Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 01-05-19

Ultimo aggiornamento: 26-05-19

 

Commenti: 38 reviews

» Scrivere una review

 

DrameRomance

 

Riassunto: NC-17 AU : Kaori et Ryo se rencontrent en pleine guerrilla. Quel sera leur avenir?

 

Disclaimer: Les personnages de "Lutter pour vivre, vivre pour lutter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What does HFC mean?

 

It's the name of the web site. HFC = Hojo Fan City.

 

 

   Fanfiction :: Lutter pour vivre, vivre pour lutter

 

Capitolo 20 :: chapitre 20

Pubblicato: 20-05-19 - Ultimo aggiornamento: 20-05-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26


 

Chapitre 20  

 

Le groupe resta quelques semaines au même endroit remontant quelques tentes pour se protéger des pluies diluviennes qui survenaient régulièrement l’après-midi. Ryo avait fini par confronter Kaïbara sur ce qu’il avait appris face à tout le groupe. Il avait admis et, faisant acte de repentance, avait proposé à tous ceux qui le désiraient de les aider à rentrer chez eux. Comme un mouvement massif aurait été trop visible, ils s’en allèrent au compte-goutte. Le Professeur, Jack et la petite famille seraient les derniers à s’en aller. En attendant, Kaïbara restait dans son coin avec ses fidèles et le statu quo assurait la paix dans le camp.  

 

Le jour où Pia partit rejoindre la famille qui lui restait dans le sud du Guatemala fut un déchirement pour Kaori. Elle perdait sa meilleure amie, celle qui l’avait aidée à vivre dans ce camp, qui avait été là pour la guider et l’aider à surmonter les moments douloureux. C’était aussi la dernière femme à partir. Elles se serrèrent longtemps dans les bras l’une de l’autre, Pia l’abreuvant d’instructions et précautions à prendre, puis Jack l’emmena avec deux autres hommes dans la jungle pour la mener au plus proche village qui lui permettrait de prendre un bus. Après son départ, Kaori se réfugia dans leur tente pour cacher sa tristesse. Elle regarda Kei dormir un long moment. Leur petit bonhomme avait deux mois et avait bien grandi. Outre ses grands yeux gris foncé, il avait pris aussi à son père sa chevelure couleur nuit. Il était relativement sage et les apaisait tous les deux quand les choses devenaient trop pesantes.  

 

Ryo pénétra dans la tente, silencieux. Il s’assit à côté d’elle et lui prit la main.  

 

- Ca va aller ?, lui demanda-t-il avec sollicitude.  

- Oui, ce sera bientôt notre tour., répondit-elle, séchant ses larmes.  

- Elle va me manquer. C’était mon amie.  

- Je me doute, mon ange. Mais on repart tous vers nos horizons respectifs…  

- Pas toi, Ryo. Tout ça sera nouveau pour toi. Ca va aller ?  

- Mon horizon, c’est toi et Kei. Où que vous soyez, ça ira. Je m’adapterai. Et puis Jack et le Professeur nous aideront., répondit-il pour la rassurer.  

- Je t’aime, Ryo Saeba., dit-elle en l’embrassant.  

 

Il l’enlaça tendrement et approfondit leur baiser. Elle lui manquait. Il avait tellement peur de lui faire mal qu’il n’osait pas la toucher. Sentant sa réticence et désireuse de retrouver son amant, elle prit les devants et le força à s’allonger, se positionnant sur lui. Leurs mains couraient tendrement sur le corps de l’autre, les boutons se défaisaient, les vêtements volèrent et bientôt ils explorèrent sans retenue l’être aimé et s’unirent avec tendresse et amour. Ils restèrent enlacés un moment après la fin de leurs ébats, appréciant la chaleur de l’autre.  

 

- Je ne t’ai pas fait mal ?, demanda Ryo, soucieux.  

- Non, tout va bien. Et toi comment te sens-tu ?  

- Fatigué mais bien. J’ai hâte de retrouver la pleine forme., soupira-t-il.  

- Le Professeur dit que tu es en bonne voie. Encore un peu de patience…, l’encouragea-t-elle.  

 

Il acquiesça et ferma les yeux, somnolant. Kei choisit ce moment-là pour réclamer sa pitance. Kaori se rhabilla en vitesse et le mit en position. Une fois fini, elle sortit pour préparer le repas du camp, laissant ses deux hommes seuls pour dormir. Jack rentra avec les hommes une heure plus tard.  

 

- Vous arrivez à temps. On va manger., les informa Kaori tout sourire.  

- Super ! J’ai une faim de loup. Je vais prévenir les autres.  

- Je vais aller réveiller Ryo.  

- Kaori. Tiens, rends-lui cela., lui dit-il en lui tendant l’arme de Ryo.  

 

Elle la prit et se dirigea impatiente vers leur tente. Elle entendit le bruit d’une conversation et se dit que le Professeur était venu discuter avec Ryo. Elle s’avança tout sourire puis soudain déchanta : cette voix, elle la reconnaîtrait entre mille. Elle approcha de la tente et souleva délicatement la toile. Son sang ne fit qu’un tour à la vue qui s’offrait à elle. Le visage sombre, Ryo tenait une seringue qu’il s’apprêtait à enfoncer dans son bras alors que Kaïbara pointait son arme sur Kei endormi.  

 

- Dépêche-toi ou je le tue ! Et si tu crois que je n’en suis pas capable, dis-toi bien que ce ne sera pas la première fois. Elena n’aurait jamais eu le courage de faire ce qu’elle a fait si je ne l’avais pas acculée., lui affirma-t-il d’une voix péremptoire.  

 

Ryo le dévisagea, effaré. Il n’attendait plus rien de lui depuis deux mois déjà. Il attendait juste de pouvoir sortir de là avec sa famille. Shin lui avouait avoir fait tuer leur premier enfant et menaçait de tuer le deuxième froidement. Ryo regarda Kei endormi et son coeur se serra. Il n’avait pas le choix. Il posa son regard sur la seringue et s’apprêtait à l’enfoncer quand elle explosa. Il ne se rendit compte de la détonation précédente qu’après coup lorsque la voix de Kaori résonna dans la tente, froide, alors que Kei hurlait.  

 

- Tu ne nous feras plus jamais de mal ! Pose ton arme ou je te tue.  

- Tu n’auras jamais le cran de tirer, idiote !, rétorqua-t-il sûr de lui.  

 

Elle lui asséna un coup de crosse à la base du cou qui le déstabilisa et le fit tomber à terre. Elle posa alors le canon du revolver sur sa tête.  

 

- En es-tu sûr ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Ryo vit le visage de Shin pâlir. Lui-même ne reconnaissait pas Kaori. La personne froide au regard empli de rage qui lui faisait face n’avait rien à voir avec la femme qu’il aimait. Il se leva et contourna Kaïbara. Il posa la main sur celle de Kaori et la regarda droit dans les yeux. Jack entra dans la tente à ce moment-là.  

 

- Kaori, donne-moi cette arme., lui dit-il calmement.  

- Il doit mourir, Ryo. Il a tué Eirin et a voulu tuer Kei. Il t’a filé ce poison une fois et allait recommencer.  

- Je sais ce qu’il a fait et ce qu’il mérite. Mais ce n’est pas à toi de le faire. S’il te plaît, prends Kei et prépare-toi, on s’en va.  

 

Elle le dévisagea un moment puis lui donna l’arme. Elle attrapa le bébé et leurs affaires et sortit de la tente accompagnée par Jack. Ryo se tourna vers Kaïbara :  

 

- Pourquoi tant de haine ?, lui demanda-t-il, cherchant à comprendre.  

- Pourquoi vouloir te servir de moi comme d’une machine ?  

- Tu ne comprends toujours pas Ryo ? Tu as survécu seul dans la jungle pendant des jours alors que tu avais trois ans. Seul un être extraordinaire pouvait accomplir cette prouesse. Tu es précieux, Ryo. J’ai des projets pour toi. Tu peux devenir riche et puissant grâce à moi, si tu me laisses te guider., dit-il, un regard fou éclairant ses pupilles dilatées.  

- A quel prix ? La vie d’innocents n’a donc aucune valeur à tes yeux ?  

- Cette gamine ? Ces bébés ? Aucune. Ils ne font qu’interférer. Elle a sapé mon autorité, t’a perverti…  

- Elle m’a aimé et ouvert les yeux, heureusement pour moi.  

- Tu es devenu faible depuis qu’elle est là, mon fils.  

- Je ne suis plus ton fils. Considère-moi comme ton ennemi désormais.  

 

Un bruit soudain d’explosion résonna dans le camp suivi de coups de feu. Profitant de l’effet de surprise, Shin se jeta sur Ryo pour le désarmer. Celui-ci se battit et reprit le dessus. Sans lui laisser le temps de riposter, il tira et vit Shin s’effondrer au sol. Inquiet, il ressortit de la tente pour voir les hommes de Kaibara riposter aux tirs d’un groupe armé. Il leur cria de s’enfuir mais ils ne l’écoutèrent pas. Ryo rejoignit Jack, le Professeur, les deux hommes qui étaient restés avec eux. Ils avaient mis Kaori à l’abri avec le bébé un peu plus loin et attendaient Ryo pour partir.  

 

- Kaïbara ?, demanda Jack.  

- Mort., répondit Ryo, sans savoir qu’au même moment celui-ci se relevait grièvement blessé.  

 

Sans plus un mot, ils avancèrent et retrouvèrent Kaori qui n’arrivait pas à calmer le bébé. Les tirs étaient alimentés et résonnaient dans la nuit. Marchant au pas de course, ils réussirent à s’éloigner rapidement. Le bébé finit par s’endormir et ils continuèrent la route en silence. Au bout de cinq heures de marche, ils s’arrêtèrent pour se reposer. Ryo était épuisé. Leur plan initial était de partir le mois suivant car il n’était pas encore assez remis pour supporter une longue marche. Il sentait ses jambes trembler à cause de l’effort, la tête lui tournait et son coeur battait à tout rompre. Le Professeur l’examina, soucieux, et les prévint qu’ils ne pourraient pas reprendre la route avant plusieurs heures. Tous se préparèrent à une attente anxieuse, ne sachant s’ils avaient été suivis par le groupe qui avait attaqué leur camp.  

 

- Où va-t-on, Jack ?, lui demanda Kaori, soucieuse.  

- Au Belize. J’ai un contact là-bas qui pourra nous faire entrer aux Etats-Unis par bateau.  

- Au Belize ?, répéta-t-elle, incrédule.  

 

Elle baissa les yeux. Elle retournait là où sa vie avait basculé un vingt cinq mars : le matin, elle n’avait été qu’une jeune fille insouciante, le soir, elle s’endormait entourée de cadavres. Presque un an et demi après, elle retournait comme si la boucle était bouclée, comme si rien n’avait changé sauf que tout avait changé : elle avait un bébé, un homme qu’elle aimait par dessus tout, des amis qu’elle n’aurait jamais rencontrés ailleurs et elle était différente : elle avait même été prête à tuer car elle ne doutait pas qu’elle aurait appuyé sur la détente si Ryo l’avait laissée faire.  

 

- Kaori, tu as ton passeport sur toi. Si tu veux, on peut changer les plans et t’amener à l’ambassade du Japon pour que tu rentres directement chez toi. Ryo te rejoindra après.  

- Non ! Je… Je ne veux plus qu’on soit séparés. La dernière séparation se sera pour qu’il prenne le cargo pour venir au Japon. Sans Kei, j’aurais même fait le voyage avec lui., lui dit-elle, la mort dans l’âme.  

 

Jack était impressionné par l’intensité de l’amour qu’elle ressentait pour Ryo et cette force qu’elle possédait. Nul doute que ces deux atouts leur seraient précieux pour leur avenir.  

 

- Très bien. Alors on reste sur le plan initial. Vous allez habiter chez moi quelques temps pour habituer Ryo à son nouveau mode de vie, puis tu repartiras avec le Professeur et Kei au Japon et Ryo te suivra par bateau.  

- Ca fera bizarre de ne plus te voir., admit-elle.  

- Qui sait ? Je ferai peut-être un saut au Japon pour vous voir.  

- Ce sera avec plaisir. Tu seras toujours le bienvenu.  

 

Ils se sourirent, complices. Un lien spécial s’était tissé entre eux, une affection toute particulière mêlée de respect qu’ils chérissaient.  

 

Ils repartirent tous les sept le lendemain matin. Au premier village qu’ils croisèrent, les deux hommes restant les quittèrent, rejoignant leur famille. Ils poursuivirent leur route pendant plusieurs jours à pieds, se calant sur le rythme de Ryo et Kei, l’un pour la fatigue, l’autre pour ses repas. Par chance, ils ne rencontrèrent aucun danger car, avec un bébé, deux non-combattants et un guerrier mal en point, ils n’auraient certainement pas fait long feu… Lorsqu’ils arrivèrent dans la ville de San Ignacio, tous soupirèrent. Ils étaient à l’abri. Ils abandonnèrent leurs mitraillettes dans la jungle, ayant pris le soin de retirer quelques pièces essentielles à leur bon fonctionnement et ne gardèrent que les revolvers discrètement rangés. A San Ignacio, ils s’arrêtèrent dans un hôtel pour passer la nuit. Ce fut Kaori accompagnée de Jack qui réserva les chambres et ils firent rentrer les autres en toute discrétion.  

 

Pour la première fois depuis des mois, elle put prendre une douche, une vraie douche avec du savon, du shampooing et de l’eau chaude. Se sentant idiote, elle pleura de joie sous l’eau. Sortant de là et s’enroulant dans une serviette, elle laissa la place à Ryo qui alla dans la salle de bains et resta devant la cabine de douche. Elle le regarda un instant sans comprendre puis rougit. Quelle idiote… Elle regarda Kei qui dormait à poings fermés et retourna vers Ryo. Elle lui ordonna de se déshabiller, ce qui fit naître un sourire mutin sur son visage barbu et la fit rougir. Elle défit sa serviette et l’attira dans la cabine de douche.  

 

- Tu aurais simplement pu m’expliquer., lui murmura-t-il d’une voix chaude.  

- Autant mêler l’utile à l’agréable.  

 

Elle mit l’eau en route. Surpris, il lâcha un juron qui la fit rire puis elle lui montra les produits et, pour le plaisir, le savonna, prenant soin de bien masser tout son corps. Enivré par les caresses de sa douce, Ryo ne se fit pas prier pour lui montrer toute sa gratitude et se fit un plaisir de lui montrer qu’il avait, déjà et par lui-même, trouvé une deuxième fonction à une cabine de douche, ce qui ne la surprit pas outre mesure.  

 

- J’ai dû te sembler bien sale pendant tous ces mois., soupira-t-il alors qu’elle reposait contre lui.  

- Et moi donc. Ryo, ne te culpabilise pas de ton mode de vie précédent. Il y aura certainement des choses que tu regretteras par la suite.  

- Peut-être…  

- Je vais aller faire quelques courses avec Jack., dit-elle en se relevant et s’habillant.  

- Pour te trouver des vêtements plus communs ainsi qu’à Kei. Tu le laveras quand il se réveillera. Si tu as un doute, vois avec le Professeur… Ryo ? Ryo, tu m’écoutes ?, l’interpella-t-elle.  

 

Il leva un regard coupable vers elle. Non, il n’avait rien écouté. Elle avait enfilé la tenue qu’elle portait le jour où ils s’étaient rencontrés et elle était simplement craquante. Elle avait pris des couleurs, sa silhouette avait évolué, la rendant plus femme. Sa poitrine gonflée par l’allaitement tendait le tissu du débardeur et ses hanches légèrement élargies par la grossesse remplissaient son short qui avait été un peu trop lâche la première fois qu’il l’avait vue. Bref la vue lui plaisait énormément et son corps ne se priva pas pour se manifester très ouvertement.  

 

- Je te conseille de sortir sinon je te saute dessus et tu ne ressortiras pas avant demain matin, mon ange., lui dit-il, la voix rauque.  

 

Elle rougit violemment et s’en alla. Elle retrouva Jack dans le couloir qui déglutit en la voyant.  

 

- Tu devrais remettre ton autre tenue. Tu vas faire des ravages dans la ville., dit-il d’une voix qu’il espérait neutre.  

- Vous les hommes, vous êtes tous les mêmes., soupira la jeune femme.  

 

Ils partirent faire des courses, achetant le nécessaire pour se fondre dans la masse et assurer leur voyage vers les Etats-Unis. Jack en profita pour passer quelques coups de téléphone d’une cabine publique et ils rentrèrent peu après, les bras chargés de sacs. Ils dînèrent à quatre dans une chambre finalisant leur plan d’action pour les jours à venir puis partirent se coucher pour profiter d’une bonne nuit de sommeil.  

 

Après avoir montré à sa chère et tendre et surtout très désirable compagne à quel point il l’aimait, Ryo tourna longtemps dans le lit. Pour en finir, il se coucha par terre, condition à laquelle il était bien plus habitué. C’était étrange pour lui de se retrouver dans une pièce fermée où il n’entendait pas les bruits de la nature. Ces bruits l’avaient terrifié pendant des années lorsqu’il était enfant puis il avait fini par s’y habituer. Aujourd’hui, ils lui manquaient presque…  

 

Le lendemain matin, lorsqu’elle se réveilla, Kaori trouva Ryo par terre. Elle n’avait jamais envisagé tout ce qu’il y aurait de nouveau pour lui en changeant si radicalement de vie et espérait qu’il arriverait à s’adapter et à être heureux. Il y aurait beaucoup de compromis et d’ajustements à faire pour atteindre un point d’équilibre… Elle le réveilla doucement. Il s’étira comme un chat puis se leva, venant s’asseoir à ses côtés alors que le bébé se réveillait aussi et commençait à chouiner. Il la regarda le nourrir un moment puis partit se préparer. Quand il ressortit de la salle de bains, elle s’y reprit à deux fois pour le reconnaître. Il avait rasé sa barbe et avait passé les habits qu’elle lui avait achetés : un jean noir, un tee-shirt rouge et une veste bleue. Il était tout simplement à craquer.  

 

- J’ai l’impression que je te fais de l’effet., s’exclama-t-il narquois.  

- Tu es très élégant., bafouilla-t-elle, rougissante.  

 

Il s’approcha d’elle et déposa un baiser léger sur ses lèvres.  

 

- Je crois qu’il a fini., lui dit-il en prenant le bébé des bras.  

- Tu devrais aller te préparer. Je pense qu’on ne va pas tarder.  

 

Elle partit se doucher et se changer, rassemblant ensuite leurs affaires sauf leurs tenues du camp qu’elle jeta à la poubelle. Puis tendrement, elle habilla Kei, émue de le voir enfin dans des vêtements de bébé et non plus emmailloté dans un linge. Il pourrait enfin bouger ses petits membres comme bon lui semblait. Jack vint frapper à leur porte et ils prirent la direction du port de San Ignacio pour les uns par l’entrée principale, pour les autres par une porte dérobée. Une heure plus tard, ils embarquaient dans un bateau qui allait remonter la rivière Belize jusqu’à l’embouchure à Belize City.  

 

Ils arrivèrent sans encombres pendant la nuit et embarquèrent sans attendre dans un caboteur qui leur fit remonter toute la côte du Belize puis du Mexique jusqu’à leur arrivée dans une crique reculée de Kingsville aux Etats-Unis. Le voyage de plusieurs jours fut calme et sans encombre mis à part le mal de mer de Kaori. A l’arrivée, les attendait une camionnette avec à son bord une jeune femme blonde qui se précipita dans les bras de Jack, un grand sourire aux lèvres.  

 

- Papa !, s’exclama-t-elle, ravie de le revoir.  

- Rosie ma chérie. C’est tellement bon de te voir., murmura-t-il ému.  

- Je ferai les présentations au ranch. Il vaut mieux qu’on ne traîne pas trop ici.  

- Comme tu voudras mais j’ai hâte que tu me présentes…, dit-elle en lançant un regard appuyé vers Ryo.  

 

Celui-ci n’avait rien remarqué contrairement à Kaori qui appréhendait de voir une autre femme tourner autour de son compagnon. Elle se laissa néanmoins entraînée vers la camionnette et posa Kei dans le siège auto que Jack avait fait acheter par sa fille. Epuisée par leur périple, elle s’endormit sur l’épaule de Ryo et ne se réveilla qu’en arrivant chez Jack. Elle retint son souffle en voyant la demeure de son ami. Il vivait dans une grande maison entourée de terres à perte de vue.  

 

- C’est magnifique…, souffla-t-elle.  

- J’apprécie d’avoir un espace dégagé quand je suis ici, sans personne à des kilomètres à la ronde., répondit-il.  

- Faites comme chez vous ici. Ah oui, je ne vous ai pas présentés. Rosemary, voici Ryo, Kaori et le Professeur. Et le magnifique jeune homme, c’est Kei. Les amis, ma fille Rosemary.  

- Enchanté, Rosemary. Tu n’avais pas menti en disant qu’elle était belle comme un coeur., répondit Ryo.  

 

De suite, il sentit une tension à ses côtés et se tourna vers Kaori qui lui décocha un regard noir alors que Rosemary était tout sourire du compliment. Il déglutit, se disant qu’il avait dû faire une gaffe…  

 

- Ma chérie, tu peux leur montrer leur chambre, s’il te plaît ? Tu auras peut-être quelques affaires à prêter à Kaori., lui suggéra Jack.  

- Bien sûr. Suivez-moi.  

 

Elle les mena le long d’un couloir et indiqua la chambre du Professeur puis celle de Kaori et du bébé et se dirigea vers une troisième chambre.  

 

- Pour vous Ryo., lui présenta-t-elle, d’une voix chaude.  

- Ma chambre est juste à côté., lui murmura-t-elle.  

- C’est gentil, Rosemary, mais je vais dormir avec ma femme et mon fils., lui répondit-il fermement prenant la direction de l’autre chambre.  

 

Rosemary le regarda, fâchée, entrer dans la chambre de Kaori. La rouquine était assise sur le lit, les larmes aux yeux. Il s’approcha d’elle et lui prit la main.  

 

- Je pense avoir commis des erreurs depuis mon arrivée. Mais il n’y a que toi, Kaori. Les autres ne m’intéressent pas.  

- Elle est jeune et séduisante. Elle n’a pas une poitrine qui ressemble à des pis de vaches ou les traits tirés par le manque de sommeil…  

- Ta poitrine m’excite à mort, mon ange, et, le manque de sommeil, j’en suis responsable en grande partie que ce soit pour Kei ou pour les heures manquantes depuis quelques jours… Ce que j’aime par dessus tout chez toi, ce n’est pas ton physique mais ton coeur et ton âme. Quoique je n’ai rien à redire à la plastique., termina-t-il en souriant.  

 

Il l’enlaça tendrement et la rassura sur son amour. Voyant ses yeux se fermer, il la laissa dormir, emmenant Kei avec lui pour aller voir Jack. Il le retrouva en discussion avec le Professeur sur la terrasse à l’arrière de la maison. Voir les deux hommes paisiblement assis à discuter lui semblait étrange. Il n’avait connu que la tension et, même s’il savait qu’il ne risquait rien, il restait à l’affût, ses sens n’arrivant pas à baisser la garde.  

 

- Assied-toi, Ryo et essaie de te détendre. Tu es en sécurité ici.  

- C’est dur de sortir de ses habitudes., marmonna le jeune homme, prenant un siège et calant le bébé contre lui.  

- Je me doute. Où est Kaori ?  

- Elle dort.  

- Dis-lui que si elle veut appeler son frère, elle peut.  

- Merci Jack. Je lui dirai. Je ne sais pas si elle réalise déjà que c’est fini.  

- Elle est forte. Ca ira., lui dit le Professeur.  

- Bon Ryo. Première leçon aujourd’hui : tu vas apprendre à conduire., l’informa Jack en se levant.  

 

Il l’emmena dans son garage et lui expliqua les commandes d’une voiture. Après avoir confié le bébé au Professeur, Jack emmena Ryo faire le tour de la propriété en voiture pendant deux heures, lui laissant rapidement le volant. Lorsqu’ils rentrèrent, ils étaient tous les deux hilares. Kaori, réveillée entre temps pour les besoins du bébé, et le professeur les regardèrent curieux.  

 

- Ce n’était pas brillant mais il apprend vite. Je vais juste devoir apprendre à mes vaches à ne pas se trouver sur son chemin…  

- Quelle idée de ne pas mettre de barrière aussi…  

- Si j’avais mis des barrières, tu les aurais défoncées à l’heure qu’il est.  

 

Ils continuèrent ainsi à se chamailler pendant le reste de la soirée sous l’oeil amusé de Rosemary, Kaori et du Professeur, savourant pour la première fois depuis des mois une soirée conviviale sans crainte de ce qui pourrait arriver. 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de