Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: tennad

Beta-reader(s): Cristinampm

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 23 capitoli

Pubblicato: 15-11-09

Ultimo aggiornamento: 19-12-10

 

Commenti: 227 reviews

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DrameGeneral

 

Riassunto: Le piège n'est pas toujours là où l'on croit...

 

Disclaimer: Les personnages de "Mission G" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

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Since it's impossible to check who's reading those fanfictions in the HTML format, the fanfictions NC-17 are only available in php version.

 

 

   Fanfiction :: Mission G

 

Capitolo 1 :: Premier Contact

Pubblicato: 15-11-09 - Ultimo aggiornamento: 15-11-09

Commenti: Coucou! Me revoilà avec une nouvelle histoire qui j'espère vous plaira autant. J'ai mis catégorie Drame et Général mais je précise qu'il y aura aussi de l'Action, de la Romance et tout ce que je pourrai y mettre lol. Merci à ma Béta de choc, Miss Cristina de me suivre et me supporter pour cette nouvelle aventure! Bonne lecture à tous et à toutes. Bon dimanche aussi. Bisouss!!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23


 

Kaori regarda son sac de voyage posé sur son lit et soupira. Une à une, elle y disposa les affaires dont elle aurait besoin, espérant ne rien oublier pour ne pas avoir à revenir inutilement. Elle ne pouvait plus reculer même si c’était à contrecœur qu’elle affirmait sa décision. La jeune femme détailla sa chambre à la recherche de ce qu’il pouvait manquer et fit mentalement la liste de ce qu’elle avait mis dans ce sac et apparemment tout y était. Kaori ferma son sac et sortit de sa chambre avec une certaine nervosité.  

Elle arriva en haut des marches et constata que son partenaire n’avait pas bougé depuis tout à l’heure : Ryô était toujours avachi sur le canapé, perdu dans sa contemplation d’un énième magazine d’un genre douteux. Kaori ne put s’empêcher de porter sur lui un regard sévère et triste à la fois.  

 

Ryô sentait le regard réprobateur de sa partenaire peser sur lui. Elle ne savait pas cacher ses émotions et cela le troubla encore plus. Depuis qu’il était rentré dans l’après-midi, Ryô avait senti une certaine agitation chez Kaori. Ce qu’elle s’apprêtait à faire ne l’enchantait pas et Ryô n’avait rien fait ou dit pour apaiser cet état. Il avait seulement guetté tous ses mouvements et ses soupirs qu’elle avait semé malgré elle sans tenter une seule fois de la rassurer. Il ne releva pas les yeux de son magazine du moins en apparence, car de sa position il pouvait apercevoir le reflet de Kaori dans l’écran du téléviseur éteint. Cette image le figea : elle se tenait droite et tenait la rambarde d’une main ferme. Avec son sac à la main, elle renvoyait l’image d’une personne déterminée à faire ce qu’elle croyait juste. Ryô eut une terrible sensation à cette vue, une sensation qu’il ne vivait que dans ses cauchemars, comme si tout avait été décidé sans qu’il ait son mot à dire. Elle lui prenait son cœur et le faisait sans regret. « Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Elle va revenir, elle revient toujours… » pensa-t-il en essayant de se rassurer en froissant les pages glacées.  

 

Devant l’immobilisme de son partenaire, Kaori soupira en descendant l’escalier :  

 

- Tu es sûr que tu ne veux pas venir ? Tenta-t-elle une dernière fois.  

 

- Très peu pour moi de passer la soirée à faire des courbettes, répondit-il sans même lever les yeux vers la jeune femme.  

 

- Tu n’as pas de cœur, tu sais que tous les bénéfices seront reversés à des associations… tu pourrais faire un effort…  

 

- J’ai mieux à faire de toute façon, la coupa-t-il.  

 

- Faire la tournée des bars avec Mick n’est pas si glorieux que tu le crois !! S’énerva Kaori.  

 

Ryô ne prit même pas la peine de répondre, cela se terminerait en une énième dispute, ce qu’il ne voulait pas. Quoiqu’ils se disent, cela se finissait toujours de la même manière : des cris, de la colère, de la frustration et une porte qui claque.  

 

Depuis le mariage de Miki et Falcon, la relation de City Hunter n’était pas au beau fixe. Une tension était née entre eux faisant que chaque mot ou geste était interprété de façon maladroite et à chaque fois cela dégénérait. Les sous-entendus et les non-dits entre Ryô et Kaori rendaient leur partenariat plus fragile. Leurs rapports s’effritaient malgré eux. Chacun craignait d’atteindre un point de non-retour mais n’osait aller vers l’autre pour tenter de rétablir les choses. Un geste ou un mot suffirait à inverser le cours des choses mais aucun des deux ne voulait prendre cette initiative car et si c’était pire après ? Alors ils cohabitaient plus qu’ils ne vivaient ensemble depuis ce jour.  

 

Ryô cherchait quoi dire à sa partenaire mais il n’en eut pas le temps car la porte d’entrée claquait déjà après le départ de la jeune femme.  

 

- Bonne soirée à toi aussi ! Lança-t-il dans le vide.  

 

Le long du trajet qui la menait à l’hôtel où elle devait se rendre, Kaori décompressa en se focalisant sur le contenu de son sac : un nécessaire de toilette, une tenue de rechange au cas où, une robe de soirée bien protégée dans sa housse et les chaussures assorties. Cela l’empêchait de se laisser envahir par la peine qu’elle ressentait vis-à-vis de son partenaire. Elle ne voulait plus perdre d’énergie pour une personne qui ne faisait pas d’effort et qui se moquait totalement de la situation. Si cela convenait à Ryô alors il en serait de même pour elle. Il n’était pas le seul à pouvoir se montrer froid et distant, elle aussi pouvait le faire même si cela lui coûtait. Mais pour le moment, Kaori devait penser à la soirée et se mettre en condition.  

 

Une fois encore elle avait accepté de servir de mannequin hôtesse pour Eriko qui participait cette fois-ci, ainsi que d’autres grands stylistes, à un gala de charité pour les bonnes œuvres. La soirée promettait d’être longue et fatigante mais c’était pour la bonne cause et Kaori n’avait pas eu le cœur de refuser. C’était une occasion pour elle de s’éloigner de son partenaire et de respirer un peu par rapport à leur situation qui les engluait. Malgré tout une appréhension persistait, elle n’arrivait pas à se détacher de ce malaise qui la retenait à son partenaire. Malgré tous ses efforts et sa volonté rien n’y faisait, il occupait toujours ses pensées.  

Arrivée sur place, Kaori fut tout de suite accaparée par Eriko qui lui expliqua le programme et lui montra où se changer. Kaori n’eut qu’une envie celle de rentrer chez elle mais fit bonne figure face à l’enthousiasme de son amie.  

 

A l’appartement, Ryô continuait sa lecture sans se soucier. Au bout d’une heure, il reposa son magazine et se leva pour s’étirer. Il était temps qu’il se prépare lui aussi. A contrecœur il enfila un smoking bleu nuit et vérifia son arme une dernière fois.  

Il n’aimait pas particulièrement mentir à Kaori mais il n’avait pas trouvé le bon moment pour lui dire ni même les mots pour lui expliquer. Et puis comment lui dire qu’une nouvelle fois il s’était fait avoir par Saeko qui l’avait mis sur une affaire de trafique en tout genre. En plus vu que Reika était déjà rentrée en contact avec la cible, elle serait sa partenaire sur ce coup-là. Ryô n’avait aucune chance que Kaori comprenne et accepte cette mission de bon cœur.  

 

Ryô et Reika devaient se rendre à une quelconque réception où se trouverait aussi leur objectif : Kan Makito. Cet homme était à la tête d’une puissante organisation sur laquelle Saeko enquêtait depuis un moment. Il se faisait passer pour un digne chef d’entreprise d’import-export. Riche et arrogant, ses trafiques étaient bien connus mais aucunes preuves n’avaient pu être réunies contre lui. Il était loin d’être un enfant de chœur et les crimes à son actif étaient trop longs pour être énuméré mais il savait faire en sorte que rien ne le relit directement à ces méfaits. Saeko comprit alors qu’il lui faudrait s’introduire au plus près de son entourage et ne pouvant le faire elle-même, c’était là que Reika été entrée en scène. Elle avait pour rôle de faire croire qu’elle voulait faire affaire avec cet homme, de le charmer et ainsi d’en apprendre le plus possible sur ces agissements. Ryô lui assurerait ses arrières en tant que garde du corps. Tout était réglé dans les moindres détails comme du papier à musique.  

 

***********************************************************************  

 

A l’hôtel, les choses sérieuses commençaient : les invités influaient en masse. Certaines tables étaient réservées pour les donateurs les plus importants que Kaori devait prendre en charge afin de leur faire passer une agréable soirée. A son grand étonnement, elle vit arriver Kazue, le Doc et Mick.  

 

- Tu es très en beauté ce soir, fit Mick en lui faisant un baisemain.  

 

- Mick ? Tu es là ? Demanda Kaori sous le coup de la surprise.  

 

- A voir ta réaction, je pourrai croire que ma présence te gêne. Merci pour cet accueil, répondit le beau blond en feignant de bouder.  

 

- Oh non ce n’est pas ce que tu crois, je suis ravie de te voir…  

 

- Ne t’inquiète pas Kaori, ils m’ont promis d’être sages sinon ils savent ce qu’il les attend. N’est-ce pas Messieurs ? Intervint Kazue en regardant sévèrement les deux hommes qui l’accompagnaient.  

 

Mick et Doc opinèrent de la tête simultanément en sachant pertinemment ce qu’ils ne devaient pas faire s’ils voulaient profiter de la soirée.  

 

- Ryô est par là ? Demanda Mick en le cherchant dans la foule.  

 

- Non, il avait d’autres projets… Venez, je vais vous accompagner à votre table, Miki et Falcon sont déjà installés, annonça Kaori.  

 

Se faisant, elle leur expliqua le déroulement des enchères silencieuses : chacune des hôtesses, dont elle-même ainsi que des mannequins hommes, portaient une création d’un grand couturier qui était mise à la vente pour l’occasion. Il suffisait de noter le numéro de la tenue qui les intéressait et de faire une offre. Kaori portait le numéro quatre.  

Elle les mena à une grande table où se trouvaient déjà quelques personnes dont Falcon et Miki qui fut ravie de l’arrivée de leurs amis.  

 

Chacun prit place et Kaori leur souhaita une bonne soirée après avoir promis de revenir les voir dès qu’elle aurait un moment de libre.  

 

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Ryô sortit la voiture et passa prendre Reika.  

 

- Quelle ponctualité, fit-elle en prenant place.  

 

- Tu as sorti la grosse artillerie, lança-t-il en détaillant la tenue plus qu’aguicheuse de la jeune femme.  

 

- Aucun homme ne me résistera ce soir, affirma-t-elle avec un éclat dans les yeux.  

 

Reika lui donna l’adresse de la réception et Ryô en prit le chemin.  

Le nom de cet hôtel lui disait quelque chose mais il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Où avait-il bien pu entendre ce nom ? Ryô se rabroua, ce n’était pas le moment de se déconcentrer pour un détail aussi futile.  

Il se gara et descendit du véhicule.  

 

- Qu’est-ce que tu attends ? Demanda-t-il à sa compagne d’un soir.  

 

- Ce n’est pas la galanterie qui t’étouffe ! Pesta Reika en descendant à son tour, vexée que Ryô ne lui ouvre pas la porte.  

 

Elle le rejoignit et alors qu’ils allaient entrer dans l’établissement, Ryô stoppa devant le programme qui était affiché :  

 

- La réception c’est le gala de charité ? Percuta-t-il.  

 

- Oui. Tout le monde ne parle que de ça, ne me dis pas que tu l’ignorais ? Demanda Reika en l’entraînant à l’intérieur.  

 

Kan Makito était un homme qui s’affichait à toutes les soirées mondaines. Rien de mieux pour brouiller les pistes que de se montrer en tant qu’homme respectable lors de tels évènements. Cela lui permettait d’appuyer ses contacts et ses liens dans tous les domaines mais aussi de « redistribuer » son argent sale.  

Ryô s’énerva alors contre lui-même : pourquoi n’avait-il pas fait le lien entre cette réception et le gala auquel participait Kaori ? Si elle apprenait sa présence en ces lieux, il n’osait imaginer la sentence. En entrant dans la salle de bal, Ryô fut presque soulagé de constater que vu la taille de la salle et la foule qui y régnait, il pourrait peut-être passer inaperçu aux yeux de sa partenaire.  

Une belle hôtesse vint accueillir Ryô et Reika pour les conduire à leur table. Il y avait déjà quelques uns des invités de cet homme et la table était gardé par son homme de main qui de toute évidence n’était pas là de bonne grâce. Il restait méfiant et distant avec les convives. Le couple s’installa à son tour en attendant le principal intéressé. Alors que Reika entamait le dialogue par des banalités, Ryô lui scrutait chaque femme afin de devancer Kaori si jamais ils devaient se rencontrer en ces lieux.  

 

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Kaori gardait un sourire de circonstance. Les choses allaient bon train et les enchères avaient commencé dès l’arrivée des premiers invités. Elle n’était pas des plus à l’aise d’être ainsi détaillé de la tête aux pieds mais cela faisait parti du spectacle. Par moment, d’éventuels acquéreurs lui demandaient aussi de tourner sur elle-même afin de mieux apprécier la valeur de la tenue : une longue robe de soie noire attachée par le devant par une broche, cintrée à la taille et fendue jusqu’à mi-cuisse. Son dos était totalement nu faisant apparaître la naissance de sa chute de reins. Cette tenue laissait deviner sensuellement ses formes sans pour autant les dévoiler complètement. Une magnifique parure de collier et de boucles d’oreilles en diamants ornait également la jeune femme. Quelques uns avaient tenté une approche plus directe avec Kaori mais elle les avait poliment remis à leur place. « Les seules choses à vendre sont celles que je porte sur moi et rien d’autre », précisait-elle aux plus insistants.  

Alors qu’elle déambulait vers le bar où d’autres invités avaient élu domicile, un homme l’apostropha. Elle le reconnut très vite car cinq minutes avant il avait tenté d’acheter autre chose que robe ou bijou :  

 

- Je peux vous offrir un verre pour me faire pardonner mon comportement ?  

 

- Je suis désolée mais cela ne fait pas parti de mes obligations, répondit Kaori en cherchant à s’éloigner.  

 

- Attendez une minute, objecta l’impoli en l’empoignant par le bras. Vous êtes sensée agrémenter ma soirée et j’ai largement de quoi payer.  

 

A quoi donc pensait cet homme ? Pour qui la prenait-il ? Supporter ces hommes qui, même en compagnie de leurs femmes, se permettaient des blagues d’un genre douteux passait encore mais que directement un homme lui fasse ce genre d’insinuations, la faisait bouillonner de l’intérieur. Kaori s’évertuait à garder son calme pour ne pas provoquer de scandale. Elle allait lui répondre sa façon de voir les choses quand une voix se fit entendre derrière elle :  

 

- Je crois Monsieur que vous vous êtes trompé d’endroit pour ce genre de services.  

 

- De quoi je me mêle, toi ? Aboya l’homme tenant toujours Kaori.  

 

- Si vous insistez, la sécurité peut vous raccompagner à la sortie. Il suffit de demander. Affirma l’inconnu comme s’il était le maître des lieux.  

 

Les deux hommes se toisèrent un instant avant que l’importun reprenne :  

 

- J’ai payé pour cette soirée, de toute manière cette robe ne me plait pas tant que ça, siffla-t-il avec un regard nerveux sur Kaori avant de s’éloigner aussi dignement que possible.  

 

Kaori se détendit et par réflexe elle massa son bras endolori.  

 

- Il vous a fait mal ? Demanda l’inconnu.  

 

Kaori prit conscience que « son sauveur » était toujours là. Il portait sur elle un regard d’un noir ébène profond et sincèrement inquiet. Malgré elle, elle rougit :  

 

- Non ça va aller. Merci de votre intervention mais cela n’était pas nécessaire.  

 

- Oh mais de rien, tout le plaisir est pour moi. Ce genre d’individus dégrade cette soirée par leur comportement plus que déplacé. Il faut aboyer plus fort qu’eux pour qu’ils comprennent, sourit-il.  

 

Kaori était sur le point de reprendre son défilé parmi les hôtes quand l’inconnu reprit :  

 

- Vous êtes mannequin pour quel styliste ?  

 

- Je porte une des créations d’Eriko kitahara, répondit-elle mécaniquement.  

 

- Elle a bien choisi pour la mettre en valeur. Vous la portez divinement.  

 

- Vous devez dire cela à toutes les femmes…, s’agaçait Kaori.  

 

L’homme la sentit sur la défensive mais cela ne le choqua pas. Elle était le centre d’attention de la soirée et se devait d’endurer les regards et harcèlements répétés des hommes trop entreprenants comme celui qu’il venait de faire fuir.  

 

- Je suis désolée de réagir ainsi, se reprit Kaori, vous m’avez évitée une situation désagréable et en retour je me montre impolie. Veuillez m’excuser.  

 

- Ce n’est rien, je comprends mais vous me devez un service maintenant… lui dit-il sur le ton de la confidence.  

 

- Je ne veux pas savoir à quoi vous pensez mais il en est hors de question ! S’offusqua la jeune femme.  

 

L’inconnu lui fit un grand sourire en comprenant ce à quoi elle pensait :  

 

- Mais non, je ne parle pas de ce genre de services. En fait j’aurai besoin d’une âme charitable pour venir me secourir au cours de la soirée. Devant le regard interrogateur de la jeune femme, il reprit son explication. Voyez-vous, cette soirée est essentielle par son objectif caritatif mais aussi pour échanger avec certaines personnes. Mais pour ne rien vous cacher, je m’y ennuie avec ces conversations qui s’étirent et ne m’intéressent pas.  

 

- Vous faites acte de présence pour la forme.  

 

- Exactement. Alors si vous aviez l’amabilité de m’aider à échapper à ces contraintes, je vous en serai reconnaissant, finit-il en arborant un visage doux et charmeur.  

 

- Je crois que c’est faisable en effet…  

 

- Très bien donc je compte sur vous pour venir me sauver… lui souffla-t-il en disparaissant dans la foule.  

 

Kaori le perdit vite de vue. Elle guettait encore la foule lorsqu’elle se rendit compte qu’elle ne connaissait même pas son nom. Comment allait-elle le retrouver ?  

 

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Ryô et Reika prenaient leurs rôles très au sérieux et discutaient avec les autres convives quand enfin Kan Makito se présenta à eux. C’était un homme grand, au charme certain et qui cachait bien son jeu sous ses airs d’homme du monde.  

 

- Veuillez m’excuser pour ce retard mais une affaire urgente nécessitait toute mon attention. Je suis heureux que vous ayez tous accepté mon invitation.  

 

Un des invités voulu entamer le dialogue sur les affaires en cour mais Makito lui fit un geste de la main en disant :  

 

- Ne parlons pas affaires ce soir. Nous sommes là pour nous détendre et profiter. Amusez-vous Mesdames et Messieurs et n’oubliez pas de proposer un prix pour les enchères.  

 

Cette annonce fut très bien accueillie et très vite diverses conversations animèrent la tablée.  

 

Reika faisait son possible pour attirer l’attention de cet homme qui apparemment ne l’écoutait que distraitement.  

 

Sans en donner l’air, Ryô l’observait. En homme important que fût Kan Makito, il ne se déplaçait jamais seul : de toute évidence l’homme de main qui les avait « accueillis » était aussi son bras droit. L’air sévère qu’il affichait depuis le début de la soirée montrait qu’il n’était pas du genre à badiner de la sorte. La balafre sur sa joue droite accentuait le côté sombre du personnage. Quand à Makito, il ne semblait nullement se soucier du déroulement de la soirée ni même de qui se trouvait en sa compagnie. Ryô commençait à se dire qu’ils perdaient leur temps et chaque femme qui s’approchait de la table lui faisait appréhender de se faire surprendre par Kaori. Jugeant que la situation était calme, Ryô prétexta un besoin urgent afin de pouvoir se dégourdir et d’essayer par la même occasion de repérer Kaori. Reika en profita aussi pour quitter la table et faire le point avec son partenaire.  

 

- Il est coriace à cerner mais j’ai réussi à obtenir une prochaine rencontre la semaine prochaine. Il semble intéressé par ce que j’ai à lui proposer, dit-elle fièrement.  

 

- Il n’y a donc plus de raisons pour que l’on s’attarde ici, rétorqua Ryô tout en guettant les personnes autour de lui.  

 

- Tu ne vas pas me dire que tu es pressé de rentrer. C’est assez agréable d’être dans ce genre d’endroit aussi luxueux à goûter à des plats aussi raffinés, en plus ma compagnie est certainement plus appréciable qu’une autre…  

 

- Je me passerai volontiers de tes commentaires, la coupa-t-il en s’éloignant vers le bar.  

 

Reika prit la direction des toilettes quelque peu amusée du comportement de Ryô et en sortant, elle y croisa Kaori.  

 

- Kaori ! J’avais presqu’oublié que tu travaillais ici ce soir.  

 

- Reika… j’ignorais que tu t’intéressais à ce genre d’évènement ?  

 

- En effet mais Ryô a eu la courtoisie de m’accompagner, il suffit de savoir lui demander, nargua la brunette.  

 

- …  

 

- Y a pas à dire, on forme une bonne équipe. On est sur la même longueur d’ondes. Bon faut que j’y retourne, il m’attend.  

 

Reika n’avait pu résister au besoin d’agiter sous le nez de Kaori le fait que Ryô était avec elle ce soir. Elle s’était bien gardée de préciser pourquoi il l’accompagnait, cela ne la regardait pas. De toute évidence elle avait frappé fort car la jeune femme avait été décontenancée à l’évocation de la présence de son partenaire et la détective avait nettement perçue une profonde colère émané de sa rivale. C’était donc, toute souriante que Reika retourna vers sa table.  

 

Ryô de son côté était tombé sur Mick à qui il ne fallu pas longtemps pour comprendre dans quelle situation Ryô se retrouvait face à sa partenaire. Après lui avoir fait la leçon sur le fait de mentir à la jeune femme, il lui promit de ne rien dire à Kaori sauf si elle-même lui demandait directement. Mick ne voulait pas avoir à mentir à son amie. Il prit rapidement congé de Ryô car Kazue veillait scrupuleusement sur ses déplacements.  

 

N’ayant pas retrouvé Kaori dans cette foule, Ryô allait retourner à sa table quand ses yeux se posèrent sur les courbes d’un corps des plus hypnotisant : la jeune femme offrait à la vue de tous son dos dévoilé par une robe très sensuelle. Tout en elle était un appel à la tentation. Ryô avait la sensation de reconnaître ce corps, ces formes et cette peau délicate sans pour autant réussir à l’identifier. Doucement son regard remonta de la chute de rein de cette « inconnue » en détaillant chaque parcelle de peau dénudée pour arriver à la nuque timidement cachée par des cheveux courts. Un long frisson électrique le parcourra alors.  

A ce moment-là, la jeune femme se retourna et Ryô capta le regard noisette de Kaori. Il pu y lire toute la déception, la peine et la colère à son égard. Il eut envie de la prendre dans ses bras, de l’éloigner d’ici et de la rassurer sur ses intentions. Il s’approcha d’elle pour lui expliquer avant qu’elle n’imagine le pire mais Kaori le devança en tendant la main pour maintenir une distance entre eux :  

 

- Te fatigue pas ! J’ai croisé Reika qui a eu la gentillesse de tout m’expliquer ! Bonne soirée ! Ragea-t-elle froidement en repartant dans la salle, retenant avec peine ses larmes.  

 

Ryô comprit sa colère et ressentit sa tristesse mais le contexte ne lui permettait pas de rattraper sa partenaire pour lui expliquer. Sa mission était sa priorité, Kaori devrait attendre. Il serra les poings de frustration en la regardant s’éloigner. Passant une main fébrile sur son visage, Ryô ragea contre cette soirée, contre Saeko et ses coups tordus et contre Reika qui ne perdait rien pour attendre. Mais le réel fautif c’était lui. Il avait tout gâché, encore une fois. Il rejoignit Reika avec la ferme intention d’en apprendre d’avantage sur ce qu’elle avait bien pu raconter à sa partenaire.  

 

- Faut qu’on parle ! Siffla Ryô à l’oreille de sa compagne sur un ton sec et qui ne tolérait aucun refus.  

 

Reika pâlit rien qu’à l’intonation de sa voix. La jeune femme se reprit très vite et tout en continuant de donner le change à son hôte, elle répondit aussi discrètement que possible mais sur le même ton :  

 

- Si tu ne sais pas gérer tes humeurs vis-à-vis d’elle, attends au moins de ne plus être le point de mire de l’assemblée avant de tout faire foirer !  

 

Serrant de rage le dossier de la chaise sur laquelle était assise Reika, Ryô toisa la jeune femme qui déglutit en comprenant que cette « conversation » était loin d’être finie et qu’elle ne perdait rien pour attendre même si pour le moment Ryô se concentrait à nouveau sur leur mission.  

 

Le nettoyeur prit donc son mal en patience avec cette soirée qui décidément ne lui était pas des plus agréables n’y des plus favorables.  

 

Alors que la soirée s’éternisait et que Ryô commençait sérieusement à perdre patience, une voix qu’il reconnut sans peine vint interrompre ces échanges interminables.  

 

 


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