Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 54 capitoli

Pubblicato: 27-08-21

Ultimo aggiornamento: 15-11-21

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17 Ils étaient de nouveau seuls, chacun de leur côté, gérant chacun à leur façon. Une seconde chance leur est offerte. A quoi est-on prêts pour toucher à nouveau le paradis dans une vie ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Vivre ou se laisser mourir" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Why isn't there HTML file of the NC-17 fanfictions?

 

Since it's impossible to check who's reading those fanfictions in the HTML format, the fanfictions NC-17 are only available in php version.

 

 

   Fanfiction :: Vivre ou se laisser mourir

 

Capitolo 36 :: Chapitre 36

Pubblicato: 15-10-21 - Ultimo aggiornamento: 15-10-21

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 36  

 

Dans le monde d’Angel Heart…  

 

Marchant entre les rayons de la boutique de vêtements, Kaori et Xiang Ying observaient les modèles. La jeune femme en prit une et la montra à la jeune fille.  

 

- Celle-là t’irait bien., suggéra-t-elle.  

- Ce n’est pas très pratique pour mettre une arme., répondit Xiang Ying avec une moue sceptique.  

 

Les personnes qui les entouraient relevèrent la tête, choquées, et Kaori dut trouver une parade rapidement.  

 

- Toi alors ! Tu es une sacrée farceuse. Tu regardes trop de feuilletons policiers à la télé !, se mit-elle à rire.  

- Ris…, lui enjoignit-elle à voix basse.  

- Je dois… rire ?, balbutia la tueuse, les yeux ronds.  

- Oui… ris., insista Kaori.  

- Mais… Je ne sais pas comment on fait., lui répondit la jeune fille, fronçant les sourcils.  

- D’accord. Bon, c’est pas grave. On dira que c’est la crise d’adolescence., lâcha la nettoyeuse, malicieuse.  

- Bon, va essayer cette robe, s’il te plaît, et tu essaieras tout ça aussi. Il te faut des vêtements.  

 

Elle la guida jusqu’aux cabines et l’enferma dans l’une d’elles. Elle attendit patiemment mais commença à s’inquiéter quand, au bout de cinq minutes, le silence s’installait. Elle n’entendait aucun bruit, ne percevait aucun mouvement et se demanda si elle ne s’était pas enfuie.  

 

- Xiang Ying, tout va bien ?, l’interrogea-t-elle.  

- Euh… Oui, je crois mais… je ne suis pas très à l’aise., avoua la jeune fille.  

- Je peux ?  

 

Le rideau s’ouvrit et Kaori trouva Xiang Ying dans la robe qu’elle lui avait suggérée, une robe bleu foncé, toute simple.  

 

- Elle te va bien… vraiment bien mais, si tu ne te sens pas bien dedans, rien ne te force à la prendre., lui apprit Kaori, dégageant ses cheveux de ses épaules.  

 

Xiang Ying la regarda à travers le reflet du miroir avant de se regarder de nouveau. Elle ne savait que penser de sa tenue qui ne correspondait pas à ses habitudes. La robe était confortable mais c’était son apparence qui lui était inconfortable. Elle faisait trop sage, trop propre… Elle leva ses mains et les regarda, s’attendant à y voir du sang mais elles étaient impeccables.  

 

- Alors Xiang Ying, que fait-on ?, l’interrogea Kaori d’une voix douce.  

- Tu n’es pas forcée de la prendre. Tu gardes ta liberté de choix, tu sais., lui rappela-t-elle.  

- Sauf pour le nombre de jours pendant lesquels je dois rester avec vous., répondit Xiang Ying.  

- Tu veux t’en aller ? Vas-y. Je ne t’en empêcherai pas., lui offrit la jeune femme.  

 

La jeune fille se retourna brusquement et plongea dans le regard de son aînée, hésitant. Elle se demanda ce qui serait le mieux, si cela valait vraiment la peine, si elle avait le droit à cette seconde chance, cette gentillesse, ce regard chaleureux…  

 

- Je… Je vais prendre la robe. Je pourrais peut-être la porter ce soir…, suggéra-t-elle.  

- Je pense que c’est une excellente idée. Ca me ferait très plaisir., apprécia Kaori, un sourire ravi aux lèvres.  

 

Xiang Ying força un sourire sur ses lèvres pour l’imiter et acquiesça, ne sachant quoi répondre.  

 

- Je… Je vais me rhabiller., murmura-t-elle, refermant le rideau.  

 

Quelques minutes plus tard, elles ressortirent du magasin avec plusieurs sacs de vêtements.  

 

- Je ne sais pas comment je vais vous rembourser tout cela., s’excusa Xiang Ying.  

- Qui parle de rembourser ? Si tu décides de vivre avec nous, nous subviendrons à tes besoins jusqu’à ce que tu puisses le faire toi-même… de manière normale., précisa Kaori.  

- Mais si je m’en vais dans trente jours ?  

- Ca ne change rien. Tu emporteras ce qu’on t’aura acheté. En contrepartie, tu t’engages à participer à la vie de l’appartement comme manger avec nous par exemple., lui apprit la rouquine.  

- Pas comme ce matin, tu veux dire…, pipa la jeune fille.  

- Pas comme ce matin effectivement. J’aimerais beaucoup que tu essaies de t’asseoir avec nous et de prendre le temps même si tu n’as pas envie de parler. C’est le vivre ensemble., lui expliqua Kaori.  

- Je ferai un effort., lui promit Xiang Ying.  

- Merci. Allez, rentrons. J’ai encore à faire., l’informa la rouquine.  

 

Elles rentrèrent à l’appartement et retrouvèrent Ryo qui bricolait sous l’évier, pestant à tout va.  

 

- Alors tu vois ça, en général, ça finit mal., fit Kaori à Xiang Ying.  

- Tu as fini de dire du mal sur mon dos…, gronda le nettoyeur.  

- Admets-le, la plomberie et toi, ça fait deux. Autant tu démontes et nettoies ton arme les yeux fermés, autant la clef à molette et toi êtes ennemis., lui rappela-t-elle.  

- Ce n’est pas vrai !, se défendit-il, se relevant brusquement et se cognant la tête contre le rebord du meuble.  

 

Kaori secoua la tête amusée et alla chercher une poche de glace dans le congélateur.  

 

- Tiens, je ne voudrais pas que tu sois amoché pour ce soir., le taquina-t-elle.  

- Tu me laisses finir ?  

- C’est fini. Regarde., lui dit-il fièrement, ouvrant le robinet.  

- Tu vois ?, la nargua-t-il.  

- Je vois en effet…, approuva-t-elle avant de se retourner et sortir des torchons du meuble.  

- Tiens, sinon tu vas avoir les pieds trempés., lui fit-elle, les lui lançant.  

 

Il se retourna et vit la flaque d’eau qui grandissait. Il fronça les sourcils et recula de deux pas, jetant les serviettes au sol.  

 

- Bordel de merde… Je déteste quand tu as raison., grommela-t-il.  

- Il ne te reste plus qu’à éponger. Je viendrais arranger ça après. Pour ta peine, tu iras chercher à manger puisque la cuisine est inutilisable pour le moment., lui apprit-elle, se retirant dans leur chambre tout sourire.  

- Ben, dis donc, t’as pas l’air doué., pipa Xiang Ying, un sourcil levé.  

- J’essaie mais la plomberie, c’est pas mon truc… sauf s’il s’agit d’autres tuyaux…, répliqua-t-il avec un sourire moqueur.  

- De quels tuyaux, tu parles ?, l’interrogea la jeune fille sans comprendre.  

- Hein ? De rien… de rien du tout… Ne dis rien à Kaori, s’il te plaît. Je ne suis pas sûr qu’elle apprécierait…, lui demanda-t-il, jetant un œil derrière lui.  

- Pourquoi ? Si tu es doué pour bricoler autre chose, elle serait certainement contente., objecta la jeune fille.  

- Oui, peut-être…, fit-il, plutôt sûr de se prendre un savon qu’autre chose.  

 

Après tout, Kaori connaissait le second degré que ne semblait pas connaître Xiang Ying… et c’était peut-être tant mieux pour lui pour le moment.  

 

- Tu ne veux pas m’aider ? J’irai plus vite., lui demanda-t-il.  

- A vos ordres., lui répondit-elle comme un bon petit soldat.  

- Tu ne reçois pas d’ordre ici, Xiang Ying. Tu me donnes un coup de main si tu le veux bien. Rien ne t’y oblige., lui retourna-t-il.  

- D’accord., acquiesça-t-elle, faisant le tour du comptoir.  

- Ca a été le shopping avec Kaori ?, lui demanda-t-il.  

- Oui, c’était… intéressant. Elle m’a acheté plusieurs choses mais, comme je lui ai dit, je ne sais pas comment je vais vous rembourser., lui dit-elle, gênée.  

- Rembourser ? Tu plaisantes ? J’imagine la réaction de Kaori. Tu n’as pas à nous rembourser, Xiang Ying. On ne t’accueille pas seulement sous notre toit mais dans notre famille. Tant que tu vivras ici, tu seras comme notre fille. On ne te demande de nous considérer comme tes parents en retour. On veut juste que tu te sentes à l’aise., lui répondit-il, lui adressant un léger sourire.  

 

Xiang Ying resta silencieuse, réfléchissant à ses paroles pendant un long moment. Elle frottait le sol fortement comme si elle devait le briquer jusqu’à ce qu’il brille et Ryo dut l’arrêter.  

 

- Si tu continues, tu vas arriver chez le voisin du dessous., la taquina-t-il.  

- Oh… Pardon., s’excusa-t-elle.  

- Dis donc, ça brille ici., plaisanta Kaori, adossée au mur.  

- C’est la demoiselle. Elle a de la poigne., lui apprit Ryo.  

- J’imagine. On voit la différence entre vous deux., lui dit-elle avec un sourire pétillant.  

- Femme injuste…, gronda-t-il.  

 

Il lui sourit néanmoins quand elle passa les doigts dans ses cheveux. Ils se chamaillaient parfois mais ils s’aimaient tellement. Il avait une deuxième chance avec elle, une deuxième chance qu’il entendait bien faire durer.  

 

- Je viendrais te chercher à ton rendez-vous avant la photo., lui dit-il.  

- Ce n’est pas la peine, Ryo. Je ferai attention, je te le promets., lui affirma-t-elle.  

- Kaori…, gronda-t-il.  

- Comme tu veux. Je te laisserai l’adresse. Bon, allez, poussez-vous de là que je répare ça., leur ordonna-t-elle.  

- Vous n’avez qu’à faire un truc à deux avant d’aller chercher le repas., leur suggéra-t-elle.  

- Que… Qu’est-ce qu’on peut faire ?, demanda Xiang Ying, curieuse.  

- Si on faisait un concours de démontage et nettoyage de revolvers ?, proposa-t-il, le regard pétillant.  

 

Entendant un soupir résigné à ses côtés, il tourna le visage vers sa compagne et croisa son regard consterné.  

 

- On passera aux jeux de société après. Ca risquerait de lui faire un trop grand choc sinon., se justifia-t-il.  

- Mettons. Allez vous amuser., leur lança-t-elle.  

 

Ryo et Xiang Ying s’installèrent au comptoir et, peu après, Kaori entendit un « top ». Le silence se fit religieux et elle n’entendit plus que des bruits métalliques feints. Concentrés, les deux compétiteurs démontèrent leurs armes et se mirent à la nettoyer. Ryo recommença à monter son arme peu avant la jeune fille mais, au final…  

 

- Egalité., conclut-il alors qu’ils reposaient leurs armes en même temps.  

- Douée, la gamine., plaisanta-t-il.  

- J’suis pas une gamine ! Je suis une vraie professionnelle., lui fit-elle remarquer avec un regard d’avertissement.  

- Je sais, gamine. J’ai déjà entendu parler de toi, tu sais., lui apprit-il.  

- Mais c’est fini ici. Ce genre de concours va se raréfier.  

- D’accord mais… que fera-t-on alors ? Je n’ai pas l’habitude de ne rien faire., lui fit-elle savoir, mal à l’aise.  

- Ne t’inquiète pas. Sens-toi libre d’expérimenter. Il y a la télé, des livres, de la musique, des coins sympas en ville., lui vendit-il.  

- D’ailleurs, viens, on va aller faire un tour et on rentrera avec le repas., lui proposa Ryo.  

- Tu vas t’en sortir toute seule ?, demanda-t-il à sa compagne.  

- Je m’en sors toujours bien toute seule…, répliqua-t-elle, malicieuse.  

 

Il plissa les yeux et approcha de Kaori, l’enlaçant et l’attirant contre lui.  

 

- Tu t’en sors toujours bien toute seule ? Dois-je y voir un message ?, lui demanda-t-il avec un léger sourire.  

- Pas du tout parce que je dois bien avouer qu’il y a certaines choses dont tu t’occupes très bien., murmura-t-elle avec un sourire mutin.  

- Je sais. Je te le montrerai de nouveau ce soir., lui promit-il avant de l’embrasser langoureusement.  

 

Xiang Ying se racla la gorge, gênée. Les deux amoureux se séparèrent et Ryo emmena la jeune fille pour visiter leur quartier.  

 

- Pourquoi tu veux aller chercher Kaori à son rendez-vous ? Tu as peur qu’elle se perde ?, lui demanda-t-elle après plusieurs minutes à marcher dans un silence relatif.  

- Kaori se perdre ? Non, elle connaît la ville parfaitement. Elle est née ici., répondit-il.  

- Alors pourquoi ? Tu as peur qu’elle se fasse attaquer ?, insista-t-elle.  

 

Comment lui expliquer l’inexplicable ? Il devrait le faire un jour mais après seulement quelques heures en leur compagnie, serait-elle prête à le croire ?  

 

- En fait, c’est un peu la même chose qui nous a amenés à toi, une sorte de rêve prémonitoire., fit-il.  

- Ah… donc tu as rêvé de quelque chose sur Kaori ?, comprit-elle.  

- Rêvé… C’était plutôt un cauchemar., pipa-t-il cyniquement.  

- Et en quoi consistait-il ce cauchemar ?  

- Qu’elle allait se faire renverser par un camion avant notre rendez-vous de ce soir en voulant sauver une petite fille et qu’elle en mourrait., lui expliqua-t-il.  

- On ne peut pas lutter contre la mort…, soupira Xiang Ying.  

- Si, on le peut. Tu es encore vivante aujourd’hui et je sais ce que tu voulais faire hier soir. Ce soir, Kaori et moi, nous nous marierons avec toi à nos côtés. Ce soir, la vie l’emportera aussi., affirma-t-il.  

 

Xiang Ying médita ses paroles un moment, ne sachant quoi en penser. Elle avait donné la mort si souvent sans jamais faillir qu’elle avait du mal à le croire mais il avait raison, sa vie avait pris un autre cours la nuit passée et celle de Kaori pouvait le faire aussi. Ce serait après tout comme rembourser une partie de sa dette. En plus, elle éprouvait une certaine chaleur avec la jeune femme et elle avait encore envie de ressentir cela.  

 

- Je… Je pourrais peut-être t’aider., proposa-t-elle.  

 

Ryo esquissa un sourire chaleureux et fier en tournant le visage vers elle et elle ressentit la même chaleur naître en elle, ce qui lui fit baisser les yeux, gênée.  

 

- Je m’y attendais. Ce serait avec plaisir. A deux, on sera plus forts et ça ferait mal à Kaori si la petite fille devait mourir sans qu’elle puisse la sauver., lui apprit-il.  

- Pourquoi ?, lui demanda la jeune fille sans comprendre.  

- Pourquoi quoi ?, s’étonna Ryo.  

- Pourquoi ça lui ferait mal ? Elles se connaissent ?, l’interrogea Xiang Ying.  

- Non, elles ne se connaissent pas mais Kaori est comme cela. Elle a le cœur sur la main et elle aime son prochain. Elle a besoin de venir en aide à ceux qui en ont besoin. C’est dans sa nature., répondit le nettoyeur, un sourire tendre aux lèvres.  

- Mais, moi, ma nature, c’est de tuer. Elle ne devrait pas m’aimer., répliqua la jeune fille.  

- On t’a programmée pour tuer mais ce n’est pas dans ta nature., lui opposa Ryo.  

 

Elle ouvrit la bouche et la referma, les sourcils froncés. Tout cela, c’était un peu confus et contradictoire pour elle. Ca la laissait aussi sans repère, sans idée de qui elle était alors que celle qu’elle pouvait ne plus être n’était pas loin.  

 

- Qu’est-ce… Qu’est-ce qui est dans ma nature alors ?, lui demanda-t-elle à mi-voix.  

- Tu le découvriras par toi-même, Xiang Ying, et on sera là pour t’aider et t’épauler tout au long du chemin ou tant que tu voudras de nous. Fais-toi confiance et à nous aussi., lui conseilla-t-il.  

- Allez, on va chercher à manger., fit-il, l’entraînant dans les rues de Shinjuku.  

 

Le reste de la journée se passa sans heurts et Kaori partit à son rendez-vous. Arrivée à l’adresse indiquée, la personne l’attendait mais l’emmena dans un autre immeuble situé plus loin, l’endroit prévu à la base ayant été sinistré plus tôt le matin. Lorsque Ryo et Xiang Ying arrivèrent à l’adresse qu’elle leur avait laissée, ils trouvèrent l’endroit clos et n’arrivèrent pas à la joindre sur son téléphone qui était visiblement éteint.  

 

- Comment va-t-on faire pour la retrouver ?, lui demanda Xiang Ying.  

- On va aller au carrefour de mon rêve., répondit Ryo sombrement alors que la pluie commençait à tomber.  

- Si la petite fille arrive, je te le dirai et tu l’empêcheras de traverser, moi, je m’occupe de Kaori ou du camion., lui dit-il, pressant le pas tout en regardant sa montre.  

 

Dix minutes, c’était tout ce qui leur restait avant l’heure fatidique. Il fallait faire vite et ils arriveraient juste à temps.  

 

- Je peux m’occuper du camion, tu sais., lui fit-elle savoir, sortant une arme de son sac à main.  

- Quoi !?, s’écria-t-il, interloqué.  

- Mais range ça tout de suite ! L’objectif premier est de les sauver toutes les deux, pas de dégommer le camion., s’exclama-t-il.  

- Je peux éviter de tuer le chauffeur, tu sais. Je ne veux pas faire de mal à Kaori. Il suffit que je vise les pneus., répliqua-t-elle tout en courant.  

- Il faudra qu’on parle sérieusement, Xiang Ying…, lui répondit-il, se demandant d’où arriverait Kaori.  

 

Ils arrivèrent au carrefour et, malgré l’éclairage, il faisait très sombre à cause de l’averse et de la nuit qui était tombée. La pluie battante couvrait même leurs bruits de pas, ce qui fit enrager Ryo. Pourquoi tout se liguait-il contre lui ? Kaori ne devait pas mourir, Xiang Ying était déjà sauvée alors pourquoi ?, se demanda-t-il, se sentant impuissant.  

 

- D’où doit-elle arriver ?, lui demanda Xiang Ying, cherchant du regard.  

- Je… Je ne sais pas. Je dirais de là-bas., répondit-il, ne voyant personne arriver.  

 

Il consulta sa montre et serra les dents. Trois minutes, c’était tout ce qu’il leur restait avant l’heure décisive. Il sentait la tension monter en lui, l’angoisse de ne pas réussir à la sauver et d’avoir fait tout cela pour rien, pour repasser par le même enfer et sans avoir le réconfort de l’avoir à ses côtés d’une autre manière. Il aurait néanmoins Xiang Ying avec lui mais serait-ce suffisant ? Non, il ne devait pas penser à ça. Il y arriverait. Il la sauverait.  

 

- Pourquoi fallait-il qu’il pleuve un jour pareil ? En plus, je suis en retard… Ryo doit m’attendre avec son smoking…, pensa Kaori, courant sous la pluie avec son parapluie.  

- A moins que…  

 

Elle imagina Ryo devant sa tenue, horrifié, regrettant d’avoir accepté de poser en smoking pour cette photo, et se mit à rire. Elle entendit soudain un camion klaxonner à plusieurs reprises et vit une petite fille de huit ou neuf ans peut-être qui traversait le passage piéton s’immobiliser devant le véhicule, terrifiée.  

 

- Attention !, hurla-t-elle, courant pour la rattraper et la mettre hors du chemin.  

- Non !, cria-t-elle, se sentant attrapée par la taille et retenue sur le trottoir.  

 

Elle tomba à terre dans les bras de son agresseur. Son parapluie vola dans les airs et fut écrasé quelques secondes plus tard par le camion mais de la petite fille, il n’y avait plus de trace et elle n’avait entendu aucun bruit, ni choc, ni hurlement.  

 

- Non ! Lâchez-moi, lâchez-moi ! Je dois aller voir si elle va bien !, se débattit-elle.  

- Elle va bien, Kao. Elle va bien et toi aussi., entendit-elle souffler contre son oreille.  

- Ry… Ryo ?, s’étonna-t-elle.  

 

Elle cessa d’essayer de sortir de son étreinte et se laissa aller contre lui alors qu’elle voyait enfin la petite fille serrée contre Xiang Ying, toutes les deux bien vivantes.  

 

- Tu es vivante… On a réussi., murmura-t-il avec un tel soulagement dans la voix qu’elle se tourna vers lui.  

 

Il en profita pour capturer ses lèvres, laissant échapper des larmes de joie à l’idée qu’il ne l’avait pas perdue, remerciant l’autre Kaori pour ce cadeau qu’elle lui avait fait, ces cadeaux même, pensa-t-il, voyant Xiang Ying arriver, la main de la petite fille dans la sienne.  

 

- Ne traverse plus en courant, d’accord ?, lui demanda Kaori, la gorge serrée.  

- Et pense toujours à regarder avant de traverser., ajouta Ryo.  

- Oui, Monsieur et Madame. Je suis désolée., fit la fillette, tremblant encore de ses émotions.  

- Xyang Ying, si tu la ramenais chez elle et que tu nous rejoignais juste après. La boutique est juste là-bas au coin de la rue., lui demanda le nettoyeur.  

- Je ne sais pas si…, hésita la jeune fille, se sentant peu à l’aise avec les enfants.  

- Tu habites loin ?, l’interrogea Kaori.  

- Non, juste là bas après le croisement., répondit la petite, levant un regard implorant vers sa sauveuse.  

- Nous n’avons qu’à y aller tous les trois si Xyang Ying ne le sent pas. Nous serons juste un peu plus en retard pour la photo., suggéra Kaori.  

- La boutique risque de fermer entre temps., répondit Ryo.  

 

Ils échangèrent un regard légèrement déçu puis se tournèrent vers les deux filles face à eux.  

 

- Ce n’est pas grave. On ira une prochaine fois., conclut la rouquine.  

- Non ! Enfin, je veux dire… Allez-y. Le temps que vous vous changez, je serai là., objecta Xiang Ying.  

- Tu es sûre ? Ce n’est vraiment pas un souci., lui assura la jeune femme.  

- Je suis sûre. On s’aide… en famille., déclara l’ex-tueuse professionnelle.  

- Tu as raison. Merci Xiang Ying. Fais attention à toi sur la route. On t’attendra pour la photo., lui assura Ryo, fier d’elle.  

 

Elle le sentit à son regard et rougit quelque peu avant de partir avec la petite. Main dans la main, le couple partit vers la boutique et y pénétra, légèrement nerveux. Ils furent de suite accueillis par la gérante qui les emmena dans la salle où les attendaient leurs tenues.  

 

- Notre fille va arriver. Elle s’appelle Xiang Ying., l’informa Kaori.  

- Je la dirigerai, ne vous inquiétez pas. Prenez le temps de vous préparer. Le photographe en a encore pour une dizaine de minutes avec un autre couple., lui répondit son interlocutrice avant de partir.  

- On y est., murmura la future mariée, émue, se tournant vers sa robe.  

- Oui, on y est. J’aurais voulu t’offrir mieux, tu sais., lui avoua Ryo.  

 

Kaori lui fit face brusquement, surprise.  

 

- Mais j’ai déjà dû faire des pieds et des mains pour te convaincre de faire cette photo ! Je n’arrive même pas à croire que tu aies accepté., lui confia-t-elle.  

- Je sais. Il y a des choses qu’on ne réalise que trop tard. Heureusement, j’ai eu la chance d’avoir une deuxième chance pour corriger le tir., admit-il.  

- On s’habille ?, suggéra-t-il.  

 

Elle acquiesça et se déshabilla derrière le paravent avant de prendre la robe de mariée. Elle sentit son cœur battre la chamade et dut prendre une profonde inspiration pour se calmer. Elle enfila le vêtement, prenant le temps de vivre toutes les sensations que faisaient naître la situation. Elle se mit cependant à pester lorsqu’elle dut attacher sa robe dans le dos.  

 

- Kaori ? Ryo ?, entendit-elle.  

- Viens, Xiang Ying, nous sommes ici., l’appela-t-elle.  

 

La jeune fille apparut une minute plus tard et l’observa, admirative.  

 

- Tu es très belle., la complimenta-t-elle.  

- Merci Xiang Ying. Ca te dérangerait de m’aider ? Je n’arrive pas à fermer les boutons dans le dos., lui demanda Kaori.  

- Oui, je veux bien., fit la jeune fille, se mettant dans son dos.  

 

C’était étrange pour elle de se retrouver dans le dos d’une personne qui lui faisait confiance pour ne pas lui faire de mal. D’habitude, dans cette position, elle aurait saisi son couteau et… Elle stoppa net sa pensée qui n’avait pas sa place ici.  

 

- Merci. Alors fais-moi voir. Tu as mis ta robe ou un pantalon ?, l’interrogea Kaori, se retournant.  

- La… la robe., admit-elle, écartant son imper.  

- Tu es ravissante. Elle te va toujours aussi bien., apprécia la jeune femme.  

- Vous êtes prête, les filles ?, les interpela Ryo.  

 

Elles sortirent de leur cachette et reçurent un regard appréciateur.  

 

- Nous sommes prêtes. Il ne manque que le photographe., lui affirma Kaori.  

- Non, il manque autre chose., lui fit remarquer Ryo, approchant et prenant sa main gauche.  

 

Il sortit de sa poche un anneau d’argent et plongea son regard dans le sien.  

 

- Kaori, acceptes-tu de devenir ma femme pour le meilleur et pour le pire, dans la joie comme dans la pauvreté… et je ne me souviens plus de tout le baratin…, avoua-t-il, la faisant rire.  

- Bref, jusqu’à ce que la mort nous sépare… enfin si elle peut y arriver., conclut-il, glissant l’alliance au bord de son doigt.  

- Oui, je le veux., bredouilla-t-elle, émue, le regardant pousser l’anneau jusqu’à la base.  

- Je… Je n’ai pas…, s’excusa-t-elle, se disant que le plus qu’elle aurait serait une photographie.  

- Tiens…, lui dit-il, sortant un autre anneau de sa poche.  

 

Elle lui adressa un regard brillant en voyant qu’il était prêt à afficher ce symbole de leur engagement à son doigt.  

 

- Ryo, acceptes-tu de devenir mon époux, de continuer à embellir ma vie et me rendre heureuse, à accepter mon soutien et mon amour jusqu’à la fin de nos jours ?, lui demanda-t-elle.  

- Je le veux., affirma-t-il, la voyant glisser l’alliance à son doigt sans nervosité aucune.  

 

Ils s’embrassèrent tendrement avant de se séparer alors que le photographe arrivait.  

 

- Mettez-vous en place, s’il vous plaît., leur demanda-t-il.  

 

Il les photographia dans différentes positions et, les derniers photos arrivant, ils appelèrent Xiang Ying pour les rejoindre. Elle se retrouva entre eux deux, une main sur chaque épaule, et, alors qu’elle se sentait entourée d’une douce chaleur aussi bienfaisante que rassurante, un sourire étira légèrement ses lèvres. Le couple le vit et, derrière elle, leurs mains libres se joignirent. Tout allait bien.  

 

- Voilà, nous avons fini. Nous vous ferons parvenir les clichés sous une dizaine de jours., les prévint l’artiste avant de s’en aller.  

- Si on rentrait à la maison., suggéra Ryo.  

- Avec plaisir., approuvèrent-elles.  

 

Ils rentrèrent et passèrent la soirée ensemble, apprenant doucement à se connaître un peu plus jusqu’au moment où ils partirent se coucher.  

 

- Que fais-tu ?, s’écria Kaori, surprise, alors qu’il la soulevait dans ses bras devant la porte de leur chambre.  

- C’est la tradition, non ?, lui retourna-t-il, amusé.  

- Je ne pourrais pas t’enlever ta robe mais je compte bien profiter de la nuit de noces., lui fit-il savoir, refermant derrière eux.  

- Je n’en attendais pas moins de ta part., murmura-t-elle avant de l’embrasser.  

 

Ils s’aimèrent une bonne partie de la nuit avant de rester enlacés dans le lit. Kaori dormait lorsque, soudain, Ryo sentit un long frisson le traverser.  

 

- Kaori…, murmura-t-il. 

 


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