Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 01-12-23

Ultimo aggiornamento: 25-12-23

 

Commenti: 28 reviews

» Ecrire une review

 

HumourRomance

 

Riassunto: Loi de Murphy : Loi empirique énonçant que si quelque chose peut mal tourner, alors cette chose finira infailliblement par mal tourner.(source wiktionnaire)

 

Disclaimer: Les personnages de "La loi de Murphy" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I forgot my password

 

You just have to contact me by email and give me your login. You have to use the email address you gave me when you signed up.

 

 

   Fanfiction :: La loi de Murphy

 

Capitolo 1 :: Chapitre 1

Pubblicato: 01-12-23 - Ultimo aggiornamento: 01-12-23

Commenti: Bonsoir, Voici une fic sous forme de calendrier de l'avent pour patienter jusqu'à Noël (voire plus selon mon humeur). Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25


 

Chapitre 1  

 

- Je te parie un café que Kaori va débarquer et, la première chose qu’elle fera, ce sera de sortir son carnet et un crayon…, commença Miki sur le ton de la conspiration.  

 

Mick lui adressa un regard dubitatif et posa un coude sur le bar, posant le menton sur sa paume de main, la mèche pendant bassement.  

 

- Ouais, rien de neuf dans ce bas monde…, lui fit-il savoir sur un air blasé.  

- Sauf si tu me dis qu’elle a noté mon prénom entouré d’un cœur ?, fit-il, prenant un air intéressé.  

- Non, crétin. J’espère bien que ce serait un autre nom qu’elle entourerait d’un cœur., lui retourna-t-elle, lui coulant un regard consterné.  

- Je ne serais pas forcément contre mais… tu crois encore au Père Noël ?, lui demanda-t-il, amusé.  

- Je vais continuer d’espérer. Bon, ce n’était pas le sujet., lui fit-elle remarquer dans un mouvement d’humeur.  

- On est le premier décembre, Mick. Tu ne te souviens pas de ce que ça veut dire ?, lui demanda Miki.  

- Qu’il me reste vingt-trois jours pour trouver le cadeau de Noël de Kazue et que je n’ai pas la moindre idée de ce qui lui ferait plaisir cette année…, lâcha-t-il, ses deux bras tombant sur le bar, sa tête au dessus.  

- Tu trouveras… Je suis sûre que ça finira au rayon lingerie…, pipa Miki, amusée malgré elle.  

- Je voudrais changer, figure-toi, mais je doute qu’un pull de Noël soit du plus haut degré de romantisme ?, lança-t-il avec une lueur d’espoir.  

 

Il fut malgré tout satisfait de voir son amie surprise par son initiative, agréablement surprise en plus, ce qui ne gâchait rien. Il espérait que son envie de changement aurait le même impact sur sa compagne.  

 

- Ca dépend… Tu comptes le lui tricoter ?, l’interrogea Miki, un éclair de malice dans le regard.  

- En mailles ajourées, c’est pratique pour l’hiver ?, lui retourna-t-il, prenant sur son humeur pour alléger la sienne.  

- Pas vraiment… Je t’aiderai si tu veux… et si tu es sérieux mais il faudra m’en dire plus., lui proposa-t-elle.  

- Tu parlais du carnet de Kaori. En quoi est-il si spécial en ce premier décembre ?, éluda-t-il, un peu gêné de laisser quelqu’un entrer de manière plus intime dans son couple.  

- Ce carnet en ce jour… C’est comme le Saint-Graal…, lui chuchota-t-elle comme pour se cacher de toute oreille indiscrète… inexistante.  

- C’est le carnet de route qui va la suivre jusqu’au vingt-cinq, jusqu’au moment où elle aura distribué les cadeaux à l’orphelinat et que le jour fatidique sera passé., lui expliqua-t-elle.  

- Elle fait le même tous les ans, elle ne doit plus rien avoir à noter maintenant. Tout cela est plus que rôdé depuis le temps., dit-il, ne comprenant pas cette manie.  

- Ah mais non ! Tu ne connais donc toujours pas Kaori ? Ce ne sera jamais assez bien. Elle veut le meilleur pour ces enfants ! Elle veut les voir heureux, oublieux de leurs soucis pendant un temps., lui répondit-elle.  

 

La remarque fit sourire l’américain avec tendresse : ça lui ressemblait bien. Elle pensait aux autres, voulait le meilleur pour eux mais elle, qui pensait à elle ?, se dit-il, retenant un soupir.  

 

- Donc, elle va plan…, commença-t-elle avant de s’arrêter.  

 

La clochette de la porte tinta et tout ce que vit Miki fut le caleçon blanc de Mick qui lui cachait par son vol la vue de son amie jusqu’à l’apparition d’une massue qui le fit atterrir au sol.  

 

- Mince, je me suis cassée un ongle…, pesta Kaori, portant son index à ses lèvres pour stopper le saignement naissant.  

 

Miki lui tendit une serviette en papier qu’elle enroula autour en s’asseyant au comptoir.  

 

- Tu vas bien ?, l’interrogea la barmaid, la trouvant un peu distraite.  

- Oui…, soupira la rouquine, prenant son sac à main et le fouillant.  

 

Miki glissa une tasse de café vers elle au même moment où elle sortit un stylo et la tasse se renversa. Malgré des réflexes éprouvées, la rouquine en fut quitte pour une belle auréole de café sur sa jupe et la sensation de brûlure sur la peau en dessous.  

 

- Je suis désolée, Kao… ri., eut-elle à peine le temps de dire avant que la rouquine disparaisse dans les toilettes.  

 

Kaori ferma à clef la porte pour éviter une intrusion masculine non désirée puis retroussa sa jupe pour écarter la chaleur de ses cuisses.  

 

- Décidément, c’est vraiment une sale journée…, soupira-t-elle, s’essuyant.  

 

S’assurant que la porte était bien verrouillée, elle retira sa jupe et la fit sécher un peu sous le sèche-mains après avoir nettoyé un peu la tâche de café. Finalement au bout de dix minutes, elle se rhabilla et sortit de là.  

 

- Ca va ?, s’inquiéta Miki alors que Mick lui tendait la main pour grimper sur son tabouret.  

- Oui. Ce n’est rien. Excuse-moi pour le dérangement., éluda Kaori, faisant attention avec la nouvelle tasse qui l’attendait.  

- Pas de drame. Ce sont des choses qui arrivent., fit la barmaid, haussant les épaules.  

- Bon… Où est-ce que je l’ai mis ?, marmonna la rouquine.  

- Le carnet…, mima Miki à l’attention de Mick.  

 

Il jeta un regard par dessus l’épaule de son amie rouquine qui semblait s’énerver sur son sac à main.  

 

- Tu ne trouves pas ta massue fétiche ?, l’interrogea-t-il, moqueur.  

- Non, mon carnet… J’étais sûre de l’avoir mis dans mon sac à mains et je ne le trouve pas… Attends, j’ai aussi… mon portefeuille… Il n’est plus là., fit Kaori d’une voix blanche.  

- Ton arme est encore là ?, lui demanda-t-il d’un ton sérieux.  

 

Kaori plongea la main et en ressortit son colt Lawman, lui adressant un regard de soulagement. Il lui sourit de manière rassurante, sachant pertinemment à quel point elle tenait à ce revolver, héritage de feu son frère.  

 

- Je n’arrive pas à croire que j’ai pu oublier mon portefeuille à la maison…, soupira Kaori.  

- Ou on te l’a volé…, suggéra l’américain.  

- Et mon carnet…, murmura-t-elle, son regard se faisant encore plus douloureux.  

- Allez, bois ton café et mange ça. Ca te remontera le moral., l’incita Miki avec gaieté, glissant une part de tarte vers elle.  

- Merci, Miki., apprécia Kaori.  

 

Elle n’avait pas vraiment le cœur à manger mais elle ne voulait pas inquiéter son amie, alors elle en avala quelques morceaux avant de sortir une feuille. Elle devait avancer.  

 

- Tu fais ta liste de courses ?, lui demanda innocemment son amie.  

- Non. Je fais la liste de tout ce que j’ai à faire jusque Noël., répondit Kaori sans relever le regard et commençant à aligner les mots.  

 

Soudain, la mine de son crayon se cassa, la stoppant dans sa lancée. Elle fronça les sourcils et souleva l’objet comme si elle devait s’assurer que c’était bien vrai.  

 

- Ce n’est pas possible… Je vais finir par croire que j’aurais dû rester au lit ce matin…, pesta-t-elle, cherchant de quoi écrire dans son sac à main.  

- Tiens…., lui proposa Miki, lui tendant un stylo.  

- Merci.  

 

Elle reprit ses travaux d’écriture mais ça ne dura pas. Brusquement, l’encre ne s’imprima pas sur le papier. Elle recommença le mot qu’elle voulait écrire mais toujours rien. Un troisième puis quatrième essai n’aboutirent toujours à rien.  

 

- Désolée. Je crois que je l’ai cassé…, pipa-t-elle.  

- Quoi ?! Mais non, ce n’est pas possible !, s’étonna Miki qui tenta d’écrire sans succès non plus.  

- Tiens, j’en ai un autre…, lui proposa-t-elle, gênée.  

- Non, laisse tomber. Je ferai ça à la maison. Je dois encore aller à la gare mais, vue ma chance d’aujourd’hui, il n’y aura pas d’annonce au tableau alors le manque de stylo ne se fera pas ressentir., plaisanta Kaori, esquissant un sourire amusé.  

 

Pourtant, elle n’aurait pas craché sur un travail. Ca aurait aidé à financer les achats pour l’orphelinat. Elle se débrouillerait comme d’habitude…  

 

- Et si tu rentrais ? Pour une fois, tu pourrais peut-être te reposer chez toi ?, suggéra Mick, prévenant.  

- Et risquer de manquer l’annonce providentielle ?, ironisa Kaori.  

 

C’était son travail après tout et elle ne le lâcherait pas, même pour une mauvaise journée.  

 

- Je vous laisse. Passez une bonne journée tous les deux !, les salua-t-elle, sautant de son siège.  

 

Ce faisant, elle accrocha le bord du tabouret qui bascula et elle manqua tomber, atterrissant dans les bras de son américain d’ami.  

 

- Tu as raison, c’est une bonne journée… pour moi en tous cas., plaisanta-t-il, une lueur d’inquiétude dans le regard malgré tout.  

- Je t’accompagne ? Par mesure de prudence…, se justifia-t-il.  

- Non, ça ira., objecta-t-elle, tapotant son épaule par amitié, pour le remercier.  

- Je vais éviter les bordures, les coins anguleux et ça ira. Direct à la gare et retour à la maison., lui promit-elle avec un sourire.  

 

Elle les salua et sortit du café, resserrant le col de sa veste autour d’elle. Avec le vent qu’il faisait, elle était capable d’attraper un rhume carabiné. Passant par le parc public, elle entendit les cris outrés de jeunes femmes. Elle venait de quitter Mick au Cat’s et doutait qu’il ait eu le temps d’arriver ici aussi vite, ce qui ne laissait qu’une possibilité : Ryô. Elle sentit la colère monter en elle et fut un moment tentée de faire un détour pour lui donner une bonne correction. Mais, alors qu’elle se tournait vers l’entrée, elle se tordit la cheville légèrement et se rappela tout ce qui avait déjà tourné de travers dans sa journée. Elle sentit une suée la prendre à l’idée de recevoir une massue sur le coin du nez par accident. Elle reprit rapidement le chemin de la gare, ignorant les autres cris, et arriva quelques minutes plus tard dans le hall de l’entrée est de la gare.  

 

Instinctivement, elle se dirigea vers le lieu où était le tableau mais elle déchanta en le voyant : rouge, le tableau était rouge. Il avait perdu tout son vert sous la couche de peinture criarde.  

 

- Des jeunes, cette nuit. On les a pris sur le fait mais trop tard., lui fit savoir un membre de la sécurité, s’arrêtant à ses côtés les mains dans les poches.  

- Il… Il va être nettoyé ?, lui demanda-t-elle, les larmes au bord des yeux.  

 

C’était tout un symbole ce tableau. Il avait connu leurs heures sombres, leurs espoirs, son frère, des scènes mémorables, des engueulades…  

 

- Apparemment, non…, lui apprit-il.  

- Le coût ne vaut pas le service d’après les grands des bureaux là-haut., justifia-t-il.  

- Quoi ? Mais… C’est une institution…, murmura-t-elle.  

 

Elle avait de plus en plus de mal à retenir les perles salées qui montaient. Plus de tableau ? Cette gare ne serait plus la même. Elle ne se demandait même pas prioritairement comment ils feraient pour le travail, ils trouveraient, mais la gare sans tableau… elle ne l’imaginait pas.  

 

- Oui… mais les temps changent., soupira-t-il.  

 

Sans plus un mot, il la laissa, retournant à ses occupations. Kaori resta encore un long moment avant de s’en aller. Elle regagna l’immeuble d’un pas morne. Elle ne savait pas comment elle allait dire ça à Ryô. Elle ricana amèrement : il s’en ficherait probablement.  

 

- Eh bien… ça n’a pas l’air d’aller fort., entendit-elle soudain.  

 

Elle s’arrêta et se tourna vers Mick qui arrivait au coin de la rue et la regardait d’un œil perçant. Elle ne cacha pas son désarroi, sentant qu’il était sérieux.  

 

- Tout va de travers aujourd’hui., soupira-t-elle.  

- Je n’ai même pas osé aller corriger Ryô de peur que ça parte de travers., lui confia-t-elle, se sentant rougir de gêne.  

- Oh… C’est grave alors…, la taquina-t-il avec tendresse.  

- C’est juste un de ces jours… enfin tu sais, tu te lèves du pied gauche, la chaudière fait des siennes, la cafetière tombe en panne et tout s’enchaîne de travers., ironisa-t-elle, tentant de reprendre le dessus sur son humeur sombre.  

- J’ai cru voir ça au café… Tu ne m’as pas raté pourtant, c’est au moins une chose que tu as réussi., lui fit-il remarquer avec une légère grimace.  

 

Avec plaisir, il l’entendit rire légèrement. Il était heureux d’avoir réussi cela.  

 

- Ma pauvre chérie, tu es victime de la loi de Murphy., lui fit-il savoir, passant un bras sous le sien et l’emmenant lentement vers leur immeuble.  

- C’est le truc comme quoi si un truc doit aller de travers, il le fera, non ?, résuma-t-elle après un instant de réflexion.  

- Ouais. Vulgairement, on l’appelle aussi la loi de l’emmerdement maximal… enfin, c’est peu ou prou la même chose., musa-t-il.  

- Chouette… Je me sens soudain beaucoup mieux !, s’exclama Kaori, un sourire cynique aux lèvres.  

- Qui sait, darling ? Si tout va de travers aujourd’hui pour toi, quelque chose de bon pourrait arriver, quelque chose d’imprévu…, suggéra-t-il.  

 

Elle l’observa du coin de l’oeil et vit l’éclat malicieux de son regard. Elle finit par secouer la tête et rire légèrement, cachant son envie que ce qu’il dise puisse être vrai même de très loin.  

 

- C’est moi qui vais de travers…, lui rappela-t-elle.  

- Eh bien, profites-en et fais quelque chose de fou pour casser ce cercle vicieux !, lui dit-il.  

- Quand on parle de vicieux, tu t’y connais, c’est cela ?, fit-elle, un sourire moqueur aux lèvres.  

- Oh… Tu me vexes. Moi qui ne veux que t’aider…, feignit-il d’être vexé.  

- Je n’ai certainement pas envie que les choses changent aujourd’hui. Vu mon karma, ça ne pourrait qu’aboutir à un échec., répondit-elle, pressant son bras avec gentillesse en guise d’excuse.  

- Te voilà chez toi. Tu veux que je monte jusqu’à l’appartement avec toi pour être sûr qu’ilne t’arrive rien ?, lui proposa-t-il.  

- Non, ça ira, je te remercie., objecta-t-elle d’un ton léger.  

- Prends l’ascenseur., suggéra-t-il.  

 

Elle le regarda et éclata de rire, un rire qui le contamina et lui tira un sourire léger.  

 

- En panne ?, comprit-il.  

- Je te l’ai dit : tout va de travers aujourd’hui., résuma-t-elle, haussant les épaules.  

- A plus tard, Mick. Merci pour l’escorte., le remercia-t-elle, déposant un baiser sur sa joue.  

- Si ça me vaut ça à chaque fois, je pourrais me prendre au jeu de devenir ton chevalier servant., la menaça-t-il gentiment.  

- Kazue serait déçue., lui opposa-t-elle.  

- Tu penses trop aux autres., lui murmura-t-il avant de déposer un baiser sur sa tempe et de la laisser.  

 

Kaori monta jusqu’à l’appartement et, par mesure de prudence, en fit le moins possible. Ca ne l’empêcha pas de se couper avec un verre cassé, de se prendre les pieds dans le tapis et autre broutille mais, quand elle se coucha le soir venu, elle n’avait que quelques coupures et ecchymoses. Elle soupira en se disant que la journée du lendemain ne pourrait être pire…  

 

Elle préféra ne pas penser au fait que Ryô n’était pas encore rentré, qu’elle ne savait pas où il était et que tant de choses pouvaient mal tourner. Non, cette maudite loi ne s’appliquait qu’à elle et rien ne se passerait de travers pour lui.  

 

Elle en fut même assurée en pleine nuit lorsque, l’entendant entrer en braillant une de ses chansons paillardes. Surprise, elle fit un bond dans son lit avant de se prendre les pieds dans les draps et de s’étaler de tout son long par terre. Elle jeta un regard noir vers son réveil qui indiquait un peu moins de quatre heures du matin.  

 

- Faites que ce ne soit pas reparti pour une journée…, maugréa-t-elle, appréhendant les heures à suivre.  

 

Elle se releva et ouvrit la porte de sa chambre en grand brusquement.  

 

- Aïe !, hurla-t-elle, sautillant en se tenant le bout du pied.  

- Pourquoi tu cries comme çaaaaaaaa ?, brailla Ryô d’une voix ivre, arrivant à son niveau.  

- Je viens de me prendre le coin de la porte sur le petit doigt de pied !, siffla-t-elle, une soudaine envie de meurtre la prenant.  

- Ouch… Ca fait mal ça…, compatit-il avant de laisser échapper un rot sonore.  

- T’es vraiment dégueu…, se plaignit-elle.  

- Et toi…, commença-t-il avant de s’arrêter et la regarder de la tête aux pieds.  

- On dirait un petit poussin jaune qui a trempé son crâne dans du ketchup., lâcha-t-il avant de se mettre à rire de manière tonitruante.  

 

Les lèvres pincées, Kaori baissa les yeux sur son pyjama jaune, vexée : elle avait juste voulu un peu de réconfort…  

 

- Oh… le petit poussin jaune…, insista-t-il.  

- Arrête Ryô, va te coucher., lui conseilla-t-elle, se retenant.  

- Petit poussin deviendra-t-il une belle poulette ou un joli poulet ? Remarque avec la belle crête, ce sera peut-être un beau coq., continua-t-il, touchant ses cheveux pour les dresser en l’air.  

- Après tout, il y a déjà la vocation… Tu ne viendras plus en criant « debout Ryô » mais « Coco-Ryô » !, rit-il de plus belle.  

- Je l’imagine bien… Elle est trop drôle… Coco-Ryô… Coco-Ryô !, commença-t-il à glousser, les bras repliés sur les côtés et déambulant en imitant un coq… bon bien imbibé le coq, il avait pauvre allure…  

 

Kaori aurait pu en rire mais, après la journée merdique qu’elle avait eue, elle n’en avait pas du tout l’envie. Elle sentait plutôt la colère monter en elle et une sensation familière naître dans ses doigts.  

 

- Coco-Ryô ! Coco-Ryô !, continuait Ryô, ignorant sa partenaire.  

- Coco-Ryô ! Coco-Ryô !  

- Ca suffit, Ryô., le prévint-elle, régnant sur son courroux avec les dernières réserves de maîtrise qu’il lui restait.  

 

Il la regarda d’un air ironique et approcha d’elle. Même le fait qu’il loucha en la regardant ne la fit pas sourire et alimenta son irascibilité.  

 

- Coco-Ryô !, lui cria-t-il soudain en pleine figure, exhalant une haleine alcoolisée qui aurait pu la faire s’évanouir complètement ivre sur le champ.  

 

Il ricana, fière de sa mauvaise farce, et la regarda à nouveau.  

 

- Coco-Ryô !, recommença-t-il.  

 

Il n’en fallut pas plus pour qu’une immense massue apparaisse dans les mains de la rouquine, dégrisant instantanément l’ivrogne sur le point de se faire punir, rien qu’à la vue du tonnage indécent. Malgré tout, il fut, comme toujours, incapable de bouger, pétrifié par la force qui l’entourait et le clouait sur place à ces moments-là. Il ne pouvait donc qu’attendre en déglutissant que l’engin effectue sa courbe descendante vers lui et lui inflige une douleur qui irradierait dans tout son corps, du haut de son crâne jusqu’aux ongles de ses orteils, faisant hurler toutes ses terminaisons nerveuses, articulations, muscles, os… tout ce qui le rendait humain quoi…  

 

Il était cependant écrit que ce jour-là, toute chose qu’entreprendrait Kaori ne prendrait pas le chemin qu’elle devait et tournerait de travers.  

 

Le manche se brisa soudainement alors qu’elle levait son engin et le poids tomba juste derrière elle.  

 

Deux souffles de soulagement résonnèrent en même temps quand il s’écrasa derrière et non sur elle, souffles qui furent étouffés par le craquement du plancher qui céda sous le tonnage vraiment indécent de l’engin de punition. Un énorme trou apparut donc juste derrière la rouquine et, s’ils en avaient eu le temps, ils auraient entendu le craquement des trois autres planchers inférieurs.  

 

Ils ne l’eurent cependant pas. La planche sur laquelle était Kaori céda et l’entraîna dans une chute que Ryô tenta de lui éviter mais, pour une fois depuis qu’ils se connaissaient, il ne lui attrapa la main que pour être entraîné vers le bas.  

 

Ils atterrirent donc quatre étages plus bas sur la massue plantée dans le sol et, sous l’impact et donc le poids supplémentaire, le plancher du second céda à son tour dans un grand nuage de poussières.  

 

Les deux partenaires restèrent un temps silencieux, allongé sur la massue pour l’un et sur le sol pour l’autre, contemplant le plafond du sixième de là où ils étaient.  

 

- Tu crois que c’est fini ?, murmura enfin Kaori.  

- Oh pire… il ne reste qu’un étage., répondit Ryô philosophiquement.  

- Ne me parle pas du pire…, lui opposa-t-elle visiblement anxieuse.  

 

Il lui jeta un coup d’oeil et vit qu’elle n’avait toujours pas bougé d’un pouce. De son côté, il n’avait pas envie de passer le reste de la soirée à cet endroit-là. Son lit était un endroit beaucoup plus confortable à son goût.  

 

- Dire que je me suis retenue de venir te trouver au parc… On serait tombés de moins haut…, musa-t-elle.  

- Hmm ? Je ne comprends rien à ce que tu dis mais on ne va pas moisir ici. Debout !, lui ordonna-t-il.  

 

Il lui tendit une main pour l’aider, main qu’elle accepta malgré sa surprise.  

 

Mais il était dit que cette journée n’était pas soumise à la bonne loi.  

 

Elle attrapa sa main mais, voulant prendre appui de l’autre, elle glissa et le tira vers elle malencontreusement. Ryô lui tomba dessus lourdement et un craquement se fit entendre. 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de