Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 1 capitolo

Pubblicato: 04-09-23

Ultimo aggiornamento: 04-09-23

 

Commenti: 5 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Quand Ryô s'intéresse d'un peu trop près aux loisirs de sa partenaire adorée, les conséquences peuvent être imprévues

 

Disclaimer: Les personnages de "Happy birthday City Hunter ! Baby... boom" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Happy birthday City Hunter ! Baby... boom

 

Capitolo 1 :: Happy birthday City Hunter ! Baby... boom

Pubblicato: 04-09-23 - Ultimo aggiornamento: 04-09-23

Commenti: Bonsoir, me revoici voilà pour une autre histoire dans le cadre de l'évènement lancé par Mana, encore sur le thème du "Fallait pas goûter". Une histoire plus en tendresse et humour. J'espère que ça vous plaira. Bonne lecture et merci Mana d'avoir initié cet évènement^^

 


Capitolo: 1


 

Saison 1 : la découverte  

 

Jetant un regard vers sa partenaire, Ryô enfila son holster puis sa veste, étonné de ne pas recevoir son regard courroucé alors qu’il lui avait bien signifié qu’il avait prévu de dilapider le maigre pécule qu’ils avaient gagné lors de leur dernière mission dans les bars, normaux et à bunnies. Il n’avait pas hésité à rajouter qu’il allait profiter de leurs charmes, même qu’elle ne devait pas s’attendre à le voir revenir avant le lendemain matin. Il avait bien reçu une énorme massue sur le crâne mais, généralement, la colère continuait jusqu’au moment où il partait suivi par une massue. Or, là, elle ne lui jetait même pas un regard, les yeux rivés sur l’écran.  

 

- Bon, j’y vais ! Ne m’attends pas !, lança-t-il.  

- Ouais ouais, à plus., murmura-t-elle sans un regard.  

 

C’était étrange mais, pour une fois qu’il ne devait pas souffrir avant de sortir, il ne s’en plaindrait pas… Il se reposa exactement la même question une semaine plus tard, même jour, même heure.  

 

- Kaori, je sors ce soir ! Je me fais une soirée au Kabuki !, clama-t-il, haut et fort en s’habillant.  

- Faites que ça se passe bien…, murmura-t-elle, se rongeant les ongles.  

- Ca, pas de souci. Avec toutes ces jolies filles, ça va bien se passer. Avec une ou deux bouteilles, ça n’en sera que mieux., répondit-il.  

- Ils ne doivent pas revivre la même chose., enchaîna-t-elle.  

 

Fronçant les sourcils alors qu’il s’apercevait que ce n’était pas à lui qu’elle s’adressait, il fit un pas en arrière pour voir l’écran.  

 

- Tu veux quelque chose ?, lui demanda-t-elle, perturbée par son mouvement.  

- Non non rien. J’aurai tout ce que je veux avec mes petites bunnies !, lui fit-il savoir.  

- C’est bien., répondit-elle distraitement, de nouveau absorbée par l’écran.  

- Y a un truc qui cloche., pipa-t-il, sortant de l’appartement.  

 

Après quatre semaines consécutives de ce traitement qui commençait à sérieusement froisser son ego et lui faire se poser beaucoup trop de questions – il en venait même à être en manque de sa massue pré-sortie nocturne, le comble… -, il décida de passer la soirée à l’appartement. Il aurait le fin mot de l’histoire. Il verrait enfin le mâle qui devait capter l’attention de sa partenaire, lui prenant sa place au podium de son attention.  

 

Donc peu avant l’heure à laquelle il devait sortir, il s’installa à la table du séjour et commença à démonter son arme.  

 

- Tu… Tu ne sors pas ?, s’étonna Kaori, descendant de l’étage.  

- Non, je dois nettoyer mon arme… et on a un rendez-vous pour un boulot demain, non ?, répliqua-t-il.  

- Oui… mais ce n’est pas ce qui t’arrête d’habitude., lui fit-elle remarquer.  

 

Il ne pouvait nier mais il n’approuverait pas non plus. Il choisit donc la voie de la contre-attaque.  

 

- Je te dérange ? Tu veux que je sorte ? Tu as rendez-vous peut-être ?, lança-t-il, un sourcil levé.  

- Non, je vais juste regarder la télé… à moins que ça te dérange., fit-elle.  

- Du tout. Vas-y, fais comme si je n’étais pas là., lui offrit-il, se tournant de nouveau vers son magnum et s’y concentrant.  

 

Il n’était cependant pas sans pouvoir voir ce qu’il se passait puisqu’il s’était mis à une place d’où il pouvait voir le reflet de l’écran de la télé dans une fenêtre.  

 

Une émission sur des naissances… Pas un homme, un acteur ou quoi que ce soit… juste un documentaire sur des naissances et c’était ça qui captait son attention et le supplantait ? Il avait du mal à y croire. Autant dire qu’il pressa le geste lorsque les premiers cris des nouveaux-nés vinrent perturber son environnement.  

 

- Désormais, je pourrais sortir en paix…, pensa-t-il, se levant pour partir.  

 

Il tomba brièvement sur une image, un gros-plan sur un nouveau-né encore maculé de sang et de traces blanchâtres assez dégoûtantes, avec le visage des parents larmoyants fendus d’un grand sourire tremblant.  

 

- Tu… Tu veux regarder avec moi ?, entendit-il.  

- Quoi ?! Même pas en rêves. Je me disais juste que l’infirmière était mokkori !, lança-t-il.  

- Pfff… Je ne sais même pas pourquoi j’ai posé la question…, gronda Kaori, l’ignorant de nouveau.  

 

S’il ne regarda plus l’écran, il contempla un instant les joues rosies, le léger sourire attendri et le regard brillant de joie de sa partenaire. Franchement, il n’y avait pas de quoi s’extasier, fit-il, haussant les épaules.  

 

Autant dire qu’il ne renouvela pas l’expérience et profita de ces jours où il pouvait sortir sans cris et sans heurts et il comprit quand ils revinrent, que le documentaire était fini…  

 

*******  

 

Saison 2 : les premier pas.  

 

- Kaori, je vais au Kabuki. Il paraît qu’il y a une petite nouvelle au « petites lapines d’amour », toute en courbes voluptueuses., annonça Ryô, ne pouvant s’empêcher de chercher querelle à sa partenaire.  

- Ouais, ouais, c’est bien., répondit-elle, assise devant la télé, les jambes repliées contre elle.  

 

Malgré son désintérêt apparent, il jeta un regard vers l’écran, se demandant quelle bleuette elle lui avait encore trouvée… Ses yeux s’arrondirent et il fit taire le « encore ? » qui monta spontanément au tout dernier moment. Ils avaient fait une deuxième saison de ce documentaire sur les naissances… sauf qu’ils avaient changé de maternité cette fois. Parce qu’il y avait vraiment du monde pour regarder cela et encore plus matière à filmer ? Une naissance restait une naissance, non ? Beaucoup de trucs dégueu, quelques « poussez », des cris vraiment pas sexy et quelques kilos de viande sanglante qui braillaient à la fin. Non, vraiment pas de matière à s’exciter…  

 

- C’est bien ? C’est cool… Je vais pouvoir dépenser plein de fric et tu ne me dis rien d’autre que c’est bien ?, répéta-t-il, étonné.  

- Tu as gagné en douceur. Tu peaufines ton futur rôle, celui après ta transformation ?, ajouta-t-il.  

 

Elle ne répondit rien et il finit par s’en aller, les épaules basses. Ce n’était pas du tout la réaction qu’il avait escomptée… et il était… déçu.  

 

- Qu’est-ce que tu fais ?, s’étonna Kaori la semaine suivante en le voyant prendre place sur le divan.  

- Je m’informe., fit-il, une cheville posée sur le genou, la main sous son menton, son pouce frôlant ses lèvres.  

- Tu veux que je mette les informations ? Bon, je vais chercher la chaîne des infos en continu., concéda-t-elle.  

 

Ryô sentit une libellule atterrir sur son crâne. Ce n’était pas la réaction qu’il avait escomptée… encore une fois.  

 

- Non, non, laisse cette chaîne-là., lui opposa-t-il.  

- Tu vas vraiment regarder Baby Boom avec moi ?, fit-elle d’une voix incrédule.  

- Oui, je m’informe., affirma-t-il calmement.  

- Parce que tu t’intéresses aux naissances maintenant ?, lâcha-t-elle, dubitative.  

- Aux…  

 

Il partit d’un rire franc, tout à fait conscient du regard fâché de sa partenaire et il ne put s’empêcher d’enfoncer un peu plus le clou, par réflexe.  

 

- Tu en as de bonnes ! Je ne m’intéresse pas aux braillards., lui opposa-t-il avec un sourire ironique.  

- Aux mères alors ?, enchaîna-t-elle.  

- Non, pas vraiment mokkori et puis les femmes mariées, les mères de famille, c’est pas mon truc., lui fit-il savoir.  

- Alors sur quoi tu peux bien t’informer ?, lui demanda-t-elle d’un ton agacé.  

- Il faut que je sache si mon catalogue sur les anges en blanc est à jour !, lui apprit-il, sortant de nulle part son carnet avec les notes sur les infirmières des hôpitaux de Tokyo.  

- Ce n’est pas une clinique de Tokyo, Ryô ! Ca ne doit pas avoir grand intérêt pour toi., lui fit-elle remarquer.  

- Yokohama, ce n’est pas si loin et je ne suis pas encore connu là-bas !, se justifia-t-il.  

 

Pour toute réponse, il reçut une massue sur le crâne et, comme chaque semaine qui suivit, il eut droit à la même inscription dessus : « informe-toi en silence ! ». Avec désespoir, Kaori le vit noircir son carnet d’annotations en tout genre, les barrer, les rectifier au fur et à mesure. Elle retrouva le canapé régulièrement humide et gluant de bave et dut supporter des apparitions mokkoriennes alors même qu’elle s’émouvait des pensées des futurs et nouveaux parents, des images de ses nouveaux-nés, de l’émotion encore intacte d’une bonne partie du personnel médical et surtout de leur dévouement. Elle fut tellement fâchée de ces perturbations qu’elle se résolut à ignorer la présence de son partenaire, chose qui fonctionnait la plupart du temps… jusqu’à la goutte d’eau qui faisait déborder le vase et apparaître la massue.  

 

D’un autre côté, elle apprécia malgré tout de pouvoir profiter de sa présence, de ne pas devoir l’imaginer une fois que l’émission serait finie dans les bras d’une jeune femme mokkori comme il se plaisait à le dire haut et fort. Par moments même, elle ne pouvait s’empêcher de l’imaginer à la place du papa, se demander comment il réagirait parce qu’elle le savait beaucoup moins hermétique aux enfants qu’il le prétendait. Bien sûr, elle ne s’aventura pas à lui en faire part et encore moins à lui demander ce qu’il pensait de l’émission. De toute manière, il lui servirait certainement des mensonges. Il était beaucoup trop secret pour accepter de se confier à qui que ce soit… et elle avait encore moins envie de l’entendre baver au propre comme au figuré sur les jolis anges en blanc.  

 

Ryô fut satisfait que ça en arrive là surtout quand il se surprit lui-même à ressentir une certaine émotion à voir l’air attendri de sa partenaire et sa tristesse lors du final de la saison. Il devait avouer également que ça lui fit un petit quelque chose, que, pendant ces quelques soirs, il avait vécu un peu hors de son monde et profité de ce qu’il pouvait encore y avoir de beau et sincère dans le genre humain… même s’il savait que ce n’était parfois qu’une simple parenthèse, que les couples, les familles se faisaient et défaisaient, que même parmi celles qui ne se défaisaient pas, le choses n’étaient pas toujours rose.  

 

- Je sors ce soir. Je vais voir mes petites bunnies !, annonça-t-il la semaine suivante.  

 

Il vit la déception flasher dans le regard de sa partenaire qui se reprit aussitôt et darda des prunelles noires sur lui.  

 

- Si tu crames tout ce que tu as, tu te débrouilleras pour tenir le reste du mois ! Je n’ai plus un rond à te donner., lui apprit-elle.  

- Dis-moi, et toi, tu ne veux pas venir avec moi ? Ca te permettrait de rencontrer ta moitié. Je suis sûr qu’il y a quelques filles qui aiment les mecs dans ton genre., lui offrit-il.  

 

Il se retrouva encastré sous une énorme massue avant même qu’elle ait fini de hurler :  

 

- Je ne suis pas un homme !  

- Tu sais, il faudra que tu l’admettes un jour. Même si l’opération réussit, tu ne pourras jamais porter d’enfant., lui dit-il de manière décontractée.  

 

Il attendit une massue qui ne vint pas et, lorsqu’il releva les yeux, il affronta un regard résigné, voire légèrement douloureux.  

 

- Je sais. Je le sais très bien., murmura-t-elle avant de s’en aller.  

 

C’était un mal pour un bien, se convainquit-il, se sentant vaguement coupable et un peu dépité. Il se secoua et s’en alla : il ne pouvait s’appesantir sur un tel sujet.  

 

*******************  

 

Saison 3 : un parcours initiatique ?  

 

- Oh no ! Tu regardes cette émission, Kaori Honey !  

 

Ryô se retint de se frapper le front de désespoir. Il vit son compère américain fraîchement débarqué de quelques jours se glisser sur le canapé aux côtés de sa partenaire et passer un bras derrière ses épaules. Il n’y allait pas par quatre chemins le bougre…  

 

- Oui. Je… Il n’y a rien de mieux à la télé…, se justifia Kaori, ses joues rougissant.  

 

De mensonge ou de gêne ?, se demanda Ryô alors qu’il se souvenait bien qu’elle n’avait manqué aucun épisode des deux premières saisons.  

 

- Tttttt…, fit Mick, sentencieux.  

- Tu a le droit de dire que tu aimes la regarder parce que ça te fait rêver, Kaori Honey. Moi-même, j’adore ce documentaire., s’empressa de lui faire savoir l’américain, se collant un peu plus à elle.  

- Ce ne serait pas pour les infirmières par hasard ?, lui retourna-t-elle, fronçant les sourcils.  

- Absolument pas !, mentit-il, lançant un regard malicieux à son compère.  

 

C’était juste une de ses entourloupes supplémentaires pour essayer de conquérir le cœur de sa partenaire, comprit Ryô, et il ne put donc faire autrement que d’intervenir.  

 

- Cette émotion, ce bonheur dans les yeux de ces tout jeunes parents à qui la vie a fait le plaisir de leur offrir le fruit de leur amour. Tu sais…, commença-t-il sur le ton de la confidence, se penchant un peu plus vers elle.  

- Parfois, je me prends à imaginer les traits de ma compagne dans le visage de l’une de ses mamans. Je me vois lui tenir la main et l’encourager à sortir ce petit ange qui viendra embellir notre vie, à le toucher du bout des doigts ce petit visage si mignon, si beau, notre enfant…, vendit-il à Kaori, prenant sa main et traçant le visage imaginaire qui serait près de sa poitrine.  

 

Trop près pour que l’américain puisse se retenir d’agir et sa main se dirigea vers l’échancrure du chemisier du rêve maternel, recevant aussitôt une rude correction de trajectoire.  

 

- Wouah ! Je savais pas qu’ils filmaient à Tokyo !, mentit Ryô, se jetant sans ménagement entre les deux pour les séparer.  

- Tu aurais pu me le dire !, reprocha-t-il à Kaori.  

- Parce que toi aussi tu regardes cette émission ?, fit Mick, un sourcil levé.  

 

Il lut dans le regard américain l’étonnement amusé et afficha un air dédaigneux.  

 

- Je ne me distrais pas, moi Monsieur. Je ne rêve pas non plus. Je m’informe., fit Ryô d’un ton docte.  

 

Mick le regarda, esquissant un sourire amusé avant de se mettre à rire de manière tonitruante.  

 

- Ah ah elle est bonne, celle-là !, s’exclama-t-il.  

- Non, elle est véridique ! Monsieur veut s’assurer que son carnet des anges en blanc est bien à jour., répliqua Kaori, agacée.  

- Maintenant, silence, ça commence., leur ordonna-t-elle.  

 

Les deux compères se disciplinèrent… quelques secondes seulement avant que Mick ne commence à négocier avec son ex-partenaire le droit d’échanger de place.  

 

- Non ! Je garde ma place !, fit Ryô.  

- Allez ! Je veux pouvoir échanger mes émotions avec Kaori Honey !, chouina l’américain.  

- Moi, j’ai une meilleure vue d’ici. Là où tu es, il y a un reflet dans l’écran., se justifia le nettoyeur japonais.  

- Mais moi, c’est pour améliorer mes relations interpersonnelles. C’est important, tu sais. Toi, tu n’as qu’à enregistrer et regarder à loisirs., suggéra le blondinet.  

- Tu ne veux pas plutôt parler de relations intrapersonnelles ?, le corrigea son homologue aux cheveux sombres, aussi sombres que son humeur depuis l’arrivée de Mick à chaque fois qu’il approchait de trop près à son goût sa partenaire.  

- La ferme, vous deux !, intervint ladite partenaire aux joues couleur pivoine.  

- Si vous ne vous taisez pas, je vous balance par la fenêtre directement au Kabuki Cho. Au moins, j’aurai la paix !, les menaça-t-elle.  

 

La surprise lui fit profiter de nouveau de quelques secondes de répit avant que Mick ne se jette en travers de Ryô pour l’attraper par la taille.  

 

- Oh no, ma Kaori Honey, je veux profiter de ton innocente personne plutôt que de ses corps licencieux aux charmes aussi ravageurs que faux !, s’exclama-t-il.  

- Si seulement ce gêneur cessait de se mettre entre nous et l’image de notre avenir., ajouta-t-il, levant un regard implorant vers elle.  

 

Ne sachant quoi répondre face à cette déclaration des plus directes, Kaori observa l’écran de télévision un instant avant de revenir sur Mick puis Ryô. Rien de ce qu’elle voyait ne changeait l’image qui lui était revenue plusieurs fois en rêves depuis quelques mois et cette image avait la même lueur que le regard sombre posé sur elle… comme s’il était en attente qu’elle se décide.  

 

- Parce que tu as l’intention de devenir une femme ?, lui demanda-t-elle, ne sachant d’où elle avait trouvé l’audace.  

 

Eberlué, Mick releva brusquement les yeux vers elle puis le tourna vers l’écran où deux femmes accueillaient la naissance d’un enfant. Il n’avait pas écouté un traître mot de l’émission jusque là, alors il aurait été bien incapable de dire si elles étaient amantes ou amies. Rien qu’à l’idée de la première hypothèse, un énorme coucou fit son apparition.  

 

- Pervers !, l’injuria Kaori, l’assommant d’une massue avant de se lever et s’en aller.  

- Je suis fou d’amour., murmura Mick, des petits cœurs dans les yeux.  

- Tu es fou tout court., gronda Ryô, l’éjectant de ses jambes, passablement contrarié.  

 

Il venait de briser un moment plutôt agréable à vrai dire. Jusqu’à ce jour, jamais le nettoyeur n’avait osé approcher d’aussi près sa partenaire pour regarder une émission de télé. Il devait avouer qu’avoir cette occasion de pouvoir passer du temps avec elle avait été une aubaine alors qu’il devait faire face à la présence de Mick. Il avait apprécié l’expérience de l’année précédente et espérait pouvoir profiter de son excuse pour la renouveler cette année. Ca faisait du bien d’avoir ce temps avec elle et aussi pour rêver, et concilier les deux, rêver avec elle, était le petit plus. Il avait failli céder à plusieurs reprises dans les mois qui précédaient, surtout depuis que les curseurs avaient commencé à bouger de manière plus précise, mais il s’était à chaque fois fait violence pour ne pas céder. Il y avait des boîtes qu’il ne valait mieux pas ouvrir…  

 

- Pourquoi tu as gâché mes chances avec ma Kaori Honey ?, lui demanda Mick alors qu’ils marchaient vers le Kabuki.  

- Quelles chances ?, fit Ryô, jouant les imbéciles.  

- Tu sais très bien de quoi je parle ! Elle doit en être à un moment où elle pense à son horloge biologique qui tourne et, en voyant tous ces petits bébés tout beaux tout mignons, elle doit être prête à sauter sur le premier homme qui ressemblera à un géniteur potentiel !, lui expliqua son compère américain.  

- Parce que tu veux devenir père ?, l’interrogea le japonais, un sourcil levé.  

- Pas toi ?, lui retourna l’américain.  

- Même pas en rêve !, objecta le nettoyeur spontanément.  

 

Aussitôt, quelque chose protesta en lui, chose qu’il fit taire rapidement.  

 

- Alors j’aurai Kaori et l’année prochaine, nous serons au menu de cette émission !, annonça Mick, sûr et certain de son fait.  

- Même pas en rêve., pensa Ryô.  

 

Ce n’était certainement pas un Mick Angel dont avait besoin sa partenaire pour être le père de son bébé. Il n’y avait que lui… commença-t-il avant de s’automassuer mentalement.  

 

- Ben, tu t’es pris les pieds dans le trottoir ou quoi ?, fit Mick, le voyant allongé par terre.  

- Je me demandais si tu n’étais pas malade ?, répondit le japonais, se relevant.  

- Pourquoi ? Pour imaginer avoir un enfant ? C’est naturel, non ?, fit l’américain, un sourcil levé.  

- Peut-être… Mais avec un homme ?, pointa Ryô, prenant un air dégoûté.  

- Ah ah. Mon pauvre… tu dois être bien aveugle pour ne pas voir l’évidence… Ou plutôt je devrais plaindre Kaori pour être aussi mal traitée. Elle est ravissante, sensuelle et cette douceur…, soupira son ex-partenaire d’un air rêveur.  

- Elle a frappé trop fort…, grommela le nettoyeur japonais, voyant une nouvelle fois à quel point il était mordu.  

- C’est exactement ce que je recherche chez la femme qui serait la mère de mes enfants, de quoi leur faire plaisir et me faire plaisir… Je sens qu’on va bien s’amuser au lit, elle et moi., s’enthousiasma Mick.  

 

Son pied accrocha un obstacle en cuir noir au sol et il tomba de tout son long en plein milieu du Kabuki Cho. Il ne trouva point de trace de l’objet mal placé qui avait retrouvé sa place normale dans l’alignement du corps de son compère qui observait visiblement les alentours mais l’oublia aussi vite en se retrouvant entouré de belles naïades dénudées.  

 

- Dire que la semaine dernière…, murmura Kaori, les larmes aux yeux une semaine plus tard.  

 

Cette fois, ce n’était pas l’émission qui la faisait pleurer mais la disparition brutale de Mick dans l’explosion de l’avion qui le ramenait aux Etats-Unis. Ryô ne tergiversa pas et approcha d’elle, ne laissant qu’une dizaine de centimètres entre eux.  

 

- Tu n’es pas obligé de rester. Ca va aller., lui dit-elle bravement.  

 

Il sourit légèrement à la remarque, digne d’elle, mais ne bougea pas.  

 

- Je m’en doute mais je suis obligé de tout recommencer., fit-il, lui montrant un carnet de notes neuf et vierge de toute inscription.  

- Je ne sais pas ce qu’il s’est passé mais le mien a fini en confettis sur mon lit la semaine dernière., pipa-t-il.  

- C’est… étrange…, murmura-t-elle, ses joues livides se teintant légèrement.  

 

Lorsqu’elle avait trouvé les notes de son partenaire sur ses anges en blanc, elle avait été tellement en colère contre lui, contre Mick et un peu contre elle aussi qu’elle n’avait pas hésité à passer ses nerfs dessus et, loin de vouloir faire son coup en douce, elle avait laissé les preuves sur le lit de Ryô bien en évidence.  

 

- Je trouve aussi. C’est tout, il va me falloir maintenant quelques semaines pour tout recommencer., soupira-t-il, faussement dépité.  

- Oh… Tu vas louper quelques soirées au Kabuki…, fit-elle remarquer, plutôt heureuse de ce fait, de le savoir à ses côtés.  

- Et oui, quel gâchis…, soupira-t-il, se réjouissant intérieurement.  

 

Il aurait ainsi encore quelques semaines pour profiter de ces moments exclusifs, de pouvoir rêver, de pouvoir observer sa partenaire le faire également et d’imaginer que leurs rêves se rencontraient peut-être, ce qu’ils ne pouvaient faire dans la réalité.  

 

*****************  

 

Saison 4 : la gestation  

 

- Poussez ! Allez, encore un petit effort, on prend une profonde inspiration et on pousse !, entendirent-ils.  

- Dire qu’elle en est au troisième… Elle ne doit plus en pouvoir, la pauvre., fit Kaori, compatissante pour la jeune mère qui accouchait de triplés.  

 

Ryô ne répondit rien mais observa leurs mains jointes. Prise dans le feu de l’action, elle avait saisi ses doigts et les serrait à chaque poussée ordonnée. Elle vivait pleinement le moment. La tension se lisait sur son visage et dans son corps penché vers l’écran, son regard était inquiet et son souffle semblait suspendu à celui de la parturiente. Il aimait cette femme. Il aimait ce qu’elle lui faisait vivre, ressentir, l’homme qu’elle avait libéré en lui.  

 

- Regarde son mari. Il a l’air si stable. Son regard…, pipa-t-elle, pleine d’empathie.  

- Il est au bord de s’évanouir., lui affirma Ryô.  

 

Elle tourna vers lui un regard surpris qu’il soutint jusqu’à ce qu’elle regarde de nouveau le père.  

 

- Non, il est tendu. C’est normal. Tu ne le serais pas, toi ?, l’interrogea-t-elle, ne le croyant pas.  

- Il va tomber dans les pommes, je te dis., lui redit-il, éludant la question.  

 

Il le serait, il le savait. Il le sentait là, rien qu’en regardant une foutue émission qu’il suivait maintenant d’année en année et qui avait éveillé quelque chose en lui en même temps qu’il débridait ses sentiments pour Kaori.  

 

- T’avais raison…, lâcha-t-elle, incrédule.  

 

L’infirmière avait annoncé l’arrivée du bébé et le père avait tourné de l’oeil. Il gisait à présent par terre à côté de la table d’accouchement, une infirmière venant s’occuper de lui pendant que sa femme mettait au monde leur dernier enfant.  

 

- J’ai toujours raison., fit-il de manière assez arrogante, ce qui lui valut une légère tape sur l’épaule.  

- Bon, presque., nuança-t-il, rien que pour le plaisir de la voir sourire.  

 

Mais le sourire ne vint pas. Au contraire, elle fixa l’écran d’un regard sombre, ce qui le poussa à le regarder à son tour.  

 

- Il y a un problème. Le bébé ne pleure pas., dit-elle.  

 

Il ne le vit pas mais sentit sa main se tendre vers lui et la prit. Il fut surpris par la tension qu’il ressentit en lui également et de s’entendre lancer des imprécations au bébé pour s’accrocher à la vie. Sans même le vouloir, il se mit à la place de ses deux parents – sauf que lui ne serait pas dans les vapes – et fut pris d’un violent vertige à attendre les quelques secondes qui s’écoulèrent avant d’entendre le vagissement.  

 

- Il va bien. Ryô, il va bien., lui assura-t-elle d’une voix rassurée et apaisante, le regardant.  

 

Doutant de la stabilité de sa voix, il se contenta de presser sa main, ce qui attira leur attention sur cette croisée de leurs corps. Il aurait pu jurer que l’année dernière encore, ils auraient fait un bond chacun de leur côté, troublés par ce geste mais de l’eau était passée sous les ponts : Mick avait fait sa réapparition, Kaïbara était passé par là puis Miki et Umi s’étaient mariés et ils avaient été la cible de Kreutz. Des choses étaient arrivées et des paroles avaient été échangées… et beaucoup de choses avaient évolué.  

 

Tout en tenant sa main, il passa son bras au dessus d’elle et la pressa contre lui, se penchant pour l’embrasser. L’intimité physique était encore assez récente pour eux et ils expérimentaient à leur rythme. C’était la première fois qu’ils regardaient la télé ensemble et, jusque là, ils étaient restés sagement l’un à côté de l’autre, absorbés par ce qu’ils voyaient mais quelque chose venait de changer…  

 

- On espère le meilleur mais tout peut changer si vite., murmura-t-il, l’attirant plus près de lui.  

- Il faut garder espoir, faire le maximum pour vivre ses rêves. Il ne faut pas regretter., chuchota Kaori, caressant sa joue avec tendresse.  

- Ne pas regretter…, répéta-t-il, plongeant dans son regard avant de l’embrasser de nouveau.  

 

Il repensa à ces quelques mots échangés les semaines suivantes, se projetant de plus en plus dans les images qu’il voyait. Parfois, il se prenait pour un fou lorsqu’il se demandait si la réalité pouvait être aussi belle, d’autres pour un inconscient pour vouloir plonger un être sans défense dans son monde. Mais quelques fois, un « pourquoi pas ? » venait s’implanter dans son esprit et, plus il se répétait, plus il imaginait toutes les modifications à mettre en place pour faire de ce rêve une réalité et ça ne semblait pas si compliqué que cela.  

 

Plus ce dernier point prenait de poids dans son esprit, plus l’idée du bonheur de sa partenaire s’implanta également et c’était un cercle vertueux qui se mit en place et s’auto-alimenta pendant un long moment dans le silence de ses réflexions. Il n’osait pas en parler, même à Kaori. Il ne craignait pas qu’elle se moque de lui. Alors qu’il n’avait jamais été superstitieux jusque là, il avait cette peur insidieuse que le fait de verbaliser ses pensées ferait s’évaporer ce rêve.  

 

Il mit un temps à comprendre, ou peut-être simplement admettre, que cette peur était juste liée au fait qu’il tenait autant à ce projet pour elle que pour lui et que, si, par le plus grand des hasards, elle lui disait non, il n’en sortirait pas si indemne que cela.  

 

- Ca va, Ryô ?, l’interrogea sa compagne à la fin de l’épisode final de la saison.  

- Hmm…, répondit-il distraitement, plongé dans ses pensées.  

- Je te demandais si ça allait. Tu as l’air bizarre. Tu dois changer des appréciations dans ton carnet de notes des anges en blanc ?, lui demanda-t-elle, malicieuse.  

 

Elle était capable d’en rire maintenant qu’ils étaient devenus quelque chose et qu’elle n’avait aucune crainte pour leur avenir. Elle savait que tout irait bien, pas parfaitement, mais bien et ça lui suffisait tant qu’ils étaient à deux.  

 

C’était le moment, pensa-t-il. Elle lui tendait une perche qu’il ne pouvait ignorer. Au pire, si ça ne tournait pas comme il l’espérait, il tournerait la chose à la blague.  

 

- Je devrais revoir mes critères de notation de leurs compétences., murmura-t-il, l’enlaçant et l’attirant sur ses genoux face à lui.  

- Oh ? Pourquoi ? Il y en a d’autres que tu voudrais tester ?, fit-elle, rentrant dans son jeu.  

- Du genre physique ?, chuchota-t-elle à son oreille.  

- Peut-être juste de la manière dont elles gèrent les futures mamans., pipa-t-il d’une voix qu’il aurait aimée plus décontractée.  

- Pas les futurs papas ?, lui retourna-t-elle, levant un sourcil.  

 

Il prit discrètement une profonde inspiration avant de se lancer : c’était le moment…  

 

- Ce n’est pas moi qui devrais mettre au monde notre enfant., se lança-t-il, levant la main et caressant sa joue.  

 

Il vit les yeux de sa compagne s’écarquiller de stupeur et ses joues rosir quelque peu.  

 

- Ryô ?, souffla-t-elle, incapable d’articuler un autre mot.  

- Et si cette émission devenait notre réalité ?, lui offrit-il.  

 

*********  

 

Saison 5 : Délivrance… n.f.: sens fig. Fin d’une gêne, d’un mal, d’un tourment ; impression agréable qui en résulte. (le Petit Robert)  

 

- Tu aurais peut-être préféré d’autres anges en blanc., plaisanta Kaori, régnant sur la douleur qui montait.  

- J’en ai déjà une très jolie et, même si la deuxième est poilue et un peu vieille, j’ai entièrement confiance en elle pour lui confier vos vies., répondit Ryô, tenant la main de sa compagne.  

- Aïeuh !, cria-t-il sous l’effet d’un coup de canne dans le tibia.  

- Je ne suis pas poilu, Babyface., le réprimanda le Professeur, lui lançant un regard teinté de malice.  

- Ouais… Ben, ne profitez pas de votre vieil âge pour rester trop longtemps scotché sur l’intimité de ma femme., gronda le nettoyeur.  

- Je sais que vous êtes loin d’être myopEUH.  

 

Sa voix dérapa quelque peu lorsque Kaori serra ses doigts sous l’effet d’une contraction. Il vit le bout de ses appendices devenir rouge vif et gonfler avant de retrouver des sensations normales lorsqu’elle les relâcha.  

 

- La vache… Je l’ai sentie passer celle-là…, souffla-t-elle, fermant les yeux en se laissant aller sur l’oreiller.  

- Moi aussi., pipa-t-il, regardant sa main.  

- Kaori… ça va être le moment., lui annonça le Professeur.  

- Le moment ?, fit Ryô, se sentant étrangement nerveux.  

- De pousser., explicita Kazue, retenant difficilement un sourire moqueur.  

 

Il était beau le grand et fort nettoyeur depuis qu’il avait appris qu’il allait être papa. Aucun d’eux n’avait été étonné par son côté hyperprotecteur qui n’était qu’une extension de ce qu’il avait toujours fait avec Kaori mais lui qui se montrait si flegmatique d’habitude avait laissé apparaître son côté anxieux plus d’une fois. Il n’était pas dans son élément et, loin de vouloir le cacher, il l’avait avoué de manière plus ou moins indirect à différents moments de la grossesse.  

 

- Ah oui. Il faut pousser, Kaori., lui dit-il, tapotant sa main.  

- J’ai peut-être mal mais je ne suis pas sourde, Ryô., lui fit-elle savoir, prise entre indulgence et envie de le massacrer pour cette douleur atroce qui lui vrillait les reins.  

 

C’était elle qui n’avait pas voulu de la péridurale après tout, elle qui s’était dit que si des milliards de femmes l’avaient fait à travers les âges, elle y arriverait aussi. Stupide… elle avait été stupide. Si toutes ces femmes avaient eu accès à la péridurale, une bonne partie en aurait probablement usé plutôt que de souffrir. Et on oubliait après ? C’était quoi ce mensonge honteux ! Juste une propagande pour éviter que les femmes arrêtent de vouloir procréer, encore un truc de mecs ça ! Pourquoi avait-elle accepté sans réfléchir la demande de son compagnon quelques mois auparavant ?  

 

- Je vais t’en coller des réalités…, bougonna-t-elle.  

- Ca n’avait pas l’air aussi difficile à la télé…, ajouta-t-elle, les dents serrés.  

 

Elle sentit la contraction monter et suivit les indications de son amie, sentant avec soulagement la main de Ryô dans la sienne et l’autre sur sa nuque. Cela suffit à radoucir un peu son humeur.  

 

- S’ils avaient montré les essais bébés, on y serait peut-être arrivé plus tôt., murmura-t-il à son oreille d’une voix chaude.  

 

Elle se sentit rosir et la chaleur monta en elle aux souvenirs de leurs étreintes passionnées ou tendres qui les avaient amenés là. Elle en occulta aussi quelques secondes la montée d’une autre contraction.  

 

- Allez, on pousse, Kaori. C’est bien, continue., l’encouragea le Professeur, surveillant d’un regard sérieux la progression du bébé.  

- Je le sens descendre., souffla la future maman.  

- C’est bizarre. J’ai du mal à croire qu’on va bientôt le voir., ajouta-t-elle, levant un regard ému vers son compagnon, l’homme de ses rêves les plus fous devenus en grande partie réalités.  

- Moi aussi., pipa le futur père, un peu dépassé par les émotions qu’il ressentait.  

- Ca va ? Tu es blanc…, s’inquiéta Kaori.  

- C’est la lumière. Ne t’inquiète pas., objecta-t-il, ne voulant pas lui créer de souci.  

 

Il ne se sentait effectivement pas au mieux de sa forme mais il ne faillirait pas. Il ne serait pas celui qui se retrouverait par terre inconscient avant la naissance de leur bébé.  

 

- Je vois ses cheveux., leur annonça leur vieil ami après une nouvelle poussée.  

- C’est une fille !, leur apprit-il quelques instants plus tard après qu’un cri perçant ait fendu le silence qui s’était installé.  

 

Ryô regarda le bébé qui criait et s’agitait, un bébé couvert de traces de sang et de ce truc blanchâtre qui l’avait dégoûté quelques années plus tôt et le trouva magnifique, la plus belle chose au monde, se dit-il même. Emu plus qu’il n’aurait pu l’imaginer, il serra de toutes ses forces la barre métallique au bord du lit tout en observant sa fille, leur fille se calmer progressivement.  

 

- Elle est superbe., murmura-t-il, ne comprenant pas ce que lui disait Kaori en réponse.  

 

Il continuait à serrer la barre métallique, la seule chose qui semblait lui rappelait que c’était la réalité, qu’il était père d’une petite fille qu’il avait conçue avec la seule femme qu’il ait jamais aimée après un très long chemin semé d’embûches.  

 

- Le deuxième arrive !, entendit-il soudain.  

 

Ryô se tourna vivement vers son ami et sentit le sang quitter son visage tout en ressentant une vive émotion le submerger. Un deuxième enfant ?! Ils n’avaient même pas su, il n’avait pas pu se préparer à cette émotion si intense et soudain, la barre métallique s’éloigna.  

 

- Ryô !, s’écria Kaori, le voyant partir en arrière, inquiète.  

- Zut… Je n’avais pas prévu ça…, fit le Professeur, se grattant la tête.  

- Il va bien ?, se soucia la jeune maman tenant son nouveau-né contre elle.  

- Oui, il est juste évanoui., la rassura Kazue.  

- Mais on n’avait pas vu d’autre enfant à l’échographie, Professeur…, fit-elle remarquer à son mentor.  

- Il n’y en a pas. Je n’ai pas pu m’en empêcher., ricana-t-il, fier de sa bêtise.  

- Eh hop, Babyface a fait un Baby boom !, conclut-il.  

 

Et la sanction ne se fit pas attendre. Il y eut un Papy boom également…  

 


Capitolo: 1


 

 

 

 

 

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