Capitolo 12 :: chapitre 12

Pubblicato: 05-03-20 - Ultimo aggiornamento: 05-03-20

Commenti: On n'est pas encore la mais on n'est pas loin

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- - Parlez moi un peu de vous, Kaori  

Elle releva son visage vers lui, se contenta de le regarder et se demandant ce qu'elle pourrait bien lui raconter.  

- - Kaori, murmura t-il, ça va faire plus d'un mois qu'on se côtoie mais je ne connais rien de vous.  

3 jours avaient passés depuis le fameux dîner avec le maire, le banquier, le fils du sultan et l'américain. Terry Lloyd. Ce nom ne lui disait rien. Et puis, il y avait eu cette conversation qu'elle avait eu avec Kirya, la petite amie du banquier. Elle lui avait raconter certaines rumeurs circulants dans le milieu sur la provenance de la fortune de Sinjo; il y en avait qui était un peu tiré par les cheveux mais pour les autres, elle devait avouer qu'elles correspondaient assez au personnage.  

Elle avait demandé à rentrer à Shinjuku prétextant qu'elle devait aider Eriko mais la météo en avait décidé autrement. La neige n'avait pas cessé de tomber durant ces 3 derniers jours. Elle se souvient aussi que Saeko lui avait dit que Senjo avait un casier judiciaire vierge. En fait, il n'y a aucune trace de lui avant son apparition au Japon il y a deux ans. Personne ne connaît ses origines et on ne le connait aucune famille ni amis proches. La réponse était assez claire; Sinjo Tekeshi n'était pas son vrai nom. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin, pensa t-elle. Par où commencer?  

Et puis, il y a 3 jours, l'américain avait fait son apparition et Kaori ne savait pas comment se l'expliquer mais elle avait senti qu'il y avait quelque chose de profond qui existait entre eux. Quelque chose similaire à la relation entre Umi et Ryo...un respect profond de la part de l'américain.  

Terry Lloyd serait peut être celui qui pourrait leur fournir un peu plus d'information sur son passé mais faudrait il encore qu'elle arrive à faire passer cette nouvelle piste à ses amis.  

- - Kaori?  

Elle se retourna vers lui et lui sourit. Elle prit un instant pour réfléchir. Que devrait elle lui dire? Il fallait qu'elle trouve quelque chose qui soit un juste milieu entre mensonge et vérité.  

- - Je m'appelle Kaori Tachiki. J'ai 26 et demi. Je sais que je suis née au Japon mais où exactement, je n'en sais rien.  

- - Comment ça?  

Elle soupira.  

- - Je suis navré si c'est difficile pour vous d'en parler. Je voudrais juste vous connaître un peu plus, lui dit elle  

- - Je ne connais pas ma famille biologique. J'ai été adopté alors que je n'avais que quelque jours. Mon père adoptif mourut alors que je n'avais que 5 ans, me laissant seule avec mon frère.  

-- Vous avez un frère?  

Elle secoua negativement la tete  

- - Il est mort lui aussi, Le jour de mes 20 ans, dans un accident de voiture, mentit- elle. Je pense que ça s'est passé très vite et qu'il n'a pas trop souffert.  

- - Oh Kaori, je suis sincèrement navré. je n'aurais jamais dû vous poser cette question...  

- - Ce n'est pas grave, vous ne saviez pas. Chaque année qui passe, je me dis que ça mieux mais le jour de mon anniversaire, tout me revient. La façon dont j'ai appris la nouvelle. La police se présentant à ma porte...C'était un homme bon, généreux, tranquille et simple...il me manque tellement; finit elle la voix cassée. Elle n'avait même pas fait attention aux larmes qui coulaient. C'était toujours difficile pour elle de penser à lui.  

Même si rien ne changea sur le visage de Senji, son émotion ne faisait aucun doute.  

- Vous l'aimiez vraiment beaucoup, n'est ce pas?  

- - Oui. Il était ma seule famille.  

Ils restèrent silencieux pendant un instant...  

- - C'était tellement difficile après sa mort; je me suis retrouvée sans repères. Et puis, j'ai rencontré Eriko un jour et j'ai petit à petit commencer à me reconstruire. Mais je sais que de la où il est, mon frère continue à veiller sur moi...  

Elle essuya ses larmes ...  

- Et vous?  

- - Moi?  

- - oui, vous...je ne sais rien de vous...à part ce que les journaux racontent, évidemment, mais je n'ai pas confiance en eux. Les journalistes ont l'art de déformer les faits à leur avantage, dit elle. Je préfère me faire ma propre opinion.  

Il la regarda, sembla réfléchir à ce qu'elle venait de dire...oui, les journaux...ils étaient responsable de tout.  

Une certaine tristesse emplit son visage et pendant un court instant Kaori eut en face d'elle quelqu'un qu'elle n'avait pas encore vu jusqu'à présent. Il avait l'air humain, ses yeux étaient d'un bleu profond. Il semblait perdu dans ses pensées. Elle ne voulut pas le ramener à la réalité, en profitant pour étudier ses traits.  

- - Je suis né au moyen orient  

- - Au moyen orient? s'etonna Kaori.  

- - Oui. Ma mère était interprète et rencontra mon père. Ils se marièrent et 2 ans après leur mariage, ma mère tomba enceinte mais mon père n'eut pas le loisir de nous...de me voir grandir. Il était ouvrier dans un chantier et un jour, une explosion se produisit et il y perdit sa vie.  

- - Je suis sincèrement navrée, Senji...ça n'a pas dû être facile pour votre mère; seule avec un bébé.  

- - En effet, elle fit de son mieux mais la vie là bas n'est pas comme ici, une mère célibataire n'est pas aussi facilement acceptée. J'avais 5 ans lorsqu'elle décida qu'il serait préférable pour nous de rentrer ici.  

Mon enfance fut, je dois l'admettre assez agréable...mais tout comme vous, l'entrée dans l'âge adulte ne fut pas facile...il s'arrêta et fixa un point invisible devant lui. C'est alors qu'il sentit la main de Kaori sur la sienne  

- - Je sais à quel point ce n'est pas facile de parler de son passé...et si c'est trop pénible; on peut parler d'autres choses...je serais la, si vous avez besoin d’en parler un autre jour.  

Il la regarda et acquiesca.  

- - Vous êtes vraiment quelqu'un de formidable Kaori et je suis très heureux de vous connaitre. Je ne vous mentirai pas en disant que j'aimerais que vous fassiez partie de ma vie et cela de façon permanente.  

- - Senji...  

- - Mais je sais que vous n'aimez pas qu'on vous force la main. Donc, je patienterai...Il se leva et s'étira. Je pense qu'il est plus que temps de rentrer à Tokyo. J'ai des affaires qui m'attendent et votre amie Eriko sera ravie de vous revoir. Je l'ai privé de vous pendant trop longtemps.  

- - D'accord, repondit kaori en se levant.  

Ils marchèrent ensemble et il la laissa devant la porte de sa chambre, en lui donnant un baiser sur la joue  

- - dormez bien, Kaori  

- - vous aussi Senji  

- - Salut la compagnie, annonça t-il en pénétrant dans le café  

- - Bonjour Ryo,..fit Miki  

Il prit place au comptoir et Umi lui servir un café  

- Alors?  

- - Alors...je te présenta Hina, ma cousine...elle va nous donner un coup de main pendant quelque semaines.  

- - Ravi de vous rencontrer Hina...tête de poulpe ne m'avait jamais parlé de vous. Sinon, je serais venu vous chercher depuis longtemps..fit il prenant sa main. Vous êtes sûre que vous êtes cousins??? vous êtes bien trop jolie pour être de sa famille...il était sur le point de partir en mode pervers quand il se retrouva aplatit par une massue de 10 tonnes. Il s'en extirpa très facilement et regarda Miki.  

- - Tu ne frappes pas assez fort, conceda t-il  

-- Elle me manque aussi...ajouta Miki. Je suppose que tu n'as pas eu de ses nouvelles?  

Il secoua la tete.  

- des nouvelles de Mick et Reika?  

- Mick nous a appellé ce matin. Ils sont en route et devraient être ici, si le temps le permet, demain matin...au plus tôt.  

- - J'ai hâte que toute cette histoire soit derrière nous et que nous puissions reprendre notre vie comme avant...avec quelque petit changement, bien sûr, fit elle lançant un regard en coin à Ryo.  

Celui ci l'ignora, se releva et reprit sa place lorsque la clochette retentit laissant entrer une Saeko énervée.  

Elle ne salua personne et vint s'asseoir à côté de Ryo. Elle resta ainsi pendant quelque seconde.  

- - Vous ne devinerez jamais ce qui se passe?  

- - Ca doit etre grave pour te mettre dans cet état  

Elle ouvrit son sac et en sortit un papier qu'elle tendit à Ryo.  

- - 10 jours??? s'exclama Ryo  

- - Qu'est ce qui se passe? s'enquit Miki.  

- - Mon père a reçu ce fax ce matin venant directement du maire. Le maire demande...non, exige que toute patrouille de police aux alentours de Shinjuku et plus particulièrement du côté Nord, soit rappelé au centre et cela pendant 10 jours.  

- - Tu veux dire 10 jours sans aucune présence policière sur Shinjuku  

- - oui...le fax a été envoyé il y a 3 jours mais on ne l'a reçu qu'aujourd'hui, à cause du mauvais temps  

Umi écoutait attentivement, comme à son habitude.  

- - J'aimerais que tu ailles te réfugier dans la cabine avec Hina, pendant ces 10 jours.  

- - Mais pourquoi, demanda Miki  

- - Parce que Shinjuku va redevenir une vrai jungle et je préfère te savoir en sécurité.  

- - Mais, nounours...je peux vous aider, tu le sais bien  

- - Là, n’est pas la question Miki. Je sais que tu peux te défendre mais nous devons veiller sur Hina et avec Kaori absente, toi seule peut le faire.  

- - Est ce que tout ceci à avoir avec ma présence ici?  

Saeko, qui ne l'avait pas encore remarqué, jeta un coup d'oeil à Miki, qui les présenta.  

- - Non, non. Ne vous inquiétez pas. Je ne pense pas que ce qui va se passer soit lié avec les meurtres mais plutôt à autre chose. Ryo, qu'en penses tu?  

- - je suis d'avis que monsieur Takeshi est sur une grosse affaire...très grosse même, je dirais. Je pense que je vais retourner surveiller notre boutique d'antiquités. J'ai bien regardé les photos prises l'autre jour et une grosse cargaison de drogue y était livrée...mais tout ceci n'est pas nouveau. On ne barricade pas tout un quartier pour de la drogue. Je pense donc, qu'il y a autre chose, quelque chose qui doit être transporté de façon à ne pas trop attirer l'attention  

- - et il doit y en avoir une quantité assez grande pour demander 10 jours de tranquillité...  

- - ça voudrait aussi dire que... commenca Miki  

- - oui, Kaori va bientot rentrer, fit Ryo  

- - Saeko essaie de voir Kaori, stp rajouta Ryo.  

- - tu penses qu’elle est en danger?  

- - Non, pas du tout mais une semaine passé avec ce Takeshi et Shinjuku qui est sur le point d'être transformé en zone de guerre...je suis persuadé qu’elle a des informations pour nous. Tu as sa nouvelle adresse?  

- - Oui, je l’ai..  

Un homme habillé en costume noir se présenta à la réception d’un immeuble au centre de Kyoto.  

- Excusez moi, pourrais je voir Mlle Akemi?  

- Je suis désolée, monsieur…?  

- Chang, je m’appelle Chang.  

- Oui, monsieur Chang, Mlle Akemi est en voyage.  

- Quoi? Et depuis quand?  

- Je pense qu’elle est partie il y a deux jours, ce n'était pas prévu, elle est partie assez précipitamment.  

- Mais, il faut absolument que je lui parle, insista t-il, c’est une question de vie ou de mort. A-t-elle laissé une adresse ou un numero ou je pourrais la joindre?  

La réceptionniste sécoua négativement la tête.  

- Comme je vous l’ai dit, elle est partie sans prévenir…  

Mr Chang sortit de l’immeuble et rentra dans la voiture qui l’attendait  

- Alors?  

- On est dans la merde!  

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