Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Deathscythe

Status: In corso

Serie: Family Compo

 

Total: 10 capitoli

Pubblicato: 09-09-09

Ultimo aggiornamento: 15-07-10

 

Commenti: 7 reviews

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General

 

Riassunto: Un stagiaire Canadien a l'insigne honneur de partager une année dans la vie de la famille Wakanaé et de leur eutourage...

 

Disclaimer: Les personnages de "FAMILY COMPO" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: FAMILY COMPO: LE STAGIAIRE

 

Capitolo 6 :: Du sommeil, enfin! ...ou peut-être pas encore!

Pubblicato: 14-11-09 - Ultimo aggiornamento: 14-11-09

Commenti: Après une longue période de vide et de hauts et de bas dans ma vie personnelle, je vous offre un nouveau chapitre qui apporte la conclusion à la première journée de Patrick chez les Wakanaés. On en apprend encore un peu plus sur lui, alors qu'il glisse lentement vers les limbes du sommeil tant mérité...

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10


 

Note à moi-même: ne plus jamais passer plus de 24 heures sans sommeil... Plus que ça, c’est de l’indécence... Pire, ça tient du meurtre!!  

J’étais si fatigué que j’avais de la difficulté à garder les yeux ouverts, arrivant à peine à me tenir debout quand j’entrai à l’intérieur de la résidence des Wakanaé. Il me semblait même entendre ma canne protester de craquements sous le poids que je faisais peser sur elle. Il m’était impossible de demander l’aide de Masahiko: le pauvre bougre était occupé à porter le poids d’une Shion à la démarche incertaine, alors que Yukari-san soutenait Sora qui ne semblait pas tellement conscient de ce qui se passait autour de lui. Les assistantes nous avaient quittés sur le seuil de la porte pour aller se coucher dans leur chambre au deuxième étage et chacune d’elles avaient insisté pour me faire une dernière collade (celle de Kazuko faillit me broyer les côtes). Pendant un moment, il m’avait semblé que Makoto hésitait entre me suivre ou aller se coucher, mais elle décida finalemtn de prendre congé.  

 

-Tu veux certainement aller te mettre au lit immédiatement, me demanda Yukari en laissant Sora s'écrouler lourdement sur le sofa du salon.  

-Disons que j’entends l’appel du lit qui se fait de plus en plus insistant, répliquai-je en m’asseyant sur le sofa, à côté de maître Sora qui s’était mis à ronfler doucement.  

J’arrivai à peine à cacher un bâillement et j’ajoutai:  

 

-Je suis si fatigué que j’ignore même si j’aurai la force de me déshabiller...  

-Alors file te coucher, répondit Yukari en souriant. Je vais être capable de m’occuper de Sora moi-même.  

-Est-ce qu’il va falloir que je transporte Shion à sa chambre tout seul?, protesta Masahiko depuis le pied de l’escalier. Elle est pas grosse, mais elle est d’une lourdeur quand elle a bu!  

-J’ai deux bras et trois jambes, dis-je en riant, mais l’un de mes bras est occupé à tenir ma troisième jambe!  

 

Masahiko ne sembla pas comprendre ma petite farce, qui n’était pas tellement drôle dans le fond, et il entreprit la difficile tâche d’aider sa cousine à monter les marches de l’escalier. Il me sembla qu’elle marmonna quelque chose du genre “je veux pas me coucher”, mais je ne pouvais en être certain. Yukari-san me regarda avec gêne et elle me dit:  

 

-Tu dois avoir une drôle d’opinion sur nous: Shion est ivre alors qu’elle est encore mineure et mon mari qui ne peut supporter les effets secondaires de l’alcool!  

 

J’eus un petit sourire et je lui dis, l’air compatissant:  

 

-Je ne pense rien qui pourrais vous être désobligeant, Yukari-san. Si vous saviez...  

-Commence par me tutoyer, dit-elle en souriant. Et qu’est-ce que je ne sais pas?  

 

Je regardai Maître Sora qui ronflait doucement et je dis, un peu réticent:  

 

-C’est toi qui risquerait d’avoir une drôle d’opinion sur ma personne...  

-Tu n’as pas à me le dire si tu ne le veux pas, répondit Yukari en s’asseyant à côté de moi.  

 

La voir si près aurait pu me révéler quelques indices sur son sexe: c’était un homme travesti, je le savais, mais je ne pouvais voir aucun trait de masculinité dans ce visage bienveillant qui était tourné vers moi et dont le tendre regard semblait percer la façade de dur à cuir que je présentais lorsque je me sentais embarassé.  

 

Je déposai ma canne sur le sol et, croisant les bras sur ma poitrine, je dis:  

 

-Shion est d’une humeur lègère quand elle boit: l’alcool semble la rendre taquine et moqueuse, à ce que j’ai pu constater. Pour ce qui est de Sora-san, un verre l’assomme... Et toi?  

-Je ne bois à peu près jamais, sauf lors de grandes occasions, mais je m’arrête bien avant de ressentir les premiers symptômes de l’ivresse.  

-Rien de mal alors... En ce qui me concerne, j’évite l’alcool comme la peste. Quand on m’en offre, je la refuse et si on insiste, je prends le verre, mais je ne le bois pas. Finalement, il s’évente et il faut le larguer.  

-Ça te rend malade?  

-Non. Vous connaissez l’histoire du Docteur Jekyll et de Mister Hyde?  

-Oui, mais quel est le rapport?  

-Je suis doux et paisible de nature, même s’il m’arrive d’être nerveux et timide dans certaines circonstances... Toutefois, quand j’ai un verre dans le nez, je deviens le contraire de ce que je suis: je perds toute inhibitions, je deviens maussade et impatient. Si on pousse le mauvais bouton, je pète un plomb... Je pourrais facilement assommer d’un coup de poing quelqu’un d’aussi massif que Kazuko... Vous tous me détesteriez si jamais je prenais un verre...  

 

Yukari me regarda d’un air incrédule, incapable d’imaginer un nabot comme moi applatissant une géante comme Kazu... J’eus un sourire gêné et réprimant un autre bâillement, j’ajoutai:  

 

-Au moins, je suis assez conscient de ces faits et c’est pourquoi je n’avale rien qui a plus d’un demi pourcent d’alcool...  

-C’est rassurant, dit-elle dans un ricannement. J’aimerais bien que Shion soit raisonnable comme toi, mais parfois, la maturité semble lui faire défaut...  

-Ta fille est tout à fait respectable et la maturité vient avec l’âge... Elle est encore jeune et comme les jeunes de son âge, elle veut être traîtée comme si elle était plus agée... ça lui passera.  

 

Il y eut un court silence, puis elle dit:  

 

-Il se fait tard, tu devrais aller te coucher.  

-Le lit hurle mon nom..., dis en feignant de tendre l’oreille. J’arrive!!, lançai-je vers le plafond, avec un sourire, feignant de répondre à l’appel imaginaire de mon lit.  

 

Yukari ramassa ma canne et me la rendit, puis je m’extirpai du sofa pour me mettre debout. Nous nous souhaitâmes bonne nuit et je montai lentement les marches de l’escalier. À la dernière marche, ma jambe faible me trahit et je faillis m’étaller de tout mon long sur le sol, mais Masahiko me rattrappa au dernier moment et me soutint un instant avant de dire:  

 

-Est-ce que tu veux que je t’accompagne jusqu’à ta chambre?  

-Je pense que c’est un bonne idée, dis-je avec reconnaissance en m’appuyant sur lui. Ma satanée jambe a tendance à me jouer des tours quand je suis aussi fatigué...  

 

Nous marchâmes côte à côte jusqu’à ma chambre, Masahiko ajustant son pas avec le mien. Il ouvrit la porte et m’attira à l’intérieur. Il me soutint jusqu’à ce que je fus assis sur le lit et il me demanda:  

 

-T’as besoin d’autre chose? Y a qu’à demander.  

-Une nouvelle jambe et un nouveau visage, si t’as ces articles en stock, je suis preneur, dis-je, l’air lugubre.  

 

Masahiko ne put retenir un petit ricannement et il s’assit à mes côtés. Me donnant une tape dans le dos, il dit:  

 

-C’est tout un concert que tu nous as donné au Bistro, tout à l’heure. Tu aurais pu faire carrière dans la musique!  

-Je ne joue pas aussi bien que Liberace et je ne chante pas aussi bien que Roy Orbison, mais je me débrouille..., dis-je humblement. C’est quelque chose que cet accident ne m’a pas enlevé... Quant à la carrière, avec la tête que j’ai, je ferais fuir les foules plutôt que les attirer!  

 

Masahiko m’adressa un air de reproche et il dit:  

 

-Patrick, tu es comme tu es et c’est très bien ainsi. Si tu n’avais pas eu cet accident, tu ne serais peut-être pas ici, en ce moment. Tu m’as dit que tu avais pris conscience de ton talent de dessinateur durant ta convalescence et que c’est à l’hôpital que tu as pris connaissance des oeuvres de mon oncle Sora... Si cette voiture ne t’avait pas explosé à la figure, tu ne nous aurais pas émerveillé avec tes chansons...  

-Ce fut un honneur de frôler la mort pour vous rencontrer, dis-je, sarcastique.  

 

Masahiko ne sembla pas remarquer le ton de ma voix et il dit:  

 

-Une journée déjà s’est écoulée de ton séjour ici et tu en as déjà vu de belles, non? Ma cousine et mon oncle ivres, les assistantes...  

-Tes amis qui veulent te voir habillé en fille..., ajoutai-je avec malice.  

-Ouais, mes amis qui veulent me voir habillé en fille... répéta-t-il avec froideur, les dents serrées. J’avais oublié que je devais les rencontrer demain, ceux-là!  

-Ils ne m’aiment pas beaucoup, dis-je.  

-Ne porte pas attention à leurs regards. Ils n’ont jamais rencontré quelqu’un comme toi avant.  

-Quelqu’un comme moi?, répétai-je aussitôt, piqué au vif. Qu’est-ce que tu veux dire?  

-Ne te fâche pas, répondit-il, mal à l’aise. J’ai pas voulu t’offenser, loin de moi cette idée. Je voulais simplement dire qu’ils étaient mal à l’aise face à ton aspect et ton handicap... Ils t’ont pris pour un Yakuza, c’est certain. T’as pas l’air d’un tendre...  

 

Je me détendis... Ma vive réaction était clairement injustifiée.  

 

-Je m’excuse si j’ai paru fâché, dis-je. Je suis épuisé... Et j’ai encore quelques complexes à cause de mon apparence... Entouré de gens aussi positifs et accueillants, je ne peux que m’en guérir, à la longue...  

 

Masahiko se leva et il dit:  

 

-Je te laisse dormir en paix, alors. Bonne nuit et repose-toi bien!  

-Merci! Bonne chance avec tes copains demain, tu me raconteras!  

-Sois certain que je te reviendrai là-dessus! À plus!  

 

Il allait refermer la porte derrière lui quand j’entendis Shion dire, la voix traînante:  

 

-Laisse-moi passer, Masahiko! Je veux lui souhaiter bonne nuit!  

-Il est couché! Répondit Masahiko  

-C’est pas vrai!, protesta l’adolescente en poussant son cousin, forçant ce dernier à revenir à l’intérieur de la chambre à reculon. Il trébucha dans l’une des boîtes de Kaoru et il tomba à la renverse.  

 

Shion me regarda avec un petit sourire malicieux et, se tournant vers son cousin, l’air sévère, elle dit:  

 

-Tu es un sacré menteur, Masahiko Yanagiba! Il n’est pas au lit! Il n’est même pas déshabillé!  

-C’est malin!, protesta l’autre en se mettant debout, massant son fessier endolori. J’aurais pu me casser le cou en tombant!  

 

Shion grogna d’exaspération et elle vint s’agenouiller devant moi, un petit sourire aux lèvres. Ses pommettes et le bout de son nez étaient rosés et ses yeux étaient perdus dans le vague, mais elle me regardait avec gentillesse et elle dit:  

 

-Je suis peut-être pompette, mais j’ai quelque chose à te dire et je suis très sincère!  

 

-Je t’écoute, Shion, dis-je avec amusement, en dépit du sommeil qui m’engourdissait de plus en plus.  

 

Elle prit une grande inspiration et elle dit, avec fermeté:  

 

-Je t’ai entendu à travers la porte et je veux que tu arrêtes de penser que tu es laid! Tu ne l’es pas, même que je te trouve très beau.  

-Shion, c’est pas le moment de le draguer! Siffla Masahiko en tentant de remettre sa cousine debout.  

 

Elle se défit de l’emprise de son cousin d’un geste vif du bras et elle dit:  

 

-Ben quoi, ben quoi? Il a l’air d’un voyou et ça me plait! Et si ça me plait, ça veut dire que ça va plaire aux autres!  

-Shion tu est saoûle, vas donc te coucher!, répondit Masahiko en tentant à nouveau d’entraîner sa cousine hors de ma chambre à coucher.  

Elle se dégagea à nouveau et elle dit, d’un air enjoué:  

 

-Attends un peu! Faut le border, s’il est aussi fatigué!  

 

Avant même que j’eusse le temps de comprendre ce qu’elle avait en tête, Shion se saisit fermement de mon tee-shirt et elle me l’enleva de sur le dos. Elle se figea alors sur place lorsqu’elle vit mon torse découvert: l’explosion de la voiture n’avait pas fait que mutiler mon visage ou m’handicaper une jambe. Le feu avait brûlé une partie de mon côté droit dans le dos et des éclats de verre avaient zèbré mon ventre et mes pectoreaux de cicatrices profondes. Mon épaule gauche était marqué d’un X rosé et mon bras droit était marqué d’une brûlure en forme de “S” . Ce lot de souvenirs douloureux pétrifièrent la jeune fille et son cousin qui me regardèrent un instant, interdits et stupéfait, Shion tenant mon chandail devant elle, comme si elle s’apprêtait à l’accrocher sur une corde à linge. Atrocement gêné, je détournai mon visage d’eux, sentant le rouge me monter aux joues, serrant les couvertures dans mes poings si fort que les jointures de mes doigts étaient blanchies. Masahiko prit lentement Shion par un bras et lui dit, alors qu’il l’entraînait à l’extérieur de la pièce, les dents serrées, la colère faisant trembler sa voix:  

 

-Maintenant, on sort d’ici gentiment et on le laisse tranquille! Il est fatigué et il a besoin de beaucoup de repos après le spectacle qu’il nous a gentiment offert! C’est d’accord, Shion?  

 

Incapable de détacher son regard de moi, Shion hocha distraitement la tête et laissa tomber mon chandail négligement sur le sol. Masahiko la poussa litéralement hors de ma chambre et il dit, mal à l’aise:  

 

-Désolé, elle...  

-... est ivre, je sais, répondis-je, osant à peine le regarder en face. Je paris qu’elle me trouve moins beau, à présent...  

-C’est pas vrai! Répondit Shion depuis le couloir.  

-Bonne nuit Patrick!, dit Masahiko, l’air découragé, avant de refermer la porte derrière lui.  

 

Je restai un long moment immobile, assis sur mon lit. La réaction de Shion avait été la même que bien d’autres femmes avant elle: elles me disaient toutes que mon visage ne les rebutait pas, mais quand elles me voyaient torse nu, c’était une toute autre histoire... Je pensai alors à Makoto... Si quelque chose de sérieux devait se passer entre nous, aurait-elle la même réaction, elle aussi? Rien de bien rassurant...  

J’entrepris de préparer mon lit afin de m’y glisser quand un frappa doucement à ma porte.  

 

-Une minute, dis-je en m’empressant de remettre mon chandail. Entrez!  

 

Hiromi, Susumu et Kazuko entrèrent alors dans ma chambre, un large sourire illuminant leurs visages et elles vinrent à nouveau me serrer tour à tour dans leurs bras pour me souhaiter bonne nuit. Une nouvelle fois je sentais que je passais au broyeur quand Kazuko m’enserra dans ses bras et Hiromi fit preuve de plus de délicatesse lorsqu’elle m’étreignit. Susumu et Kazu sortirent et Hiromi s’attarda un moment au cours duquel elle me demanda:  

 

-Tu avais l’air songeur quand nous sommes entrées. Il y a quelque chose qui ne va pas?  

-Dans un moment de délire d’ivresse, Shion a décidé de me border... Dis-je après un court silence. Et elle a commencé par m’enlever mon chandail...  

 

Devant son air interrogateur, j’enlevai mon chandail dans un soupir et j’attendis sa réaction; elle n’en n’eut aucune. Elle me regarda un instant sans rien dire, puis dans un haussement d’épaules, elle dit:  

 

-Et alors? Je ne comprends pas...  

-Alors c’est que tu as besoin de lunettes, Hiromi... Dis-je un peu plus froidement que je ne l’aurais voulu...  

-Ou c’est peut-être toi qui a besoin d’une greffe de raison...  

 

Je regardai Hiromi un instant, incapable de comprendre le sens de ses paroles et, devant mon air interrogateur, elle dit:  

 

-La famille qui vit sous ce toit, ainsi que leurs amies, sont logés à la même enseigne que toi, mon vieux. Si tu crois que tu es le seul qu’on regarde comme un monstre de la nature, qu’on dévisage ou qu’on murmure dans son dos, alors détrompe-toi! Tu n’es pas le seul à faire face aux préjugés de ton entourage. Certaines d’entre nous ont été rejetées par leur famille et l’une d’entre nous vit sa vie à l’insu de sa famille pour ne pas la perdre...  

-Au moins, vous n’avez pas l’air d’un steak à demi brûlé!, répondis-je froidement. Vous ètes belles! Moi, c’est avec un sac de patate sur la tête que j’ai le plus de chance de rencontrer quelqu’un!  

-Si ça pouvait te rendre plus brillant... Répondit Hiromi dans un ricanement.  

 

Je serrai les poings et les dents, mais n’ajoutai rien... je ne voulais pas me faire d’ennemies le premier soir...  

 

-Les Wakanaé sont ta nouvelle famille et ils ne vont pas te rejeter à cause de ta différence. Il en est de même pour le quatuor que nous, les assistantes de Maître Sora, formons. Ici, c’est un hâvre de paix pour les gens qui sortent de l’ordinaire. Penses-y quand tu seras dans le doûte.  

 

Hiromi vint m’embrasser sur ma joue mutilée et elle se dirigea vers la porte. Au moment de sortir, elle ajouta:  

 

-Au fait, je ne sais pas ce que tu lui as fait, mais Makoto n’a pas dit un seul mot depuis qu’on est rentrées. D’habitude, elle n’arrête pas de jacasser quand on revient de l’une de nos fêtes, au point ou on l’assommerait parce qu’elle nous empêche de dormir... Mais là, c’est le silence complet. Tu dois lui faire effet...  

 

Elle me fit un clin d’oeil complice avant de fermer la porte et me laissa là, seul, planté au milieu de la pièce, dans un silence lourd. La seule que j’attendais cette nuit-là ne daigna pas venir me rendre visite.... Je le savais, c’était trop beau pour être vrai... Résigné, je me déshabillai et je me glissai sous les couvertures, en dépit de la chaleur qui planait dans la chambre.  

Les yeux fixés au plafond, je ne pus m’empêcher de penser à Makoto... Si je lui faisais un tel effet, était-ce une bonne chose? Je m’étais interdit de tomber amoureux et j’avais enfreint cette résolution. Si quelque chose devait se passer entre elle et moi, cette relation était condamnée à l’échec, peu importe le nombre de moments de bonheur et de joie que nous partagerions ensemble: mon séjour au Japon était destiné à être bref. Il ne durerait pas définitivement. Les pleurs dominaient ce chemin, alors que si je taisais mes sentiments, ce chemin-là serait condamné à être dominé par d’amers regrets...  

 

Ces pensées me tourmentèrent un long moment. Quand je me retournai et que je fermai les yeux, il ne me fallut cependant pas longtemps pour sombrer dans un lourd sommeil bienfaisant... 

 


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