas du Belize, et devaient retrouver dans une heure leur hôtel à Belize City. Leur séjour touchait à sa fin et, le lendemain, ils reprendraient l’avion qui les ramènerait dans leurs pays respectifs.  

 

A l’arrière du bus, un groupe de garçons entourait une jeune fille. Celle-ci était devenue l’égérie de leur groupe le temps de ce séjour. Tous avaient craqué pour son joli minois, sa silhouette élancée et voluptueuse et sa crinière de feu. Ils étaient prêts à tout endurer pour gagner ses faveurs. La demoiselle n’étant pas exigeante, ce n’en était que plus agréable. Le plus embêtant était qu’elle semblait réticente à accorder un semblant d’intérêt à leurs prétentions. Malgré tout, ils s’accrochaient. Il leur restait vingt quatre heures…  

 

- Kaori, ça te dit de venir avec moi à la piscine quand on rentrera ?  

- Non, Tommy. Je suis fatiguée, je vais me reposer.  

- Un sauna avec moi, ma douce., lui dit un autre en lui prenant la main.  

- Non, José., répondit-elle, en retirant sa main.  

- Je te fais un massage si tu veux, bella mia.  

- Non merci, Marco. Et pour cela…  

 

Elle regarda par la fenêtre et regarda sa montre, intriguée. Ils devraient déjà être en vue de la ville à l’heure qu’il était. Ils avaient mis beaucoup moins de temps à l’aller et le paysage n’était pas le même...  

 

- Pour cela, faudrait-il encore qu’on rentre tôt. Maria, c’est normal qu’on ne voit pas encore la ville ?, demanda la jeune fille inquiète.  

 

Leur guide la regarda quelque peu gênée.  

 

- On a été déviés. Ca va prendre un peu plus de temps, Kaori., répondit-elle en baissant les yeux.  

- D’accord. Fichez-moi la paix vous autres. J’ai envie de dormir un peu., dit-elle en se calant contre le siège et fermant les yeux.  

 

Elle en avait assez d’être le centre de leur attention. Ces quinze jours passés loin de son frère lui avaient fait un bien fou, lui ouvrant d’autres horizons et un espace de liberté qu’elle n’avait pas avec Hide. Elle se promit d’avoir une conversation avec son frère en rentrant, une vraie conversation, pas une de ces disputes dans lesquelles ils s’engageaient régulièrement dernièrement et qui finissaient en claquements de portes. Elle lui expliquerait ce dont elle avait envie, ce qu’elle espérait pouvoir attendre de sa part en terme d’autorité, surtout qu’elle rentrait en dernière année de lycée. Elle n’était pas insensée, ne demandait pas la lune, mais juste un peu plus de liberté et confiance de sa part.  

 

L’intérêt que ces garçons lui avaient porté dès le début du séjour avait remonté sa confiance en elle mais ce n’était pas pour autant qu’elle avait fait n’importe quoi. Elle avait une dignité et comptait bien la garder et aucun d’entre eux n’avait réellement su éveiller en elle un sentiment autre que de la camaraderie. Elle ferma les yeux et s’endormit, délicieusement bercée par les cahotements du bus.  

 

Soudain, un bruit effroyable résonna dans l’habitacle suivi de cris de terreur et elle fut projetée dans tous les sens alors que le bus effectuait un tonneau. Elle sentit les coups sur son corps, sa tête, la poussière lui monter au nez et la prendre à la gorge. Sans avoir le temps de réaliser ce qui se passait, un voile noir s’abattit sur elle.  

 

Lorsqu’elle reprit conscience, la première chose qui la marqua fut le silence. Elle sentait aussi son corps perclus de douleurs. Elle posa les doigts sur son crâne et vit un peu de sang les maculer en les retirant. Elle arrivait à bouger les pieds, les mains, ce qui était bon signe. Une quinte de toux lui arracha la gorge et elle grogna de douleur. Elle entendit un peu plus loin vers l’avant du bus quelques murmures puis soudain des voix tonitruantes. Les secours étaient là. C’était un soulagement. Avec un peu de chance, elle ne raterait pas son avion et la rentrée dans cinq jours.  

 

Deux hommes entrèrent dans le bus. Ils étaient habillés en tenue vert camouflage comme des militaires et non des ambulanciers ou pompiers mais, après tout, ils étaient au Belize, pas au Japon. A bien y réfléchir, elle n’avait aucune idée de la tenue des secours dans ce pays. Elle n’avait pas la force de bouger. Elle tourna juste légèrement la tête et vit deux camarades appeler les hommes. Ceux-ci s’approchèrent deux en riant, ce qui ne lui parut pas très sympathique.  

 

- On dirait que la bombe n’était pas assez forte. Je pensais qu’on aurait un camion de l’armée, pas un bus scolaire. Dommage…, dit l’un des deux.  

 

Sous ses yeux effarés, elle le vit sortir une arme et tirer sur ses camarades. Un cri d’effroi mourut dans sa gorge et, par réflexe, elle ferma les yeux et feignit la mort quand ils se tournèrent vers le fond du bus. Elle les entendit approcher et se sentait oppressée. Elle avait du mal à garder son calme et contrôler sa respiration pour ne pas se faire remarquer.  

 

Elle entendit des cris à l’extérieur qui appelaient les deux hommes. Ceux-ci s’éloignèrent et, lorsqu’elle n’entendit plus un bruit, elle entrouvrit un œil. Ils étaient partis… Elle attendit quelques minutes supplémentaires avant d’oser bouger. Elle se releva lentement, attrapant ses affaires sans y réfléchir, regardant autour d’elle, les sens anesthésiés. Elle se forçait à canaliser ses pensées et penser à survivre. Elle s’approcha du bord du bus et jeta un œil par dessus pour voir s’il y avait encore des militaires mais ne vit personne. Elle se dirigea vers l’avant du bus en enjambant les corps de ses camarades. Elle ferma les yeux de certains, réprimant les larmes qui s’amoncelaient au bord de ses yeux. Ils étaient tous morts…  

 

Arrivée à l’avant du bus, elle essaya la radio mais celle-ci était hors service. Elle s’assit deux minutes par terre pour réfléchir. Elle était toute seule, dans un pays qu’elle ne connaissait pas. Elle regarda à l’extérieur et ne vit que des arbres, des arbres et encore des arbres et, au milieu, la route cabossée. Au mieux, elle se trouvait au milieu d’un parc du Belize. Au pire, ils avaient franchi la frontière et ils étaient au Guatemala et, au Guatemala, il y avait la guerre… Et avec les deux hommes qui avaient tué ses camarades, elle optait plutôt pour la deuxième solution.  

 

Elle frissonna. Le soir commençait à tomber et elle était sous le choc. Elle enfila son gilet et prit celui de Maria qu’elle posa sur ses genoux repliés contre elle. Elle resta éveillée une bonne partie de la nuit, les bruits provenant de la forêt la terrorisant. Elle n’osait sortir du bus de peur de rencontrer un animal sauvage ou un autre militaire. Elle finit par s’endormir, épuisée.  

 

Le froid la réveilla le lendemain matin. Elle s’étira en se disant qu’elle avait fait un mauvais cauchemar mais revint rapidement à la réalité. L’odeur dans le bus était insoutenable. Des insectes pullulaient sur tous les corps dans une espèce de vrombissement écoeurant. Elle sortit en courant et vomit sur le bord de la route. La bile lui brûla la trachée et elle partit en crise de larmes face à l’atrocité de la situation. Elle se releva au bout de longues minutes, les jambes flageolantes. Elle regarda d’un côté et de l’autre de la route et ne vit rien. Elle était seule et elle devait se débrouiller pour se sauver, seule. Elle évacua le maximum de pensées et réfléchit à ce qui lui serait utile pour survivre.  

 

Mettant un linge devant sa bouche et son nez, elle regagna le bus et ramassa toutes les bouteilles d’eau qu’elle put trouver ainsi que de la nourriture. Elle se sentait comme une voleuse mais n’avait pas le choix. Avec un dernier regard en arrière, elle s’éloigna puis soudain rebroussa chemin et chercha une carte. L’ayant trouvée, elle s’éloigna un peu et la consulta. Malheureusement, celle-ci ne lui fut d’aucune aide et elle ne put compter que sur son intuition.  

 

Elle regarda à sa montre et vit qu’il était déjà neuf heures. Elle avança, guettant les environs sur le qui-vive. Elle avait tellement peur qu’elle marchait lentement. Son coeur battait à tout rompre comme s’il était prêt à exploser. Elle avait les mains moites et tremblantes. Elle se demandait même comment elle arrivait à aligner trois pas d’affilée, ses jambes lui semblant en coton. Au bout d’une heure, elle s’arrêta pour faire une pause. Elle se retourna et vit au loin le bus, couché sur le côté. Appuyée contre un tronc d’arbre, elle se laissa glisser en position foetale et se remit à pleurer. Pourquoi n’était-elle pas morte comme les autres ? Pourquoi devait-elle se retrouver toute seule dans un pays qu’elle ne connaissait pas ? Pourquoi avait-elle décidé de faire ce foutu voyage ? Pourquoi les secours n’arrivaient pas ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?  

 

Prise d’un accès de colère, elle hurla toute sa douleur et sa rage sans réfléchir, faisant s’envoler des oiseaux. Soudain, des bruits de pas retentirent de l’autre côté de la route. Alertée, elle se releva chancelante et se cacha derrière l’arbre. Elle s’en voulait de s’être ainsi laissée aller. Terrorisée, elle vit cinq hommes apparaître à l’orée des arbres, mitraillettes au poing. Ils portaient les mêmes vêtements que ceux qui avaient tué ses camarades.  

 

- On se sépare. Il y a quelqu’un dans les parages. Tirez à vue., entendit-elle, pétrifiée.  

 

Ses larmes redoublèrent. C’était la fin. Elle allait mourir. Elle pensa à son frère qui l’attendait à Tokyo, son frère qu’elle aimait tant malgré les différends qu’ils avaient. Il avait tout fait pour qu’elle put faire ce séjour au Belize. Quand il apprendrait sa mort, il se sentirait à tous les coups coupable. C’était Hide. Il n’était pas responsable mais il se sentirait coupable, elle le savait. Et il resterait seul, leur père les ayant quittés quelques années plus tôt. Ce n’était pas juste. Il ne méritait pas ça. Il méritait qu’elle se batte, qu’elle tente sa chance, qu’elle fasse le maximum : elle devait lutter pour vivre.  

 

Discrètement, elle s’enfonça dans la forêt au mépris du danger. Elle ne savait pas se repérer, n’avait aucune idée de la façon dont elle regagnerait la route mais c’était la seule solution pour le moment. Elle avança prudemment mais, voyant les hommes s’approcher, elle accéléra le mouvement. Dans la précipitation, elle marcha sur une branche morte provoquant un craquement qui la fit repérer. Une rafale de balles s’échoua non loin d’elle et elle entendit les hommes s’interpeller et indiquer sa direction. Elle se mit à courir. Elle butait contre les racines, peu habituée à ce type de terrain. Elle ne portait que des tennis, ce qui l’handicapait. Elle glissait, tombait, se relevait.  

 

Elle entendit des balles siffler non loin d’elle, mais préféra ne pas se retourner. En regardant droit devant elle, elle ne pensait pas à ce qui pouvait arriver, juste à avancer. Elle aurait dû craindre ce qui se cachait derrière les bosquets et les fourrés qu’elle traversait, les arbres qu’elle contournait. Mais non la seule chose qu’elle craignait, c’était les hommes derrière elle, ceux qui avaient tué ses camarades, ceux qui avaient placé la bombe sur la route, ceux qui avaient ri devant le carnage qu’ils avaient fait… Devant, c’était la liberté, la vie, derrière, la mort…  

 

Elle ne sentait ni ses muscles endoloris par l’effort intensif qu’elle produisait, ni sa trachée et ses poumons qui brûlaient tellement elle respirait vite, ni son coeur affolé par la course effrénée. Progressivement, même la peur s’effaça et tout ce à quoi elle pensait, c’était courir, courir et encore courir. Il fallait mettre de la distance entre elle et eux.  

 

Elle courut pendant ce qui lui parut des heures. Elle avait l’impression d’aller en ligne droite mais comment se repérer dans un environnement où tout se ressemblait ? Elle n’avait aucune idée de la direction qu’elle avait prise, de l’endroit où elle était. Elle ne voulait pas se retourner pour savoir combien ils étaient, peut-être cinq, peut-être moins, peut-être plus, peu importait... Les tirs fusaient régulièrement, projetant de la terre sur elle, mais, même cela, elle s’en fichait. Elle courait, courait et courait encore. Un pas après l’autre, enchaîner, ne pas s’arrêter, continuer d’avancer… Tant qu’elle avançait, elle vivait. Tant qu’elle avançait, son frère ne souffrirait pas. Tant qu’elle avançait, elle pouvait espérer…  

 

Soudain, elle traversa un bosquet et stoppa net. Elle déglutit devant l’homme qui se tenait devant elle, le regard noir et froid et qui pointait une arme sur elle. Paralysée, elle ne pouvait plus bouger, elle ne pouvait que le regarder et attendre la détonation qui mettrait fin à sa vie. Elle devait avoir dix-sept ans dans quatre jours. Elle ne les atteindrait jamais. Les larmes, si longtemps retenues, se mirent à couler. Elle ferma les yeux et attendit, résignée. Elle n’avait plus la force de l’implorer. Elle n’avait plus le courage d’espérer. Tout s’était effondré en un quart de seconde. La mort la délivrerait.  

 

La détonation partit... 

 


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