Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 14 capitoli

Pubblicato: 05-01-20

Ultimo aggiornamento: 18-01-20

 

Commenti: 31 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: Juste une petite mission de routine avec une cliente mokkori. On sait ce que donne la routine avec les City Hunter...

 

Disclaimer: Les personnages de "Tel épris..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact me (hojofancity@yahoo.fr) for modification. Indicate which chapter is misplaced and which is the correct story.

 

 

   Fanfiction :: Tel épris...

 

Capitolo 1 :: chapitre 1

Pubblicato: 05-01-20 - Ultimo aggiornamento: 05-01-20

Commenti: Bonjour, et voilà une nouvelle histoire. Première remarque : jeu de mots délibéré sur le titre, ce n'est pas une erreur de ma part. Deuxième remarque: comme promis, une fic beaucoup plus légère que les précédentes puisqu'elle est sensée être surtout humoristique. J'espère que ça vous plaira et que je m'en sortirai parce que ce n'est pas le plus facile pour moi. Vos nerfs devraient donc être relativement épargnés dans cette histoire. Quoique on sait ce que donne une histoire simple dans le monde de CH... Allez, je vous laisse à votre lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

Chapitre 1  

 

- Oh elle est trop belle ! Non mais regardez-moi cette belle poitrine, ces hanches, ces fesses… Si seulement je pouvais la toucher, la voir. Je l’emmènerai au love hotel, on se mettrait nus et je lui ferai goûter mon mokkori., s’extasia Ryo, bavant devant une publicité pour de la lingerie dans un magazine de Kaori.  

- Je ne me contenterais pas d’un seul coup avec elle. Ah ça non alors je lui ferai voir ce que vaut l’Etalon de Shinjuku, le vrai, le seul !, fit-il, se dressant fièrement, muscles bandés, mokkori dressé.  

 

Kaori rentra au même moment dans l’appartement, un sac de courses à la main, et resta stupéfaite sur le seuil, ne pouvant quitter des yeux l’hurluberlu qui jouait les paons et surtout le feuillet qui semblait flotter dans les airs au niveau de la taille dudit hurluberlu. Cela ne dura qu’un bref instant avant que la fureur ne la gagna.  

 

- Ryo ! Tu peux arrêter… ça !, hurla-t-elle.  

- Tu es encore une fois entrain de lire tes saletés de magazine ! Va t’exciter dans ta chambre !  

- Non, ce n’est pas l’un des miens. C’est le tien., dit-il en prenant le magazine qui s’était étalé sur son mokkori.  

 

Ayant une vue ainsi dégagée de la protubérance de son partenaire, Kaori détourna les yeux mais stoppa en voyant les flaques de bave qui coulaient des feuilles de papier glacé. Elle ne put se contenir plus et dégaina sa massue fétiche avant de l’écraser sur la tête du coupable.  

 

- Ca t’apprendra à t’exciter sur MON magazine !, cria-t-elle en colère.  

 

Elle ramassa la pauvre chose d’un air dégoûté et l’emmena à la cuisine pour le jeter avant de s’immobiliser. Elle se tourna suspicieuse vers Ryo.  

 

- Rassure-moi, tu n’as fait que baver dessus. Tu n’as pas…, commença-t-elle, gênée.  

- Je n’ai pas quoi ?, fit Ryo innocemment même s’il savait très bien où elle voulait en venir.  

- Tu sais bien…, lança-t-elle agacée.  

- Ben non, je ne sais pas. Alors je n’ai pas quoi ?, relança-t-il, regardant avec délectation le rouge lui monter de nouveau aux joues et ses yeux chercher où se poser sans trouver.  

- Tu m’énerves !, conclut-elle, tournant les talons et partant au pas de charge vers sa destination initiale.  

 

Il sourit, amusé, et écouta les claquements de casseroles et autres plats dans la cuisine, signe qu’elle était furieuse.  

 

- Kaori, t’oublieras pas de ramasser le sac de courses que t’as laissé traîner dans l’entrée., lui fit-il remarquer.  

 

Il la vit revenir, lui adressant un regard noir qu’il ignora superbement, et repartir aussitôt toujours aussi furieuse mais toujours aussi rouge pivoine, gardant son regard loin de lui. Privé de sa dernière lubie, il sortit donc un de ses magazines habituels et reprit sa lecture, riant bêtement à chaque page qu’il tournait. Il ne le quitta qu’au moment où Kaori mit le repas à table.  

 

- Tu sais, si tu veux te marier un jour, il faudra vraiment que tu apprennes à faire la cuisine., jeta-t-il en regardant une boulette de viande, dégoûté, avant de l’engloutir en grimaçant.  

- Je ne t’oblige pas à manger !, cria-t-elle avant de quitter la table, fâchée.  

- Tu n’oublieras pas de débarrasser la table quand même !, lui lança-t-il.  

 

Il se retrouva enseveli sous une énorme massue estampillée « débarrassage express » qu’il n’eut pas le temps de voir arriver. Il ressortit de là une minute plus tard, se remettant les cervicales en place.  

 

- Ce qu’elle peut être susceptible, alors… Maintenant, il va falloir racheter une table., pesta-t-il.  

 

Dans sa chambre, Kaori faisait la fête à la poupée Ryo. La pauvre chose subissait mille tortures, torsions et autres châtiments infligés par une jeune femme d’apparence très douce mais présentement très très en colère. Il allait sans dire que les noms d’oiseaux volaient dans la pièce accompagnant chaque geste. Finalement, la pauvre chose finit comme souvent finissait celui qu’elle représentait : écrasée contre le mur… A bout de souffle, vidée de toute sa colère, Kaori se laissa tomber sur son lit, la tête entre les mains.  

 

Quand elle redescendit un bon moment plus tard, il n’y avait plus aucune trace de son idiot de partenaire et, résignée, elle prit son sac à main et sortit également, direction la gare de Shinjuku. Elle y était déjà allée le matin même mais prendre l’air lui ferait du bien.  

 

- Mademoiselle, vous êtes ravissante. Un petit coup ?, proposa Ryo, les yeux en coeur.  

- Pervers !, hurla la jeune femme, lui assénant un coup de sac à main avant de partir au pas de course.  

- Mais… oh mokkori !, fit Ryo, la bouche tordu et la bave coulant au coin de sa bouche.  

 

Il courut après une jeune femme tout à fait charmante qui s’arrêta en l’entendant, le jaugea par dessus ses lunettes de soleil, puis haussa les épaules avant de reprendre son chemin.  

 

- Mademoiselle, attendez. Juste un petit coup ? Vous êtes si belle qu’il serait dommage de ne pas profiter de vos.. mes charmes…, susurra-t-il.  

- Vous voulez vraiment ?, minauda-t-elle, un petit sourire en coin.  

- Oui oui oui., fit-il en secouant la tête exagérément.  

- D’accord.  

 

Elle souleva légèrement le bord de sa jupe, découvrant son genou, et Ryo sentit son meilleur ami se réveiller. Elle la souleva un peu plus découvrant ses cuisses et le nettoyeur sentit ses mains se mouvoir d’elles-mêmes approchant de la zone dégagée… Il n’avait d’yeux que pour cette cuisse nacrée et finement sculptée, ne voyant pas le regard aguicheur viré au noir. Ladite jambe se déploya soudainement et s’écrasa sur son mokkori fièrement dressé. Le visage du nettoyeur changea de couleur sous le coup de la douleur. Sans même pousser un cri, il agrippa sa partie centrale et tomba à genoux par terre.  

 

- Pauvre type !, cracha son agresseur, avant de s’en aller.  

- Eh bien mon vieux, elle ne t’a pas raté celle-là…, ironisa Mick.  

 

Ryo se redressa sans plus rien laisser paraître en un dixième de seconde. Il épousseta sa veste et toussota.  

 

- Que nenni ! Je lui ai laissé penser qu’elle avait le pouvoir. C’est une nouvelle technique d’approche., argumenta-t-il.  

- Une nouvelle technique d’approche ?, répéta l’américain, dubitatif, avant d’éclater de rire.  

- Ah toi alors… Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre ?, s’amusa-t-il.  

- Allez, viens. On va aller s’adonner à une activité qui portera ses fruits : embêter Umi., fit Mick.  

- Je vais pouvoir draguer Miki…, saliva Ryo par avance.  

- Ouais, ou te manger un plateau en pleine figure…  

 

Ryo adressa un regard noir à son ami qui lui répondit par un sourire ironique. Tous deux partirent vers le Cat’s.  

 

De son côté, Kaori arriva à la gare et se dirigea vers le tableau des messages, sans vraiment y croire. Elle s’attendait à avoir un appel du banquier d’ici quelques jours. Leur compte en banque frôlait le zéro pointé et plusieurs factures devaient être honorées qui le feraient plonger sous la barre. Elle soupira et leva les yeux. Ceux-ci s’arrondirent en voyant un XYZ dans l’une des colonnes suivi de coordonnées téléphoniques. Son coeur sombra : c’était une écriture d’homme, Ryo n’accepterait jamais cette mission. Elle releva la tête, résolue : de gré ou de force, il travaillerait ! Elle ressortit de la gare et passa son appel, obtenant un rendez-vous immédiat, non loin de là.  

 

Elle arriva devant un immeuble d’affaires, un de ces immeubles faits de métal et de verre, et pénétra, légèrement impressionnée, dans le hall luxueux. Elle fut satisfaite d’avoir enfilé son petit ensemble tailleur rouge et non un de ses jeans. Elle se sentait un peu plus à l’aise en s’adressant à la standardiste en tailleur sombre. Elle fut dirigée vers le vingtième étage, accueillie par une nouvelle secrétaire qui la pria de bien vouloir patienter. Kaori prit place dans l’un des fauteuils prévus à cet effet et attendit en regardant défiler les personnes autour d’elle avec envie. Toutes ces femmes magnifiques qui n’avaient aucun défaut physique, qui avaient les formes qu’il fallait où il fallait, un joli visage féminin et une coiffure impeccable qui les mettait en valeur lui faisaient ressentir tout ce qu’elle n’était pas : une jeune femme attirante. Gênée, elle passa une main dans ses cheveux courts et baissa les yeux.  

 

- Mademoiselle Makimura ?, fit soudain une belle voix grave.  

 

Kaori se redressa vivement et accepta la main tendue, prenant le temps de dévisager l’homme qui se tenait face à elle. Il était grand, des cheveux bruns impeccablement coiffés, de grands yeux marrons pétillants, un visage aux traits fermes et bien dessinés, bien habillé : il aurait plu à Eriko, pensa-t-elle. Elle devait elle-même avouer que c’était un très bel homme.  

 

- Monsieur Shihinori, je suppose., répondit Kaori.  

- Oui, venez, je vous en prie., dit-il, lui indiquant la direction d’un geste de la main.  

- Je dois vous avouer que c’est une très agréable surprise…, lâcha-t-il en fermant la porte, un sourire aux lèvres.  

- Vraiment ? Pourquoi ?, fit-elle étonnée.  

- A vrai dire, ne m’en veuillez pas, je m’attendais à une personne plus… musclée, moins… féminine., dit-il, laissant errer un regard appréciateur sur sa silhouette.  

 

Elle ne sut pas quoi répondre et se mit à rougir, peu accoutumée à ce genre de compliments.  

 

- Je… merci. En quoi pouvons-nous vous aider, Monsieur Shihinori ?, lança-t-elle pour revenir en terrain neutre.  

- Appelez-moi Hideo, je vous prie.  

 

Hideo, bel homme ? Ses parents avaient eu un sacré don de clairvoyance en le prénommant ainsi.  

 

- Je vous écoute, Hideo., reprit-elle, cachant son trouble alors que l’homme ne cessait de la dévisager.  

- Voilà, nous sommes l’une des plus grosses agences de mannequins du Japon. Nous avons beaucoup de personnes en contrat ici et à l’étranger et nous allons avoir besoin d’un garde du corps pour l’une de nos employées qui va arriver des Etats-Unis d’ici quelques jours. Nos collègues américains nous ont appris qu’elle était la cible d’un maniaque et nous devons assurer sa protection au Japon pendant quelques jours voire semaines. Je pense que cela est dans vos cordes.  

 

Kaori soupira intérieurement, dépitée. Elle voyait déjà tout ce qu’elle allait devoir affronter de la part de son partenaire. Pour être protégée, le mannequin serait protégée, de très près même… Elle plaqua un sourire professionnel sur son visage.  

 

- Oui, bien évidemment. Mon partenaire et moi travaillerons de concert pour assurer sa sécurité.  

 

Lui pour la prévenir des dangers extérieurs et elle pour la protéger du danger intérieur, pensa-t-elle amèrement. Elle allait devoir réviser ses outils de prévention anti-Ryo et anti-visites nocturnes…  

 

- Vous êtes très consciencieux., fit remarquer Hideo.  

- Nous voulons assurer le meilleur service possible., répliqua Kaori.  

- Pour vos honoraires, nous voulions vous proposer deux cent mille yens par jour plus la couverture des frais annexes si vous acceptiez de loger la cliente. J’ai entendu que vous faisiez souvent cela., suggéra-t-il.  

 

Elle fit un rapide calcul et accepta la proposition. Ils discutèrent rapidement des modalités de prise en charge de la demoiselle.  

 

- Nous vous demanderons de nous fournir au plus vite le programme des activités prévues. Nous pourrons ainsi mieux nous préparer., lui demanda-t-elle.  

- Sans problème. Si vous avez cinq minutes, je vais demander qu’on vous verse un acompte pour un montant équivalent à quatre jours, cela vous suffira-t-il ?  

- Je… oui, merci, Hideo., bafouilla-t-elle.  

 

Il se leva et alla passer un appel à la comptabilité puis revint près d’elle, la jaugeant du regard pendant une minute. Embarrassée par cette inspection, Kaori gigota sur son siège.  

 

- Comment une jeune et jolie femme comme vous se retrouve garde du corps ?, l’interrogea-t-il soudain, son regard perçant posé sur elle.  

- Par hasard, je suppose. Et le garde du corps, c’est mon partenaire. Je… je suis juste son assistante., répondit-elle, les pommettes rosies.  

- Vous n’avez jamais songé à être mannequin ?, s’enquit-il, détaillant une nouvelle fois sa silhouette.  

- Non.  

- Pourquoi ?, s’étonna-t-il.  

- Il suffit de me regarder, Monsieur Shihinori., répondit-elle, baissant les yeux.  

 

Il fut abasourdi par sa réponse et s’apprêtait à répliquer quand on frappa à la porte. Il alla ouvrir et échangea quelques mots avec une jeune femme en tailleur. La discussion finie, il rejoignit de nouveau Kaori et lui tendit un chèque.  

 

- Tenez.  

- Merci. Je ne vais pas abuser plus longtemps de votre temps, Monsieur Shihinori.  

- Hideo…., la corrigea-t-il.  

- Hideo. J’attends votre appel pour la date d’arrivée du mannequin.  

- Je n’y manquerai pas. Dès que j’aurais le programme, je vous contacterai. C’est vous qui viendrez le chercher ?, demanda-t-il.  

- Oui, très certainement.  

- Alors, j’aurais peut-être le plaisir de déjeuner avec vous pour vous le remettre., dit-il, posant un regard empli d’espoir sur elle.  

- Je… Euh… peut-être… Pourquoi pas ?, répondit-elle, intimidée.  

 

Ils se serrèrent la main, Hideo la gardant un peu plus longtemps que nécessaire avant de la raccompagner à l’ascenseur. Alors que les portes se refermaient, Kaori lui adressa un sourire timide. Elle ne fut capable de relâcher son souffle qu’une fois dehors et prit la direction de la banque où elle déposa le chèque d’acompte, soulagée de savoir que leurs factures seraient couvertes pour quelques temps, puis du Cat’s. Sans grande surprise, elle y retrouva Ryo et Mick entrain d’embêter Umibozu.  

 

- Ma Kaori chérie !, fit Mick se précipitant vers elle.  

 

Il arriva la bouche en coeur et la saisit par la taille, la faisant basculer la tête en bas et approchant ses lèvres d’elle. Dans le même temps, elle sentit sa deuxième main se diriger insidieusement vers sa poitrine et elle vit rouge. En moins de deux secondes, elle sortit une massue, s’en servit pour se redresser et l’écrasa sans ménagement.  

 

- Moi aussi, je suis contente de te voir, Mick., lâcha-t-elle, acerbe.  

- Bonjour, Kaori., fit Miki d’une voix enjouée.  

- Bonjour vous deux, ça va ?  

- C’est une journée calme aujourd’hui., répondit la barmaid.  

- Ah parce qu’il y a des journées agitées ? Depuis que Tête de Poulpe est arrivé, il y a beaucoup moins de clients., plaisanta Ryo.  

- Sérieusement, lâche ce lourdaud, ma belle Miki. Prends moi. Un bel étalon comme moi te ramènera plus de clientèle et tu ne t’ennuieras pas la nuit., ajouta-t-il.  

 

Kaori n’eut pas le temps de sortir la massue qu’Umibozu avait déjà tiré avec son bazooka. Elle regarda avec stupeur sur sa gauche là où était Ryo avant, baissa le regard pour le voir le dos allongé en arrière comme s’il faisait la planche et se redresser quelques secondes plus tard. Comment faisait-il pour prendre toutes ces postures improbables ?  

 

- Ah bah non, Umi, tu vas devoir refaire ta déco encore une fois…, se moqua Ryo.  

- Comme c’est de ta faute, ça sera ajouté à ta note., répondit le géant calmement.  

 

Note qui s’allongeait au fil du temps avec tous les dégâts qu’entraînait Ryo, ce qui lui fit penser au travail qu’ils venaient de décrocher.  

 

- On a un client., fit soudain Kaori.  

 

Ryo ne réagit même pas. Il tournait sa cuillère dans son café, indifférent.  

 

- Tu as entendu, Ryo ? On a un client., insista-t-elle.  

- Non. Je ne travaille pas pour les hommes, tu le sais bien., répondit-il d’un ton ferme.  

- On a besoin de ce travail…, objecta-t-elle.  

- Trouves-en un autre.  

 

Sa désinvolture l’agaça mais elle savait qu’elle se mettait elle-même dans une position où il la mettrait en colère. Il lui suffisait d’une seule information pour qu’il accepta mais elle aurait aimé qu’il le fit sans cela.  

 

- Je n’en prendrai pas d’autre : il nous a déjà versé un acompte., l’informa-t-elle.  

- Bien, alors assume le job., dit-il en se dirigeant vers la porte.  

- C’est un homme qui paye mais la personne à protéger est une jeune femme., fit-elle en soupirant.  

 

Il s’arrêta net et resta immobile quelques instants avant de se tourner vers le comptoir, le regard luisant d’une lueur déterminée. Il s’approcha d’elle et s’accouda au bar près d’elle, sérieux.  

 

- Petite cachottière, tu me dis tout en deux fois., s’amusa-t-il, plongeant un regard sérieux dans le sien.  

 

Elle se sentit frémir sous son intensité.  

 

- Alors dis-moi tout.  

- Nous allons devoir la protéger pendant le temps de son séjour au Japon, la loger à la maison même.  

- Que fait cette demoiselle en détresse dans la vie ?, susurra-t-il, gardant son regard hypnotique sur elle.  

- Elle est mannequin.  

 

Le regard sérieux vira au regard lubrique en un quart de seconde, le faciès se transforma, la bave se mit à couler et le mokkori de monsieur se mit en action.  

 

- Wouah ! Jour de fête ! Un mannequin à la maison ! Enfin une vraie femme sous mon toit ! A moi, les nuits…  

 

Une massue un gigatonne « sombre crétin » vint couper sa tirade.  

 

- D’où elle l’a sortie celle-là ? Je ne m’y ferai jamais…, pleurnicha Ryo.  

- Depuis le temps, tu n’as toujours pas appris, Ryo…, lâcha Mick, désabusé.  

- Tu penseras à moi ? Je suis sûr que tu auras besoin d’un coup de main., ajouta-t-il, un ton plus bas pour ne pas être entendu.  

- Quoi ? Pour mettre une femme dans mon lit ? Non, ça va aller, je vais savoir me débrouiller., contra Ryo.  

- Oh allez, sois sympa.  

- Non, je te dis. La miss mokkori est à moi. Toi, tu en as déjà une à la maison., répliqua le nettoyeur un peu plus haut que prévu.  

 

Deux massues, légères, leur arrivèrent sur la tête en guise de rappel et Kaori leur adressa un regard dépité.  

 

- On vous entend même si parfois je préférerais être sourde., les prévint-elle.  

- Au moins, il y a des hommes qui savent bien se comporter., murmura-t-elle pour elle-même, repensant en rougissant à Hideo.  

- Tu as rencontré quelqu’un ?, s’exclama soudain Miki, attirant l’attention des trois hommes.  

- Que… Quoi… Non, bien sûr que non. Je… je parlais juste de notre client qui s’est montré très… cordial., précisa Kaori.  

 

Peut-être même un peu plus que cordial, se dit-elle. Ne l’avait-il même pas draguée ? Elle rougit un peu plus à cette pensée.  

 

- Cordial à quel point ?, s’enquit Mick à ses côtés, s’accoudant nonchalamment au bar comme l’avait fait Ryo un peu plus tôt et lançant à son ami un regard pour jauger sa réaction.  

- Cordial, c’est tout., répondit-elle.  

- Il t’a proposé d’aller boire un verre ?, demanda Miki, excitée.  

- Non !, se défendit-elle.  

- Pas de quoi en faire tout un plat alors…, lâcha Ryo, visiblement indifférent.  

 

Mick dévisagea son ami et sourit : Ryo était jaloux même s’il ne l’admettrait jamais. Kaori, elle, vit son attitude et s’en vexa.  

 

- Non, tu as raison. Il m’a juste proposé d’aller déjeuner avec lui pour me remettre le programme lors du séjour de notre cliente… et je pense que je vais accepter., lança-t-elle d’un ton de défi.  

- Si ça lui plaît de passer son temps avec des faux hommes…, la nargua Ryo.  

- Le faux homme n’est peut-être pas celui qu’on croit, répondit-elle d’un ton sec.  

 

Nerveux, piqué au vif, le nettoyeur sortit son paquet de cigarette de sa poche ainsi que son briquet. Malencontreusement, il en sortit aussi le fruit de sa pêche du jour, à savoir quelques soutien-gorges et culottes. Kaori le fixa les yeux étrécis. Elle ne se mettrait pas en colère… Non non non c’était décidé, elle ne se mettrait pas en colère…  

 

- Mais c’est mon soutien-gorge !, remarqua-t-elle soudain.  

- Ryo Saeba, tu as encore été fouillé dans mes petites affaires !, hurla-t-elle, sortant sa plus grosse massue.  

 

Malgré sa précédente résolution, elle l’écrasa sans une once de pitié et regarda ses pieds et mains faire quelques soubresauts, en se frottant les mains.  

 

- Je ne suis pas une vraie femme mais ma lingerie t’intéresse quand même, pervers !  

 

Elle se tourna vers ses amis, un regard d’excuse, et tomba sur Mick entrain de baver sur son soutien-gorge.  

 

- 95C… hihihi on doit bien s’amuser avec ça., ricana-t-il bêtement.  

 

Derrière le bar, le couple Ijuin observa d’un air dépité comment leur ami se retrouva transformé en pancake, entendant au loin le chant funeste des corbeaux.  

 


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