Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: paty

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 26-09-08

Ultimo aggiornamento: 05-07-09

 

Commenti: 418 reviews

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GeneralHumour

 

Riassunto: Saeko vient voir City Hunter pour une nouvelle mission mais les choses ne vont pas se passer comme prévu et Ryô et Kaori vont se retrouver dans une situation délicate les obligeant à faire des concessions......Euuh , il y a un bug: il faut compter un chap de moins que marqué ci-dessus!^^'

 

Disclaimer: Les personnages de "TOME 38: Inséparables!" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: TOME 38: Inséparables!

 

Capitolo 1 :: Une mission pas si bien accueillie.

Pubblicato: 26-09-08 - Ultimo aggiornamento: 26-09-08

Commenti: Bonjour HFC! Et oui, vous l'attendiez et bien le voilà; le tome 38 arrive sur le site! J'ai une pression énorme , j'espère que ça va vous plaire autant que le 37. Beaucoup d'entre vous ont été triste que ça se termine et sont restés sur leur faim, donc je vous envoie votre feuilleton préféré en avance^^! Je tiens à remercier certains de mes lecteurs fantômes de s'être manifester pour mon dernier chapitre de Mama Saeba: ça m'a fait super plaisir. Merci donc à Marie24, à Phinéas, à Hitomi007 et à Mysthy et bienvenue dans mon monde! Pour les autres, je suis heureuse de vous retrouver et je dédie comme promis ce chapitre à ma Kao62 pour son annif! Bon annif encore ma belle! ......C'est fou, j'ai les mains qui tremblent tellement j'appréhende vos réactions! Bon je ne vous retarde pas plus alors bonne lecture!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32


 

Quinze jours……Cela faisait quinze jours que Mama Saeba avait quitté l’appartement de City Hunter. Cela faisait quinze jours que la vie trépidante de Kaori avait repris : réveil, petit dej du goinfre, panneau de la gare, Cat’s Eye, re-bouffe pour le goinfre…..Bref, un immense sentiment de déjà vu avait envie le cœur de la nettoyeuse.  

Rien ne s’était passé depuis : pas de mots gentils, pas de cadeaux, pas de baisers, ….rien. Et pour couronner le tout :  

-Pffffff ! C’est pas vrai, encore une journée sans boulot…..  

Kaori se tenait devant ce maudit tableau, dépourvu de tout XYZ. Elle avait le moral dans les chaussettes. Le froid de janvier n’avait rien à envier à celui décembre et il fallait le dire ; Kaori ne supportait plus ses manteaux , pulls, doudounes et mitaines !  

Elle se dirigea vers la porte coulissante de la gare, où un vent glacial vint lui frigorifier les joues.  

-C’est pas comme ça qu’on va faire réparer le chauffage de la maison !, se dit-elle, encore plus déprimée.  

En effet, leur compte en banque était une nouvelle fois dans le rouge et l’affaire de Mariko n’avait en rien arrangé leurs petites affaires. La grand-mère avait bien négocié son départ, de sorte qu’elle reparte avec un fils et pleins de bons sentiments mais que eux par contre, ne récupère aucune compensation financière pour tous leurs services rendus .  

Kaori était ravie que Ryô s’entendent bien avec elle, au point de jouer au fils et à la maman, mais elle voyait aussi que sa présence pendant une semaine avait mis la pagaille dans les économies qu’elle avait eu tant de mal à garder loin des dépenses nocturnes de son partenaire.  

C’est en repensant à ces dernières semaines et à tout ce que cela avait entraîné qu’elle se dirigea d’un pas automatique et non réfléchi vers son lieu de décontraction habituelle : le Cat’s Eye.  

 

 

Pendant ce temps-là, le beau brun ténébreux se prélassait dans son grand lit, emmitouflé dans sa grosse couette. Il était réveillé depuis longtemps mais il avait la flemme de quitter son petit lit douillet, entouré de bouillottes. Il avait suivi des oreilles les moindres faits et gestes de sa partenaire qui résonnaient dans toute la maison, et avait attendu son réveil massue comme à son habitude !  

Malheureusement pour lui, il put déduire que Kaori n’était pas d’humeur , vu qu’elle l’avait laissé faire la carpette sous sa couette et avait quitté le domicile sans le prévenir .  

Il ne cessait de penser à chaque jour qui commençait, comment il allait se finir…et ce, depuis une quinzaine de jours, depuis un fameux baiser qui avait bouleversé son cœur. Il se ressassait ce moment unique, encore et encore, souhaitant que cette nouvelle journée se déroule comme ce fameux jour où ils s’étaient embrassés.  

Mais la réalité était tout autre et ce baiser réitéré devenait au fur et à mesure un fantasme, parmi tant d’autres, qu’il garderait pour lui, dans un coin de son esprit.  

Il soupira un grand coup et replongea dans sa couette. Non, aujourd’hui, rien ne commençait bien, rien ne faisait pencher la balance vers le réveil. Mieux valait rester coucher , au chaud, loin de tout.  

 

Pourtant , ce fut sans compter sur une inspectrice de charme qui frappa à la porte de l’appartement. Ryô sursauta en entendant le chambardement en bas. Même aller répondre à la porte était trop éprouvant pour lui. En plus il faisait un froid de canard dans tout l’appartement, alors il n’était pas question d’aller se faire rétrécir le mokkori à cause d’un impertinent . C’est pourquoi il feint l’ignorance.  

Face au silence absolu qui régnait dans l’appartement, Saeko s’hasarda à ouvrir la porte d’entrée et à y jeter un petit coup d’œil furtif. Elle passa donc la tête à l’intérieur du salon et ne sentit pas la moindre présence.  

-Ryô ?, fit-elle d’une petite voix. Kaori ? Vous êtes là ?  

Ne voyant pas la moindre réponse, elle se remit une mèche en place et d’un air faussement contrarié, elle rétorqua :  

-Bon bah c’est pas grave ! Je fais comme chez moi !  

Et elle entra dans le salon, de sa démarche chaloupée. Ne voyant toujours pas âme qui vive, elle se tourna vers la porte et dit :  

-Entrez ! Vous êtes ici le bienvenu !  

Un petit homme rondouillard à lunettes, très mal à l’aise contrairement à Saeko, entra, habillé d’un costume et avec un attaché-case dans les mains.  

-Vous….vous êtes sûr qu’on peut rentrer comme ça ? Alors qu’il n’y a personne …..C’est que je ne veux pas déranger….Ce n’est peut-être pas prudent ?  

Saeko lui fit un magnifique sourire et tout en lui faisant un geste vers le bas de la main, elle lui répondit toute enjouée:  

-Pensez-vous ! Je connais cette maison comme ma poche, faîtes comme chez vous ! Venez vous asseoir !  

Elle se dirigea vers le bar et lui demanda poliment, avec une voix douce :  

-Voulez-vous boire quelque chose : gin, whisky, vodka ?  

-Euh….Non merci ! Pas lorsque je travaille !, lui répondit-il tout en desserrant sa cravate qui l’empêcher de bien respirer.  

Elle se servit une vodka et alla s’asseoir à côté du monsieur. Elle se colla à lui et lui dit, tout en croisant ses longues jambes devant lui :  

-Détendez-vous….Je vous ai déjà dit que vous n’avez rien à craindre ici. Vous êtes dans l’endroit le plus sûr au monde !  

-Je sais bien , mademoiselle Nogami, mais c’est plus fort que moi ! Vous comprenez que si l’objet que contient cette mallette venait à tomber entre de mauvaises mains, ce serait la fin du monde !  

Le gros bonhomme sortit un mouchoir en tissu de sa poche de pantalon et s’essuya le front, plein de sueur.  

-Allons, mon cher ami…., lui fit-elle tout en tapotant sa cuisse, vous exagérez un peu….Ce sera surtout la fin du monde pour moi…. Mon père me trucidera, c’est tout !, termina-t-elle toujours avec son sourire de convenance, alors qu’une goutte pleine d’inquiétude apparut derrière sa tête.  

-Qu’est-ce qui vous fait croire qu’il va accepter de me protéger ?, lui demanda-t-il toujours inquiet.  

-Et bien nous avons un petit marché entre lui et moi,…..un petit jeu auquel je gagne à tous les coups ! Il dira oui, je vous en donne ma parole….  

 

Le monsieur fit l’inventaire des lieux, afin de voir si l’homme de l’inspecteur paraissait fiable. On dit que c’est par ses affaires qu’on peut saisir le caractère de la personne…..et là , il était un peu dans le flou. Rien ne semblait indiquer le professionnalisme et le type de bonhomme que lui avait décrit Saeko.  

-A votre avis, où est-il ?, demanda l’homme pour se rassurer.  

-Ooooh ! Vu l’heure, j’ai ma petite idée !, lui fit-elle avec un clin d’œil. Attendez-moi deux minutes ici, je reviens !  

Saeko monta alors les escaliers doucement et se rendit vers la chambre de Ryô. Le gros monsieur la suivit du regard, l’air angoissé de la voir disparaître de son champ de vision.  

 

 

L’inspectrice ouvrit tout doucement la porte de la chambre du nettoyeur et s’assit sur son lit. Ryô, toujours emmitouflé sous sa couette faisait semblant de dormir.  

-Bon, si tu arrêtais ton cirque et que tu te levais !? Je sais très bien que tu as senti ma présence depuis belle lurette. Debout gros fainéant !  

Ryô se retourna dans sa couette et grogna.  

-Naan ! J’ai pas envie !, lui répondit-il catégoriquement.  

-Même pour moi ?, lui susurra sensuellement la belle brune tout en se penchant vers lui.  

Les oreilles du nettoyeur se mirent à frétiller en entendant la voix chaude de son inspectrice préférée.  

-Si tu tiens tant à ma présence auprès de toi……..  

Ryô fit soudain volte-face et attrapa Saeko dans ses bras. Il la retourna et la coucha sur son lit. Saeko se retrouva coincée sous les bras musclés du bel étalon, tandis que celui-ci finit sa phrase avec charme et séduction, tout en la regardant droit dans les yeux :  

-…..alors tu n’as qu’à rester avec moi au chaud. Tu seras bien mieux sous ma couette qu’au dessus….!  

Saeko se mit à rougir un peu car il est vrai que Ryô dégageait une chaleur tendre, à laquelle toutes les femmes censées auraient craqué, mais elle avait son sens du devoir qui la rappela à l’ordre.  

-Ce serait avec plaisir…..mais la prochaine fois ! J’ai du boulot pour toi. Et cette personne nous attends en bas !  

-J’espère que cette personne est aussi belle que toi, pour que je sois enclin à me lever ?!  

-Elle l’est, elle l’est !, fit-elle au nettoyeur avec un sourire forcé, tout en le repoussant sur le côté.  

Elle se leva et lui jeta son caleçon, sans se tourner vers lui. Ryô se mit à sourire tout en l’enfilant  

-Qu’y a-t-il ? Tu as honte de me voir tout nu ? A moins que ce ne soit de le sentir contre toi, dans une si grande forme qui t’aie gêné à ce point ?!  

Saeko se dirigea vers la sortie et lui lança :  

-Parce que c’est ça que tu appelles le mokkori du matin ? ….Tu me déçois mon petit Ryô, tu me déçois !  

Ryô fit une mine déconfite et regarda alors son machin dans son caleçon.  

-Bah quoi ? Il n’est pas ridicule !?……  

Il se mit soudain à réfléchir.  

-SAEKO !!!!!  

 

 

La belle inspectrice redescendit des escaliers le regard fier et fit un clin d’œil au monsieur qui se sentit soudainement soulagé de la revoir. Arriva derrière elle en trombe Ryô qui lui cria tout en enfilant sa chemise :  

-SAEKO ! Tu as vu mieux que moi ?…..impossible ! Qui a un mokkori plus impressionnant que le mien…., QUI ?! C’est quoi son nom !? Qui a osé faire de l’ombre au loup d’un c…..  

Ryô se stoppa net dans ses propos et fit des yeux ronds.  

-C’est ça ta miss mokkori en puissance ?,lui demanda-t-il outré, tout en désignant l’homme rondouillard……..  

Ryô fit demi-tour et déclara :  

-Bonne nuit Saeko !  

Il se redirigea vers sa chambre de très mauvaise humeur mais Saeko lui cria en chantonnant :  

-Si tu protèges ce monsieur, je te dirai qui en a une plus grosse que toiiii !!!  

Ryô s’arrêta dans son élan. Il refit demi-tour sans un mot, descendit les escaliers tout en tapant avec force chaque marche avec ses pieds nus, puis scotcha son visage à quelques centimètres de celui de l’inspectrice.  

-Tu ne m’auras pas, Saeko Nogami! Je connais tes petits tours de passe-passe par cœur. Il n’y a pas de plus gros engin que le mien, tout comme je ne protègerai jamais de personne ayant justement un engin comme moi !  

-Ah ? Tu reconnais donc que ce monsieur en a un comme toi ?  

-Ne joues pas sur les mots, inspectrice de mon cœur ! Il en a une certes, mais elle ne vaudra jamais celle de l’étalon de Shinjuku ! OK ?  

Saeko croisa ses bras et lui dit , d’un ton peu convaincu :  

-La sienne peut-être….Moi je connais quelqu’un qui……. encore que….! Je suis sûr que mon client pourrait….  

Le nettoyeur lui posa l’index sur la bouche.  

-J’ai dit qu’il y a personne de meilleur que moi ! Comment oses-tu douter de mon attribut magique !  

Ryô se tourna alors vers le monsieur, qui ne croyait pas ce qu’il voyait depuis quelques minutes. Alors qu’il tenait dans ses mains un objet qui valait des millions de yens, il allait se faire protéger par un homme qui ne voyait rien d’autre que la performance de son pénis et son éventuelle concurrence.  

Les sourcils froncés et le regard dur, Ryô s’approcha donc du monsieur et lui demanda fermement et sèchement :  

-Retires ton pantalon si t’es un homme !  

 

 

Le gros monsieur ramena son attaché-case contre lui et n’osa pas décrocher un mot , sous le choc.  

-Comment oses-tu demander une telle chose à cet homme ! ?, commença à s’énerver Saeko. Il n’a rien à te prouver ! Je te demanderai de respecter mon client, veux-tu !  

-Respectes-moi d’abord !, lui ordonna le nettoyeur sur un ton plus haut.  

-Que je te respecte ? Mais c’est en t’apportant un boulot aussi délicat, nécessitant ton talent, que je te montre tout mon respect et toute ma considération !  

-Balivernes !!!, lui lança-t-il tout en la désignant. C’est en tirant enfin tous les coups que tu me dois, que tu me montreras ton respect ! Pas en me disant qu’un autre homme en a une plus grosse que moi, alors que Mademoiselle n’a jamais dénié une seule fois tenir sa promesse de venir voir mon engin !Beaucoup de paroles mais peu d’actions !…..Maintenant, si tu veux bien, mes bouillottes m’attendent !  

Ryô remonta les escaliers d’un pas décidé. Saeko soupira et murmura :  

-De qui se moque-t-on ! C’est toi qui parle beaucoup mais qui agit peu….,notamment avec une certaine personne dont le prénom commence par un K et finit par un I !  

-Pardon ? Parles plus fort si tu oses ! Répètes ces inepties pour voir si tu les penses !, répondit le nettoyeur de la rambarde.  

Ryô sentit sa colère montée. Ce n’était pas une journée pour lui, maintenant il en était certain. Saeko décida de ne pas renchérir, voyant qu’à l’évidence son ami n’était pas très joueur.  

-Très bien. On s’en va ! Je pensais avoir affaire à un pro, le meilleur dans son domaine, capable d’accepter un dossier remis par mon père classé secret défense…..mais je me suis trompée.  

Le monsieur se mit à sourire, soulagé en voyant finalement que cet homme ne faisait pas l’affaire. Fort heureusement pour lui d’ailleurs, car cet homme ne lui inspirait pas du tout confiance. Ce n’était juste qu’un obsédé. Il se rengaillardit et déclara :  

-Oui Mademoiselle Nogami, partons. Je doute que cet homme soit aussi professionnel que vous me l’avez décrit. Il n’y a rien de rassurant chez cet animal assoiffé de mauvaises idées. Je préfère partir de suite.  

Ryô serra les poings de colère. Comment ce gros bonhomme pouvait-il douté de ses capacités de nettoyeur.  

-J’ai peut-être des idées tordues monsieur, mais pour mon métier, vous ne trouverez pas mieux !  

Saeko le regarda avec défi.  

-Vraiment ? Moi j’ai dans mon carnet d’adresse un certain Mick Angel et un certain Umibozu qui sembleraient bien faire l’affaire !  

-Un aveugle et un manchot ! C’est tout ce que tu trouveras en allant les voir, Saeko chérie ! Tu sais mieux que quiconque que c’est moi le meilleur !  

 

 

Un silence s’empara de la pièce.  

Ryô soupira, redescendit les marches de et finalement demanda :  

-C’est quoi ton dossier top secret machin bidule chouette ?……Et j’ai pas dit que j’acceptais !  

Saeko consentit à faire une trêve et lui répondit, tout en invitant le gros monsieur à se rasseoir :  

-Je te présente Chisei Akebono, ingénieur. Il travaille pour nous dans un laboratoire de recherches portant sur l’armement, et notamment sur les nouvelles technologies pouvant être utilisables au sein de la police. Chisei, allez-y, montrez-lui…..  

L’ingénieur regarda d’un air hésitant Saeko un instant puis s’exécuta. Il ouvrit son attaché-case. Ryô se rapprocha de la mallette, la regardant d’un air surpris.  

-C’est….!?, demanda-t-il aux deux concernés pour avoir leur approbation.  

-Oui ce sont des menottes !, lui répondit alors Chisei fièrement. Mais pas n’importe quelles menottes….  

-Il s’agit là de menottes dernier cri, le fleuron de la menotte, le meilleur en matière de matériel de défense. …, continua la belle brune. Elles sont inviolables.  

-Inviolables ?, répéta le nettoyeur qui s’en saisit pour mieux les examiner.  

Chisei le regarda faire, inquiet de les voir tomber entre les mains du nettoyeur.  

-Ne les mettez surtout pas !!, lui ordonna t-il avec méfiance et froideur.  

-Pourquoi ?  

Saeko lui ôta les menottes des mains et les reposa sur la table.  

-Ces menottes sont inviolables, tout simplement parce que, ni les tirs d’armes, ni la scie, ni le froid, ni le chaud, ni l’électricité , ni l’acide, ne peuvent les faire casser. Rien ne peut faire plier, ou fondre, ou même fendre ces menottes. Chisei a mis au point un alliage permettant à quiconque de les mettre de ne pouvoir les retirer, sauf par un code …  

-Un code ?  

-Oui un code…Tu as du voir qu’il y avait un minuscule écran digital sur l’une des deux menottes et pas de serrures. Il n’y a pas de clés pour les ouvrir, mais un code, unique par pièce. Celles-ci sont un prototype.  

-Si vous mettez ces menottes, je ne pourrais pas vous les enlever car je n’ai pas encore créé de code, continua alors le gros monsieur.  

-Et quel est le rapport avec moi ?, demanda le nettoyeur perplexe.  

-Le rapport est que Chisei Akebono doit présenter ce prototype dans deux jours, lors d’une conférence où se trouvera toute l’élite de la police et de la défense territoriale. Si ces menottes venaient à être volées ou si on venait à s’en prendre à Chisei, cela compromettrait les chances de la police de faire un boulot correct contre les malfrats. Si les yakusa s’offraient ces menottes, nos recherches seraient alors obsolètes et ils pourraient nous les retourner contre nous !, conclut Saeko avec angoisse.  

-J’ai du mal à m’imaginer les yakusa nous menacer à coup de menottes ultra sophistiquées !, lui rétorqua ironiquement le nettoyeur. C'est un peu gros tout ça!.....Mais bon, admettons !….  

-Tu dois donc protéger notre ami ainsi que son invention jusqu’à la fin de cette conférence.  

 

 

Ryô fixa ces menottes. Il se mit à réfléchir puis déclara modestement :  

-Ces menottes ne seront jamais utilisées pour l’objectif que s’est fixé la police…….Des criminels……avec des menottes imprenables…..  

Il regarda alors Saeko dans les yeux et lui déclara sérieusement :  

-Un tel objet…..ferait de moi….. un homme riche !  

L’inspectrice le fixa , perplexe.  

-C’est vrai qu’une telle invention peut se vendre chère dans le milieu….  

-Pas dans ce milieu ….., lui répondit Ryô avec une attitude conquérante, mais à Kabukicho, je serais considéré comme un Dieu vivant ! Toutes les filles se bousculeront pour tester ces menottes avec moi, les hommes me paieront des fortunes pour les avoir en leur possession, les propriétaires de love hôtels m’en commanderont par centaines ! Je serai alors la personne incontournable du milieu du sexe ! Tout passera par moi ! Je vois déjà des menottes en velours, des menottes design, tendances, flashy ou avec une capote intégrée ! Aaah ! La mode est aux accessoires alors n’hésitons pas et fonçons !, finit enfin Ryô, des étoiles dans les yeux, la bave aux coins des lèvres et le mokkori au garde à vous.  

Saeko lui fit un toc toc sur l’épaule, une goutte sur la tempe. Ryô sortit de sa rêverie puis jeta un coup d’œil vers elle et soudain :  

-PAAAFF !  

Elle lui colla un coup de poing magistral , avant de lui crier :  

-Comment peux-tu comparer un joyau de technologie avec un sex toy pour midinettes !  

L’inspectrice soupira une nouvelle fois.  

Monsieur Akebono lui demanda encore plus angoissé qu’au début :  

-Mademoiselle, je tiens à vous dire que je désapprouve votre engagement vis-à-vis de cet homme. Il n’a pas la moindre idée de ce que peut représenter un tel objet. Il ne pourra nous protéger correctement s’il n’a pas plus de considération pour ce qu’il protège ?!  

Saeko ne sut quoi lui répondre.  

 

C’est sur cette remarque que la porte d’entrée s’ouvrit sur Kaori, portant deux énormes paquets, remplis de courses. Elle referma la porte de la pointe de son pied et se dirigea vers la cuisine ,aveuglée par ses gros paquets devant le nez.  

-Ryô! Tu peux venir m'aider s'il te plaît?!  

-Je ne peux pas Kaori chérie! Nous avons du monde à la maison!  

Kaori arriva alors comme une folle dans le salon pour voir la tête de ses invités! Lorsqu'elle vit Saeko, la nettoyeuse ne cacha pas sa tristesse et son inquiétude.  

-Tiens! Bonjour Saeko...  

-Bonjour Kaori!, lui répondit-elle tout sourire.  

-Que viens-tu faire ici?, lui rétorqua-t-elle soupçonneuse et amère. Tu viens encore embobiner Ryô pour une de tes missions « de haute importance », continua-t-elle tout en faisant les guillemets avec ses doigts pour lui signifier la valeur qu'elle accordait réellement à ses missions.  

-C'est vrai que j'ai une mission à confier à Ryô qui est d'une importance capitale, mais je compte jouer franc-jeu avec vous cette fois!  

-Bah voyons! Tu vas rembourser tes dettes ? Saeko, tes histoires de fesses avec l'autre pervers ne paient pas mes factures alors désolé mais trouves quelqu'un d'autre!  

-Tu vois, inspectrice de mon cœur, Kaori a tranché; on ne bossera pas pour toi!, répliqua Ryô heureux d'avoir le soutien de Kaori.  

Kaori le fixa avec méfiance.  

-Pourquoi es-tu heureux de ne pas faire cette mission? D'habitude tu fonces, mokkori en l'air, lorsqu'il s'agit de Saeko!  

-Kaori chérie, pourquoi es-tu si méfiante! Tu l'as dit toi-même, elle ne me paie pas alors....  

Kaori accepta ses explications qu'à moitié. Elle ne savait pas pourquoi mais elle avait du mal à gober cette excuse.  

-Cette fois-ci, ce n'est pas moi qui vous engage, mais la police et donc mon père! Par conséquent vous serez payé!  

-Ton père est au courant pour nous?, demanda Ryô étonné.  

-Il m'a confié la mission de le protéger, après , le reste ne dépend que de moi. Comme d'habitude.....Tu sais bien qu'il ne vaut mieux pas qu'il sache pour toi.....  

Kaori vit alors un espoir de pouvoir réparer la chaudière et installer un nouveau système de chauffage dans la maison. Elle s'imaginait déjà le salon, redécoré de ses nouveaux chauffages....  

-C'est bon , Saeko! Si on est payé , on accepte!  

-Vraiment?, répondit l'inspectrice étonnée.  

-Vraiment!, lui rétorqua joyeusement la nettoyeuse. Ryô est ton homme!  

-Parfait!, dit l'inspectrice tout en joignant ses mains par satisfaction.  

-Deux minutes, les nanas!, fit alors Ryô d'un air sérieux et pas convaincu. Vous oubliez un détail, je crois?  

Les deux femmes le regardèrent, étonnées et perplexes.  

-Je vous ai déjà répéter mille fois: JE NE TRAVAILLE PAS POUR LES HOMMES!  

Les cheveux des deux femmes se dressèrent face au cri de colère et lassitude du nettoyeur.  

-Si ça t'intéresse vraiment, Kaori, et bien je te laisse t'en occuper toute seule. Tu es une nettoyeuse toi aussi...... Sur ce, tchao la compagnie!  

Ryô prit la direction des escaliers une nouvelle fois mais ce fut sans compter sur le sale caractère de sa partenaire qui lui hurla:  

-Où vas-tu sale bon à rien?! On a besoin d'un nouveau système chauffant pour la maison alors crois-moi que tu vas la prendre cette mission, de gré ou de force! J’en ai marre de me cailler les fesses toute la journée !  

-C'est ça! Cause toujours, Kaori chérie! Je n'entends rien!  

-Tu ne me laisses donc pas le choix, Ryô…..  

De rage, Kaori attrapa alors la paire de menottes posées sur la table et d'un geste mécanique l'accrocha à son poignet puis saisit celui de son partenaire, qui se sentit soudain ramené en arrière et ....CLAC!  

 

 


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