Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 20 capitoli

Pubblicato: 18-12-20

Ultimo aggiornamento: 14-01-21

 

Commenti: 29 reviews

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Romance

 

Riassunto: A l'approche des fêtes de Noël, une nouvelle mission attend les City Hunter? Une mission peut-elle en cacher une autre?

 

Disclaimer: Les personnages de "Couches et culottes" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What do the ratings mean?

 

- G: General Audience. All ages admitted. This signifies that the fanfiction rated contains nothing most parents will consider offensive for even their youngest children to see or hear. Nudity, sex scenes, and scenes of drug use are absent; violence is minimal; snippets of dialogue may go beyond polite conversation but do not go beyon ...

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   Fanfiction :: Couches et culottes

 

Capitolo 1 :: Chapitre 1

Pubblicato: 18-12-20 - Ultimo aggiornamento: 18-12-20

Commenti: Bonjour, voici le début d'une nouvelle histoire. Exceptionnellement, je ne suis pas l'ordre de publication mais comme il s'agit d'une fic de Noël autant vous la donner maintenant plutôt que dans deux mois. Alors qui dit fic de Noël dit guimauve, chocolat et autre sucrerie et ce sera sucré... Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

Chapitre 1  

 

Resserrant son écharpe autour de son cou, Kaori s’engagea dans les rues de Shinjuku et, malgré le froid qui s’était abattu sur Tokyo depuis quelques jours, elle affichait un sourire radieux. Noël arrivait à grands pas et elle attendait ce jour avec impatience comme tous les ans. Ce qui serait encore mieux, se dit-elle, ce serait d’avoir enfin un message sur le tableau pour pouvoir boucler les achats de Noël qu’ils avaient décidé de passer tous ensemble pour faire plaisir à Mick qui avait exprimé cette envie à plusieurs reprises cette année.  

 

- J’aime bien votre façon de passer Noël en amoureux mais j’avoue que Noël en famille avec beaucoup de monde autour de la table me manque., avait-il encore dit, six semaines auparavant.  

 

Alors lors d’une de leurs rencontres entre filles, elles avaient convenu de lui faire la surprise. Miki n’avait pas eu de mal à convaincre son mari et Kaori s’était épargnée la peine de devoir batailler contre Ryo en décidant de le faire chez eux. Il ne pourrait que ronchonner devant le fait accompli mais, ça, elle s’en accommoderait. Au pire, il lui ferait payer dans les jours qui suivraient mais elle serait peut-être un peu plus gentille… enfin un peu moins punitive lors de ses retours nocturnes.  

 

Elle arriva donc d’un pas guilleret à la gare et se dirigea vers le tableau des messages. Elle examina le premier côté sans rien trouver et fit le tour pour explorer la deuxième face. Ô miracle, en plein milieu du tableau noir vierge de tout message par ailleurs, figuraient les trois lettres tant attendues : XYZ. Elle se retint de sautiller de joie, heureuse de trouver du travail. Ils n’avaient pas été désœuvrés ces derniers mois mais un dernier job avant Noël, période généralement plus que calme, serait le bienvenu.  

 

Elle sortit son calepin et prit note du message, s’assombrissant en voyant le nom inscrit. Là, elle allait devoir batailler avec son partenaire. Le message était signé « Monsieur Léon » et Ryo lui faisait encore une vie avec les clients hommes. Elle l’aurait, elle le convaincrait d’accepter ce travail en agitant un remboursement de quelques-unes de ses dettes de bars et cabarets, ce qui lui rouvriraient des portes. Ca devrait marcher, se dit-elle. Elle ressortit de la gare, le cœur léger, puis se dirigea vers le centre commercial. Elle devait encore glaner quelques cadeaux pour les enfants de l’orphelinat et aller commencer par faire appel à la générosité des commerçants.  

 

Elle ressortit de là une heure plus tard avec deux boîtes sous le bras et décida d’aller rendre visite à Miki. Elle pourrait alors appeler leur client potentiel pour prendre rendez-vous.  

 

- Vive le vent, vive le vent, vive le vent d’hiver…, se mit-elle à chantonner gaiement, réfléchissant au cadeau qu’elle pourrait offrir à son partenaire.  

 

C’était compliqué de trouver des idées de cadeaux pour Ryo. Elle lui avait déjà offert un nouveau holster l’année précédente, une écharpe deux ans auparavant. Une montre… elle lui en avait déjà offerte une pour son anniversaire mais elle avait été cassée dans le combat entre Umi et lui. Elle ferma les yeux un court instant en pensant à ce qui aurait pu arriver à cette époque avant de se secouer. C’était le passé, les choses avaient changé entre eux après cela. Il avait commencé à avancer vers elle. Elle savait depuis qu’elle était importante pour lui et qu’il ne la chasserait pas de sa vie mais elle avait encore dû attendre un moment avant qu’il lui avoue ses sentiments. C’était trois mois auparavant et depuis… rien à part qu’ils partageaient un peu moins de disputes et un peu plus de temps agréables. Ce n’était pas la passion débridée mais elle avait parfois droit à des compliments… enfin… il se passait parfois d’être désobligeant surtout, pensa-t-elle en s’esclaffant doucement.  

 

- Mokkori !, entendit-elle hurler soudain.  

 

Ca, ça n’avait pas disparu en revanche. Faire le pervers dans la rue, ennuyer les jolies jeunes femmes, c’était toujours d’actualité.  

 

- Mokkori girl ! Ryo, je l’ai eue !, s’ajouta à la voix précédente, accent américain à n’en pas douter.  

 

Elle poussa un long soupir et se dirigea vers les cris outrés de passantes et vit bientôt les deux pervers en action, courant après les jolies demoiselles en détresse. Aux traces de bave gelée sur le sol, on pouvait retracer leurs parcours et elle contempla un instant les arabesques de glace.  

 

- Eh bien, ils n’ont pas chômé. Il était temps que j’arrive. Ca va devenir une vraie patinoire ici., soupira-t-elle.  

- Excusez-moi, Monsieur. Pouvez-vous me garder ceci deux secondes, s’il vous plaît ?, demanda-t-elle au passant juste à ses côtés, un homme d’un certain âge au regard avenant et à la barbe blanche.  

- Bien entendu, Mademoiselle., accepta-t-il.  

 

Elle lui laissa les deux paquets et se dirigea vers les deux hommes sans aucune discrétion puisqu’ils étaient bien trop pris par leurs quêtes respectives.  

 

- Eh les gars, soutien-gorge noir et string en dentelle rouge., cria-t-elle, retroussant ses manches.  

- Où ça ? Où ça ?, firent les deux nigauds en chœur.  

- Là., leur apprit-elle, abattant une massue parée desdits sous-vêtements sur chaque tête en une fois.  

- Tu savais qu’elle était capable de faire ça ?, bredouilla Mick, s’extirpant difficilement de sa prison.  

- Non mais je n’en suis pas plus surpris. Elle a de la ressource. C’est ma partenaire., se targua Ryo, s’époussetant.  

- Joli coup, Mademoiselle., apprécia l’homme à la barbe blanche, lui rendant ses paquets.  

- Merci mais je préférerais me passer de ces exploits., grommela-t-elle.  

- Noël arrive avec ses miracles. Peut-être que l’un d’eux sera pour vous cette année., lança-t-il avec un léger sourire.  

- Il y a certainement des personnes qui en ont plus besoin que moi., répondit-elle.  

 

Elle le salua poliment puis reprit sa route pensivement vers le Cat’s Eyes. La clochette tinta gaiement et elle retrouva le sourire en voyant Miki s’affairer derrière le comptoir.  

 

- Bonjour Miki !, lui lança-t-elle.  

- Bonjour Kaori, donne-moi deux minutes, j’arrive., l’informa son amie, partant en cuisine.  

 

La nettoyeuse en profita pour décrocher le téléphone et appeler leur client potentiel, fixant un rendez-vous dans la demi-heure qui suivait au café. Elle connaissait bien les habitudes de Ryo et celui-ci ne tarderait pas à arriver. Elle commencerait sans lui s’il avait un peu de retard.  

 

- Tu as réussi à récolter encore quelques cadeaux ?, remarqua Miki, revenant.  

- Oui, il en manque encore cinq mais ça devrait être faisable d’ici le vingt-quatre. Et toi, comment vas-tu ? Umi n’est pas là ?, l’interrogea Kaori, cherchant le géant des yeux.  

- Non, il est parti faire les courses. Ici, ça tourne régulièrement. Nous ne sommes pas débordés. Activité normale pour ce mois de décembre en somme. Tu auras besoin d’un coup de main pour aller chercher le sapin de Noël ?, lui demanda Miki, sortant leur liste de choses à faire pour le réveillon.  

- Non, je demanderai à Ryo. Ca le fera certainement râler mais je m’en accommoderai., plaisanta la nettoyeuse.  

- Donc je résume, tu fais l’apéritif et les gâteaux, Kazue les entrées…  

- Elle viendra les faire à la maison sous couvert qu’elle vient m’aider., l’informa Kaori.  

- Et moi, le plat de résistance et les accompagnements. Tu auras besoin d’un coup de main pour mettre la table ?, l’interrogea son amie.  

- Non. Tu en fais déjà bien assez, surtout que tu vas rester ouverte jusqu’en milieu d’après-midi., lui rappela la rouquine.  

- Prépare-toi…, murmura Miki en rangeant le calepin.  

- Oui, je sais. A voir si la massue de tout à l’heure leur aura suffi…, marmonna Kaori, les sourcils froncés.  

 

La clochette tinta et, invariablement, deux humains dans leur plus simple tenue volèrent dans les airs.  

 

- Miki chériiiiiiie !  

- Kaori honeeeeeeyyyyy !, s’écrièrent le japonais et l’américain en chœur.  

 

Ce fut tout aussi en chœur que les deux jeunes femmes sortirent deux massues « Noël d’enfer » et les abattirent sur leurs têtes.  

 

- Tiens, Ryo a renouvelé ses caleçons…, remarqua Kaori, étonnée.  

- Tu as été faire les magasins ?, l’interrogea-t-elle, suspicieuse.  

- Non, c’est un cadeau de mes petites chéries du Kabuki., se targua-t-il, remettant son pantalon sur son caleçon imprimé de rennes du père Noël.  

- Tu sais, Rudolph a le nez rouge qui clignote., nota Miki, le nez froncé.  

- Moi aussi, regarde., sa vanta-t-il, son mokkori se dressant, le bout dépassant de son caleçon.  

- Mes chéries ont sous-estimé la taille., plaisanta-t-il, fier de sa prestation, le pantalon de nouveau sur les cuisses.  

 

Il termina sous une troisième massue lancée par une Kaori rouge cramoisie.  

 

- On avait un message au tableau. Le rendez-vous va arriver., apprit-elle à son partenaire.  

- Elle est comment ? Jeune et jolie ?, s’enthousiasma Ryo, les yeux en cœur.  

- Rhabille-toi, s’il te plaît., grommela la jeune femme, détournant le regard de ses cuisses musclées encore nues.  

- Elle est mannequin, photographe, actrice de porno… On n’a jamais eu d’actrice de porno, tiens. J’aimerais bien., s’extasia-t-il.  

- Moi, je pense que, si l’occasion… euh pardon, je veux dire une telle affaire se présente, tu dois mettre toutes les forces vives de la nation en œuvre pour secourir la demoiselle., suggéra Mick très sérieusement, posant une main sur l’épaule de son acolyte.  

- Tu proposes qu’on la prenne à deux ?, répondit Ryo, un rictus pervers déformant ses lèvres.  

- Oh oui ! Ce serait une belle preuve d’amitié américano-japonaise., ricana l’américain, bavant sur le sol.  

 

Une massue « spéciale amitié USA-Japon » leur atterrit sur le crâne, les engloutissant tous deux sous un tonnage des plus impressionnants sous le regard ébahi de Miki pourtant habituée à ce genre de choses.  

 

- Mince ! Je me suis cassée un ongle., grommela Kaori.  

- Une seule massue pour les deux ? Comment tu as fait ?, lui demanda-t-elle.  

- Ca ? Deux fois rien. Surface plus étendue, c’est tout. Mais j’ai dû augmenter le tonnage et renforcer le manche pour ne pas qu’elle casse et qu’elle fasse toujours aussi mal. Tu as vu le manche est en fibre de carbone. C’est solide et léger. Il faut juste faire attention parce que ça glisse un peu plus quand on a les mains humides., répondit la rouquine avec expertise.  

- Ah non mais c’est plus possible ! Tout à l’heure, elle nous assomme avec deux massues en même temps. Maintenant, une massue commune. Mais comment elle fait ?, hurla Mick, vexé de ne pas l’avoir vue venir.  

- C’est ma partenaire, Mick. Ce n’est pas pour rien que je l’ai gardée. Elle a ses compétences., approuva Ryo, lançant un clin d’œil à sa coéquipière qui rosit de plaisir.  

 

Kaori rangea ses massues vengeresses et remit un peu d’ordre dans le café aidée par Miki pendant que les deux hommes étaient partis fumer dehors.  

 

- Il est drôlement gentil avec toi…, pipa la barmaid, surprise.  

- Il y a un peu de mieux et, de temps en temps, j’ai le droit à un compliment ou une vacherie en moins, au choix. Ca fait du bien., admit la nettoyeuse.  

- Je me doute. Mais vous n’avez toujours pas ?, commença son amie.  

- Pas quoi ?, lui demanda la rouquine.  

- Franchi le pas ? Les baisers, le flirt dans la cuisine, lui se glissant dans la douche pour te frotter le dos et beaucoup plus, le sexe quoi !, explicita l’ex-mercenaire.  

 

Kaori se mit à rougir et se détourna pour échapper au regard de son amie.  

 

- Tu n’y vas pas par quatre chemins… Non, rien de tout cela., admit la jeune femme.  

- Il lui faut quoi à ce nigaud pour se décoincer ?!, s’exclama Miki.  

- Ryo ? Se décoincer ?, pouffa la rouquine.  

- Du cœur, pas du cul ! Ah la la ma chérie. Quand il va enfin oser et que vous allez passer à l’acte, il va souffrir, le pauvre. Tu dois être horriblement frustrée. Il va se chopper une luxation pénienne à force de…  

- Miki !, s’écria Kaori, outrée et horriblement gênée.  

- Oops ! Pardon, je me suis un peu laissée emporter., s’excusa la barmaid.  

- Un peu ? Et d’abord qui te dit que je suis frustrée ? Comment peux-tu être sûre que je n’ai pas eu des relations sexuelles épanouies depuis tout ce temps ? Je ne suis pas une nonne non plus !, répliqua la nettoyeuse, juste pour moucher son amie.  

 

Le silence qui s’en suivit seulement percé par les derniers tintements de la clochette et le regard de Miki derrière elle incitèrent Kaori à se retourner et affronter le regard des deux hommes. Mick avait un sourcil levé avec un léger sourire amusé et Ryo avait pris un air impassible. Intérieurement, il bouillonnait, se posant mille questions sur la vie sexuelle de sa partenaire. Il était toujours parti du principe que son expérience en la matière était inexistante parce que Kaori était trop entière pour pouvoir coucher sans aimer et il savait qu’elle l’aimait. Quand il vit son regard se teindre d’anxiété et de peur de son jugement, il sut qu’il n’avait rien à craindre et que, une fois de plus, son caractère fougueux l’avait emporté face à la curiosité de son amie.  

 

- Mais voyons, Kaori. Ne sois pas aussi timide. Il est peut-être temps qu’on en finisse avec cette mascarade où je joue les pervers et toi les jeunes filles innocentes…, plaisanta-t-il.  

- Je vais vous raconter tout ce qu’elle m’a fait subir depuis toutes ces années et que je ne pouvais vous raconter pour préserver son honneur. C’était mon rôle de protecteur., feignit-il théâtralement.  

- Protecteur ? On dirait que je suis une poule que tu mets sur le trottoir., grogna Kaori, rentrant dans son jeu, lui étant gré de lui sauver la mise un nouvelle fois.  

- Je devrais peut-être essayer. Les travelos plaisent à cert…  

 

Sa phrase mourut sous la massue qu’elle lui asséna. C’était la fin logique de toutes les vacheries qu’il lui assénait. Il sortait de sa prison quand la porte s’ouvrit sur un homme d’un certain âge à la barbe blanche. Son rire attira l’attention de l’américain qui se retourna vers le nouvel arrivant.  

 

- C’était un spectacle déjà fascinant dans la rue mais, ici, il m’épate encore plus. Je m’attendais à plus de dégâts., affirma l’homme, observant les lieux, le comptoir où les tasses étaient en un morceau, les sièges bien en place et le carrelage intact.  

- Vous êtes le monsieur à qui j’ai confié les paquets tout à l’heure., se rappela Kaori, gênée.  

- Oui, tout à fait ma jeune demoiselle., approuva-t-il.  

- Bienvenue au café Cat’s Eyes. Je vous sers un café ou autre chose ?, demanda Miki.  

- A vrai dire, je préférerais un cocktail XYZ., répondit-il avec un léger sourire.  

 

Les quatre amis se regardèrent, surpris, puis Kaori avança vers leur futur client, lui tendant la main.  

 

- Monsieur Léon, Kaori Makimura. C’est moi que vous avez eue au téléphone. Venez, je vous prie., l’invita-t-elle à la suivre.  

- Ryo ?, l’appela-t-elle.  

- Non, moi, je veux pas., bouda-t-il, s’asseyant sur un tabouret, les bras croisés.  

- Allez, fais pas l’enfant. Ce sera peut-être un contrat qui te rouvrira les portes du Stardust Bunny., lui chuchota-t-elle à l’oreille.  

 

Elle ne le vit pas tressaillir au souffle d’air chaud sur son oreille. Se doutait-elle que c’était de plus en plus difficile de lui résister ?  

 

- M’en fous…, grommela-t-il, rien que pour le plaisir de voir jusqu’où elle irait.  

- Et si je rajoute le bar Acapulco avec les serveuses en maillot de bain ?, lui vendit-elle.  

 

Si elle en faisait partie, il disait oui tout de suite, pensa-t-il. Il était quand même épaté de la voir lui faire une telle proposition. Elle devait vraiment tenir à ce contrat pour une raison qui, à en juger l’époque, devait être liée à la prochaine échéance.  

 

- Bon d’accord, mais c’est bien pour ne pas décevoir plus longtemps mes amoureuses., finit-il par céder en soupirant.  

- Ouais. Je ne suis pas sûre qu’elles le voient du même œil., maugréa-t-elle, rejoignant leur client.  

- Monsieur Léon, je vous présente Ryo, mon partenaire. Ryo, Monsieur Léon., les présenta-t-elle.  

- Appelez-moi Claus. Ce sera moins formel., leur offrit-il.  

 

Malgré tout son bon vouloir, il ne put trouver l’homme antipathique. Son sourire jovial lui donnait lui-même envie de sourire, son regard pétillait, sa bonhommie le rendait quasi irrésistible.  

 

- Très bien, Claus. En quoi pouvons-nous vous aider ?, lui demanda-t-elle.  

- Je vais devoir partir pour rejoindre mon usine dans un pays lointain pour le mois à venir., leur apprit-il.  

- Nous sommes désolés mais nous ne prenons pas de mission à l’étranger., lui répondit Kaori, adressant un léger regard à son partenaire qui acquiesça imperceptiblement.  

- Non, non, ne vous en faites pas. Il se trouve juste que je cherche quelqu’un pour protéger ma fille Mari. C’est la prunelle de mes yeux et j’ai tellement peur pour elle en ces temps troublés que je veux m’assurer qu’elle ne risque rien en mon absence., leur apprit-il.  

- Un boulot de garde du corps en somme…, pipa Ryo, adressant un regard ennuyé à sa partenaire.  

 

Ce n’était pas le genre de travail qu’il affectionnait mais ça faisait un job pas trop compliqué et souvent bien rémunéré. En plus, s’il acceptait un boulot de près d’un mois, Kaori serait heureuse et ça lui ferait une excuse pour sortir par la suite… enfin une excuse potable à lui sortir pour ne pas déroger à leur schéma habituel.  

 

- Oui, un boulot de garde du corps pour ma petite Mari. Vous verrez, c’est une enfant adorable et tellement jolie. Elle a un regard à vous faire craquer et elle affectionne tellement les bras forts et virils…, s’extasia Claus, rêveur.  

 

Kaori vit le regard de son partenaire se faire plus intéressé et imaginait très bien les images qui lui venaient en tête : une Mari sous le même toit à laquelle rendre des visites nocturnes pendant plusieurs semaines, une Mari demandeuse d’attentions masculines, attentions qu’il serait tout prêt à lui fournir sans hésitation aucune. Elle, comme toujours, veillerait au grain, massue à la main, à l’affût du moindre mouvement nocturne suspect. Elle inventoria mentalement tous les engins qu’elle devrait revoir pour s’assurer que Ryo n’avait pas mis à mal ses systèmes de défense anti-mokkoriens. Elle se retint cependant de soupirer : c’était un contrat en or qu’elle ne pouvait laisser passer.  

 

- Très bien. Quel genre de menaces avez-vous identifié ?, l’interrogea Ryo.  

- Un risque d’enlèvement principalement. Je travaille dans le secteur très concurrentiel du jouet et nous sommes dans une période charnière. Je ne veux pas que ma petite chérie soit la victime d’un kidnappeur voulant faire pression sur son vieux père pour de basses considérations matérielles., répondit le vieil homme.  

- Mais sa mère ? Elle accepte d’être séparée de sa fille ?, s’étonna Kaori.  

- Hélas, sa mère nous a quittés., déplora le père attristé.  

- Je suis navrée. Pauvre enfant, ce doit être dur de grandir sans elle. Heureusement qu’elle vous a., compatit la nettoyeuse, attristée.  

 

Elle sentit une main invisible presser son genou, l’incitant à ne pas trop s’appesantir sur ce fait, triste certes mais hors de leur contrôle. Elle adressa un regard reconnaissant à son partenaire, réussissant à le percer malgré son apparent détachement.  

 

- Acceptez-vous cette mission ?, leur demanda Claus, la voix pleine d’espoir.  

- Bien évidemment., répondit Ryo, surprenant sa partenaire.  

- Ce sera un plaisir pour nous de protéger Mari de jour… comme de nuit., ajouta-t-il avec un léger sourire.  

 

Elle aurait dû s’en douter. C’était tout Ryo : une jolie fille dans le collimateur et plus rien ne comptait d’autre. Comme il ne se montra pas plus lourd, elle garda la massue punitive rangée. La jeune femme aurait été là, elle aurait sûrement dû y avoir recours. Elle ne comptait pas sur la chance pour que la jeune femme soit laide. Ils avaient le chic pour attirer des beautés. De toute façon, elle savait qu’elle avait un mauvais karma pour ce sujet-là.  

 

- Mari sera en sécurité avec nous, Claus. Nous veillerons votre fille., lui promit Kaori.  

- Comme si c’était la vôtre ?, leur demanda le vieil homme.  

 

Les deux partenaires se regardèrent et Ryo haussa les épaules. Kaori pouvait s’engager sur ce point, il ne se sentait pas concerné. Il avait mieux à faire avec Mari.  

 

- Oui, Claus comme si c’était la nôtre. Il ne lui arrivera rien et elle sera choyée et veillée de près., fit la nettoyeuse, coulant un regard circonspect vers son partenaire.  

 

Elle savait pouvoir compter sur lui sur ce dernier point. Dès qu’il s’agissait de surveiller une jeune femme, jolie qui plus était, il donnait de sa personne sans compter pour être près d’elle.  

 

- Très bien. Si vous pouvez me donner une adresse, je vous déposerai ma Mari ce soir avant de prendre l’avion. Vous n’aurez à vous inquiéter de rien, elle aura tout ce qu’il faudra et je vous verserai un acompte sur votre rémunération., leur proposa Claus.  

 

Kaori sortit son calepin et jeta leur adresse sur une feuille avant de la déchirer et la lui donner. Claus la remercia et la rangea avant de les saluer chaleureusement et de partir.  

 

- Eh bien, je suis épatée que tu ne sois pas parti en mode pervers., fit remarquer Kaori.  

- Je sais me tenir., rétorqua-t-il.  

- On verra bien cela dans les semaines à venir., lâcha-t-elle, sceptique.  

- Alors ?, les interrogea Mick, curieux.  

- Nous allons protéger Mari, la fille de Monsieur Léon. Il doit partir en voyage un long moment et ne peut pas l’emmener avec lui. Il craint pour sa sécurité alors il nous confie sa protection., expliqua la nettoyeuse.  

- Pourquoi il ne peut pas l’emmener avec lui ?, s’étonna Miki.  

- Je suppose qu’elle est étudiante et qu’elle ne peut rater ses cours., répondit son amie.  

 

Elle n’avait à vrai dire pas pensé à lui poser la question.  

 

- Il faut que je rentre. Je dois aller faire les courses et préparer la chambre d’amis., les informa-t-elle, reprenant ses affaires et les cadeaux.  

- A plus tard !, les salua-t-elle avant de partir.  

- Kaori a l’air heureuse d’avoir ce contrat., pipa Mick.  

- Elle doit se dire que ça nous permettra de passer la période des fêtes sans appel du banquier., répondit Ryo, acceptant la tasse de café que lui tendit Miki.  

- Essaie de ne pas tout cramer pour des bêtises. Ca changerait., lui dit-elle avec un petit regard sévère.  

- Il n’y a rien d’autre que je devrais faire pour que « ça change » ?, lui demanda le nettoyeur, amusé, mimant des guillemets.  

- Beaucoup de choses mais tu n’es pas du genre qu’on pousse alors on espère toujours que ça viendra de toi., lâcha-t-elle.  

 

Ryo sourit à la répartie de son amie, répartie très bien sentie. Elle n’imaginait pas déjà à quel point les choses avaient changé pour lui même si les apparences ne lui rendaient pas justice.  

 

- Tu connais le proverbe favori de Kaori ?, pipa-t-il.  

- Continue à jouer les pervers, tu tâteras de ma massue ?, proposa Mick, un sourcil levé.  

- Ca, ce n’est pas un proverbe, c’est son art de vivre., répliqua Ryo.  

 

Pour tout un chacun, le ton était neutre mais ses deux amis y notèrent la légère pointe de tendresse.  

 

- Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Et moi, je me sens bien vivant !, répondit-il, se levant et s’en allant.  

- Qu’a-t-il voulu dire ?, s’étonna Miki, les sourcils froncés.  

- Je n’en sais fichtrement rien., admit Mick. 

 


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