Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Elane

Beta-reader(s): A. Dust

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 14 capitoli

Pubblicato: 14-08-20

Ultimo aggiornamento: 14-11-20

 

Commenti: 24 reviews

» Scrivere una review

 

General

 

Riassunto: Une âme égarée. Une âme brisée. Deux âmes séparées, inexorablement attirées... Certains passages peuvent être violents et heurter certaines sensibilités.

 

Disclaimer: Les personnages de "Promesse tenue" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I didn't receive my confirmation email

 

Contact me. i will send you the confirmation email, with the activation link. Of course, you'll have to use the email you gave when you signed up. In case of an email mistake, contact me giving me you pseudo and password.

 

 

   Fanfiction :: Promesse tenue

 

Capitolo 7 :: Chapitre 7

Pubblicato: 27-09-20 - Ultimo aggiornamento: 27-09-20

Commenti: Bonjour à tous. Voici la suite de l'histoire, j'espère qu'elle vous plaira. Je rappelle je j'ai changé quelque peu la trame de l’histoire originelle dans le manga. voici la rencontre de nos deux chouchous. Merci beaucoup pour vos reviews. bonne lecture

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

Elle se trouvait dans une clinique comme on en croisait tant, les murs blancs commençaient à être vétustes et grisonnants. La peinture s’écaillait par endroit, cela faisait longtemps aussi que le lino ne crissait plus sous leur pas. Peu lui importait, elle était heureuse d’être là, malgré son jeune âge, même pas 19 ans, pour son premier stage en milieu hospitalier. Elle se sentait extrêmement fière de porter sa nouvelle blouse toute blanche.  

 

Elle avait commencé sa formation pour devenir infirmière et elle en était très heureuse. Elle se trouvait dans le service des urgences d’un des hôpitaux de Shinjuku, de loin pas le plus huppé, mais elle s’en fichait. C’était cela qu’elle voulait, aider ceux qui en avait le plus besoin, les nécessiteux, les écorchés de la vie. Un peu comme son frère le faisait d'ailleurs, mais d'une autre manière. Elle tenait à faire sa part pour veiller sur ce quartier qu’elle aimait tant.  

 

Elle s’affairait auprès d’un patient, quand soudain, une ambulance fut annoncée. Le médecin et son infirmière référente la happèrent dans leur course et l’emmenèrent dans le sas d’arrivée. D’après les données qu’ils avaient reçues, c’était un homme d’environ 25 ans qui arrivait, plaies multiples par balle, il était dans un sale état et avait déjà perdu beaucoup de sang. Des culots avaient été commandés à la banque du sang et l’équipe se préparait à une rude bataille contre la mort. Elle arrêta de courir en arrivant devant l’ambulance et occupa les dernières secondes avant l’ouverture des portes à contrôler sa respiration, se préparant mentalement à ce qu’elle allait voir.  

 

Quand l’ambulance s’ouvrit, elle fut malgré tout surprise et prise de vertige quand elle réalisa la quantité de sang qui s’était répandue sur le sol du véhicule. En voyant son air effaré ou en réponse à une question qu’elle n’avait pas entendue, les ambulanciers leur apprirent que le patient en avait perdu au moins autant sur place. Il avait une plaie au thorax qui avait probablement touché un poumon d’après les constatations des ambulanciers, mais également une blessure à la jambe.  

 

Elle n’avait jamais vu autant de sang de sa vie. Elle se sentit pâlir et ses jambes flageolèrent. Elle reprit ses esprits avec une grande inspiration quand elle sentit le médecin lui taper derrière la tête.  

 

- Eh la p’tite, reste avec nous, on aura besoin de toutes les mains disponibles. Ça va aller, respire.  

 

Elle hocha la tête, reprenant un air professionnel et déterminé, puis aida alors les ambulanciers à sortir le brancard. Elle se positionna à la tête du patient, pour laisser les autres travailler et les gêner le moins possible. Son rôle allait être de surveiller le moindre changement de conscience, les crispations de douleur, toutes les modifications de physionomie, même minimes, qu’elle pourrait repérer et surtout de le signaler. Elle n’était pas encore suffisamment expérimentée pour pouvoir faire plus.  

 

Elle reporta donc son attention sur son patient et quand elle croisa son regard, elle fut happée et retint son souffle sans s’en rendre compte. Des cheveux d’un noir profond, un corps harmonieux, très harmonieux, plutôt musclé même - elle se sentit rougir à cette pensée - et ses yeux ! Ses yeux qui l’envoutaient, un bleu nuit profond qui semblaient lire en elle comme dans un livre ouvert. On avait envie d’y plonger et elle avait plongé. Peu importait l’aura inquiétante et dangereuse qui accompagnait cet homme, elle avait été magnétisée.  

 

Elle ne sut pas vraiment combien de temps passa mais ils ne se quittèrent pas des yeux, comme hypnotisés l’un l’autre. Elle rougit encore plus et lui parla, surprise de réussir à ne pas bégayer :  

 

- Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer, vous êtes entre de bonnes mains. Est-ce que vous pouvez me donner votre nom s’il vous plait ?  

 

Parler au patient, le détourner de la douleur et recueillir le plus d’informations possibles, le rassurer ... C’était son rôle et elle était plutôt douée pour ça. Elle lui sourit, pour le rassurer, pour lui faire savoir qu’elle était là, qu’elle ne l’abandonnerait pas.  

 

- Ry… o, répondit son patient du jour, dans un râle de souffrance.  

- Ryo, tout va bien se passer, restez avec moi.  

- Avec… plaisir…. Fit-il d’une voix chaude, teintée d’un léger accent et avec un sourire déformé par la douleur.  

 

Elle se sentit rougir encore plus. Elle se fit rappeler à l’ordre par le médecin et se reconcentra sur sa tâche. Son patient sourit devant le froncement de sourcil concentré qu’elle arborait.  

 

La jeune femme s’en rendit compte et détendit son visage pour avoir une expression plus avenante. Pour éviter de regarder l’équipe qui s’affairait toujours autour de sa blessure au niveau du torse, près de l’épaule, elle ne quittait pas des yeux le visage de l’homme couché sur le brancard, qui l’observait lui aussi. Elle n’arrivait pas à détourner les yeux et quand leurs regards se croisaient, elle sentait son estomac se serrer, son cœur battre plus fort encore.  

 

Ce jour-là, elle s’impliqua davantage encore à sa tâche. Elle occultait la petite voix au fond d’elle qui lui soufflait que cet homme était dangereux. On n’arrivait pas aux urgences d’une clinique dans un quartier mal famé avec des plaies par balles sans trainer dans des milieux louches. Était-il Yakuza ? trafiquant ? policier peut-être ?  

 

Il l’intriguait, plein de mystères, rajoutant encore au charme sauvage qui se dégageait de lui. Au fond d’elle-même elle le savait, elle n’avait pas envie de s’éloigner de lui.  

 

Alors elle le regardait intensément, guettant le moindre détail, pinçant un peu plus les lèvres à chaque nouvelle information provenant de l'équipe médicale qui s'affairait, parce qu’il fallait à tout prix qu’il s’en sorte. Il devait survivre !!  

 

Petit à petit, elle notait la pâleur qui s’accentuait, le regard qui se voilait, le visage qui se crispait sous la douleur. Elle faisait un rapport consciencieux au médecin, qui opinait du chef, lui notifiant qu’il avait entendu.  

 

Son cœur à elle se serrait. Elle avait mal pour lui, elle aurait voulu lui prendre toute cette douleur. Au bout d’une demi-heure de lutte, le jeune homme sombra dans l’inconscience. Il fut transfusé de quelques poches de sang, afin de compenser les pertes, complétées par des perfusions d’hydratation. Après un certain temps, l’équipe médicale était épuisée, mais le patient était sorti d’affaire, pansé et la plaie était suturée.  

 

La jeune femme s’en sentie bien plus soulagée qu’il ne l’aurait fallu et s’occupait à l’installer plus confortablement quand il ouvrit les yeux.  

 

- Doc… Il faut …. sortir… Doc …  

- Ryo, calmez-vous. lui dit-elle en essayant de le maintenir allongé sur le lit.  

- Il y a des docteurs ici, vous ne pouvez pas sortir. Pas encore. On s’occupe de vous., ajouta-t-elle en ne pouvant se retenir de lui caresser le visage.  

- NON !! Doc… Il faut… Doc !  

 

Il cherchait ses mots difficilement et semblait frustré qu’elle ne le comprenne pas. Il reprenait rapidement des forces et elle avait de plus en plus de mal à le maintenir.  

 

- Je suis désolée, je ne comprends pas ce que vous voulez dire… vous ne parlez pas japonais ? Vous avez mal ? Vous voulez que j’appelle le médecin ?  

- Non… Japonais… difficile… Doc… Professeur... Pas ici…  

- Je suis désolée. Il faut que vous vous reposiez encore un peu. Je reste avec vous.  

 

Elle était tout aussi frustrée que lui de ne pas pouvoir comprendre ce qu’il lui disait, elle en était navrée alors, ne pouvant y résister, elle lui caressa la joue de sa main, ce qui sembla l’apaiser pour le moment.  

 

Il était tellement beau. Elle avait envie de le rassurer, de prendre soin de lui et ça allait au-delà de sa vocation professionnelle. Cet homme la magnétisait.  

 

L’équipe médicale arrivait, alertée par la conversation animée qui avait eu lieu et l’affolement du scope de contrôle. Ils lui administrèrent des sédatifs sous le regard inquiet du patient, qui finit par cesser de lutter. Quand il fut plus calme, elle remonta le drap sur son torse et elle resta à ses côtés bien plus tard que prévu, dépassant largement la fin de son service. Mais elle ne s’autorisa à lâcher la main de son patient que quand elle eut la certitude absolue qu’il s’était endormi pour de bon.  

 

Elle se leva et fut prise de panique en avisant l’horloge à l’accueil. Elle devait rentrer au plus vite, son frère allait s’inquiéter. Elle se changea en vitesse, se réjouissant déjà de revenir le lendemain matin. Son cœur s’affolait rien qu’à la pensée de le voir à nouveau, de le toucher. Elle rougit fortement à cette idée.  

 

Elle prit le temps de s’observer dans le miroir de son casier pour réajuster sa coiffure dans un geste de coquetterie qui ne lui ressemblait pas vraiment, avant de se saisir de son sac et de sortir pour se retrouver à la porte de l’hôpital, nez à nez avec Hideyuki.  

 

Il s’était effectivement inquiété et était venu la chercher en voiture. Elle s’écroula sur le siège passager et lui commença à lui raconter sa journée, ainsi que la rencontre avec le jeune Ryo. Quand elle lui eut dit le prénom de son patient, elle vit son frère se crisper, serrer les mâchoires. Il fit brusquement demi-tour, sans un regard dans le rétro-visueur, faisant s'élever un concert de klaxons. Elle s'accrocha à la poignée de la voiture pour ne pas se cogner contre la vitre :  

 

- Mais tu veux nous tuer !!!  

 

Il fonçait maintenant dans l'autre sens et c'est en utilisant le frein à main, faisant déraper la voiture sur quelques mètres, qu'il s'arrêta devant la porte des urgences de l'hôpital.  

 

- Reste dans la voiture !! lui ordonna-t-il  

 

Il sortit en trombe en claquant la portière et couru vers l’entrée de la clinique. Lui désobéissant, elle sortit de la voiture et s’élança derrière lui :  

 

- Hidéééé !!! Et !!!! Hidééééé ! Naaaan, mais ça va pas, la tête ! Qu'est-ce qui te prend ?Hoooo, attends-moi !  

 

Elle l’intercepta quand il avait la main sur le rideau qui séparait les différents box du service.  

 

- Hideyuki Makimura !!! Qu’est-ce que tu fais, tu vas m’attirer des problèmes !!! chuchota-t-elle en colère.  

- Je t’avais dit de rester dans la voiture, Tête de mule ! Rentre à la maison et ne te mêle pas de ça.  

- Mais, c’est mon patient.  

- Il n’est personne !!! Et tu n’es même pas infirmière !! Il doit sortir d’ici !!! Je sais où l’amener et il sera bien soigné. Crois-moi, petite sœur, fais-moi confiance et laisse-moi passer. On perd du temps là., dit-il en chuchotant pour ne pas attirer plus l’attention sur ce qu’il se passait ici, tentant de lui faire comprendre l’urgence et la nécessité d'agir dans la discrétion ?  

 

Elle le jaugea, puis après quelques minutes, décida de le croire.  

 

- Il n’est pas ici, suis-moi !!!  

 

Elle se dirigea vers un box plus en retrait, marchant d'un pas assuré et saluant une de ses collègues au passage :  

 

- J'ai perdu mon carnet dans la chambre de notre blessé par balles ... je le récupère et je file ..., mentit-elle  

- Que d'aplomb dans le mensonge, petite sœur ... Tu m'inquiètes ..., souffla Hideyuki, à la fois attristé et admiratif.  

 

Elle se tourna vers lui et lui sourit tout en le faisant entrer dans la chambre. Ensuite, elle s’éclipsa pour chercher un fauteuil roulant.  

 

- Il n’est pas en capacité de marcher, dit-elle en entrant dans la chambre.  

 

Mais elle fut bien surprise en le voyant debout, soutenu par son frère.  

 

- Il a de bien plus grandes capacités que tu ne le crois. Mais rentre à la maison, s’il-te-plait.  

- Ben voyons, bougonna-t-elle, tentant de maitriser la rougeur de ses joues quand elle croisa le regard sombre du patient.  

- C’est dangereux, s’il te plait, rentre….  

- C’est mon patient, je ne l’abandonne pas…. Répondit-elle inébranlable.  

Hideyuki soupira en secouant la tête.  

- Ryo, mon vieux, je ne sais pas ce que tu lui as fait, mais elle est encore plus bornée et têtue que d’habitude.  

 

Le dit Ryo sourit faiblement et se laissa porter vers l’extérieur, trainant la jambe.  

 

- Mon… charme… irrésistible… souffla-t-il cherchant ses mots.  

- Attention à ce que tu dis et ce que tu fais. Elle est unique. C’est ma pe-ti-te sœur, répondit Hideyuki, menaçant, détachant bien les syllabes pour qu’il comprenne.  

 

Elle se précipita pour aider son frère à le soutenir. Quand elle le saisit par la taille, elle croisa à nouveau son regard. Il était fiévreux, mais d’une douceur envers elle qui la toucha en plein cœur. Elle lui sourit, s’excusant de lui faire mal.  

 

Ils l’emmenèrent à l’extérieur et ne furent pas remarqués, Kaori les faisant passer par des endroits sûrs. Heureusement, l’équipe était en transmissions, dans une pièce à part, bien trop occupée pour faire attention à eux.  

 

Ils installèrent Ryo sur la banquette arrière, allongé, et Kaori s’installa avec lui, pour le surveiller, prenant sa tête sur ses genoux. Elle lui caressait les cheveux, bien plus tendrement qu’elle ne l'aurait osé avec un autre homme que son frère ? Ainsi bercé, Ryo s’endormit.  

 

Ils roulèrent jusqu’à se perdre dans des petites ruelles mal famées du quartier puis vers l’extérieur de la ville. Ils s‘arrêtèrent au portail d’une villa magnifique, immense, traditionnelle, au fond d’un jardin somptueux.  

Quand quelqu’un répondit à l’interphone, son frère mit de l’urgence dans sa voix. Quand elle entendit ses mots, elle comprit : il avait emmené Ryo où il le souhaitait. Elle sourit et reporta son attention sur son patient.  

 

- Doc ! C’est Hide, il est avec moi, il a besoin de soins.  

 

Le portail s’ouvrit aussitôt avec un déclic. Son frère remonta l’allée en prenant de la vitesse et ils se retrouvèrent à l’entrée de la demeure, où un vieux monsieur les attendait, un brancard à ses côtés. On lisait de l’inquiétude sur son visage ridé. Hideyuki sortit Ryo de la voiture en le soutenant difficilement sous les bras. Il peinait sous le poids de son ami. Il présenta Kaori comme sa sœur.  

 

- Il a à nouveau perdu connaissance., dit-elle en guise de salutations.  

 

Le professeur lui jeta un coup d’œil appréciateur sur son physique, l’œil légèrement pervers, avant de regarder le corps de l’homme qu’on déposait sur le brancard. Il reprit vite son sérieux, inquiet également.  

 

- Babyface, dans quel guêpier t’es-tu encore fourré… Bon, puisque vous êtes là tous les deux, aidez-moi à l’emmener à l’intérieur. Et est-ce que quelqu’un peut m’expliquer ce qu’il s’est passé ?  

 

Alors qu’Hideyuki allait répondre, il fut pris de court par Kaori, qui lui répondit d’un ton professionnel, légèrement teinté de mauvaise humeur :  

 

- Il a été amené à l’hôpital avec plusieurs plaies par balles : une au thorax qui a causé un pneumothorax une autre à la cuisse qui a sectionné une petite artère. La balle au thorax est ressortie. Les médecins lui ont posé un drain thoracique, Il n'a pas encore été changé ... dit-elle sans prendre sa respiration. Elle changea brusquement de ton:  

- Et voilà que mon abruti de frère vient imprudemment bouger le patient, pour une raison qui m’est encore totalement inconnue, La jeune femme fit une pause dans son rapport pour jeter un regard noir à l’intéressé puis reprit :  

- Bref, il a été transfusé de deux culots et perfusé de sérum glucosé. Il a perdu connaissance durant le trajet, probablement à cause de la douleur ... vu qu’on a été transbahutés comme des bestiaux à l’arrière de la voiture., ajouta-t-elle, le ton lourd de reproche.  

- Ta sœur, hein ? Fit le doc, légèrement abasourdi, en jetant un regard interrogatif à Hideyuki.  

- Adoptive, se justifia celui-ci en haussant les épaules et en lui jetant un regard d’excuse.  

 

Le vieil homme sourit et se pencha doucement sur son patient. Il remit en place les perfusions, s’occupa de changer le flacon du drain thoracique et s’assura que les pansements étaient toujours propres. Puis il revint les voir :  

 

- Bien, ils ont fait du beau boulot quand même ... pour une fois. Il devra rester ici quelques jours encore mais devrait réussir à s’en tirer sans problème. Je vais maintenant m’occuper de supprimer son dossier des archives de l’hôpital.  

- Mais… non !! pourquoi ? Et !!! C'est illégal, ça !!! Et comment pouvez-vous faire ça ? Ca va pas la tête ! s’interposa Kaori.  

- Personne ne doit savoir qu’il existe, petite sœur… glissa Hide d'une voix douce, afin de la calmer et lui faire entendre raison. Ce qui la fit crier encore plus fort :  

- Mais non !!! Vous n’avez pas le droit, c’est pas bien de faire ça ! fit-elle avant de s’interposer dans l’embrasure de la porte.  

- Explique-moi, d’abord !!!! C’est illégal, tu ... tu étais policier !!!  

 

Kaori hurlait son incompréhension. Il n’était pas comme ça, c’était un bon policier… avant… Intègre, il n’aurait jamais accepté tout ça.  

 

- Et j’ai quitté la police, parce que les forces de l’ordre que tu sembles tellement porter aux nues en font des bien pires… Parfois il faut savoir mettre sa morale de côté dans c’est pour le bien de tous. Tu es naïve et utopique, petite sœur, il y a tant de choses que tu ignores encore !!!  

- Mais….  

- Jeune fille, cet homme n’est personne. Il est un homme de l’ombre, c’est grâce à lui que bon nombre de personnes dans cette ville sont en sécurité. C’est grâce à lui que les rues sont plus sures. Personne ne doit savoir qu’il existe. Sinon ton cher frère ici présent serait dans l’obligation de le mettre derrière les barreaux., lui appris Doc  

- Et la justice perdrait un rouage important, un de ceux qui s’occupe des intouchables, des corrompus et des malfrats de la pire espèce, termina son frère.  

 

Elle le regarda et, au bout d'un instant, écarquilla les yeux avant de se retourner vers son frère :  

 

- C’est avec lui que tu travailles !!! réalisa-t-elle.  

 

Il acquiesça bien que sa question n’attendît pas de réponse.  

 

Elle savait déjà, elle avait compris. Elle fut prise de vertige en réalisant le genre de travail que faisait son frère et le danger qu’il pouvait côtoyer.  

Elle se jeta dans ses bras, elle avait peur. Peur du danger avait lequel il traitait chaque jour. Elle avait peur de le perdre. Il lui avait rendu son étreinte, caressant son dos comme il en avait pris l'habitude et elle s'était sentie plus sereine ...  

 

Le lendemain matin, Kaori se réveilla au sol, dans sa chambre d’hôtel. Elle s'était à nouveau souvenue d'un épisode de son passé. Elle avait revécu la première rencontre avec celui qu’elle aimait et elle connaissait désormais son nom : Ryo.  

 

Cet homme qui hantait ses jours et ses nuits s’appelait Ryo, elle en était certaine.  

 

Ryo.  

 

Son visage avait des contours encore incertains et flous, mais elle avait reconnu ses yeux, son beau regard et son odeur. Cette odeur de poudre, de tabac et de rose. Cette odeur qu’elle aimait tant.  

 

Ryo.  

 

Et elle avait fait le lien avec son frère. Hideyuki.  

 

Ryo. Hideyuki. Shinjuku. Tokyo.  

 

Elle avait enfin quelque chose. Elle avait trouvé un petit bout d'elle-même.  

Elle se releva, sans faire attention à la migraine qui lui vrillait toujours les tympans, elle fouilla dans les tiroirs de la chambre à la recherche d’une trousse de secours. Elle ouvrit la pochette et parmi tous les pansements, elle trouva ce qu’elle cherchait. Elle se saisit du ciseau. Il était petit, mais cela suffirait pour ce qu’elle projetait de faire. Elle retourna dans la salle de bain. Le sourire qu’elle arborait toujours la rendait plus confiante, elle se sentait reposée et prête à affronter des montagnes.  

 

Elle passa doucement sa main dans ses cheveux, les tirant en arrière, étudiant sa physionomie. Puis elle se saisit d’une mèche qu’elle tira sur le côté. Elle approcha les ciseaux et coupa. Elle se saisit d’une autre mèche qu’elle coupa encore, puis une autre et encore une autre, accélérant le rythme des coups de ciseaux.  

 

Quand elle eut fini, elle avait retrouvé une coupe courte, à la garçonne et se sentit redevenue un peu plus elle-même.  

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de