Capitolo 1 :: Une dernière nuit dans tes bras...

Pubblicato: 11-08-05 - Ultimo aggiornamento: 11-08-05

Commenti: Voici un tout petit chapitre sur ce qu'aurait pu être la dernière nuit entre ce couple avant ce jour maudit. J'espère que vous apprécierez ce petit moment. Bonne lecture et j'attends vos commentaires. Merci à ma Nanou pour tes corrections. Bisous

Capitolo: 1

La pluie ne cessait de tomber sur la ville, de jour comme de nuit depuis maintenant plusieurs heures.  

Dans son appartement de Shinjuku, Kaori attendait, encore et toujours le retour de son partenaire. Elle aurait dû être habituée à ces soirées passées seule mais aujourd’hui, encore plus que les autres jours, elle se faisait du souci.  

Le nettoyeur travaillait une fois de plus pour Saeko et elle ne le voyait qu’entre deux portes ces derniers temps. Et durant ces courts instants, elle essayait de le convaincre de faire cette photo. Il avait fini par céder dans ce parc, témoin plus d’une fois de moments intimes partagés entre ces deux âmes sœurs.  

Elle jeta un ultime regard vers l’horloge qui indiquait déjà 1h47, le temps s’écoulait lentement cette nuit.  

Le sommeil reprit ses droits quelques secondes plus tard, laissant la jeune femme avec un sentiment partagé, s’endormir sur le canapé.  

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De son côté, Ryo vida son dernier verre de whisky dans ce petit club privé, à l’extrémité de la ville. Ici, la clientèle habituelle n’était pas celle de Shinjuku, pas de filles ultra dévêtues donc moins de pervers libidineux.  

Le nettoyeur était venu se réfugier ici une fois son affaire terminée. Il avait pris cette habitude lorsque sa tête lui jouait des tours et que quelque chose l’obsédait, ce qui ce soir était encore le cas. Il ne pouvait s’empêcher de penser à la requête de Kaori concernant cette photo de mariage. Il avait cédé et le grand jour était dans quelques heures maintenant.  

La jeune femme qui partageait désormais sa vie lui avait bien expliqué que c’était important pour elle et malgré ses doutes, il la comprenait.  

Il lâcha ses derniers billets sur le comptoir et quitta l’établissement pour rejoindre, aux travers des gouttes, sa mini.  

Entre le manque d’éclairage et le sol glissant, la route n’était pas très sûre. Le nettoyeur préféra lever le pied pour être certain d’arriver en un seul morceau chez lui.  

Une petite demi-heure plus tard, il se gara au sous-sol et grimpa deux à deux les marches qui le menaient chez lui. Il put immédiatement ressentir la présence de sa femme dans la pièce principale et il ouvrit donc silencieusement la porte, persuadé qu’elle s’était endormie à force de l’attendre.  

Une fois dans l’appartement, il déposa sa veste et ses clés sur la table et s’approcha d’elle.  

Il se mit à sa hauteur et passa une main sur sa joue.  

-« Kaori, lève-toi ma douce. »  

La jeune femme ouvrit avec peine les yeux pour voir apparaître son partenaire qui lui souriait.  

-« Hum, Ryo. », dit-elle en tentant de se relever.  

-« Oui, tu sais que mon lit doit quand même être plus confortable pour dormir. »  

-« Ou alors le mien ! », répondit la jeune femme avec tendresse malgré cette petite douleur qui s’installait à la base de son cou. Kaori se rassit et commença à se masser pour détendre ce corps endolori.  

-« Tu as mal ? », questionna Ryo, avant de reprendre : « Laisse-moi faire. »  

Il vint s’installer à ses côtés et la fit pivoter pour qu’elle soit de dos. Il se mit ensuite au travail avec tendresse.  

La douleur fit place à la douceur et peu à peu la jeune femme se sentit détendue.  

Le nettoyeur laissa à son tour ses sens le guider et l’appel de cette peau de pêche offerte à ses mains expertes ne se fit pas attendre.  

Lentement, son visage se rapprocha et il commença à déposer de subtils baisers sur son épaule gauche avant de suivre le chemin qui le menait vers un des points sensibles de la jeune femme, le creux de son cou. Il put alors commencer cette douce torture dont il était maître.  

Kaori sentit peu à peu le désir s’insinuer dans son corps. Elle commençait à perdre le contrôle mais elle ne voulait pas donner ce plaisir à Ryo. Elle réussit à se libérer de son emprise tentatrice et se leva du canapé, un air de défi au fond des yeux.  

-« Vous croyez pouvoir me mener sur le chemin des plaisirs de la chair aussi facilement, monsieur Saeba ? »  

-« Tout à fait madame Saeba, je connais tous les secrets de cet art. Alors laissez-vous guider par l’étalon que je suis. »  

La jeune femme fit mine de réfléchir avant de répondre non avec un grand sourire et de tourner les talons en direction de son ancienne chambre.  

Elle accéléra le pas sachant pertinemment que son compagnon ne la laisserait pas filer aussi vite.  

Ryo se leva à son tour du canapé avec un visage qui exprimait parfaitement ses intentions.  

-« Attends une minute, on peut peut-être négocier non ? »  

Trop tard, la porte venait de se fermer sur son faciès décomposé.  

-« Trop tard ! Je suis fatiguée, je vais me coucher. », se moqua la partenaire du nettoyeur.  

Mais au lieu d’une réplique suppliante de son mari, la jeune femme n’entendit qu’un lourd silence.  

Elle laissa passer quelques minutes avant de l’appeler. Toujours rien. Elle se risqua à déverrouiller la porte mais n’en eut pas le temps qu’une voix qu’elle connaissait par cœur l’interpella.  

-« C’est moi que tu cherches trésor ? »  

Kaori se retourna brusquement pour découvrir Ryo et son fidèle compagnon, confortablement installés dans son lit. Et à y regarder de plus près, ces deux là se trouvaient dans le plus simple appareil.  

-« Comment es-tu entré ici ? »  

-« Ah, Kaori, ta naïveté m’étonnera toujours. », commença le nettoyeur avant de prendre une position défensive en voyant une énorme massue apparaître dans les mains de la jeune femme.  

-« Attends, sous le lit, y’a une trappe ! » avoua-t-il, sentant déjà les ennuis arriver.  

-« Comment ça y a une trappe sous le lit ? Et à quoi elle te sert cette fichue trappe, hein, dis-moi Ryo ! »  

-« C’est une vieille entrée, ne te fâches pas, tu sais très bien que je suis plus que sage maintenant. »  

-« Alors que serais-tu prêt à faire pour ne pas subir la punition divine ? »  

-« Hum, laisse-moi réfléchir… te faire l’amour toute la nuit. »  

POUF  

La massue disparue et Kaori s’avança avec une démarche féline vers son partenaire.  

-« Ah oui, et qui te dit que j’accepte cette offre ? »  

-« Tu n’as jamais su résister à mon corps de rêve, voilà tout. »  

Il accompagna ses paroles d’un sourire charmeur auquel la jeune femme ne put dire non. Elle s’abaissa à son niveau et lui vola un baiser mais l’homme en voulait plus, beaucoup plus.  

Il faufila ses mains derrière la jeune femme pour lui caresser le dos tout en douceur. Il passa rapidement l’une d’entre elle sous le tissu qui la couvrait encore pour faire glisser ses doigts sur cette peau qui n’attendait que ça.  

Les deux corps maintenant harmonieusement collés l’un à l’autre basculèrent sur le lit ferme et le jeu de la séduction s’approfondit encore un peu plus.  

Ryo se débarrassa en un coup de main du top de sa compagne pour redécouvrir ce buste si généreux. Malgré son impatience, il voulait prendre le temps d’apprécier ce moment, comme à chaque fois qu’il faisait l’amour avec elle.  

Dans ce sensuel corps à corps, chacun voulait donner du plaisir à l’autre, parcourant la moindre parcelle de peau à la recherche du frisson, du plaisir défendu.  

Chaque baiser, chaque caresse était une déclaration d’amour mais surtout une invitation à aller plus loin.  

La pluie frappant sur la vitre et la clarté de la nuit rendaient l’instant encore plus magique. L’harmonie avait pris possession de la pièce où on entendait deux respirations haletantes se perdre dans l’entente des tissus qui se froissaient.  

Rien à cet instant n’aurait pu perturber ce couple uni corps et âme. Ils vivaient ce moment comme si c’était leur dernière nuit ensemble, pour être sûrs d’avoir goûté à la vie au cas où leurs sommeils seraient sans fin.  

Mais le matin arriva bien vite et le couple tendrement enlacé ne put résister aux premiers rayons du soleil.  

Un sourire échangé, un baiser et puis plus rien. En quelques heures, tout avait basculé. Il ne reste rien.  

Le néant qui s’empare de votre âme, qui capture votre vie dans ses griffes en vous laissant le temps de dire adieu, comme pour vous montrer que vous n’êtes rien.  

C’est ainsi que Ryo a découvert sa vie, à travers la mort et aujourd’hui il est seul, à nouveau.  

Le mal qui lui sert le cœur ne veut pas disparaître, il reste présent, c’est son seul compagnon à présent.  

Il est à nouveau dans cette chambre, il peut encore ressentir la chaleur de leurs étreintes, de leur dernière union.  

Mais elle n’est plus là.  

Une larme s’échappe et glisse silencieusement sur son ombre. Il n’est plus qu’un corps dans vie, attendant celle qui lui a volé l’espoir et la vie.  

Il attend encore et toujours mais elle ne vient pas. Elle se joue de lui, elle le teste et ne frappe toujours pas.  

Non, elle préfère le voir là, à le provoquer sans jamais réussir à l’atteindre.  

Mais voilà qu’un jour les choses changent encore.  

Une nouvelle vie s’attache à lui, une enfant dans le cœur de Kaori.  

Et maintenant il ne sait plus. Son esprit semble apaisé, il semble vouloir la protéger, l’aimer.  

Le temps continue sa course et enfin il comprend.  

La mort le voulait mais pour elle il était trop tôt. Alors elle lui a envoyé cette fille, elle lui a envoyé son cœur, pour qu’il n’oublie pas qu’il devait vivre pour leur amour, vivre pour eux.  

Aujourd’hui, il a compris...  

Capitolo: 1