Capitolo 1 :: Le temps passe...

Pubblicato: 25-04-06 - Ultimo aggiornamento: 25-04-06

Commenti: Coucou tout le monde!!!! C'est ma toute première songfic!! Je suis encore toute étonnée de l'avoir écrite, alors soyez indulgents avec moi!!! Spéciale dédicace à Sand qui écrit une super fic, et à Chibi et Shan in XYZ dont je respecte beaucoup les songfics, elles sont top niveaux ^_^!! Merci à tous ceux qui auront la gentillesse de me laisser une review, et à tous les autres qui auront la patience de lire jusqu'au bout ( non non , promis ça fait pas des dizaines de pages non plus!!!) Bis @+ ( ah oui, c'est une chanson de Amel Bent, je l'ai juste un peu adaptée pour Ryo!!)

Capitolo: 1

Le temps passe…  

Depuis trois ans maintenant, Kaori avait disparue, emportée par un accident de la circulation, arrachée brutalement à la vie dans un froissement de tôle et de chair.  

Ryo ne pourrait jamais oublier ce jour-là. Ce jour qui devait immortaliser leur union sur papier glacé, s’était achevé dans les couloirs glacés d’une morgue.  

« Reste, ne me laisse pas… »  

Il avait eu beau la supplier, la serrer dans ses bras…La vie avait abandonné le corps de sa bien-aimée. Tous les mots d’amour, tous les gestes pour la sauver n’avaient pas suffit.  

Kaori était morte, et il revoyait le corps de sa femme, de son ange étendu sur le trottoir.  

Et ses larmes s’étaient mêlées à l’eau de la pluie…Le soleil de sa vie était parti.  

Ryo était entré dans un hiver sans fin…  

Et puis un jour, elle était revenue. Il l’avait su, sentit bien avant que Xiang-Ying ne fasse irruption dans sa vie.  

Aujourd’hui, à nouveau il pouvait sourire. Car la vie lui avait offert une seconde chance d’aimer et de protéger la seule femme qui ait jamais compté pour lui.  

Aujourd’hui, il pouvait se rappeler tous les souvenirs liés à sa vie avec Kaori, sans souffrances, sans amertume.  

Aujourd’hui, il se rendait sur la tombe de Kaori, un bouquet de roses à la main. Il avait refusé que Xiang-Ying l’accompagne.  

Ces moments là, il ne voulait les partager qu’avec Kaori.  

Comme ce jour-là, le ciel était couvert, mais cette fois Kaori était en avance à leur rendez-vous.  

Ryo s’assit sur le bord de la pierre tombale. Isolé du monde des vivants, il murmura des paroles destinées à Kaori, à sa femme.  

J’aime tes mots doux  

Et ton sourire  

Tes regards flous  

Que je suis seul à lire  

Avec un rien  

Tu compose ma vie  

De ces refrains  

Qui parlent de nous à l’infini  

Pendant dix ans, Ryo avait partagé sa vie avec Kaori. Il l’avait vu pleurer et rire. Il l’avait connu furieuse et tendre, téméraire et courageuse jusqu’à l’inconscience.  

Mais toujours il avait su veiller sur elle.  

Elle qui l’avait empêché de sombrer. De mourir comme un chien, seul dans la rue.  

Dix ans pour lui dire enfin combien elle comptait pour lui, combien il l’aimait.  

Comme il s’était montré maladroit ce jour-là. Il lui avait parlé de son âge, et de mariage…Lui qui n’avait ni nom, ni nationalité, il lui avait demandé d’être sa femme. Une union officieuse, puisqu’il n’avait pas d’identité légale.  

Mais des larmes de bonheur plein les yeux, Kaori avait accepté d’être sienne pour toujours.  

Oui, il se rappelait ses sourires et ses regards remplis d’amour, qu’il aimait tout le temps regarder, et qui n’étaient que pour lui.  

Tous ces petits riens que la vie lui avait repris trop tôt…  

Plus le temps passe et plus j’y crois  

Nous deux encore demain, et ce jusqu’à la fin  

Rien ne t’éloignera de moi  

Même si le temps est assassin.  

Non, il n’y aurait jamais de fin à leur amour et à leur union.  

Kaori lui avait envoyé son cœur, pour lui montrer que par-delà la mort, elle ne l’oubliait pas.  

A travers Xiang-Ying, il pouvait à nouveau entendre les pulsations d’un cœur qui ne battait que pour lui.  

Je t’aime à la vie  

Je t’aime à la mort  

Dans l’interdit  

Et bien plus encore  

Même la mort n’avait pas réussi à leur interdire de s’aimer. L’affection de Kaori survivait à travers leur fille, l’entourant de sa douce chaleur. Grâce à Xiang-Ying, il pouvait continuer à donner un sens à sa vie.  

Il avait encore une place dans ce monde, quelqu’un avait encore besoin de lui.  

Car avec toi, je rêve même le jour  

Et sans toi je souffre  

Je m’essouffle, je m’engouffre, je m’étouffe  

Mon amour…  

Pourtant, certains jours, le cœur de Ryo avait bien du mal à se contenter de la présence immatérielle de celle qui lui manquait tant. Leurs étreintes passionnées, la suavité de leurs baisers, la douceur de la peau de Kaori, hantaient ses nuits, lui infligeant une douleur si grande, qu’il avait l’impression de perdre la raison.  

Ryo soupira, le cœur lourd de regrets.  

Il donnerait tout pour tenir une dernière fois le corps chaud et vivant de Kaori dans ses bras, pour l’entendre respirer sur sa poitrine et soupirer de plaisir pendant leurs nuits d’amour.  

Il se pencha un peu plus et posa une main sur la pierre qui recouvrait à présent le corps de celle qui alimentait toutes ses pensées. Etrangement, la pierre était tiède.  

Il lui murmura encore ces mots :  

J’aimerais simplement  

Vivre ma vie auprès de toi  

Te garder tendrement  

Etre l’ombre de tes pas.  

Une pluie douce commença à tomber, Ryo releva la tête, offrant son front à la fraîcheur de l’eau.  

Le ciel pleurait-il lui aussi ?  

« Attends moi mon amour, et n’en profites pas pour flirter avec les anges !!! »  

Soudain dans le ciel bas et sombre, la lumière du soleil filtra à travers les épais nuages noirs, enveloppant les choses et les gens d’un voile lumineux, presque irréel. Oui, c’est à ça que ressemblait le visage de Kaori, lorsqu’elle riait, c’était ce même éclat, si particulier qui émouvait Ryo.  

Peut être que de là où Kaori se trouvait, elle l’avait entendu et qu’ il avait réussit à la faire rire ?  

Ryo déposa un baiser sur ses doigts, avant de poser sa main sur la stèle funéraire sous laquelle Kaori et sa famille reposaient.  

« Ciao ma belle, mon ange… »  

Alors qu’il repartait vers la ville, Ryo perçut le doux murmure du vent lui chuchoter tendrement à l’oreille :  

« …à bientôt mon amour. »  

Capitolo: 1