Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Deathscythe

Status: In corso

Serie: Family Compo

 

Total: 10 capitoli

Pubblicato: 09-09-09

Ultimo aggiornamento: 15-07-10

 

Commenti: 7 reviews

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General

 

Riassunto: Un stagiaire Canadien a l'insigne honneur de partager une année dans la vie de la famille Wakanaé et de leur eutourage...

 

Disclaimer: Les personnages de "FAMILY COMPO" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: FAMILY COMPO: LE STAGIAIRE

 

Capitolo 10 :: Rencontre au Club Cinéma

Pubblicato: 15-07-10 - Ultimo aggiornamento: 15-07-10

Commenti: Après une trop longue absence au cours de laquelle j'ai du consacrer toutes mes énergies à règler des problemes personnels, je suis de retour avec un nouveau chapitre de Family compo. Un chapitre plus léger, plus drôle, aucours duquel certains événement feront changer le fameux Lee (Director) son fusil d'épaule... Bonne lecture en esp`rant que vous retrouverez l'intérêt de me lire:)

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10


 

J’avais l’intention de faire de sérieuses mises au points avec Lee, mais ce qui se passa ce jour-là dépassa mes espérances les plus folles...  

 

Tout a commencé après le souper de la veille, pendant que Masahiko était sorti (bien malgré lui) avec Mr Tatsumi. Nous venions de nous installer au salon afin de continuer la conversation que nous avion commencée lors du repas quand la porte d’entrée fut ouverte puis fermée sans ménagement. Ce fut un Masahiko apparament très contrarié qui apparut devant nous, toujours habillé en Masami, l’air plus mécontent que jamais. Sans prendre la peine de nous saluer, il jeta un regard mélangeant colère et exaspération sur Kaoru et il dit, d’un ton peu amical, tout en désignant la porte du pouce d’un geste sec:  

 

-Toi! Ton père t’attends dehors! Dépêche-toi de l’emmener très loin d’ici avant que je ne fasse un malheur!!  

 

Kaoru eut un petit sourire malicieux et, se levant, il nous salua tous, puis, accompagné d’Akané, il nous quitta sans adresser un regard à Masahiko. Ce dernier les regarda sortir puis, se tournant vers moi, il dit:  

 

-Il faut que je te parle. Donne-moi le temps de sortir de cet accoutrement ridicule et je te rejoins. Dans ta chambre.  

 

Se tournant vers sa cousine qui le regardait d’un étrange air moqueur, il ajouta:  

 

-Sans aucune oreilles indiscrètes, c’est clair?  

 

Shion leva les mains d’un air innocent, l’air de se demander ce dont son cousin pouvait bien vouloir sous-entendre, et Masahiko disparut dans un coup de vent. Maître Sora et Yukari-san échangèrent un regard intrigué pendant que Shion s’extirpait du sofa et qu’elle quittait la pièce en gambadant et en fredonnant. J'eus un haussement d’épaules je me levai à mon tour en disant:  

 

-Veuillez bien m’excuser, il apparait qu’on me demande de façon plutôt impérative...  

 

Maître Sora, qui cachait à peine son fou rire, dit:  

 

-Il n’y a pas de quoi s’excuser. Puisque Masahiko prend la peine d’être aussi impératif, il m’apparait impossible que tu puisses t’esquiver... Quand vous aurez fini, tu as envie qu’on se fasse quelques parties de domino?  

 

-J’en serai ravi!, répondis-je avec un sourire. A plus tard alors.  

 

Je quittai la pièce et arrivé au pied de l’escalier, j’entrepris la pénible tâche d’en gravir les marches, appuyé sur ma canne. Arrivé tout en haut, je fis une pause pour reprendre mon souffle. Je vis alors Makoto qui sortait de la salle de bain, sa brosse à dents à la main. Nous échangeâmes un bref regard (le sien était toujours empreint de timidité, le mien sans doute embarrassé, allez-savoir pourquoi), puis je lui tournai le dos pour me diriger vers ma chambre à coucher. Avant d’y entrer, je jetai à nouveau un regard vers elle et, àma grande surprise, elle me sourit en me faisant un petit salut de la main. Je lui rendis son sourire et répondis à son geste d’un hochement de tête. Appuyée contre le câdre de la porte, elle était déjà vêtue de sa chemisette de nuit et semblait prête à se mettre au lit, en dépit du fait qu’il n’était pas si tard...  

 

J’allais m’asseoir sur mon lit et pendant que j’attendais Masahiko, je regardai dehors. Le soleil s’était couché depuis environ une quinzaine de minutes, selon moi, et le ciel commençait à s’emplir d’étoiles. Je n’eus pas à attendre bien longtemps: Masahiko pénétra dans ma chambre à coucher d’un pas rageur en s’exclamant:  

 

-Ce taré de Yakuza veut m’épouser, bordel!! Il veut que je sois sa femme! Non mais tu te rends comptes?!?!  

-Gné??, fut tout ce que je trouvai a dire, incertain d’avoir bien entendu.  

 

Masahiko, qui avait commencé à faire les cents pas devant moi, s’arrêta net et me regarda comme si j’étais un demeuré. Il s’approcha de moi et pendant une seconde, j’eus l’absurde impression qu’il allait me peler le crâne à grands coups de ma propre canne. Il me saisit par les épaules et il me dit, en détachant chaque syllabes et me secouant légèrement:  

 

-Tatsumi vient de me demander de l’épouser. Il est prêt à payer pour toutes les opérations! Tu piges?!?!  

 

L’air gêné, je ne pus qu’émettre un ricannement niais et mon copain recommença à faire les cents pas devant moi, les mains dans ses poches. Habituellement, je suis plus rapide à la raisonnette, mais je fus tellement pris au dépourvu par ce que venait de me dire Masahiko que je ne trouvais rien d’intelligent à dire.  

 

-Désolé..., murmurai-je en m’efforçant de ne pas rire, légèrement embarassé.  

 

Masahiko se laissa tomber sur mon lit, découragé, et il dit:  

 

-J’ai cru comme un imbécile que Tatsumi avait réalisé que je n’éprouvais absolument aucun plaisir à me travestir, mais apparament, j’avais tout faux!  

-Que tu aies du plaisir ou non à te travestir, tu dois tout de même avouer que tu fais une fille tout à fait convaincante...  

 

Je venais de gaffer, inconsciemment. Masahiko serra les poings et il me dit, les dents serrées:  

 

-J’ai fait ça seulement parce qu’on m’a fait chanter! J’ai jamais voulu en faire une vocation, figure-toi! Tout ça c’est sorti de l’esprit tordu de Lee. Ejima s’en est servi comme tremplin pour sa carrière d’acteur! Et Shion... Elle s’est fait un malin plaisir de m’entraîner comme un toutou de cirque!  

 

-N’empêche, tu as l’air d’avoir un don naturel quand tu deviens Masami, dis-je, sans réfléchir.  

 

D’un geste vif, je plaquai mes mains sur ma bouche, mais le mal était déjà fait: Masahiko me regardait d’un oeil assassin et tout à coup je me sentis rétrécir à vue d’oeil. Afin d’échapper à la lourdeur de son regard, je détournai la tête. Lorsqu’il m’adressa à nouveau la parole, je perçus dans sa voix une pointe de malice:  

 

-N’oublie pas que tu as accepté de m’accompagner demain à la réunion du club ciné de mon école.  

-Je m’en souviens que trop bien, mais ne t’imagine pas que je vais me plier aux demande de Lee, il risque d’être déçu. D’autant plus que j’ai quelques points à lui mettre sur les “I” en ce qui concerne Shion.  

 

Masahiko sembla se détendre et il m’adressa un petit sourire. Il se leva et, avant de sortir de ma chambre, il dit:  

 

-On doit y être à la première heure demain matin... La journée risque d’être longue.  

-Ça dépend pour qui, dis-je.  

 

La-dessus il referma la porte derrière lui.  

 

* * * * *  

 

Et c’est ici que ça se corse...  

J’avais planifié un scénario très simple ou j’entrais dans le local du club ciné, repérais ce gros plein de soupe de Lee, l’isolais dans un coin sombre, rejetais son offre de jouer dans son film à la con et lui expliquais dans les moindres détails pourquoi il était bon pour sa santé qu’il renonçat à tenter de tourner autre une scène de nu avec Shion, chose qui semblait l’obsèder au plus haut point. Il avait affirmé à mon amie qu’il aurait fait ça artistiquement... Mon oeil!  

Mais pour une obscure raison que je ne m’explique pas, ça ne s’est pas passé comme prévu. Masahiko et moi sommes entrés dans le local du club ciné, ou une dizaine de personnes étaient déjà rassemblées et discutaient à voix basse. Au fond du local, alors que je cherchais Lee du regard, je repèrai Akané qui me salua énergiquement de la main avant de me faire signe de la rejoindre. Au cours du souper, elle s’était finalement débarassée de sa gêne à mon endroit et était devenue des plus sympa.  

 

-Ou est Lee?, demandai-je à Masahiko dans un murmure alors que nous nous approchions de Akané.  

 

-Je l’ignore, répondit-il dans un haussement d’épaule. Habituellement, il est toujours le premier arrivé étant donné qu’il est le chef de l’équipe. Son retard n’est pas habituel...  

 

J’affichai malgré moi une moue déconfite et Akané me scruta du regard avec attention avant de me demander:  

 

-Quelque chose ne va pas, Patrick-san?  

-Tout va bien, Akané, répondis-je en m’efforçant d’être un peu plus jovial. Je pensais que je verrais Lee et Ejima en entrant ici. J’aurais voulu les saluer correctement...  

 

Pendant que je parlais, je pouvais sentir tous les regards tournés vers moi, chose que je détestai immédiatement. Les membres du club me regardaient en chuchotant entre eux dans leur langue natale. Je regrettai de ne pas avoir laissé mes cheveux détachés, mais voulant suivre le conseil de Maître Sora j’avais décidé de laissé mon visage découvert. Se rendant compte qu’ils me fixaient des yeux, Masahiko les regarda sévèrement et leur dit, avec froideur:  

 

-Quoi? Vous n’avez jamais vu de Canadien avant? Arrêtez de le dévisager comme ça, vous êtes ridicules!  

 

Plusieurs étudiants se détournèrent de nous promptement, mais quelques uns attardèrent leurs regard sur moi. Je m’efforçai de leur sourire, mais j’avais davantage envie de leur foutre des claques que d’être amical. Akané posa une main sur mon épaule et elle dit d’un ton incitant à l’indulgence:  

 

-Ils ne sont pas méchants, mais un peu stupides parfois. Ils sont curieux de savoir ce qui s’est passé pour que tu sois balafré comme ça. C’est ce qu’ils se disent entre eux. La fille là-bas trouve ça dommage, parce qu’elle te trouve plutôt mignon.  

 

J’eus un sursaut d’étonnement et du regard, Akané désigna une jeune fille aux cheveux longs et noirs qui me regardait en me souriant timidement. Je la saluai en souriant, tâchant de calmer mon exaspération, et je regardai autour de moi, cherchant un endroit ou je pourrais me faire le plus discret possible. Nous n’eûmes pas à attendre longtemps avant de voir Lee et Ejima faire leur entrée dans la pièce, accompagnés d’un grand type maigrichon qui transportait une caméra à l’épaule. Lee, qui portait sa stupide casquette et ses lunettes fumées rondes, avait l’air étrangement soucieux lorsqu’il s’assit à son bureau, tout à l’avant de la classe. Étant l’un de leur plus vieux membre, Masahiko alla s’asseoir à ses côtés, de même que Ejima et le type à la caméra, alors que les autres étudiants s’asseoyaient à leurs pupitres. Je décidai d’aller au fond de la pièce et, en silence, je m’appuyai contre le mur, tout près de la fenêtre.  

Tout en étallant ses notes devant lui, Lee salua tout le monde et, ô cauchemar, il ajouta:  

 

-Vous avez certainement remarqué que nous avions un invité spécial parmis nous. Pour son bénéfice, afin qu’il nous comprenne, cette rencontre se déroulera en anglais, puisqu’il ne comprend pas un mot de notre langue. Il s’appelle Patrick Decker et il vient du Canada. Souhaitons-lui tous un chaleureux WELCOME.  

-Welcome, chantonna la classe sans grand enthousiasme.  

 

Je les saluai en m’incliant, appuyé sur ma canne, afin d’éviter une perte d’équilibre qu’il m’aurait fait embrasser involontairement le parquet, puis Lee s’adressa à ses ouialles. En fait, la réunion ce jour-là n’avait qu’un seul point à l’ordre du jour: l’annonce que le prochain film produit par l’équipe sénior du club ciné serait le dernier puisque qu’ils étaient en dernière année d’Université. Il y eut quelques larmes de la part des membres les plus jeunes, mais Lee ne leur prêta aucune attention. Il raconta ensuite les grandes lignes de l’histoire qui se résumait ainsi: ce devait être l’histoire d’une jeune fille (Masami) ayant quitté le millieu des Yakuza, dans lequel elle avait été élevée, qui se faisait poursuivre par un Yakuza sans pitié qui cherchait à la ramener dans sa méchante famille. Le petit ami de la fille (Ejima, sans doute) allait tout mettre en oeuvre pour la sauver afin d’éviter qu’elle ne retourne dans sa famille Yakuza... Pendant que Lee parlait, les membres du club notaient scrupuleusement tout ce qu’il disait.  

 

Durant tout ce temps, Ejima ne cessait de me jeter des coups d’oeils inquiet. Je fus étonné de constater que son regard était rempli de crainte, comme s’il redoutait que je pète un cable et assassine tout le monde dans la salle. Après une heure qui me sembla interminable, Lee m’adressa finalement la parole:  

 

-Patrick, aurais-tu la générosité de venir ici pour te présenter à nous, afin que nous sachions à qui nous aurons affaire?  

-Je ne pense pas qu’il aie envie de venir faire un discours devant les membres du club, Sempai, répliqua Masahiko, mal à l’aise. D’autant plus que je ne me souviens pas qu’il aie encore accepté de participer au film...  

 

Tous les membres du club ciné se tournèrent vers moi d’un même mouvement et me regardèrent avec insistance. J’haussai les épaules d’un air résigné et je m’avançai vers l’avant de la classe. Me tournant vers eux, je me râclai la gorge et, m’efforçant de m’exprimer dans le meilleur anglais possible, je dis, m’appuyant sur la table ou Lee, Ejima, Masahiko et le type à la caméra étaient assis:  

 

-Bonjour à tous. Je suis heureux d’être venu dans votre beau pays. Je loge présentement chez Masahiko Yanagiba dont la famille a eu la bonté de m’accueillir sous son toit. Je veux préciser que je suis ici en stage pour un an, non pas en cinématographie, mais pour devenir mangaka. J’ai une semaine libre afin de m’adapter à mon nouvel environnement pour ensuite m’immerger de façon intense dans mon stage. Je doute fort que j’aurai le temps de faire partie de votre équipe.  

 

Il y eut un léger murmure de déception dans la pièce et je continuai:  

 

-J’espère que j’aurai l’occasion de vous revoir au cours de mon année de stage, vous avez l’air tous très sympatiques et accueillants. Bonne journée à tous.  

 

Il y eut un bref applaudissement et Lee donna congé à son équipe. Lorsqu’il ne resta plus que Masahiko, Ejima, Lee et moi-même, ce dernier dit:  

 

-Tu peux t’asseoir, les chaises ne mordent pas ici.  

 

Je n’obtempèrai pas. Appuyé sur ma canne, je me contentai de le fixer du regard, conscient que Ejima murmurait quelque chose à l’oreille de Masahiko. A peine eut-il terminé que je lui dis, les yeux toujours fixés sur Lee:  

 

-Si tu as quelque chose à dire à mon sujet, Ejima, tu pourrais au moins avoir la politesse de parler assez fort pour que tout le monde t’entende.  

 

Ejima rougit quasi-instantanément. Gêné, il bredouilla:  

 

-Je... Je demandais juste à Giba comment tu t’étais fais ça...  

 

Il pointa son visage en dessinant les traits de mes cicatrices sur sa peau. J’eus soudain une idée et tout se mit en place à la vitesse de l’éclair. Je me forçai à sourire et je dis:  

 

-Eh bien, Masahiko pourrait te raconter toute mon histoire, ça me gêne pas. Il pourrait même te la raconter dehors, et nous laisser seuls, Lee et moi. J’ai besoin de lui parler seul à seul.  

-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, répliqua Masahiko d’un ton hésitant.  

-J’insiste, répondis-je, en étirant mon sourire.  

 

Masahiko n’était pas idiot: il devinait que derrière mon sourire artificiel, je bouillais de colère et de ressentiment envers Lee. Masahiko acquiessa quand même et il entraîna Ejima hors de la pièce en me jetant un regard méfiant. Lee, qui me tournait le dos, rassemblait les notes qu’il avait dispercées sur la surface de la table pendant la réunion et, quand la porte fut refermée, il se tourna vers moi et il me demanda:  

 

-Alors, pourquoi tu voulais me voir seul à seul?  

-Une ou deux choses à discuter avec toi, quelques petits points à mettre au clair, répondis-je calmement.  

-Tu as toute mon attention, répondit Lee en croisant ses mains sur son énorme ventre.  

 

Je m’approchai de lui, affichant un air calme et neutre, mais à l’intérieur de moi, la colère grondait. Je serrai la main sur le pommeau de ma canne et je pris une grande inspiration avant de dire:  

 

-D’après ce que m’a dit Masahiko, tu trouves que j’ai une tête de Yakuza?  

-Ton aspect physique et ta voix profonde apporteraient un réalisme saisissant au personnage que tu vas incarner dans mon film, répondit Lee comme si j’osais mettre sa parole en doute.  

-Tu as l’air assuré de ma participation...  

-Je ne vois pas pourquoi tu n’y participerais pas. Tu es tout désigné pour ce rôle.  

 

Je pris quelques secondes pour bien respirer, mais toute la colère que j’avais réussi à contenir en moi durant la réunion menaçait de faire irruption à tout moment. Aussi pour m’appaiser un peu les esprits, je dis tout en m’efforçant de rire:  

 

-Si tu trouves que j’ai l’aspect physique d’un Yakuza, je pourrais me pratiquer un peu afin d’en avoir également l’attitude et les agissements...  

-Biensur, ça rendra ta performance encore plus réaliste!, répondit Lee en me donnant une tape sur l’épaule, très enthousiasmé.  

 

A la seconde ou il me toucha, je ne pus me contenir. Laissant tomber ma canne par terre, je le saisis par le col de son chandail et je l’allongeai de force sur un pupitre avec plus de brusquerie que je ne l’aurais voulu. Appuyant l’un de mes avant-bras sur sa gorge, je posai ma main libre sur sa bouche et je murmurai d’une voix étrangement menaçante:  

 

-Tu vois, je commence ma pratique sur toi, Lee! J’ai quelques mises au point à faire avec toi et nous allons les passer en revues. Tu vas te contenter de fermer ta grande gueule et tu me laisseras parler, c’est clair?  

 

Il hocha la tête péniblement, me regardant avec de grands yeux horrifiés, laissant échapper un couinnement étouffé parfaitement ridicule. Je lui enlevai sa stupide casquette, libérant sa bouche, et je la jetai par terre. Pointant un index menaçant sur son nez, je poursuivis:  

 

-Primo, tu m’oublies pour ton satané film! J’ai pas envie de faire le mariole devant une caméra pour un étudiant qui se prend pour un grand producteur de film... Tu piges?  

-Ou...oui.... J’ai c... compris...  

-Secundo, la cassette que tu as fait de Masahiko alors qu’il prenait sa douche, tu l’as toujours?  

-Oui, mais...  

-T’en as fait des copies?  

-Non...  

-Tu dis la vérité ou tu me mens?, fis-je d’une voix plus dure.  

-Je jure devant Bouddha que je te dis la vérité!  

-Alors tu vas la lui donner! Ton petit chantage à la con c’est terminé. T’as compris?  

-A...A la premiPre heure demain je la lui donnerai... Mais sans cette cassette, il n’y aura plus aucun moyen de le convaincre de jouer Masami...  

-Ce sera à lui de décider!, grognai-je. Une dernière chose: j’ai appris que tu avais tenté de tourner une scène de nu avec Shion Wakanaé?  

-C’était pour le film... On aurait fait ça dans le respect, je te jure!  

-Est-ce que tu réalises, espèce de gros lard, que cette fille est encore mineure? Que toi, un universitaire, tu cherches à faire du nu avec une lycéenne, peut être considèré comme de la porno juvénile?? Ça n’a jamais traversé son esprit, ou alors tu cherchais seulement un fantasme pour satisfaire tes nuits en solitaire?  

-Ce n’était pas une scène de sexe, protesta Lee d’un air scandalisé, juste du nu... il n’y avait aucun mal la de–  

 

Je perdis contenance et sans réfléchir, je lui donnai une bonne paire de gifles d’une main tremblante avant d’ajouter:  

 

-Tu comprends pas que le simple fait d’avoir une photo d’adolescente nue dans ton ordinateur peut t’envoyer illico en taule? Pauvre crétin!  

 

Lee me regarda avec des yeux tellements ronds que j’ai cru un instant qu’ils allaient tomber de leurs orbites. Avec l’expression qui se peignait sur son gros visage rondouillard, je constatait que finalement il commençait à comprendre les conscéquences qu’il aurait pu encourir s’il était parvenu à ses fins. Il leva deux mains tremblantes à la hauteur de son visage et il bredouilla d’une vois tremblotante:  

 

-D’accord, j’ai compris... Je ne vais pas recommencer, je t’assure... tu veux bien me lâcher, maintenant?  

-Une dernière chose, Lee. Demain, toute la famille Wakanaé sera à la maison. Tu vas y aller et tu vas demander pardon à Shion devant tout le monde pour avoir tenté de la filmer en costume d’Eve.  

-Devant toute sa famille?!?! Mais son père va vouloir me crucifier!!  

-Si tu ne le fais pas, Lee, dis-je d’une vois drôlement détendue, Je me chargerai moi-même du travail! Tu as besoin que je te fasse un dessin? C'est tout désigné pour parfaire mon entraînement de Yakuza, tu ne penses pas?  

 

Il hocha nerveusement la tête et je le lâchai enfin. Je me penchai pour ramasser ma canne et, me relevant, je vis Lee qui, blanc comme un drap, s’asseyait à un pupitre, les mains tremblantes. Après avoir pris quelque grandes respirations, il leva les yeux vers moi et il dit:  

 

-J’ai beaucoup de défauts, mais je tiens mes promesses. Demain à la première heure, je remettrai la cassette à Giba et je présenterai mes excuses à Shion devant toute sa famille.  

-Parfait. Maintenant tu me permettras de prendre congé, j’ai des plans pour ce soir, alors je te laisse réfléchir à notre petite conversation. Bonne journée Lee.  

-Merci de ta visite, dit-il en inclinant la tête. Et merci de m’avoir fait comprendre que j’avais mal agi avec Shion-san et Giba. Sois assuré que ça ne se reproduira plus.  

 

Je fis mine de me diriger vers la porte, mais décidai plutôt de revenir sur mes pas et je lui tendis la main. Tout d’abord il hésita, craignant sans doute que j’allais lui foutre une autre paire de baffes, mais réalisant que ce n’était pas mon intention, il la serra vigoureusement en disant:  

 

-C’est dommage que tu ne veuilles pas faire partie du casting, tu aurais été très convaincant dans le rôle de ce Yakusa... T’es certain que tu ne veux pas reconsidèrer mon offre?  

 

Je ne pus m’empêcher d’esquisser un petit sourire en constatant qu’il était vraiment têtu comme une mûle...  

 

 

 

 


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