Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 30 :: chapitre 30

Pubblicato: 21-02-20 - Ultimo aggiornamento: 21-02-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Week-end chargé , je ne sais pas si j'aurai le temps de majer. Bon vendredi, bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36


 

Chapitre 30  

 

Kaori s’arrêta et se retourna. Elle aurait pu s’enfuir en courant mais elle savait qu’elle n’irait pas bien loin. Anxieuse, elle fit face à Saeko qui la tenait en joue, accompagnée de deux autres policiers qui pointaient également leurs armes sur elle. Son estomac se noua en voyant leurs regards froids : ils n’auraient aucun état d’âme à lui tirer dessus… Elle leva lentement les mains au dessus de sa tête, sentant Ryo non loin. Elle priait pour qu’il n’intervint pas même si les choses n’avaient pas tourné comme prévu… Les deux hommes avancèrent mauvais vers elle, menottes au poing, mais Saeko s’interposa, leur lançant une de ses fameuses oeillades incendiaires qui en faisaient reculer plus d’un.  

 

- C’est mon arrestation. Vous assistez !, leur rappela-t-elle vertement.  

- Mais Inspecteur Nogami, Monsieur le Ministre…  

- Défend les règles de l’éthique, non ? Vous imaginez si elle vous attaquait pour harcèlement ou agression sexuelle ? Ca ferait désordre., fit-elle, adressant un clin d’oeil à une Kaori soulagée de ne pas voir ces hommes la toucher.  

 

Saeko attrapa sa main droite et y passa l’un des bracelets sans trop le serrer, chose dont ne seraient pas inquiétés les deux autres, puis ramena son bras derrière son dos avant d’attacher l’autre main avec le jumeau métallique. Kaori eut une brève pensée pour Ryo et son fantasme de lui faire l’amour menottée. L’idée lui semblait beaucoup moins plaisante soudain… Nerveuse, elle fut prise d’un fou-rire qui étonna les trois autres, fou-rire qui se calma rapidement mais céda la place à des larmes silencieuses.  

 

Le coeur lourd, Saeko la poussa à avancer, tenant ses mains derrière son dos pour la retenir au cas où elle trébucherait. Elle pressa doucement son poignet pour l’encourager et l’aider à remonter la pente. Ils arrivèrent rapidement au commissariat situé à quelques centaines de mètres de là et, lorsqu’ils y pénétrèrent, tous les regards convergèrent vers Kaori et le silence se fit. La nettoyeuse baissa les yeux en sentant la désapprobation de ces hommes et femmes qui avaient connu son père et son frère et devaient se dire qu’elle déshonorait leurs mémoires. Elle avait envie de hurler qu’elle n’avait rien fait, que c’était un coup monté mais elle ne s’en sentait plus la force. Elle voulait juste retrouver les bras de son homme et oublier.  

 

L’inspectrice l’emmena dans une salle d’interrogatoire où elle la fit asseoir, toujours menottée. Elle s’absenta quelques minutes, la laissant seule avec les deux hommes qui s’approchèrent d’elle et lui enlevèrent les bracelets. Elle jeta un œil désespéré vers la caméra de la salle, soulagée de voir la lumière rouge allumée. Ils n’étaient tout de même pas assez fous pour tenter quelque chose sur elle en étant filmés, non ?  

 

- Alors ma jolie, on joue les illusionnistes ?  

- Finalement, on a fini par t’avoir. Tu fais moins la maligne maintenant…, ricana l’un.  

- Et si on faisait un autre tour de magie, Atsuo ? Tu sais celui où on se met chacun d’un côté et…, suggéra-t-il, accompagnant ses paroles d’un mouvement obscène des hanches.  

 

Kaori se sentit pâlir et une vague de nausées lui vrilla l’estomac.  

 

- Je… je ne me sens pas bien…, bafouilla-t-elle avant de tomber à genoux par terre et de vider le contenu de son estomac sur leurs chaussures.  

- Putain, t’es crade !, hurla l’un des deux en se reculant.  

- Sale petite garce, tu vas me le payer !, cria l’autre, la saisissant par le bras pour la forcer à se lever.  

 

Il levait la main pour la frapper quand la porte s’ouvrit brusquement, Saeko revenant. Elle observa la scène et elle laissa éclater sa colère.  

 

- Qu’est-ce que vous fichez ? Ca vous prend souvent de maltraiter les prisonniers ?, leur demanda-t-elle sévèrement.  

- J’emmène la prisonnière se rafraîchir. Faites venir l’entretien. On ira dans la salle d’interrogatoire numéro cinq après.  

- Mais…, intervint l’un d’eux.  

 

Il s’arrêta face au regard noir que Saeko lui lança avant de partir avec Kaori, la tenant par le bras pour l’apparat. Elle l’emmena aux toilettes pour dames.  

 

- Rafraîchissez-vous., lui conseilla-t-elle.  

 

Kaori approcha des lavabos et se passa un peu d’eau sur le visage pendant que l’inspectrice vérifiait s’il y avait d’autres personnes présentes.  

 

- On est seules. Ca va, Kaori ? Tu tiens le coup ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Oui. Tu es arrivée à temps. Vives les quinze jours de nausées et vomissements sur le bateau. Ca m’a au moins appris quelque chose., plaisanta Kaori amèrement, repensant à l’effort que lui avait demandé de vomir sur commande.  

- Tiens, c’est un récepteur qui va te permettre de suivre Chang et le ministre. Donne-le à Mick et Umi pour qu’ils copient les signaux., l’informa-t-elle, lui tendant un boîtier noir.  

- J’ai une clef USB dans ma poche. Il faut que vous la trouviez. C’est un programme qui va couper l’électricité temporairement dans certaines zones du commissariat pour permettre à Ryo de récupérer les preuves physiques. Il y a aussi un virus qui va effacer le dossier qui nous concerne. Il y a eu d’autres rapports ?, demanda la nettoyeuse sur un ton très professionnel.  

- Pas venant de moi en tous cas. Si les hommes du ministre en ont faits, j’essaierai de les détruire quand on l’arrêtera.  

- Merci Saeko., répondit la rouquine, se laissant aller contre le mur, lasse.  

- C’est une option dangereuse qu’a choisie Ryo., fit remarquer l’inspectrice, soucieuse.  

 

Kaori se souvint de la discussion qu’ils avaient eue le matin même en se préparant et la fixa de nouveau.  

 

- Oui, tu le connais. Il n’est pas du genre passif et il ne supportait pas l’idée qu’il puisse rester des traces de cette affaire et de nos vies auprès de la police. Il doit rester un fantôme, comme il le dit lui-même., lui expliqua-t-elle, réprimant un frisson.  

- Pourquoi t’envoyer ?  

- Je ne sais pas si je dois te remercier de ta confiance…, pipa malicieusement la nettoyeuse.  

- Pour la clef, on s’est dit que les agents seraient moins attentifs avec moi. Cela permettait aussi de détourner les soupçons le temps qu’il agisse pour les preuves physiques.  

 

Saeko regarda sa montre et grimaça.  

 

- Tu es prête à y retourner ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui. Plus vite fait, plus vite fini.  

 

Kaori se redressa et suivit l’inspectrice vers une nouvelle salle d’interrogatoire. Celle-ci était plus agréable, plus claire grâce à la fenêtre qui diffusait la lumière du jour.  

 

- Asseyez-vous. Alors nous allons commencer l’interrogatoire., entama Saeko.  

- Nom et prénom.  

- Makimura Kaori., répondit la nettoyeuse, le visage fermé.  

- Vous résidez ?  

- Entre quatre murs et un toit., dit-elle, sortant un mouchoir de sa poche pour se moucher, feignant l’ennui.  

 

Ce faisant, elle fit tomber la clef USB. Saeko bondit de sa chaise et ramassa l’objet puis se tourna vers les deux autres hommes.  

 

- Vous ne l’avez même pas fouillée ? Elle aurait pu avoir une arme sur elle, bande d’idiots !, fulmina-t-elle.  

- Levez-vous !, ordonna-t-elle à son amie.  

- Asseyez-vous, levez-vous… Je ne suis pas un chien non plus., maugréa celle-ci.  

- Taisez-vous et levez les bras !, lui fit sèchement Saeko.  

 

Kaori s’exécuta et l’inspectrice la fouilla.  

 

- Pouvez-vous me rendre ma clef, s’il vous plaît ? Il y a des photos très personnelles dessus., demanda-t-elle, laissant un léger rougissement apparaître sur ses joues.  

- Non, nous allons l’examiner de suite., fit l’un des deux hommes en prenant l’objet.  

- Vous n’avez pas besoin d’être à deux pour cela., les réprimanda l’inspectrice.  

 

Le deuxième homme pesta et reprit place à côté d’elle. Saeko continua l’interrogatoire et fit face à un mur. Kaori gardait le silence inlassablement. Elle ne tressaillit même pas lorsque l’autre inspecteur se leva et frappa rageusement du plat de la main sur la table. Tout ce qu’elle attendait, c’était de voir les lumières s’éteindre.  

 

- Vous allez parler ! Je m’occuperai personnellement de vous s’il le faut !, la menaça-t-il.  

 

Elle leva les yeux vers lui, gardant son calme, puis fixa son attention sur la poubelle. Ce faisant, elle croisa le regard de Saeko où flasha une lueur d’amusement sur son visage impassible.  

 

- Gardez votre calme. Qu’est-ce qu’il vous prend de menacer les prisonniers ? Mademoiselle Makimura, nous pouvons alléger votre peine si vous témoignez contre votre complice., lui proposa Saeko.  

- Je préférerais encore alléger mon estomac, ce qui m’est déjà nettement désagréable., répondit-elle, haussant un sourcil.  

 

Elle commençait à trouver le temps long. Est-ce que le programme ne fonctionnait pas ? Est-ce qu’il n’avait pas encore branché la clef ? Bon sang, elle aurait voulu savoir le fin mot de l’histoire…  

 

- Je vais aller voir où en est votre collègue… Il est bien long pour examiner le contenu d’une clef USB… A croire qu’il ne sait pas s’en servir. Vous restez avec elle mais faites attention à ce que vous faites, je vous ai à l’oeil., le prévint-elle.  

 

Saeko sortit de la pièce, laissant Kaori face à l’autre inspecteur. Celui-ci se leva et contourna la table pour se placer derrière la nettoyeuse. Il posa les mains sur ses épaules, les pressant douloureusement, mais elle retint le cri qui demandait à sortir.  

 

- L’inspecteur Nogami est peut-être naïve en ce qui te concerne mais nous savons qui tu es., commença-t-il.  

 

Saeko naïve ? C’était bien deux mots qui n’allaient pas ensemble, pensa-t-elle. Si seulement cet imbécile savait la vérité, il ferait moins le fier.  

 

- Attends un peu d’être dans une cellule avec trois autres prisonnières spécialement choisies pour toi. Tu ne verras pas la fin de la semaine, ma jolie. Mais ne t’inquiète pas, ton cher partenaire te suivra en enfer., lui apprit-il, la voix lourde de menaces.  

 

Soudain, la lumière s’éteignit. C’était le signal. Profitant de sa surprise, Kaori attrapa le poignet de l’homme et, faisant tomber sa chaise, se leva rapidement pour se placer derrière lui, tordant son bras à un angle improbable. Elle cogna de toutes ses forces sa tête contre la table et il tomba à terre inconscient. Elle le traîna comme elle put derrière la porte et l’attacha avec un câble qu’elle arracha du mur. Regardant sa montre, elle vit qu’elle n’avait plus beaucoup de temps devant elle et chercha un point d’ancrage solide. Elle défit sa ceinture et en sortit le mousqueton qui y était caché, l’accrochant au tuyau du chauffage qui passait en dessous de la fenêtre, avant de repasser le cuir dans la boucle.  

 

L’alarme incendie se déclencha et elle sut qu’il lui restait peu de temps. Elle attrapa une chaise et la balança dans la fenêtre. Incrédule, elle vit la fenêtre rester intacte.  

 

- Pas ça…, murmura-t-elle.  

 

Elle relança la chaise dans la vitre qui ne céda toujours pas. Elle entendit derrière elle l’homme gémir et sentit la panique arriver. Mais ce qui la surprit plus encore fut la vague de colère qui la submergea face à tout ce qu’ils avaient dû endurer ces derniers jours, face à l’ignominie de ces hommes qui se pensaient tout permis… Elle repensa au ministre et à ses mains baladeuses et, soudain, une massue se matérialisa dans ses mains qu’elle lança sur la vitre qui éclata alors en mille morceaux.  

 

Stupéfaite, elle resta deux secondes immobile avant de passer par dessus le rebord. Elle se concentra sur le haut de l’immeuble pour ne pas penser aux cinq étages qui la séparaient du sol, une chute qui ne lui laisserait à coup sûr aucune chance de survie. Elle vit bientôt le désordre qui régnait au quatrième, puis ses pieds touchèrent le vitrage du troisième. Au même moment, elle vit l’inspecteur qu’elle avait assommé passer la tête par la fenêtre et pointer son arme sur elle. Elle déglutit…  

 

Ryo avait suivi de loin lorsque Saeko avait emmené Kaori comme prévu. La présence des deux hommes ne l’étaient pas et il se tenait prêt à intervenir au cas où ils décideraient d’éliminer Kaori et Saeko sur le chemin. Ces salauds en étaient capables. Avec soulagement, ils arrivèrent au commissariat. Savoir sa femme dans la tanière du loup n’était pas quelque chose qui l’enthousiasmait mais ils n’avaient pas vraiment le choix.  

 

Alors que les filles disparaissaient par l’entrée principale, il s’était glissé par une porte de service dans le commissariat et était descendu au sous-sol où Saeko lui avait dit que les pièces à conviction étaient stockées. Il avait parcouru les couloirs, se planquant dans des recoins ou pièces vides lorsqu’il entendait quelqu’un arriver. Comme beaucoup de choses dans cette affaire, son plan reposait pour une grande part sur la chance. Si la coupure de courant intervenait trop tôt, il n’aurait pas le temps d’ouvrir la porte des pièces à conviction avant qu’elle fut bloquée, mesure de sécurité mise en place pour prévenir tout risque de vol. Si elle intervenait trop tard, il risquait d’être découvert et Kaori d’être emmenée au dépôt et qui savait ce qui pourrait leur arriver.  

 

Il arriva enfin à la pièce et réussit après quelques minutes à crocheter la serrure. Il attendit quelques minutes supplémentaires et, au moment où il commençait à s’impatienter, la lumière se coupa et le système de secours se mit en route. Il se glissa dans la pièce sachant qu’il avait trois minutes pour trouver le carton, mettre le contenu dans son sac à dos et s’en aller avant que le courant ne revint et que les caméras de sécurité se remirent en route.  

 

Il trouva la boîte exactement là où elle lui avait dit qu’elle la laisserait. Il ôta le couvercle et sourit. Dans un oubli malencontreux, elle avait glissé le rapport d’enquête dans le carton. Il ne tergiversa pas et ouvrit son sac à dos y fourrant tout ce qu’il trouva. Cela fini, il arracha l’étiquette et jeta le carton parmi d’autres cartons dans le même état avant de ressortir.  

 

Il se demanda comment Kaori s’en sortait. Etait-elle prête à fuir ? Il l’espérait parce que c’était le moment. Il devait lui faire confiance. Il donna un coup de coude dans une alarme incendie, déclenchant le cri strident de la sirène. Profitant de l’effet de foule, il sortit sans encombre et se dirigea vers l’allée où il devait retrouver sa femme. Il entendit la vitre éclater et le verre se répandre sur le sol alors qu’il tournait. Il vit Kaori passer par dessus le rebord et commencer à descendre. Il sentit sa nervosité monter d’un cran. Il savait que le filin qui la retenait était solide mais il n’aimait pas la voir ainsi suspendue dans le vide.  

 

Il approcha de l’endroit où elle devait arriver quand un mouvement plus haut attira son œil. Le froid l’envahit, pas celui de l’effroi mais celui qui accompagnait son passage en mode nettoyeur sans émotion. Il ne pouvait pas échouer. Il attrapa une bille en métal dans sa poche et visa la main. Il la toucha au moment où il tira, déviant suffisamment le tir pour qu’elle ne fut pas touchée. A cause de la douleur, l’homme lâcha son arme qui atterrit par terre.  

 

Revenant de sa surprise, Kaori reprit sa descente. Elle sentit soudain des secousses agiter le filin et leva la tête. L’inspecteur essayait de la remonter en tirant sur la corde. Elle entendait aussi la porte de la pièce s’ouvrir et sut que la cavalerie arrivait. Elle devait se dépêcher de descendre sans quoi ils se feraient prendre. Elle regarda vers le bas et décida de tenter sa chance. Elle défit tant bien que mal la boucle de sa ceinture qui glissa des passants et remonta aussi vite, le filin se réenroulant, flagellant l’inspecteur en pleine figure. Kaori se sentit inexorablement tomber dans le vide et se prépara à supporter la douleur du choc de l’atterrissage. Elle ferma les yeux.  

 

Elle fut surprise de sentir sa course s’arrêter brutalement mais sans douleur. Elle rouvrit les yeux et croisa le regard moqueur de son mari.  

 

- La prochaine fois que tu joues les filles de l’air, assure-toi d’avoir un matelas pour atterrir., plaisanta-t-il.  

- Tes bras me conviennent mieux., murmura-t-elle.  

- On s’en va ?, dit-elle, descendant de ses bras.  

- Avec plaisir.  

 

Il attrapa sa main et ils s’enfuirent à travers les ruelles de Shinjuku. Ils ne tardèrent pas à entendre des bruits de pas derrière eux ainsi que des cris et redoublèrent l’allure. Ils empruntaient les ruelles sombres et humides, un endroit que Ryo connaissait comme sa poche. Il fut donc surpris lorsqu’un homme armé fit irruption devant eux et tira, blessant Kaori au ventre, lui arrachant un cri de douleur. Il ne l’avait pas senti, prenant cet endroit pour acquis, et s’en voulut. Il répliqua et désarma l’homme avant de reprendre la main de sa femme et de l’entraîner plus profondément dans les bas-fonds de Shinjuku. Se concentrant, il perçut diverses présences dans les parages et serra les dents : ils cherchaient à les coincer dans une impasse… et allaient y arriver.  

 

- Pssst !, entendit soudain le nettoyeur.  

 

Il se tourna vers les poubelles qui s’entassaient dans un coin.  

 

- Seiji…  

- Par ici, Ryo., murmura-t-il, poussant une poubelle pour découvrir une ouverture qui donnait sur un sous-sol.  

- Merci.  

 

Il se glissa en premier rapidement et se tourna pour réceptionner sa femme qui grimaça lorsqu’il posa les mains sur sa blessure.  

 

- Ca va aller ?, lui demanda-t-il.  

- Oui., souffla-t-elle.  

 

L’obscurité revint dans la pièce alors que le sans-abri remettait les poubelles et cartons devant la fenêtre. Le nettoyeur attrapa la main de Kaori pour ne pas la perdre et ils progressèrent lentement dans le noir. Ils entendirent derrière eux les hommes courir et s’énerver de ne pas les trouver. Ils ressortirent quelques minutes plus tard de l’immeuble et se faufilèrent dans les ruelles prudemment. Ils se planquèrent derrière ou dans des poubelles, dans des recoins sombres pour échapper à la police et à leurs poursuivants non légaux.  

 

Ils virent les gens de leur quartier mener les premiers en bateau et refuser d’aider les seconds. Ils furent touchés de voir le soutien qu’ils étaient prêts à leur apporter. Leur cavale dura toute la journée jusqu’à ce qu’à bout de souffle, ils se retrouvèrent adossés à un mur, se demandant comment ils réussiraient à sortir de ce guêpier.  

 

- Regarde, il neige., murmura Kaori tendant la main vers le ciel.  

- C’est mauvais pour nous., dit-il, l’observant à la dérobée.  

 

Il passa un bras autour de ses épaules et l’attira contre lui doucement.  

 

- Comment on va faire, Ryo ? Ca grouille de flics et de méchants., fit Kaori, posant la tête sur son épaule.  

- Je vais trouver quelque chose, Sugar. Garde espoir., l’encouragea-t-il.  

- Je pense qu’on va avoir un petit coup de pouce., chuchota-t-il à son oreille.  

 

Elle le regarda sans comprendre.  

 

- Et si tu nous faisais confiance sur ce coup-là ?, intervint soudain Mick.  

 

Le couple leva les yeux vers lui.  

 

- Pas très discret, Mick.  

- Je voulais que tu me repères et que tu restes là. On va vous aider à sortir de là., dit-il, désignant Umi et Miki derrière lui.  

- Enfilez ça., leur ordonna-t-il en leur tendant un sac chacun.  

- Comment vous avez su où nous trouver ?, demanda Kaori en se changeant.  

- Saeko nous a prévenus. Il paraît que vous avez foutu le bordel au commissariat…, s’amusa Mick.  

- Kaori, tu es blessée., s’inquiéta Miki.  

- Une éraflure, ça ira., éluda la nettoyeuse.  

 

Ils avaient d’autres chats à fouetter pour le moment.  

 

- Quel est le plan, Mick ?, lui demanda Ryo.  

- Ouh mais tu es mignonne dis donc., plaisanta l’américain, admirant Ryo travesti en femme avec une perruque rousse et un grand chapeau qui masquait les trois-quarts de son visage.  

- La ferme, Angel., grogna le nettoyeur.  

- On va vous ramener chez Erika mais séparément. Kaori va venir avec moi et tu pars avec Miki et Umi., lui indiqua-t-il.  

- Et pourquoi pas le contraire ?, maugréa Ryo.  

- Parce que tu piques…, répliqua Mick, en souriant.  

- Ryo, je ne ferais rien à ta femme. C’est mieux ainsi, c’est plus vraisemblable que je me balade auprès d’une sublime jeune femme qu’auprès d’une trentenaire BCBG., lui expliqua-t-il.  

 

Alors que Ryo fronçait des sourcils, vexé, Kaori rougit et tira sur la robe qu’il lui avait fait passer pour la faire descendre un peu plus bas puis resserra la veste autour d’elle. Le japonais se tourna vers elle et caressa son visage avant de remettre une mèche de sa perruque blonde derrière son oreille.  

 

- Ca va aller ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui. On se retrouve chez Erika., affirma-t-elle, se montrant brave et courageuse.  

 

Il passa une main derrière sa nuque et l’embrassa brièvement avant de rejoindre Miki et Umi.  

 

- Fais attention à elle, Mick., lui ordonna Ryo, très sérieux.  

- Toujours.  

- Faites attention à vous., leur demanda Kaori, soucieuse malgré son assurance affichée.  

 

Ils se séparèrent alors en deux groupes.  

 

- Saeko vous a donné le récepteur ?, demanda le nettoyeur au mercenaire.  

- Oui. Je vais copier les signaux sur deux autres ce soir quand on sera rentrés.  

- Comment ça va vous deux ?, l’interrogea Miki, inquiète pour ses amis.  

- On a connu mieux., répondit Ryo sombrement.  

- On tient le coup, on se protège et s’encourage mutuellement. On essaie de grappiller quelques moments légers par ci par là, histoire de garder la tête froide., expliqua-t-il.  

 

Le couple Ijuin acquiesça puis ils finirent la route en silence.  

 

- Enlace-moi et embrasse-moi, Kaori., murmura soudain Mick alors qu’ils marchaient dans la rue.  

- Quoi ?, s’étonna-t-elle.  

 

Il la saisit par la taille et l’attira contre lui, posant les lèvres au coin des siennes, poussant sa tête pour qu’elle ne s’écarta pas de lui.  

 

- Eh bien, il y en a qui ne s’embêtent pas., entendit-elle ricaner derrière elle.  

- J’en ai assez, Mick., soupira-t-elle, posant la tête sur son épaule.  

- Je veux rentrer chez moi et retrouver le calme., ajouta-t-elle, la gorge serrée.  

- Tout ça sera bientôt fini, tu verras. Tu connais Ryo. Il fera tout pour vous sortir de là., la rassura-t-il.  

- Je sais. Je suis tellement fatiguée, Mick. Je ne suis pas sûre d’arriver à lutter encore longtemps et je ne veux pas être un poids pour lui., lui expliqua-t-elle.  

- Parle-lui, Kaori. Vous êtes forts à deux. Il t’aidera à surmonter tout cela. Et crois-moi, il n’a jamais été aussi libre que depuis qu’il est avec toi. Tu as fait sauter bon nombre de verrous qui l’empêchaient de vivre sa vie pleinement. Tu n’es pas un poids, tu le tires vers le haut, Kaori. Il serait temps que tu t’en rendes compte. Tu es sa force, pas sa faiblesse., lui dit-il tendrement.  

 

Elle leva les yeux vers lui, incertaine, et acquiesça, laissant ses paroles infiltrer son cerveau. Passant un bras autour de ses épaules, il l’emmena à travers les rues de Shinjuku et, après avoir croisé quelques-uns de leurs poursuivants sans jamais attirer leur attention, ils arrivèrent chez Erika où Mick la laissa.  

 

Quand elle rentra dans le bar, Ryo était assis au comptoir et l’attendait anxieusement. Il se leva dès qu’il la vit et vint l’enlacer, soulagé de la retrouver.  

 

- Je suis épuisée, Ryo., admit-elle.  

- Je sais. On va en finir avec cette histoire et reprendre le cours normal de la notre, Sugar. 

 


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