Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autori: saintoise , laeti , KitHAWKE , grifter

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 4 capitoli

Pubblicato: 20-11-06

Ultimo aggiornamento: 20-11-06

 

Commenti: 31 reviews

» Scrivere una review

 

RomanceFantasy

 

Riassunto: Fic alternative se déroulant dans un pays imaginaire. Hideyuki est bien mort mais Ryo ne connait pas encore Kaori. Laissez vous bercer par ce magnifique conte de fées, écrit tout spécialement pour notre amie Sandrine, à l'occasion de son anniversaire.

 

Disclaimer: Les personnages de "Au pays des mille te une nuits" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojon sauf Sukebe et Shereika:) .

 

Tricks & Tips

What is a round-robin fanfiction?

 

A round-robin fanfiction (or RRS for Round-Robin Story) is a fanfiction for which each chapter is written by a different person.

 

 

   RRS :: Au pays des mille et une nuits

 

Capitolo 4 :: Subeke à la rescousse

Autore: grifter

Pubblicato: 20-11-06 - Ultimo aggiornamento: 20-11-06

Commenti: Bon ma sand, j'ai eu l'honneur de conclure ta fic anniversaire rrs mais ej t'avoue que je n'ai pas assuré comme je l'escomptais je m'en excuse d'avance, les filles t'ont fait du sur mesure et moi c'est moyen enfin j'espère que tu aimeras tout de meme (si c'est mièvre, désolée j'ai pas pu m'en empecher, pas la massue pas la massue :() gros bisous ma belle :) et OUI je confirme tu ressemble pas mal au génie qui a pris tes traits :)

 


Capitolo: 1 2 3 4


 

La lumière de la pleine lune inondait le long couloir menant à la chambre de Kaori.. Depuis le dîner, ni l’un ni l’autre n’avait échangé de paroles, trop troublés par la vague d’émotion qui s'emparait d'eux lorsqu'ils se trouvaient à proximité l'un de l'autre.  

 

Ryo avait offert son bras à sa belle et congédié sa garde, reconduisant lui-même sa promise jusqu’à ses appartements.  

 

Quand ils arrivèrent devant sa porte, Kaori se détacha à regret de son chevalier servant. Elle avait passé une soirée magnifique et se sentait comme sur un petit nuage.  

Le sultan s’empara alors de la main de sa belle dont il porta la paume à ses lèvres pour y déposer un délicat baiser, elle se surprit à frémir à ce simple contact.  

Qu’il serait doux de s’abandonner dans les bras de cet homme si ténébreux ! A contre-cœur, elle regarda les lèvres tentatrices s’éloigner de sa peau et ne put réprimer le soupir quasi inaudible qui franchit sa bouche, soupir qui n’échappa cependant pas à Ryo.  

Ce dernier sourit et planta ses yeux dans ceux de sa belle, les prunelles noires sondant l’âme de la jeune femme. Elle se sentit transpercée, il lui semblait qu’il lui demandait intensément l’autorisation de l’embrasser. En effet, Ryo mourrait d’envie de goûter ces lèvres si délicates qui s’étaient entrouvertes d’elles-mêmes, sous la douce caresse de ce regard si sombre.  

 

Il fit alors un pas en avant, puis un autre. Kaori ne se déroba pas, attendant, le suppliant presque de faire cesser au plus vite ce combat, consécutif à un attrait physique très important, à un besoin d’échange charnel terrifiant.  

Dans un geste d’une lenteur calculée, il tendit la main gauche pour venir la poser sur la nuque de la jeune femme puis de sa main droite, il enserra sa taille et combla la distance qui les séparait. Le temps se figea. Plus aucun bruit ne leur parvenait : ils étaient seuls au monde.  

 

Il posa ses lèvres sur les siennes. Elle ne bougea pas. Leurs langues s’entremêlèrent, celle de Kaori, timide au début, s’enhardissait de plus en plus. Ses mains fines se posèrent sur le torse galbé du sultan et elle ferma les yeux, s’abandonnant complètement aux sensations qui s’emparaient d’elle, et dont elle n’avait soupçonné l’existence jusque-là. Il avait cru que le simple fait de l’embrasser lui aurait suffi à calmer ce feu qui le dévorait littéralement. Il s’était lourdement trompé.  

Le gémissement de Kaori lorsqu’il la libéra, confirma ce qu’il ressentait : ils s’appartenaient corps et âmes, ils étaient faits l’un pour l’autre et il ne pourrait vivre sans elle. De plus, il lui semblait qu’elle éprouvait les mêmes sentiments, au vu du baiser enflammé qu’ils venaient d’échanger. Ryo en voulait plus mais était-elle prête ?  

 

-Ryo… Je..  

 

Comment lui dire qu’elle n’avait jamais connu d’hommes ? Elle rougit, honteuse.  

 

-J’ai passé une splendide soirée, merci de l’avoir illuminée, dit-il finalement voyant son trouble.  

-Non, merci à toi.  

-Pense à ce que je t’ai dit. Nous avons le temps de faire connaissance. Bonne nuit ma douce.  

-Bonne nuit.  

 

Il préféra s’en aller. Bien sûr, il aurait souhaité la rejoindre dans sa couche, mais elle ne semblait pas disposer à le recevoir si tôt. Il patienterait le temps nécessaire et ne voulait en aucun cas la brusquer.  

 

Dans leurs chambres respectives, Ryo et Kaori cherchaient le sommeil, en vain. Le sultan avait été congédié sans autre forme de procès et aurait certes préféré passer la nuit à ses côtés). Désormais, peu lui importait son harem. Il ne voulait qu’elle, ne brûlait que pour elle : cette beauté ensorcelante et si touchante qui lui avait ravi le cœur. Comment vivre sans elle ? C’était dorénavant impossible. Il redoutait la réponse qu’elle lui donnerait demain, à savoir : vivre ou non avec lui pour toujours. Et si elle déclinait son offre ? Et si elle choisissait de le quitter ? Non ! Pas ça, il n’y survivrait pas !  

Le souvenir du baiser échangé le confortait néanmoins dans l’idée que ce sentiment était partagé. Mais s’il ne l’était pas ? D’accord, il ne lui était pas indifférent, mais le peu qu’elle savait de lui lui suffirait-il pour se forger une bonne opinion. Il priait de toutes ses forces pour que ce soit le cas. De toutes façons, il comptait lui laisser le temps nécessaire pour qu’elle soit à l’aise dans son palais, qu’elle s’y sente comme chez elle.  

 

C’est sur cette pensée qu’un sourire se dessina sur son visage. Oui. Il ferait ce qu’elle voudrait ; son bonheur lui importait plus que le sien. Mais si par malheur la rendre heureuse signifiait qu’elle devait s’éloigner de lui, il s’efforcerait d’accepter sa décision, mais cela lui briserait le cœur.  

 

Le sommeil finit par le gagner et il s’endormit en rêvant de sa belle.  

 

Dans la chambre de Kaori, les rideaux entrouverts laissaient pénétrer une douce brise qui plongea la jeune femme dans les bras de morphée. Elle se revit heureuse aux côtés de son frère, jouant dans le ruisseau qui traversait le terrain derrière leur maison, se cachant derrière les dattiers. Hideyuki riait à gorge déployée lorsqu’elle était effrayée par un mulot apparu par surprise derrière elle et qui grimpait sur son pied. Elle avait alors sauté dans les bras de son frère qui s’était empressé de la rassurer. Puis, les images de son rêve défilèrent et le temps avait passé. Elle vit des cavaliers s’approcher d'eux alors que leur père était dans les champs. Elle eut peur et s’échappa à toutes jambes alors que son frère tenait tête aux dangereux brigands et couvrait sa fuite. Mais le combat étant inégal, Hideyuki s’écroula au sol sans un cri sous les yeux horrifiés de sa sœur qui s’était cachée derrière la maison. Le visage ravagé de larmes, elle poursuivait sa course effrénée et perdue d’avance : le piétinement des chevaux se rapprochaient inexorablement. Un filet fut lancé et stoppa net son élan. Elle luttait de toutes ses forces mais l’étreinte se resserrait et elle ne pouvait plus leur échapper, ils étaient nombreux et les sabres qui la menaçaient ne lui laissèrent pas d’illusions. Son destin était scellé : elle venait de perdre sa liberté. Elle rêva aussi de ses moments de captivité qui durèrent des jours et des jours, enchaînée dans le cagibi, seule face à son sort, avant de retrouver la lumière du marché aux esclaves. De force, on l’avait faite monter sur l’estrade, et il lui semblait même entendre à nouveau les mots de son maître à l’haleine chargée, qui lui susurrait à l’oreille :  

 

-Fais-moi gagner une fortune ou je te garantis que tu le regretteras.  

 

Elle lui avait craché au visage. Elle lutterait jusqu’au bout. Jamais elle n’appartiendrait à quelqu’un. Jamais ! Plutôt mourir. Hideyukiiiii !  

 

Soudain, un cri strident retentit, tirant Ryo de son sommeil. Il se précipita dans la chambre de sa promise. Lorsqu'il pénétra dans la pièce, il trouva Miki assise au chevet de sa belle, essayant de la calmer de son mieux et lui parlant avec douceur. Mais Kaori, le regard dans le vide comme fixé sur un point invisible continuait de pleurer : image qui broya le cœur du sultan.  

 

-Miki, que se passe-t-il ? Demanda-t-il inquiet en s’approchant et à s’asseyant aux côtés de sa belle et lui prenant les mains.  

-Elle a fait un cauchemar Monseigneur. Elle ne semble même pas m’entendre. Je…  

-Laisse-nous. Je vais m’occuper d’elle. Merci Miki.  

-Bien Monseigneur.  

 

La servante s’éclipsa et le sultan reporta son attention sur sa dulcinée.  

 

-Kaori…  

-….  

-Kaori, tout va bien. Tu es en sécurité ici. Je ne permettrai à personne de te faire du mal. Kaori…  

 

Il frictionna les fines mains, diffusant une chaleur apaisante qui la détendit et la fit revenir à la réalité. Elle cligna alors des yeux et tourna sa tête vers lui. Il lui offrit un splendide sourire et lâcha sa main pour lui caresser délicatement les cheveux.  

 

-Ryo ! Que fais-tu là ? Demanda-t-elle étonnée.  

-Chut. Tout va bien ma douce. Tu as fait un cauchemar voilà tout.  

-Je…Je revivais la mort de mon frère et de mon enlèvement.  

 

Il l’attira à lui et elle se blottit dans ses bras, le laissant la bercer, l’enveloppant de chaleur réconfortante. Ses larmes se tarirent. Sa peine s’évanouit. Elle se sentit bien, à l’abri. Elle réalisa soudain qu’hormis son caleçon, le sultan de portait rien d’autre. Elle se dégagea doucement, le visage rouge. Il était trop proche pour elle. Son corps s’imbriquait trop bien dans le sien. Il fallait qu’elle prenne ses distances.  

La lampe gigota sur le tapis. Suke voulait sortir. Elle avait été réveillée par les pensées trop chastes de sa maîtresse qui juraient avec celles du sultan.  

 

-Ca va aller ?  

-Oui.  

 

Les flammes du désir qui brûlaient dans les yeux de l’homme en face d’elle la faisaient chavirer.  

 

-Ryo… Merci d’être là.  

-Je vais te laisser dormir, dit-il en se levant.  

 

Mais alors qu’il se levait du lit, elle l’arrêta d’un geste.  

 

-Non !  

-Non ? Reprit-il amusé.  

-Tu voudrais bien rester un peu s’il te plait ? Ta présence m’aidera à me rendormir.  

Il lui sourit et se rallongea près d’elle.  

 

-Merci.  

-Rendors-toi, je veille sur ton sommeil.  

 

Elle le laissa la ramener à lui. Encore une fois, elle se sentit si bien, et bercée par ses bras puissants, elle se laissa gagner par le sommeil. Quant à lui, il n’essaya aucunement d’abuser de la situation, mais ne parvint pas à fermer les yeux. Elle était si meurtrie moralement. Il voulait effacer ses larmes et ne revoir qu’un radieux sourire sur son visage. Il ferait tout ce qui serait en son pouvoir chaque jour de sa vie pour qu’elle ne pleure plus jamais et qu’elle soit la plus heureuse des femmes.  

 

Dans son sommeil, elle remua. Le drap découvrit en partie ses jambes. Ryo déglutit difficilement. Sa main semblait être animée de sa propre volonté de la toucher, de l’effleurer. Il avait beau tenter de se raisonner, elle approchait inexorablement de son but : la jambe nue dévoilée par les pans entrouverts de la tunique de la jeune femme.  

 

Il fallait qu’il caresse du bout des doigts la soie de sa peau, juste deux secondes, ça en devenait vital.  

Le contact fut bref, presque irréel, mais ne lui suffit pas. Il en voulait plus. Il revint imprimer une légère caresse sur la peau satinée, traçant un cercle de son index, remontant fatalement le long de sa cuisse.  

 

-… Ryo…, laissa soudainement échapper d’une voix quasi inaudible la belle endormie.  

 

Le sultan s’immobilisa aussitôt ; l’avait-il réveillée ? Levant la tête, il reporta son attention sur le visage de la jeune femme et retira sa main.  

Non, elle dormait toujours mais son cauchemar de tantôt semblait s’être transformé en un rêve des plus agréables à en juger par la manière sensuelle dont elle avait prononcé son nom.  

Kaori tourna son visage du côté de la fenêtre, masquant ainsi ce dernier au sultan, quelques mèches rebelles encadrant sa peau d’albâtre. De nouveau, il ressentit l’appel irrésistible de la chair. Il se pencha plus en avant et laissa s’égarer sa main dans l’opulente chevelure de sa déesse, arrachant un murmure de bien-être à celle-ci. Il tressaillit mais ne rompit pas le contact cette fois ; elle semblait l’appeler, l’inciter à pousser plus loin ses caresses. Le ton qu’elle avait employé ne laissait pas de doutes : elle rêvait de lui et un sourire radieux se dessinait sur ses fines lèvres.  

 

Rêvait-elle qu’il l’embrassait, qu’il couvrait son cou et ses épaules de baisers ? Ces questions embrasaient tout son être et il se tendit comme un arc. Son visage se positionna à deux millimètres au-dessus du sien. Elle avait simulé le sommeil lorsqu’elle avait senti la main chaude du sultan sur sa cuisse, attendant de voir s’il s’enhardirait jusqu’à l’embrasser. Elle sentit alors son regard brûlant posé sur elle. Elle remua légèrement et ouvrit les yeux. Et c’est alors qu’elle le vit, à deux millimètres du sien. Elle rougit sous l’intensité de l’ardeur qui brillait dans ses prunelles. Elle avait le sentiment de se trouver nue devant lui. Il lui sourit et combla la distance qui les séparait de leurs lèvres respectives.  

 

-Kaori…, dit-il dans un souffle rauque et tâchant de calmer les battements désordonnés de son cœur.  

 

Elle ferma les yeux au contact des lèvres de Ryo qui caressaient les siennes, quémandant ainsi l’autorisation d’approfondir le baiser : permission qu’elle lui offrit bien volontiers. Elle noua ses mains derrière la nuque du sultan et l’attira à elle. Leurs souffles se mélangèrent et leurs langues entamèrent un ballet sensuel et passionné. Kaori réprima un gémissement lorsque Ryo l’enlaça et délaissa sa bouche pour déposer une nuée de baisers le long de sa gorge, descendant jusqu’à la naissance de sa poitrine. Elle inclina la tête en arrière, se délectant des caresses et des baisers. Elle frissonna lorsqu’elle sentit à nouveau sa main qui remontait toujours plus haut le long de sa cuisse. Le sultan stoppa net son geste et l'interrogea du regard.  

 

-Kaori ? Est-ce que… ? Commença-t-il le désir ancré au creux des reins.  

 

D’une main, il souleva le menton de sa belle, tentant de la sonder jusqu’au plus profond de son âme. Elle lut en lui et comprit qu’il s’arrêterait si elle le lui demandait. Elle ne l’en aima que davantage. Elle lui sourit timidement et se colla plus contre son corps, lui ôtant ainsi tout doute. Ses lèvres reprirent possession des siennes, et elle lui murmura entre deux baisers :  

 

-Oui, je veux la même chose que toi.  

 

Il lui adressa un sourire séducteur et fondit sur elle. La jeune beauté s’abandonna totalement à lui, le laissant l’emmener vers des rivages insoupçonnés.  

 

Au petit matin, le palais était plongé dans le silence, seuls les gazouillis des oiseaux qui virevoltaient sur la terrasse parvinrent aux oreilles de Kaori. Les rayons du soleil chatouillaient le visage apaisé de Ryo qui reposait entre les bras de sa dulcinée et finirent par le réveiller. La nuit dernière lui revint en mémoire : il avait été parfait : tendre, doux, et lui avait dévoilé des trésors de dévotion et de patience. Il entrouvrit les yeux avant de se redresser aussitôt, la dévorant du regard.  

 

-Bonjour, lui dit-elle amusée de voir sa mine chiffon : il avait la marque des draps imprimés sur le front et les yeux encore tout endormis.  

 

La voix de Kaori lui gonfla le cœur. Il n’avait donc pas rêvé. Elle était bien là, nue et lovée contre lui. Cette nuit avait été magique ; elle lui avait ouvert les portes du paradis. Il n’avait pas imaginé une seule seconde être capable d’aimer à ce point. Se penchant pour capturer ses lèvres, il la laissa le ramener à elle et lui demanda si elle avait réussi à fermer l’œil après leurs ébats.  

 

-Pas trop, répondit-elle, la nuit fut courte.  

 

Elle détourna ses yeux et Ryo se rembrunit : Regrettait-elle ? Non, impossible !. Elle s’était offerte à lui avec tant de passion qu’il ne pouvait concevoir qu’elle puisse déplorer ce qui s’était passé. Il ravala sa salive et lui demanda :  

 

-Regrettes-tu ?  

 

Les mots étaient sortis tout seul. Il avait formulé à voix haute de cette crainte qui le tenaillait littéralement.  

 

-Non, bien sûr que non. Pourquoi me demandes-tu ça ? Rétorqua-t-elle incrédule.  

-Je ne sais pas. Tout semble soudainement trop parfait. J’ai trouvé en toi la femme que j’ai cherchée toute ma vie. Nous nous complétons tellement, je ne pourrai survivre à ton absence.  

 

-Ryo… Je t’aime, lâcha-t-elle dans un souffle. Je n’ai pas la moindre envie de te quitter.  

 

Ils échangèrent alors un baiser fougueux dans lequel tous leurs sentiments ressortirent.  

Soudain, un gargouillis sonore retentit dans toute la pièce et Ryo partit d’un grand éclat de rire.  

 

-Mais tu es affamée ma parole !  

 

Il claqua des mains et Miki, aidée d’une servante apparut les bras chargés de plateaux débordants de victuailles. A la vue de la jeune femme dans les bras de son maître, Miki sourit. Kaori eut à peine le temps de ramener à elle les draps pour couvrir sa nudité qu’un festin fut posé devant elle sur un immense plateau.  

 

-Mais c’est beaucoup trop ! Protesta-t-elle vivement.  

-Pas du tout. Et puis, je vais t’aider à faire honneur à tous ces bons plats mijotés par Miki. Tu verras, elle prépare toujours de succulents petits-déjeuners.  

 

Cette dernière rosit sous le compliment, demanda si son altesse désirait autre chose et se retira suivie de l’autre servante. Ryo et Kaori se retrouvèrent seuls.  

Miki était contente : elle n’avait pas vu le sultan ressortir de la chambre de la jeune beauté, et s’avouait ravie de voir leurs mines si radieuses ce matin. Elle les avait surpris à se couver du regard. Jamais depuis qu’elle était au service de Ryo Saeba, elle ne l’avait vu aussi heureux, ils s’étaient trouvés l’un et l’autre, ça crevait les yeux.  

Tandis que Ryo dégustait son pain au miel, Kaori se leva, embarquant une partie des draps dans son sillage. Il la rejoignit sur la terrasse après lui avoir servi du thé à la menthe et l’embrassa au creux de son épaule, la tirant de sa rêverie. Elle ne put réprimer le frisson qui la parcourut tout entière.  

 

-J’adore ta façon de tressaillir lorsque mes lèvres touchent ta peau.  

-Je ne peux pas m’en empêcher, déclara-t-elle tout sourire en entrelaçant ses doigts aux siens. La vue est magnifique au lever du soleil. Je ne m’en lasserai jamais.  

-Oui, magnifique… Confirma-t-il sans la quitter des yeux. Tiens.  

 

Il lui remit la tasse fumante qu’elle porta à ses lèvres et en but quelques gorgées.  

 

-Délicieux, fit-elle.  

 

C’est alors qu’elle vit la théière de Suke qui gigotait sur le sol.  

 

-Qu’y a-t-il ? Fit soudain le sultan, se demandant ce qui pouvait capter l’attention de sa belle.  

-Rien, tout va bien. Je meurs tout simplement de faim.  

 

Elle retourna dans la chambre et se laissa choir sur les coussins avant d’attaquer avec appétit son petit-déjeuner, sous l’œil intrigué de Ryo.  

Quelques minutes plus tard, ce dernier la laissa, lui disant qu’il devait s’entretenir avec son vizir Mick et qu’il ne serait pas long. A peine venait-il de quitter la pièce que Kaori se jetait sur la théière et libérait Suke. Celle-ci ne demandait pas mieux et après s’être étirée, s’approcha de sa maîtresse, un sourire mystérieux sur le visage.  

 

-Alors ? Raconte-moi tout ! Je n’avais que le son qui me parvenait !  

 

La jeune femme rougit, gênée par les sous-entendus du génie.  

 

-Et bien…  

-Quoi que d’après les gémissements qui emplissaient ta chambre, ma réponse est toute faite. Ton étalon mérite sa réputation n’est-ce pas ?  

-Suke ! Enfin !  

-Quoi ? Je ne fais que me renseigner ! Quel mal y a-t-il à cela ? S’offusqua cette dernière. Vous êtes faits l’un pour l’autre, ça crève les yeux. En tout cas, tu m’en vois ravie ! J’ai rempli ma mission avec succès. Comptes-tu l’épouser ?  

 

Elle se tut soudain et tendit l’oreille : Ryo revenait déjà.  

 

-Zut, fit-elle. Ton apollon est de retour. Oui oui, j’ai compris, je retourne dans ma théière et je vous laisse seuls tous les deux.  

 

Lorsqu’il rentra dans la chambre de sa belle, elle remarqua qu’il avait mauvaise mine. Elle s’approcha de lui et lui demanda ce qui n’allait pas.  

 

-Je ne comprends pas, dit-il. Je venais de quitter Mick et j’ai été pris de violents vertiges.  

-De vertiges ? S’inquiéta Kaori en lui posant une main sur son front déjà brûlant de fièvre.  

 

Elle s’alarma alors et le fit s’allonger.  

 

-C’est étrange, reprit-elle tout en caressant le visage du malade, tu allais pourtant très bien il y a quelques minutes. Ce n’est pas normal. Je fais appeler ton mage, il saura nous dire ce que tu as.  

 

Une espèce de Merlin l’Enchanteur franchit le seuil de la porte plusieurs minutes après, mais hésita à rendre son diagnostic sur la source de l’étrange malaise de son maître. L’état de Ryo empirait et il avait de plus en plus de mal à respirer.  

Soucieux, le mage posa son regard sur le contenu du petit-déjeuner ingurgité, l’examina minutieusement, et déclara :  

 

-Votre Altesse, si ma science est exacte et à la vue de vos symptômes, on a tenté de vous empoisonner !  

 

-Quoi ? S’affola Kaori. Mais c’est impossible ! Jamais Miki n’aurait fait une telle chose ! Depuis mon arrivée, elle s’est toujours montrée serviable à mon égard !  

-Etait-elle seule à vous le servir ? Demanda alors Merlin l’Enchanteur.  

-Non, une autre servante l'accompagnait.  

-Répondez-vous également de cette personne ?  

-Qu’on les amène ici sur le champ ! Parvint à articuler Ryo dans un râle.  

 

C’est solidement encadrée de deux gardes, que Miki fit son apparition devant le couple et le mage. Pleurant à chaudes larmes, elle se jeta au pied du lit de son maître malade et nia avoir souhaité sa mort. Elle l’implora :  

 

-Monseigneur, je vous ai toujours servi loyalement ! Je n’aurais jamais tenté de vous tuer. Je vous supplie de me croire.  

-Je te crois moi, intervint Kaori. Mais où est l’autre femme qui était avec toi ?  

-Introuvable, déclara l’un des deux gardes. Nous avons retourné le palais pour la trouver, en vain. Elle semble s’être volatilisée !  

-Alors nous tenons la coupable ! En conclut le sorcier.  

 

Le vizir Mick arriva sur ses entrefaites, alerté de l’état de santé de son ami.  

 

-Comment va-t-il ? Demanda-t-il d’une voix où perçait l’inquiétude.  

-Son état s’aggrave hélas, expliqua le mage. Ignorant ce qui l’a empoisonné, je suis incapable de lui administrer un contre-poison. Il nous faut à tout prix mettre la main sur la criminelle.  

-On va retourner chaque pièce du palais, fouiller tous les alentours, mais on va la retrouver, jura Mick qui s’apprêtait à rassembler l’ensemble de la garde.  

-Attendez ! Déclara Kaori en observant la lampe de Suke.  

 

Elle avait subitement eu une idée de génie ! Merlin et Mick se retournèrent dans sa direction en même temps.  

 

-Qu’y a-t-il Mademoiselle Kaori ?  

-Je connais quelqu’un qui pourra le sauver !  

-Qui donc ? Il nous faut un expert en poison, sinon, je crains que cette personne ne soit pas capable de le guérir du mal qui le ronge.  

-Veuillez je vous prie me laisser seule afin que je puisse mettre mon plan à exécution, fit la jeune femme sûre d’elle et devant les regards ahuris des deux hommes, et faites-moi confiance.  

 

Le mage et le vizir surpris, sortirent quand même. Le moindre petit espoir était bon à prendre.  

Kaori frotta alors la théière et Suke en ressortit.  

 

-Relax ma belle, j’ai tout entendu et je prends les choses en mains. Laisse donc faire la professionnelle, dit Suke en se penchant au-dessus du corps de Ryo. Euh ! Par contre, il faudrait que tu formules ton vœu ma jolie !  

-Oh, Suke, soigne-le je t’en prie. Fais en sorte qu’il ne meurs pas et enlève toute trace de poison de son corps, fit alors Kaori qui refoulait difficilement ses larmes.  

-C’est parti ! Ne t’inquiète plus. J’en fais mon affaire !  

 

Après un rapide constat, elle décida de se mettre au boulot. Elle positionna ses mains sur le torse du malade et une lumière intense jaillit de ses paumes, irradiant la chambre. Ryo remua légèrement puis la lueur s’estompa. Un silence pesant s’installa. Kaori n’osait bouger et retenait son souffle, guettant une réaction de son nouvel amour qui lui confirmerait qu’il était hors de danger.  

 

Elle poussa un soupir de soulagement en le voyant entrouvrir ses yeux et la chercher du regard. Lorsqu’il la vit, il tendit faiblement une main dans sa direction. Elle s’empressa de s’en saisir et la serra fortement.  

 

-Ryo, murmura-t-elle en laissant libre cours à ses sanglots.  

 

Puis, elle appela Merlin et Mick qui attendaient dans le couloir. Ils n’en revinrent pas de voir leur maître aussi vite rétabli. Mais leur stupeur fit rapidement place à leur contentement de le voir sain et sauf.  

 

 

-Qu’est-ce qui s’est passé ? Demanda interloqué Mick en s’avançant vers son ami. Comment te sens-tu ?  

-Mieux, beaucoup mieux. J’ai eu l’impression d’étouffer et puis soudain, toute la douleur a disparu, laissant place à une intense sensation de bien-être. Le mage a accompli un miracle.  

-Euh, votre Altesse, je n’y suis pour rien. C’est cette jeune demoiselle qui vous a sauvé la vie je ne sais pas par quel prodige. Vous avez un ange à vos côtés Maître. Sans elle, vous seriez mort à l’heure qu’il est. Mais comment avez-vous fait gente demoiselle ?  

-Euh… bégaya Kaori, ça, c’est mon secret.  

 

Sachant qu’ils n’en sauraient pas plus, le mage et le vizir sortirent de la chambre, laissant seuls les deux tourtereaux.  

 

-Reste, je t’en prie, dit Ryo en saisissant sa dulcinée par le poignet.  

-Je n’ai pas l’intention de partir, ni maintenant, ni jamais.  

-Kaori ? Serais-tu en train de me dire…  

-Oui… J’accepte de vivre avec toi…. Si tu le veux toujours.  

 

Les lèvres chaudes de Ryo meurtrirent les siennes et elle se retrouva plaquée contre lui. Nichant son visage dans le cou de son amant, elle murmura :  

 

-Je t’aime. J’ai eu si peur que tu partes à tout jamais. J’ai cru…  

-C’est fini. Je vais faire fouiller tout le pays pour mettre la main sur cette empoisonneuse. Elle serait à la solde de Shéhéreika que ça ne m’étonnerait pas.  

 

Prenant le visage de Kaori entre ses mains, il lui dit à son tour :  

 

-Je t’aime. Je vais passer le restant de ma vie à te rendre heureuse, je te le jure. Demande-moi tout ce que tu veux et tu l’auras.  

-Je ne veux pas te partager Ryo.  

-Tu n'auras pas à le faire, je renvoie mon harem. Je ne veux appartenir qu' à toi et à toi seule. Viens là.  

 

Il lui sourit et s’abandonna dans ses bras.  

 

Quelques heures plus tard, seule sur sa terrasse, Kaori prit une décision : Sukebe l’avait méritée. Elle appela son amie qui sortit de sa théière et posa une main sur l’épaule du génie.  

 

-Merci pour tout, Suke. grâce à toi, je suis comblée.  

-Tu as encore droit à un vœu, je te le rappelle.  

-C’est vrai. Alors j’ai décidé de te rendre ta liberté.  

-Vraiment ? S’écria le génie tout sourire. Tu es sérieuse ?  

-Oui. Tu as mérité de vivre ta vie.  

-Merci, fit Suke en lui sautant au cou.  

 

Elles s’étreignirent longuement. Suke était devenue une femme libre, elle ne retournerait plus dans sa petite théière et vivrait désormais comme tout le monde. Elle était désormais un humain à part entière. Tout à coup, une idée germa dans l’esprit de l’ex-génie. Elle se détacha de Kaori et déclara :  

 

-Vu que dorénavant je peux faire tout ce que je veux, il est temps que je me mette un casse-croûte sous la dent.  

-Si tu as faim, nous avons tout ce qu’il faut ici.  

-Ma chérie, je ne parlais pas de nourriture, répondit Suke avec un clin d’œil. J’ai faim, oui, mais j’ai faim d’hommes ! Je te laisse, il y a un serviteur musclé et terriblement sexy que j’ai bien envie de dévorer.  

 

Kaori partit d’un grand éclat de rire. Sa vie promettait d’être belle et ensoleillée. Et puis, avec un homme tel que le sultan à ses côtés, il ne pourrait pas en être autrement.  

 

FIN  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Capitolo: 1 2 3 4


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de