Capitolo 1 :: One-Shot

Pubblicato: 21-05-09 - Ultimo aggiornamento: 21-05-09

Capitolo: 1

La floraison des cerisiers. Au Japon, elle annonçait l’arrivée du printemps et chaque année, des centaines de Japonais se réjouissaient de pouvoir admirer ce spectacle magnifique mais éphémère. Dans le parc Hanami, petit coin de verdure au cœur de la capitale nippone, accueillait en cette fin d’après-midi un concert de musique traditionnelle pour célébrer cette fête. Un soleil radieux, un ciel dégagé de tout nuage et un avant goût du splendide printemps qui se préparait…Tout les éléments étaient réunis pour passer un excellent moment. D’ailleurs les Tokyoïtes ne s’étaient pas trompés et se pressaient dans les allées du parc. Il n’y avait déjà plus de place devant la scène où devait se dérouler le spectacle alors les personnes prenaient place sur la pelouse. Certains avaient pensés à apporter des victuailles pour improviser un pique-nique.  

Adossé contre un arbre, à l’écart de tout ce remuménage, un homme observait cette foule dont se dégageait tant de bonheur et surtout d’insouciance. Un petit sourire narquois se dessina sur son visage. Ces gens n’avaient aucune idée de la violence qui pouvait régner dans la ville. Eux vivaient tranquillement leurs vies. La violence ne les touchaient pas de prêt, c’était juste un sujet d’actualité dont les faits divers tragiques faisaient parfois la une des journaux. Non, ils n’avaient vraiment aucune idée que, dans l’ombre, un homme portait sur ses épaules, la sécurité de Tokyo et en particulier de ce quartier de Shinjuku. Cet homme, c’était lui : City Hunter alias Ryo Saeba. Sa stature imposante et le charisme qu’il dégageait faisaient qu’il ne passait pas inaperçue. Pourtant personne en le voyant ne devinerait qu’il était l’homme le plus craint et le plus recherché du Japon.  

Mais ce soir là, il était un homme ordinaire venu s’offrir quelques instants de distraction. Pour une fois, il n’avait pas voulu courir les cabarets. Il n’était pas d’humeur et en plus son acolyte américain n’avait pas voulu l’accompagner. Depuis que Kazue avait donné naissant à leur fils, Brenden, quelques semaines plutôt, Mick s’était mué en un père de famille modèle. Il ne trainait plus dans les bars et surtout il ne sautait plus sur toutes les miss mokkori dans la rue. Tout ce qu’il avait à la bouche c’était de parler de son enfant et de sa nouvelle vie de père comblé…Finalement, Ryo se dit qu’il avait bien fait de ne pas forcer Mick à l’accompagner. A coup sur il aurait passé la soirée à lui rabâcher les oreilles avec son marmot ! Son regard s’attarda sur les couples d’amoureux qui laissaient éclatés leurs sentiments au grand jour ou encore sur ses familles qui semblaient baigner dans un bonheur sans nuage…Tout cet étage de bons sentiments finissait par vraiment l’agacer !  

Du mois c’était ce dont le nettoyeur tentait de se persuader. En fait, ces personnes qui semblaient si heureuse, il les enviait énormément. A une époque lui aussi avait touché ce bonheur du bout des doigts. Mais il avait fini par lui échapper, un an plutôt lors d’une soirée glaciale de novembre :  

Flash back :  

Huit heures venait de sonner et dans l’appartement de City Hunter, un certain nettoyeur s’impatientait. Son ventre commençait à crier famine. Au vu du froid qu’il régnait dehors, Ryo n’était pas d’humeur à s’aventurer dans les cabarets. Non ce soir, il avait envi d’une soirée au calme et surtout de profiter la présence de son ange. Dans la cuisine, Kaori préparait le diner en fredonnant gaiement. Ce soir, elle sentait que pour une fois son partenaire se tiendrait tranquille et qu’il n’irait pas faire la tournée des bars. Lors de ces moments, trop rares aux goûts de la jeune femme, Kaori avait l’impression qu’ils formaient un vrai couple.  

« - Si seulement… » soupira-t-elle en espérant qu’un jour son souhait le plus cher deviendrait réalité.  

Mais elle chassa très vite ses idées moroses de ses pensées, elle n’avait pas envie de se laisser gagner par la mélancolie ce soir.  

Délaissant un instant ses fourneaux, la jeune femme jeta un coup d’œil dans le salon et ce qu’elle vit lui arrache un petit sourire. Pour une fois, Ryo n’était pas entrain de baver devant des miss mokkori qui passaient à la télé. Non, il affichait ce visage sérieux et serein qu’elle aimait tant chez lui. Il était tellement plus séduisant ainsi que lorsqu’il abordait sa face de pervers.  

Mais soudain le son strident de la sonnette vint troubler le calme paisible de cette soirée. Ryo se leva pour aller ouvrir et quand Kaori découvrit qui se tenait dernière la porte, elle comprit très vite que la soirée qu’elle s’était imaginée venait de prendre fin. Saeko venait en effet de faire son entrée dans l’appartement de City Hunter. Mais contrairement à son habitude, elle ne s’amusa pas à vamper Ryo et se dirigea directement vers le canapé où elle se laissa tomber en soupirant lourdement. Elle semblait vraiment préoccupée si bien que Ryo renonça à lui sauter dessus.  

- Saeko, qu’est-ce qui se passe ? demanda Kaori qui elle aussi avait remarqué l’humeur étrange de l’inspectrice.  

- J’ai besoin de l’aide de City Hunter, répondit celle-ci  

- Comme d’habitude, répliqua le nettoyeur sur un ton sarcastique. Et dans quelle affaire tordue vas-tu encore nous embarquer ?  

- Ryo !  

Kaori venait d’interrompre son partenaire, elle sentait que si Saeko était venue faire appel à eux cette fois, c’était que l’affaire était vraiment de la plus haute importance. Saeko remercia la jeune femme d’un regard :  

- Est-ce que vous avez entendu parler Seichi Kichiko ?  

- Bien sur ! C’est un des hommes d’affaires les plus puissants d’Asie, dit Kaori. Je crois même qu’il doit prochainement entrer au gouvernement pour devenir ministre…  

- Exactement, le parlement a décidé de le nommer ministre du commerce et de l’industrie. Sa nomination doit être annoncée prochainement. Mais cette nouvelle ne réjouit pas tout le monde. Ce que vous devez savoir c’est que son prédécesseur est accusé de corruption. Des familles de yakusas lui versaient des pots de vins pour qu’il ferme les yeux sur leurs affaires de rackets. Hors Kichiko a déjà annoncé partout dans la presse qu’il avait bien l’intention de mettre en terme à tout ce trafique…  

- Où veux-tu en venir ? la coupa Ryo. Cesse de tourner autour du pot et dis ce que attends ne nous !  

- La fille de Kichiko a été enlevée hier à la sortie de l’école. Si la nouvelle n’a pas fait la une des journaux, c’est parce que le préfet a jugé préférable de tenir la presse à distance pour éviter une médiatique. Les ravisseurs ont contactés Seichi une heure à peine après l’enlèvement. Ils lui demandaient de renoncer à devenir ministre et une rançon de deux millions de yens. Kichiki leur a assuré que s’ils libéraient sa fille au plus vite, il renoncerait à ce poste et qu’il était prêt à verser la somme. Un rendez-vous a donc été organisé pour récupérer l’enfant…  

- Mais tout ne c’est pas passé comme prévue, dit Ryo  

L’inspectrice acquiesça d’un signe la tête avant de reprendre :  

- Les ravisseurs ont du sentir le coup fourré. J’avais posté des hommes dans des endroits stratégiques afin de les appréhender. Mais ça à tourné au véritable carnage. Quatre policiers se sont fait tués et deux sont encore entre la vie et la mort. Mais le pire c’est qu’on n’a pas réussi à reprendre la petite et maintenant ils ont du l’emmener je ne sais où. J’ai eu beau faire le tour de tout mes indics aucun n’a pu me donner des informations sur le lieu où ils retenaient la fillette  

- Est-ce que tu crois qu’ils pourraient lui faire du mal ? demanda Kaori, révoltée à l’idée qu’on puisse s’en prendre à une enfant.  

- Je ne sais pas avoua Saeko. Mais ce sont des hommes dangereux et avec eux il faut s’attendre à tout. Alors, est-ce que vous acceptez de m’aider à la retrouver ? »  

La question ne s’était même pas posé. Bien sur que City Hunter. Comme Kaori, Ryo n’aimait pas que l’on s’en prenne au plus faible et encore plus quand il s’agissait d’enfant. Il leur avait fallu trois jours pour les retrouver. Trois jours durant lesquels City Hunter ne s’était accordé aucun moment de répit, menant une véritable course contre la montre afin de sauver la petite. Au bout de longs jours d’investigations, ils avaient enfin réussi à localiser la bande de yakusas. Afin de les neutraliser, Ryo avait demandé l’aide de Falcon et Mick. Il avait ordonné à Kaori d’attendre dans la voiture. Mais la jeune femme n’avait pu se résoudre à rester sans rien faire car elle savait que dés que Ryo aurait donné l’assaut, la vie de la fillette était en jeu. Les ravisseurs risquaient de s’en prendre à elle en voyant City Hunter débarquer.  

N’écoutant que son instinct, elle était sortie de la voiture. Pendant qu’au dehors les nettoyeurs tentaient de neutraliser les yakusas, Kaori avait réussi se faufiler à l’intérieur du hagard dans lequel ils retenaient l’enfant. Mais comme elle le craignait, l’irréparable s’était produit. Quand elle avait débarqué à l’intérieur, elle avait découvert le corps sans vie de la petite fille gisant sans vie dans une mare de sang. Son meurtrier de tenait toujours devant le corps. Prise d’une colère innommable, Kaori s’était alors emparée de son arme :  

Flash back :  

Ryo venait de se débarrasser du dernier yakuza. Il s’apprêtait à pénétrer dans le hagard quand un sourd pressentiment l’envahit. « Kaori »…Son instant lui fit sentir que sa partenaire ne lui avait pas obéit ! Tout à coup, trois coups de feu retentirent. Sans perdre une seconde, il pénétra dans la bâtisse et se précipita vers l’endroit d’où provenait des détonations. Et quand il arriva prêt de sa partenaire ce qu’il vit le figea d’effroi. Elle venait de tuer. Kaori. Elle qui était d’une telle pureté et innocence, venait de salir les mains. Elle n’avait pas tué pour se défendre ou défendre l’enfant mais bien pour se venger. Tuer pour tuer. A ses yeux elle n’était plus un ange d’innocence. Désormais, elle était comme lui…  

Après cet évènement, plus rien n’avait jamais été pareil entre les deux partenaires. Au fil des jours, un fossé ne cessait de se creuser entre eux. Kaori se reprochait son geste, elle avait du mal à vivre avec l’idée d’avoir pris la vie à un homme aussi mauvais soit il. Elle ne pouvait même pas compter sur le réconfort de Ryo. A ses yeux, sa partenaire avait trahi la promesse qu’elle lui avait faite au début de leur partenariat. Mais surtout, il se sentait coupable ne pas avoir su la protéger de son monde. Et à cause de son manque de compassion, elle avait fini par partir. Kaori avait quitté l’appartement tôt un matin alors que Ryo était entrain de cuver dans une ruelle sordide après une soirée passée dans les bars de Kabuki-Cho. Sans un regard en arrière, la jeune femme s’était engouffrée dans un taxi pour disparaître à jamais de sa vie.  

Voila comment en ce bel après-midi de printemps, alors que le temps était propice aux amoureux, il se retrouvait seul pour apprécier le délicieux spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Le regard remplit de tristesse, il s’efforça de se dire que c’était mieux pour elle, que Kaori menait enfin la ville tranquille à laquelle elle avait droit. C’était ce qu’il avait toujours désiré pour elle. Mais, il ignorait qu’au même moment à New-York :  

« Les voitures de polices envahissaient le quartier de Long Island. Les habitants de cette banlieue new-yorkaise tranquille n’était pas habitué à tant de tapage. Mais dans une des maisons, les corps de quatre hommes venaient d’être découverts. A côté d’eux leur assassin avait laissé bien en évidence leur cargaison de drogue :  

- Alors qu’est-ce qu’on a ? demanda un lieutenant de police qui venait d’arriver sur les lieux.  

- Quatre hommes morts, ils appartenaient tous au cartel colombien de la drogue. Si vous voulez mon avis, il s’agit d’un règlement de compte entre bandes rivales…  

Mais en examinant d’un peu plus prêt la scène du crime, le lieutenant conclut lui qu’un professionnel venait de faire le ménage. Tapis dans l’ombre d’une ruelle, à l’abri des regards et surtout de la police, une jeune femme regardait ce spectacle un sourire satisfait aux lèvres. Son portable vibra, elle le sortit de sa poche et découvrit un texto : « La mission est accomplit ? »  

Ramenant une de ses mèches acajous derrière l’oreille, la jeune femme s’empressa de répondre : « Oui »…Puis elle quitta les lieux sans aucun regret pour le geste qu’elle venait de faire. Sa vie n’était plus la même désormais mais elle avait accepté sa nouvelle situation. Car pour cette mystérieuse jeune femme, tout avait basculé le soir où elle avait voulu vengé une petite fille du nom de Sakura.  

Capitolo: 1