Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Tamia62

Beta-reader(s): Lifetree

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 4 capitoli

Pubblicato: 12-05-06

Ultimo aggiornamento: 21-05-06

 

Commenti: 24 reviews

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RomanceSongfic

 

Riassunto: Kaori va retrouver par hasard un très vieil ami. Mais n'est-ce vraiment qu'un ami ?...

 

Disclaimer: Les personnages de "Tu n'es pas les autres" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Et la chanson utilisée appartient à ses auteurs.

 

Tricks & Tips

Some pieces of advices to authors

 

- Check the grammar and spelling of your stories. - Read your story at least once. - Try to write chapters of at least 2 pages and of a maximum of 6-7 pages. - Try to update your story regularly.

 

 

   Fanfiction :: Tu n'es pas "les autres"...

 

Capitolo 1 :: Les retrouvailles

Pubblicato: 12-05-06 - Ultimo aggiornamento: 12-05-06

Commenti: Je devais normalement écrire un one en song mais finalement, il y aura 4 chapitres. C'est pour vous faire patienter le temps que l'inspiration revienne pour mes autres fics. Merci de me lire. Bonne lecture.

 


Capitolo: 1 2 3 4


 

Ryô se tenait debout devant la fenêtre du salon. La nuit était tombée depuis longtemps maintenant mais il n’avait pas pris la peine d’allumer. Il se contentait d’observer la rue pourtant déserte à cette heure si tardive, les mains dans les poches de son jeans. Un verre vide était posé près de lui. Les yeux dans le vague, il se sentait perdu. Et quelque peu déçu aussi qu’elle ne comprenne pas et qu’elle puisse envisager ne serait-ce qu’une seconde qu’il… Qu’il puisse agir ainsi avec elle… Il avait toujours été conscient des sentiments qu’elle lui portait mais il était loin d’avoir imaginer qu’elle aurait souhaité qu’il…  

Il soupira fortement. Il avait fallu si peu pour qu’il prenne conscience des désirs de Kaori. Et de sa souffrance. Mais surtout de ses regrets. Oh, en fait, il le savait plus ou moins sans doute parce que lui aussi portait ces mêmes sentiments en lui. Mais ça… Ca l’avait frappé en plein visage car les mots utilisés étaient tellement fort… Il avait mal. Pour elle mais aussi pour lui…  

Tout avait commencé le plus bêtement du monde….  

 

Flash back  

C’était une superbe journée d’été. Il faisait un grand soleil mais les températures n’étaient pas excessives. Kaori se sentait bien aujourd’hui. Elle n’avait pas envie de se déplacer à la gare pour vérifier le tableau des messages. Elle voulait juste se détendre et profiter. Pourquoi pas un pique-nique ? Ou une ballade dans le parc ? Oui, elle allait réveiller son partenaire pour une escapade. Elle atteignait les escaliers lorsqu’elle entendit la douche. Ah, parfait, il était debout : la chaleur était trop forte pour rester au lit, même pour un feignant comme lui ! Elle s’installa dans le sofa et attendit qu’il descende. 15 minutes plus tard, il se présenta devant elle dans un jeans blanc et un tee-shirt beige, la mine détendue malgré son manque de sommeil. Tout de suite son œil averti remarqua la bonne humeur de sa jolie équipière. Il fut tenté de lui lancer une vacherie mais se retint. Pour une fois, il pouvait se montrer gentil. Ca ne le tuerait pas et, de plus, il adorait la voir heureuse. Ce n’était pas souvent alors… Aussi, se contenta t-il de la saluer.  

« _Bonjour.  

_Bonjour. Bien dormi ?  

_Bah, ça aurait pu être mieux : les nuits ne sont pas assez fraîches à mon goût.  

_C’est vrai mais c’est tellement bon ce soleil ! Dis-moi, si nous allions nous balader aujourd’hui ? Je n’ai pas envie de rester enfermé à la maison ! On pourrait s’improviser un petit pique-nique ? Qu’en dis-tu ? »  

Il ne répondit pas tout de suite. Il admirait ses jolis yeux briller d’excitation. Comme elle était belle. Ce fut presque malgré lui qu’il accepta.  

« _Pourquoi pas.  

_Super, répondit-elle en se levant brusquement. Le temps de préparer un rapide repas et on s’en va !  

_Ne t’embête pas avec ça. Nous achèterons de quoi manger sur place.  

_Non, j’ai envie d’un vrai pique-nique. Le parc est tellement beau à cette période de l’année.  

_Très bien, capitula t-il. »  

Dans ces moment là, trop rares pour la jeune femme, il ne pouvait pas lui résister…  

 

C’est ainsi qu’ils arrivèrent au parc. Très vite, ils trouvèrent un petit coin d’herbe à l’ombre d’un arbre. Ils étalèrent la couverture et s’installèrent. Il n’était que 10h mais beaucoup avaient eu la même idée qu’eux. Les enfants couraient, criaient, jouaient. Kaori adorait les regarder. Ryô sourit. Elle aimait les enfants, il le savait. Son visage s’illuminait lorsqu’elle se trouvait à proximité de gamins. Il savait aussi qu’un de ses plus grands souhaits était de devenir mère. Son cœur se serra à cette pensée : il ne pourrait pas lui donner que qu’elle attendait même s’il se surprenait parfois à croire qu’un jour, peut-être, il pourrait exhausser son vœu. Mais il chassa vite cette pensée saugrenue : il n’avait pas le droit ne serait-ce que d’envisager de poser ses mains ensanglantées sur elle un jour…  

 

La journée s’était ainsi écoulée dans la bonne humeur et l’allégresse. Ryô avait pris la décision de se tenir correctement : il voulait que son ange soit heureuse aujourd’hui. Aussi, ne s’occupa t-il que d’elle. Ils avaient discuté, ri ensemble. Elle avait même pris du temps pour jouer avec les enfants. Et elle était même parvenu à se faire rejoindre par Ryô qui en avait bien profité. Elle adorait le voir ainsi, sans sa face de pervers ou son air de débile profond. Et lorsqu’elle le voyait avec les enfants, son cœur explosait de joie mais se serrait également : il était fait pour être père, elle en avait toujours été persuadée. Même s’il ne cessait de clamer qu’il détestait « les mioches », elle savait que c’était faux. Mais il s’interdisait de songer à cette éventualité à cause de son métier. Une tristesse envahit alors ses pensées : quand son travail cesserait-il de tout lui prendre ?… A lui mais aussi à elle. C’était son plus grand désir : avoir des enfants de lui… Si seulement…  

Mais elle se força à chasser ses idées noires. Pour une fois qu’il était dans de bonnes dispositions, elle voulait en profiter au maximum…  

 

Ryô était allongé sur la couverture, les mains sous la tête. Il admirait le ciel. Kaori était appuyée contre l’arbre mais il pouvait sentir son regard amoureux posé sur lui. Il inclina la tête vers l’arrière afin de la regarder. Prise en faute à le dévorer des yeux, elle rougit et déporta très vite son regard. Ryô sourit. Elle ne changerait jamais. Pour couper court à sa gêne, elle brisa l’agréable silence qui régnait entre eux depuis quelques minutes.  

« _Il est déjà 18h. Que dirais-tu d’aller prendre un verre sur une terrasse avant de rentrer ? »  

Il se redressa et s’étira avec grâce.  

« _Humm, suis d’accord, marmonna t-il. »  

Ils remballèrent leur pique-nique et, côte à côte, Ryô tenant le panier pratiquement vide, prirent la direction de la sortie du parc. Sans même en avoir réellement conscience, il passa son autre bras autour de ses épaules emplissant ainsi de bonheur le cœur de sa partenaire. Ils ne virent pas les regards posés sur eux, regards qui semblaient dire « quel très beau couple »…  

 

 

A l’ombre d’un parasol, le panier posé sous la table, Ryô et Kaori sirotaient un thé glacé. Ils ne parlaient pas vraiment. Ils se contentaient de profiter de cette accalmie que la jeune femme savait être juste un intermède. Mais elle était loin de se douter que son coéquipier aurait souhaité toujours se comporter ainsi. Mais ses perpétuels doutes l’en empêchaient…  

Soudain, il ressentit comme une tension. Très vite, il sut d’où elle venait. Il tourna lentement la tête et son regard se posa sur un homme d’une trentaine d’années. Mais ce dernier ne s’aperçut pas que Ryô l’observait. Et une jalousie monta en lui lorsqu’il réalisa que ce type avait les yeux rivés sur Kaori et qu’il semblait très absorbé par elle. Comment osait-il la fixer ainsi alors qu’un homme se tenait près d’elle ? Et par n’importe quel homme : lui en l’occurrence ! Et le gars cligna des paupières avant de finalement voir le regard assassin de Ryô qui lui fit affreusement froid dans le dos. Il ne mit pas un dixième de seconde à comprendre qu’il ne fallait pas regarder et encore moins toucher !  

Mais, en fait, la jeune femme n’avait pas attiré son attention sur ce plan là. Non, il avait la sensation de la connaître… Mais, les lunettes de soleil faisait qu’il n’était pas sûr de lui : voilà pourquoi il la fixait tant. Et puis, elle tourna légèrement le visage afin de parler à son compagnon. Et là, il la reconnut. Un sourire s’étira sur ses lèvres…  

 

Ryô entendait que Kaori lui parler mais il était tellement furieux qu’il ne parvenait pas à comprendre ses paroles. S’il n’arrêtait pas de la regarder ainsi, il allait le dégommer ! Et là, un sourire béat se posa sur sa bouche. Il le vit se lever et se diriger vers leur table. Mais… Mais… Qu’est-ce qu’il faisait ? Il n’allait quand même pas oser venir la draguer sous son nez ?…  

 

Kaori savourait ce moment. Rien ne semblait pouvoir le perturber. Pourtant, tout à coup, elle sentit une tension monter chez Ryô. Elle se tourna vers lui pour lui demander ce qui lui arrivait mais il était plus qu’évident qu’il ne l’entendait pas. Et elle vit son visage devenir si crispé qu’elle s’en effraya presque. Mais qu’est-ce qui pouvait bien le mettre dans un tel état ? Elle se tourna alors dans la direction qu’il fixait et remarqua immédiatement l’homme qui venait vers eux. Une impression de déjà vu s’empara d’elle. Et puis, elle sut. Elle se leva d’un bond et devant les yeux effarés et indescriptiblement jaloux de Ryô, elle se jeta dans ses bras en s’écriant.  

« _Toshioooo !!! »  

Elle se pendit à son cou.  

« _Oh, c’est incroyable ! Je n’aurais jamais cru te revoir ! Je ne savais même pas ce que tu étais devenu ! C’est formidable ! »  

Le Toshio en question l’accueillit bien volontiers et déposa un baiser dans son cou avant de planter ses yeux dans les siens.  

« _C’est bien toi ! Ca fait bien 10 minutes que je t’observe mais je n’étais pas sûr que c’était toi ! Tu as tellement changé ! Tu es superbe ! Ah Kaori ! Tu ne peux pas savoir comme ça me fait plaisir de te retrouver !!! »  

 

Ryô, de son côté, fulminait. Il avait beaucoup de mal à se contenir. Kaori, percevant parfaitement les sentiments de celui-ci, décida de quitter les bras de Toshio et de le lui présenter avant que ce ne soit lui qui le présente à son python ! Elle connaissait son côté trop protecteur et son impulsivité. Même s’il se gardait bien de lui dire, elle connaissait sa jalousie.  

« _Oh, Toshio, laisse-moi te présenter Ryô. Ryô, voici Toshio. Nous nous sommes connus à l’université.  

_L’université, répéta bêtement Ryô, découvrant par la même que sa partenaire avait fait des études.  

_Je suis ravi de vous connaître, dit Toshio même si, en vérité, il se sentait impressionné par cet homme.  

_Euh, moi aussi, répondit-il bien que c’était faux. »  

Que s’était-il passé entre eux pour que Kaori se jette ainsi sur lui et se laisse embrasser dans le cou sans broncher ? Avait-il été plus qu’un ami ? Dès lors, il sentit le venin de la jalousie, insidieux, pervers et destructeur brûler dans ses veines…  

« _Mais assieds-toi et raconte-moi tout ! Je veux tout savoir ! »  

Toshio sentit à nouveau ce frisson parcourir son corps. Vu de si près, le regard de Ryô était encore plus effrayant. C’est très mal à l’aise qu’il répondit :  

« _Je ne veux pas vous déranger.  

_Mais, qu’est-ce que tu racontes ! Nous déranger ! Ca fait quoi, 10 ans qu’on ne s’est pas vu ! Comment pourrais-tu me déranger ! Pousse-toi Ryô, ordonna t-elle sans s’apercevoir de l’échange muet et glacial entre son partenaire et son ami, laisse une place pour Toshio. »  

C’est ainsi qu’elle le poussa presque de sa chaise afin de la donner à son vieil ami. Ryô obtempéra malgré lui et fut obligé de prendre un autre siège. Dès lors, il ne décoléra pas ! Non mais, c’était cela son remerciement de lui avoir offert cette journée calme et reposante ? Elle l’éjectait presque au profit de ce type ! Il eut la soudaine envie de se lever et de planter là Kaori mais l’idée que cet énergumène trop bel homme à son goût puisse être un ex-petit ami de son ange le ramena vite à la raison. Il fallait qu’il sache exactement quelle place il avait tenue dans sa vie…  

 

« _Kaori, je ne pensais jamais te revoir un jour. Sans vouloir remuer de mauvais souvenirs, lorsque nous avons appris le décès de ton frère dans les journaux, nous nous sommes tous inquiétés. Mais quand nous ne t’avons pas vu revenir à la fac, là… Je suis retourné à votre appartement. Imagine ma surprise de le voir vide ! J’ai essayé de te retrouver car je savais qu’il était ta seule famille. Je me faisais beaucoup de soucis. Mais tu avais totalement disparu ! Pas de nouvelle adresse, de numéro de téléphone. J’ai bien dû me rendre à l’évidence : tu t’étais volatilisée. Alors, te retrouver en pleine forme me fait plaisir à un point tel que tu n’imagines pas ! »  

Kaori baissa légèrement la tête et Ryô vit la tristesse passer sur sa jolie figure. Son cœur se serra. Il ne pouvait malheureusement pas effacer cette douleur en elle. L’atténuer, oui, mais pas la lui enlever… Elle soupira et reporta son attention sur son ami.  

« _C’est vrai, quand j’y pense, je ne me suis pas très bien comportée envers vous. J’aurais dû vous prévenir de mes intentions d’abandonner mes études, vous rassurer sur mon sort, vous donner ma nouvelle adresse. Mais, il s’est passé tellement de choses à ce moment là et tout était tellement compliqué. Cette période a été vraiment très difficile pour moi.  

_Quand je pense que tu as dû affronter cette épreuve toute seule ! »  

Ryô tiqua sur cette réplique. C’est calmement qu’il se fit un devoir de préciser certaines choses et de bien lui faire comprendre quelle place il occupait dans la vie de Kaori.  

« _Kaori n’était pas toute seule. J’étais là, moi, fit-il en insistant bien sur le « moi ». »  

Toshio regarda alors Ryô, surpris. Alors tous les deux se connaissaient depuis tout ce temps ?… Kaori sourit à cette remarque. Comme c’était vrai : il avait toujours été là. C’était grâce à lui qu’elle s’en était si bien sortie. C’est naturellement qu’elle appuya ses dires.  

« _C’est vrai. Ryô était là pour me soutenir, et même plus. »  

Les deux partenaires échangèrent un regard complice, un regard qui se remémorait les événements d’il y avait 10 ans : la vengeance de Ryô, qui avait décimé les assassins de son frère, le début de leur partenariat et tout ce qui en avait découlé. Toshio, qui surprit ce regard, assista à une véritable conversation muette. Le sourire de Kaori était tellement épanoui qu’il lui fit comprendre les sentiments qu’elle éprouvait pour Ryô. Mais, ce qui étonna le plus Toshio, fut l’expression des yeux de l’homme. Jusqu’à maintenant, il n’avait eu droit qu’à un regard dur, froid voire implacable. Mais en cet instant, ses yeux se faisaient doux, tendres… Alors ils étaient un couple. Et depuis des années visiblement. Son cœur se serra un instant alors qu’une vieille incompréhension semblait resurgir. Il comprenait mieux maintenant pourquoi…  

 

Un peu mal à l’aise, Toshio toussota doucement refaisant ainsi toucher le sol au couple. Et ce dernier vit soudainement une gêne s’installer entre eux et Kaori rougit violemment. Là, il ne comprit plus ! Il savait que Kaori était plutôt du genre timide mais tout de même ! De là à l’être avec son petit-ami qui partageait sa vie depuis quoi ? 10 ans !  

« Hum… Il y a quelque chose de très étrange là, pensa t-il. »  

Mais la jeune femme se reprit.  

« _Mais toi, raconte-moi un peu ta vie ?  

_C’est un vaste sujet ! Et comme je ne suis que de passage à Tokyo, je ne sais pas si j’aurais assez de temps pour tout te raconter, ria t-il.  

_Tu ne vis plus à Tokyo, s’étonna t-elle.  

_Non. Je vis à Los Angeles depuis presque 7 ans.  

_Los Angeles ! Et bien ! Et que fais-tu là-bas ?  

_Et bien, ce que j’ai toujours voulu faire !  

_C’est vrai ? Alors tu as réussi ! Mais c’est formidable ! Mais, attends, maintenant que j’y pense, je n’ai jamais vu ton nom nulle part !  

_J’ai simplement pris un pseudo ! Tu sais, les noms japonais ne laissent pas de marque indélébile ! Alors, j’en ai pris un purement américain ! »  

 

C’est à ce moment que Ryô poussa un soupir à fendre l’âme. Il les écoutait, tentait de les suivre, de les comprendre mais il ne pigeait rien ! Il était totalement exclu de cette conversation. Et n’en avait pas appris davantage sur leur relation passée. Finalement, il aurait mieux fait de les laisser seuls. Kaori se tourna alors vers lui, une expression de reproche sur le visage. Qu’est-ce qu’il pouvait être mal poli, semblait-elle lui dire. Il lui offrit un visage boudeur.  

« _Bah quoi ? Je m’ennuie ! Je ne comprends pas de quoi vous parlez ! Mets-toi un peu à ma place, maugréa t-il. »  

Toshio vit une libellule passer. Au moins, il ne manquait pas de franchise ! Mais de là à dire devant un quasi inconnu que sa conversation l’ennuyait… Ce fut au tour de Kaori de soupirer. Et, soudain, Ryô vit l’opportunité d’en apprendre d’avantage.  

« _Pardonnez-moi mais, vous semblez poursuivre une conversation qui a commencé il y a longtemps et je ne comprends rien ! Visiblement, vous aviez des projets professionnels qui se sont concrétisés mais je ne sais pas quoi ni pourquoi il vous fallait un pseudo.  

_Vous avez raison, je concède que c’est une conversation qui a commencé il y a longtemps et qu’il est normal que vous ne suiviez pas. Et bien, pour vous résumer la situation, lorsque j’étais à la fac, j’espérais devenir auteur – compositeur. Et j’ai atteint mon but. Aujourd’hui j’écris et compose pour des chanteurs de renommée mais également pour les nouvelles stars qui se lancent dans le show-biz.  

_Je ne savais pas qu’on pouvait étudier cela à la fac, s’étonna Ryô.  

_Non, vous avez raison. On n’étudie pas cela à la fac mais plutôt dans un conservatoire. J’étais en fait dans une section « art ». J’ai appris la musique « sur le tas » comme on dit. Et j’ai fini par percer dans ce métier.  

_Ah, bah voilà, maintenant, je comprends mieux ! Et Kaori et vous, vous êtes connus ainsi.  

_Oui, tout à fait.  

_Je vois, murmura Ryô. »  

Kaori enchaîna.  

« _C’est quoi ton pseudo ?  

_Dan Jacob.  

_Dan Jacob !!! C’est toi Dan Jacob ! Et bien ! C’est une surprise ! Quoique, maintenant que tu me le dis, je ne comprends pas comment j’ai pu passer à côté de ta signature ! C’était une évidence pourtant. Je suis fière de toi, lui dit-elle en posant sa main sur la sienne. »  

Ryô vit resurgir sa jalousie. Il en savait un peu plus mais il ne savait pas l’essentiel. Mais à voir le comportement de sa chère et tendre, il n’avait plus trop de doute…  

 

Dès lors, il n’écouta plus que distraitement ce qu’ils se racontaient. Une étrange douleur planait en lui. Kaori et lui vivaient ensemble depuis 10 ans et il découvrait seulement aujourd’hui qu’elle était allée à la fac. Et en se fiant à ce qui avait été dit quelques minutes auparavant, elle avait arrêté ses études après la mort de son frère. Et pour travailler avec lui. Pourquoi ne lui avait-elle pas dit qu’elle étudiait ? Une fois de plus, il culpabilisa. Son métier lui avait pris son frère, l’empêchait d’avoir une vie normale, mettait une barrière entre elle et lui. Et voilà qu’il l’avait aussi empêchée de faire des études ! Il avait toujours su qu’elle était faite pour une vie meilleure que celle qu’il lui avait donnée. Elle aurait pu avoir plus. Pourquoi ne pas lui avoir dit qu’elle était à l’université ? Il aurait trouvé une solution pour payer ses études si elle le lui avait dit. Il aurait été plus assidu dans le travail. Tout le monde savait que s’il le voulait vraiment, l’argent coulerait à flot. Il choisissait délibérément les petits contrats, d’aider les moins chanceux mais il aurait très bien pu, de temps en temps, accepter un contrat plus gros pour pouvoir lui payer ses études. La lassitude tomba sur ses épaules qui s’affaissèrent légèrement. Et dire que cette journée s’annonçait si belle ! Elle était gâchée, du moins, pour lui car il savait que c’était différent pour Kaori. Il lui avait offert une journée de pique-nique des plus tranquille, s’était tenu correctement, ne s’était occupé que d’elle et elle retrouvait un ancien ami (ou amoureux ?). Du coin de l’œil, il vit son bonheur. Ca regonfla un peu son cœur mais pas suffisamment pour qu’il se sente mieux…  

 

Kaori était aux anges. Aujourd’hui, son partenaire lui avait octroyée une trêve. Ils avaient passé une merveilleuse journée. Mais elle n’aurait jamais pensé qu’elle retrouverait Toshio ce même jour ! Il y avait longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi heureuse. Son bonheur lui faisait un bien fou. Même si elle sentait Ryô un peu hésitant et qu’elle savait qu’il se sentait exclu. Mais retrouver Toshio… Elle voulait profiter un peu de lui le temps de son séjour au Japon. Aussi, lui proposa t-elle de venir déjeuner chez eux. Elle se doutait que Ryô ferait la tête, mais elle en avait trop envie.  

«_Toshio, ça me ferait très plaisir que tu viennes déjeuner demain à la maison. Tu as beaucoup de travail, je me doute. Ce sera peut-être la seule occasion durant ton séjour de passer un peu de temps ensemble. Je te préparerai ton plat préféré.  

_Tu t’en souviens encore ?  

_Oui. Je me souviens de tout Toshio, ajouta t-elle doucement. »  

Le cœur de Toshio fit un bon de bonheur tandis que celui de Ryô fit un bond d’horreur et qu’il sentit son bras vouloir soudainement rejoindre son magnum !  

« _D’accord. Je viendrai.  

_Tiens, fit-elle en griffonnant leur adresse sur un papier. Sois là pour 11h. Pour l’heure, nous allons y aller. »  

Ils se levèrent. Kaori et Toshio s’embrassèrent tandis que Ryô se contenta de faire un signe de tête glacial à Toshio qui vit à nouveau cette expression dans son regard.  

 

Toshio les regarda s’éloigner en songeant que la jalousie de Ryô rendait ses yeux assassins…  

 

 


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