Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: ouititi

Beta-reader(s): Amelds

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 1 capitolo

Pubblicato: 22-05-08

Ultimo aggiornamento: 22-05-08

 

Commenti: 19 reviews

» Scrivere una review

 

General

 

Riassunto: Tout un spectacle…

 

Disclaimer: Les personnages de "Povlav ou Povlav pas ?" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I sent an email, but I still can't get in the NC-17 section.

 

You have to send me an email using the link I put in the account management section. Also, the validation is done manually, so it takes time. If after a week, there's still no change, please check you gave me all the required data (pseudo, age) and that you are connected when you try to read the NC-17 fanfictions. You can also check the log of request validations. If I validated requests after you send me your email, send me another email ...

Read more ...

 

 

   Fanfiction :: Povlav ou Povlav pas ?

 

Capitolo 1 :: Povlav ou Povlav pas ?

Pubblicato: 22-05-08 - Ultimo aggiornamento: 22-05-08

Commenti: Bonsoir à tous. Cela faisait longtemps que je n’avais pas posté ici et généralement mes one-shots ont plutôt tendance à faire pleurer ou hurler ma bêta ^^ mais cette fois-ci c’est différent puisqu’il s’agit d’un cadeau pour quelqu’un de spécial que j’adore tout particulièrement : My_Melody. Alors mon petit pimousse, je te souhaite un très joyeux anniversaire (Oui, c’est bien aujourd’hui et OUI, tu es vieille ma choupette mais promis, on t’aime quand même ^^). Merci à ma bêta, Amelds, pour sa gentillesse et son soutien, sans oublier Angeline et puis pour le titre… eh bien, disons que c’est une longue histoire ;) mais Mel aura compris, j’en suis certaine. Cette fois-ci je me tais et je vous laisse lire. Biz à tous.

 


Capitolo: 1


 

Comme tous les jours, Kaori était sortie voir le tableau des messages et comme souvent, celui-ci était vide de tout XYZ mais ça n’avait pas d’importance aujourd’hui, puisque leur compte bancaire affichait une belle couleur verte depuis leur dernière affaire. Le cœur léger en cette belle matinée du mois de Mai, la jeune femme prit la direction du Cat’s.  

Brusquement, elle stoppa devant une immense affiche qu’elle admira durant de longues minutes. À mesure qu’elle détaillait la pancarte, ses yeux s’illuminaient de mille feux.  

 

«Vendredi 24 Mai  

La compagnie Vladimir Povlav de l’Opéra National de Saint-Pétersbourg  

Présentera pour une seule et unique représentation au Japon  

La belle au bois dormant, d’après l’œuvre de Charles Perrault  

Sur une musique de : Tchaïkovski  

Au Tôkyô Opéra City à 21h30.»  

 

Suivaient les coordonnées pour les réservations…  

 

Dieu qu’elle adorerait y aller ! Seulement voilà, y aller seule n’était pas ce qu’il y avait de plus plaisant et quant à y emmener Ryô, c’était une toute autre histoire ! D’abord, il s’agit d’un ballet, ensuite, qui dit musique classique dit forcément « tenue adaptée », et Ryô dans un costume trois pièces avec nœud de papillon obligatoire… Autant laisser tomber tout de suite !  

 

Voilà, la journée avait pourtant bien commencé mais à présent, elle virait au gris. Dépitée, elle reprit son chemin et c’est le cœur lourd qu’elle poussa la porte du café, pratiquement vide comme à l’accoutumée.  

 

Les préjugés, pourquoi est-ce que tout le monde avait forcément des préjugés sur tout et n’importe quoi ?! Par exemple : Umi. Cet homme avait un cœur immense et malgré ça, il inspirait automatiquement la crainte à toute personne étrangère… Quelle belle connerie, alors qu’il avait une peur bleue d’un simple chaton !  

Pour Ryô c’était pareil ! Dès qu’elle prononcerait le mot « ballet », indubitablement, il partirait en courant. Pourtant, elle était presque sûre que s’il prenait, juste une fois, le temps d’en regarder un, il apprécierait ce somptueux spectacle. Oh et puis après tout, mince ! Elle faisait toujours tout ce qu’il décidait, pour une fois, ce sera le contraire. À elle de se débrouiller pour obtenir gain de cause…  

 

Se forçant à sourire, elle lança un bonjour à la cantonade avant de prendre place sur son tabouret. À peine assise, Miki lui déposa une tasse de son délicieux café. Kaori prit quelques secondes pour en humer le parfum si caractéristique puis trempa avec délicatesse les lèvres dans le breuvage fumant. Lorsqu’enfin elle termina sa tasse, elle se retourna vers son partenaire qui faisait, histoire de changer, le joli cœur. Enfin, plus le pitre que le joli cœur, d’ailleurs !  

 

-Ryôooooooooo !  

 

Et voilà, encore une massue et ça ne faisait pas dix minutes qu’elle était arrivée. Décidément, il ne changerait jamais ! Bon, les massues et les reproches ne marchant pas, elle allait faire preuve de sournoiserie, pour une fois. Il suffisait juste de trouver le bon moment…  

 

Celui-ci ne se fit pas attendre puisqu’en début d’après-midi, après une dispute ayant pour motif un énième refus catégorique de lui apprendre le maniement d’une arme, Kaori s’emporta.  

 

-J’en ai marre Ryô, ça fait plus de six ans qu’on bosse ensemble et je ne sais rien faire d’autre qu’attendre que tu me délivres ! Je ne suis pas une enfant et tu n’es pas mon frère, alors arrête de m’envelopper dans un cocon ! Je n’ai pas pour désir de tuer le premier abruti qui passera à ma portée, je veux juste pouvoir t’aider du mieux que je peux. Seulement toi, tu passes ton temps à m’étouffer !  

 

Kaori se rapprocha lentement de son partenaire, qui fixait un point à travers la fenêtre :  

 

- C’est gentil et je sais que tu agis de la sorte pour mon bien mais s’il te plait, dit-elle en posant délicatement une main sur son bras. Arrête de me surprotéger, Ryô. Je ne suis pas aussi faible que tu veux bien le croire et je dirai même plus : si je suis aussi forte c’est grâce à toi !  

-On verra, je vais y réfléchir… Mais attention, je ne te promets rien, Kaori !  

 

La jeune femme sourit de toutes ses dents puis déposa un baiser sur sa joue, ce qui surprit le nettoyeur. Elle fit demi-tour puis partit en direction de la cuisine. Subitement elle s’arrêta, fit demi-tour et commença à se triturer les mains en mordillant sa lèvre inférieure, signe on ne pouvait plus évident, que ce qu’elle s’apprêtait à demander n’allait pas lui plaire.  

 

-Quoi encore ? Le ton, sur lequel Ryô venait de poser cette question, laissait percevoir un certain agacement. Généralement, lorsque tu prends cet air de petite fille, c’est forcément mauvais pour moi, alors s’il te plait, donne-moi la version rapide qu’on en finisse !  

-Ben heu…  

-J’ai dit : rapide !  

-Ce matin en passant voir le tableau des messages j’ai croisé une affiche pour un ballet donné par une troupe Russe, énonça-t-elle à toute vitesse, sans prendre la peine de respirer. Une seule représentation dans tout le Japon et…  

-NON !  

-S’il te plaiiiiiiiiiiiiiiiit  

-J’ai dit : NON !  

-Mais Ryô… Ses paupières se mirent à battre rapidement et ses yeux se firent humides devant le refus de l’homme mais elle se reprit bien vite. Je te propose un pari…  

-Tu n’as pas comme l’impression d’exagérer un peu, là ?!  

-Laisse-moi d’abord t’expliquer ! Tu pourrais être gagnant dans cette affaire, lança-t-elle mystérieusement.  

-Bien sûr, sauf que tu oublies une chose, Sugar : c’est de toi qu’il s’agit et nous savons, tous les deux, de quoi tu es capable quand quelque chose te tiens réellement à cœur…  

-Je ne tricherai pas, si c’est ça qui te fait peur !  

-Je sais très bien que tu ne tricherais pas ! Ce que je voulais dire par-là, c’est qu’une mule à côté de toi, ferait office d’animal obéissant.  

 

Kaori fit comme si elle n’avait rien entendu.  

 

-Soit, on va jouer ! Si tu gagnes, je viens avec toi voir ce stupide ballet… Par contre, si c’est MOI qui gagne ; je pourrais draguer autant de belles femmes que je voudrais, durant une semaine ! Tu auras interdiction complète de jouer de ta massue… On est toujours d’accord ?  

 

Elle hocha la tête en signe acquiescement.  

 

-Et puisque je te cocoone trop, selon toi, tu vas devoir me prouver que tu peux te débrouiller aussi bien qu’un homme, dans n’importe quelle circonstance !... De toute manière, on n’a aucune affaire en cours donc tu ne risques rien. Alors, mon marché te convient ?  

-Je n’en demandais pas tant mais oui, je marche ! On commence quand ?  

-Et bien, pourquoi pas tout de suite ?!  

 

Ils se tapèrent dans la main, en se défiant du regard. Chacun voulant montrer à l’autre qu’il ne ferait pas de cadeaux, l’enjeu étant bien trop important. C’est Kaori qui reprit la parole après de longues minutes de ce duel silencieux.  

 

-J’fais quoi alors, je me plante sur le canapé et je lis le même genre de lecture que toi ? C’est tout à fait gérable, bien que je ne sois pas friande de tes inepties !  

-Non, ce serait trop facile et quoi que tu en dises, je suis sûr que tu y prendrais trop de plaisir ! On va sortir faire un tour et on trouvera bien quelque chose à te faire faire, affirma-t-il moqueur.  

 

Ryô prit sa veste, qu’il jeta négligemment sur son épaule puis se dirigea vers la porte :  

-Je t’attends au garage, dépêche-toi !  

 

Cinq minutes plus tard, elle prenait place dans la mini.  

-Alors, on va où ?  

-…  

-Je vois, soupira la nettoyeuse ! Elle sentait qu’elle allait vite regretter ce pari.  

 

Ryô était trop calme pour être honnête et puis elle le connaissait suffisamment depuis le temps. Il avait beau dire, elle était peut-être aussi têtue qu’une mule mais lui n’était guère mieux. Autant, dans la vie de tous les jours, c’était l’homme le plus droit qu’elle connaisse, autant quand il s’agissait d’éviter les corvées, il pouvait se montrer remarquablement rusé. Mieux valait donc se méfier.  

 

Une heure passa, ils roulaient toujours à vive allure. La ville avait cédé la place au calme de la campagne. Kaori regardait le spectacle magnifique qui défilait devant ses yeux, pas âme qui vive sur des kilomètres, à peine une maisonnette de temps en temps ou un village caché. Elle se sentait détendue. Une belle balade, seule avec Ryô, que demander de plus ?! Les petits soucis de ce matin avaient totalement disparu pour laisser place à une douce rêverie. Elle ferma les yeux, bercée par la respiration du conducteur, lorsque la voiture commença à donner des à coups qui la sortirent de sa léthargie. Elle se redressa sur son siège, jeta un rapide coup d’œil sur son voisin puis à nouveau sur la route mais le véhicule n’arrêta pas pour autant ses soubresauts. Environ dix bonds en avant plus tard, la mini s’arrêta dans un bruit de moteur épuisé.  

 

-Dis Ryô ? Elle le regarda d’un air ahuri, en posant sa main sur son front. Tu ne serais pas malade au point d’avoir de la fièvre par hasard ? Comme il ne comprenait pas, elle reprit : C’est moi, Kaori, tu te souviens ?!  

-…  

-QU’EST-CE QUI TE PREND DE ME FAIRE LE COUP DE LA PANNE…ET EN PLEINE CAMPAGNE, EN PLUS ?!  

 

Elle s’apprêtait à lui assener un magistral coup de massue, quand il lui sourit. Un frisson la parcourut, elle était quasiment sûre d’avoir vu le même sourire dans le film « Les dents de la mer », hier soir à la télé, sauf que c’était ce moment que choisissait le requin pour fondre sur un pauvre nageur.  

 

-On dirait que les dieux sont avec toi Kaori, on est en rade sèche et comme tu es la reine de la débrouillardise... Il sortit de l’habitacle et s’assit tranquillement sur le bas côté en allumant une cigarette : Il y a une pompe à essence à trois kilomètres environ, tu n’as qu’à prendre le bidon vide dans le coffre, moi je t’attends là !  

-Mouais, on va faire comme si je trouvais cette panne tout à fait normale ! Peu convaincue, elle s’empara du récipient et partit dans la direction indiquée, en marmonnant tant qu’elle pouvait.  

 

Ryô se retint de rire devant la mine déconfite de la jeune femme. Lorsqu’elle eut disparu de son champ de vision, il s’allongea tranquillement pour faire un petit somme, après tout elle en avait pour une bonne heure, autant en profiter.  

 

Kaori, de son côté, marchait à grand pas en maudissant le jour où elle l’avait rencontré. Elle était quasiment sûre qu’il avait fait exprès de rouler sans but précis. C’est qu’il pouvait être tordu parfois ! Enfin bon, pas grave, elle allait lui prouver qu’elle pouvait très bien se dépatouiller comme une grande et c’est avec le sourire qu’elle allait lui rapporter son satané bidon, en plus !  

 

Trois quarts d’heure plus tard, après s’être plus ou moins fait draguer par un vieux monsieur qui avait l’âge d’être son grand-père, elle arriva enfin à la voiture. Son tee-shirt lui collait à la peau, elle avait un point sur le côté, les bras douloureux mais elle était là ! Il ne lui restait plus qu’à transvaser le liquide malodorant et ils pourraient repartir.  

 

-Ah ben enfin, j’ai failli attendre moi ! annonça son partenaire.  

Il savait très bien qu’il était de mauvaise fois. Elle était revenue plus tôt qu’il l’avait prévu, mais il adorait la taquiner et puis là, c’était encore plus drôle. En effet, il la voyait faire un effort surhumain pour ne pas l’atomiser sur place, son sourcil gauche tressautait de manière énergique sous le coup de la colère.  

 

Elle respira deux ou trois fois à fond, pour garder une zen-attitude qu’elle était loin de ressentir à cet instant. Après avoir terminé son petit bazar, Kaori prit place dans la voiture mais cette fois ci, histoire d’énerver un peu son compagnon, côté conducteur. Loin de le démonter, cette mesquinerie amusa plutôt Ryô qui s’assit sur le siège passager en souriant de toutes ses dents. Toujours sans prononcer un mot, la jeune femme démarra et fit demi-tour. Pas question qu’une telle aventure recommence, elle préférait encore rentrer et se détendre dans un bon bain. Elle trouverait bien une autre occasion de gagner ce foutu pari !  

 

À peine dix kilomètres plus tard, la mini refit des siennes… Pourtant, tout ce passait bien quand, subitement, elle commença à zigzaguer tandis qu’un bruit bizarre se fit entendre. Kaori stoppa la voiture sur le bas côté et posa sa tête sur le volant. Quelqu’un en haut lui en voulait forcément, y avait pas d’autres explications. Une panne sèche et une roue crevée en même pas deux heures, si on ne lui en voulait pas, c’était drôlement bien imité !  

 

Le dos rond, elle descendit et fit le tour de l’automobile pour constater que le pneu arrière droit était totalement à plat. Un crétin de clou n’avait rien trouvé de mieux à faire que de venir lui pourrir sa journée ! Qu’est-ce qu’il fichait là d’abord, ce truc ? On était en pleine campagne, nom d’une pipe !  

 

Tandis qu’elle ouvrait la trappe pour prendre la roue de secours, Ryô, lui, prenait tranquillement son téléphone et pianotait un numéro en allumant une cigarette.  

 

-Salut c’est moi… rien de neuf ?  

 

Kaori fit le tour de la voiture en faisant rouler la roue intacte, sans oublier de lancer des regards assassins à l’homme qui fumait nonchalamment appuyé contre un arbre.  

 

-Ben écoute, j’sais pas !... Non, là on est quelque part en pleine campagne… Ouais, j’t’expliquerai… Combien de temps ?... Arfh, c’est que ça risque de faire juste, ben ouais c’est Kaori qui change la roue… Ouais, elle a crevé…  

 

Kaori sursauta à la remarque sarcastique et fusilla son propriétaire. Comme s’il n’avait rien remarqué des envies assassines de la jeune femme, Ryô s’esclaffa bruyamment. Son interlocuteur avait l’air d’en faire autant.  

 

-Bla bla bla… Comme si môssieur aurait fait mieux… pffffff ! Kaori s’époumonait et se décarcassait tant bien que mal, pour dévisser ces stupides écrous… Elle était prête à parier qu’il s’agissait de Mick : Pfff, pas un pour rattraper l’autre !  

-Non mais le pire… un clou… Si j’te jure !... T’imagines, UN clou en pleine cambrousse et elle se le paie… Yep !… peux pas ! …j’la cocoone trop… c’est elle qui le dit !  

 

Enfin ces saletés d’écrou s’étaient rendus au plus fort, c'est-à-dire elle, et avaient cédés.  

 

Bon à présent, le cric ! Elle mourait de chaud et l’autre qui jouait les concierges de service… Celle là, il n’allait pas l’emporter au paradis, ah ça non, dès ce soir elle ferait en sorte que sa viande ait le goût et l’aspect d’une semelle de godasse… Rira bien qui rira le dernier !  

 

-Une petite virée, ça te tente ?!... J’t’appellerai quand on sera rentrés, ce sera plus sûr !... J’en aurai bien besoin après cette journée et pis rien de mieux que les petites bunny’s pour vous détendre…ha, ha, ha !  

-J’t’en foutrais, moi, des Bunny’s !… Pffff, allez encore un effort, ma fille, t’y es presque !...  

 

Une fois la voiture en l’air, elle termina de dévisser les écrous et retira la roue. Vingt minutes plus tard, épuisée mais fière d’elle, Kaori plaçait, non sans mal, la roue crevée dans la trappe du coffre. Elle avait mal partout, ses jambes pesaient trois tonnes, ses bras ressembleraient demain à ceux d’Umi et son dos criait grâce mais au-moins elle avait réussi seule, sans l’aide de son soi-disant partenaire, qui depuis cinq bonnes minutes la fixait amusé. Le cric rangé et ses mains, plus ou moins nettoyées, elle s’étira longuement en faisant des petites rotations avec la tête. Lorsqu’elle se sentit un peu mieux, elle fit le tour de la voiture pour prendre place à côté de Ryô sur l’herbe. Le silence s’étira, uniquement dérangé par les bruits de la nature. Après un temps, Kaori tendit les clefs au jeune homme et se releva précautionneusement.  

 

Pas une seule fois elle ne s’était plainte ouvertement. Elle en avait bavé, ça oui, mais à aucun moment, elle lui avait fait un reproche. Il la regarda prendre place, en grimaçant, sur le siège passager et fermer les yeux. Ryô sourit, se leva et alla la rejoindre. Il roula plus lentement qu’à l’aller, sa passagère s’était endormie la tête appuyée contre la vitre, ce qui lui laissa tout loisir de réfléchir. Cela faisait des années qu’ils se côtoyaient et s’il y avait une qualité qu’il admirait par-dessus tout chez elle, c’était sa force de caractère. Oh bien sûr, elle avait un nombre de défauts mais celui de ses qualités avoisinait des sommets : battante, sincère, dévouée, assidue. Il fallait la voir se donner à fond pour réussir ce qui, pour n’importe quelle autre femme, semblerait inaccessible. Combattive et douce, obstinée tout en s’autocritiquant perpétuellement. Petit à petit, elle était devenue la meilleure partenaire qu’il n’avait jamais eue… même Mick, en qui il avait une confiance aveugle et un profond respect, n’avait pas cette faculté qu’elle avait, de pouvoir le comprendre d’un seul regard ou d’un hochement de tête. Elle, elle en était capable et bien plus encore. Elle, elle sentait le moment avant qu’il ait lieu. Elle et lui formaient un tout, une seule entité pour deux corps.  

 

Un millier de fois, il avait voulu s’en débarrasser et un millier de fois, elle s’était accrochée. Têtue, résolue, butée, tenace, acharnée… Oh que oui, elle était tout ça et bien plus encore ! Pourtant, pourtant « IL » avait besoin d’elle, City Hunter avait besoin d’elle car elle en était le cœur. Elle était SON cœur, à lui aussi. Il aurait beau dire, il aurait beau faire, c’était comme ça et il en serait toujours ainsi.  

 

Avec elle, Il avait appris ce qu’était la vie. Avec lui, elle, elle avait côtoyé la mort.  

 

Lui, l’avait regardée grandir et tandis qu’elle s’épanouissait, elle en profitait pour mûrir un peu plus chaque jour. De chaque bataille, elle avait retenu une leçon. Mille fois, elle lui avait démontré qu’elle était capable de plus mais entêté comme il était, il n’avait pas voulu le voir.  

Tout ça c’était bien fini, à présent il avait compris… Plus qu’un simple pari pour voir des gugusses danser en tutu, c’était leur partenariat qui était remis en cause.  

 

La voiture ralentit devant l’immeuble pour entrer dans le garage, les pneus s’immobilisèrent. Le moteur coupé, le silence s’amplifia dans l’automobile ce qui réveilla Kaori qui ouvrit difficilement les yeux.  

 

-On est déjà arrivés ? J’suis désolée de m’être endormie, murmura-t-elle en s’étirant.  

 

Aucune réponse…  

Elle jeta un coup d’œil en coin à Ryô. Est-ce qu’il allait se moquer d’elle ? Non, même pas, il la fixait d’un air doux et pourtant décidé.  

 

-Tu m’as dit que c’était quand, déjà, ton ballet ?  

Fin. 

 


Capitolo: 1


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de