Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: saoria

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 33 capitoli

Pubblicato: 01-05-07

Ultimo aggiornamento: 25-04-10

 

Commenti: 492 reviews

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General

 

Riassunto: Et si le passé de Kaori la rattrapait? Se confierait-elle à Ryo ou bien surmonterait-elle seule cette épreuve? De plus si une personne du passé de Kaori refaisait surface et l'aidait à surmonter cette épreuve,qu'elle serait la réaction de Ryo? Pour le savoir il va vous falloir me lire.

 

Disclaimer: Les personnages de "De l'un à l'autre" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: De l'un à l'autre

 

Capitolo 22 :: SHING SU: une mort annoncée

Pubblicato: 26-09-07 - Ultimo aggiornamento: 15-02-10

Commenti: Bonjour. Me revoilà avec un autre chapitre, j'espère qu'il vous plaira, il ne s'y passe pas grand chose. Merci pour vos reviews et merci de continuer à me suivre. Alors bonne lecteur et à bientôt. Pleins de bisous.

 


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Après cette fameuse soirée, Kaori sortit presque tous les soirs au grand désespoir de Ryo, qui la voyait chaque soir franchir le seuil de leur appartement encore plus belle et désirable que la veille, alors que lui trouvait refuge ou plutôt la fuite dans l'alcool soir apr7s soir. Bien qu'elle ne lui rendait aucun compte il savait qu'elle sortait avec des hommes? Cela avait été plus fort que lui, il l'avait suivi. L'amour qu'il éprouvait pour elle lui faisait faire des choses ahurissantes, il ne se reconnaissait plus. Ce fut d'un air abattu et en traÏnant du pied qu'il pénétra au Cat's.  

 

_Un whisky tête de poulpe.  

 

_Pour toi ce sera un café. Ton esprit est assez embrouillé comme ça, il est inutile de le plonger encore plus dans l'obscurité.  

 

_Ta femme n'est pas là lui demanda Ryo en regardant tout autour de lui?  

 

_Non elle est sortie.  

 

_Elles se sont toutes liguées contre moi lui dit-il d'un air presque fataliste.  

 

_Tu es paranoïaque mon pauvre Ryo. Ton esprit est obscurci par l'alcool.  

 

_Ah oui, tu crois que je ne sais pas que c'est ta femme qui lui organise tous ces rendez-vous avec ces hommes.  

 

_Et alors en quoi cela te concerne, Kaori est libre que je sAche.  

 

_Tu es avec elle toi aussi.  

 

_Je ne suis avec personne mais je la comprends. Apr7s tout ce que tu lui as fait endurer au cours de ces 6 dernières années, il est normal qu'elle pense enfin à elle à présent. Tu t'es vraiment surpassé cette fois.  

 

_Tu crois que je l'ai voulu, que je l'ai cherché!  

 

_On a rien sans rien Ryo. Je m'étonne qu'elle soit restée aussi longtemps à espérer. Tu ne l'as jamais considérée.  

 

_C'est faux lui cria celui-ci en tapant du point face aux paroles criantes de vérité de son ami.  

 

_Et bien agit au lieu de te morfondre et de te réfugier dans l'alcool. Cesse de noyer ta peine dans ce breuvage qui ne fera que t'enfoncer jour apr7s jour faisant de toi un alcoolique car c'est le chemin que tu prends.  

 

_C'est ce que je fais.  

 

_C'est faux. Tu ne fais rien Ryo, tu te contentes d'attendre et si tu ne te décides pas à te bouger tu vas attendre encore longtemps. Tu es un lâche Ryo. Tu as peur.  

 

_Qu'est ce que tu as dit. Il venait de se lever de son fauteuil et l'avait attrapé au col de sa chemise.  

 

_Tu veux me frapper vas-y ne te gène pas mais tu ne te sentiras pas mieux apr7s. De plus tu te trompes d'adversaire.  

 

Falcon lui Öta les mains de son col et ne bougea pas. Ryo qui avait le regard dilaté par l'alcool baissa la tête et se laissa retomber sur son fauteuil.  

 

_Que veux-tu que je fasse, elle ne me parle plus, elle ne me voit plus. Elle agit comme si je n'étais pas là. Il posa alors les coudes sur le comptoir et posa les paumes de ses mains sur son front.  

 

_Tu vois à présent ce qu'elle vit depuis qu'elle te connaÏt. Ca te fait mal de la voir sortir soir apr7s soir avec d'autres hommes. Elle, elle l'a supporté 6 ans et toi au bout d'une semaine tu es déjà au bord du gouffre. Tu ne la mérites pas Ryo.  

 

_Qu'est ce que tu en sais?  

 

_Je le sais. Contrairement à toi, elle s'est battue pour toi, alors que toi tu as déjà abandonné avant même d'avoir livré bataille. Kaori est une femme qui mérite qu'on se batte pour elle. Elle est mieux sans toi apr7s tout. Elle sera certainement plus heureuse avec un autre que toi, un qui lui conviendra mieux que toi et qui fera tout pour la rendre heureuse. Tu trouves le courage d'affronter les pires criminels du pays armés jusqu'aux dents, tu es un véritable tueur en face d'eux et face à une innocente femme tu es aussi vulnérable qu'un enfant. Tu me déçois. Je te trouve pathétique. Au fond c'est certainement mieux pour elle, car elle n'est pas comme toutes ces femmes que tu as connu et cÖtoyé jusqu'à présent, et qui pouvaient se contenter de ça. Il joignit le geste à la parole en le montrant du doigt. Regarde-toi tu es pitoyable, une vraie loque humaine, mise à part ces femmes, aucune femme de la classe de Kaori ne voudrait de ça, et Kaori encore moins qu'une autre. A présent va cuver ton alcool ailleurs.  

 

Ryo poussa la tasse de café qu'il venait de boire, d'un geste plein de colère et se leva en titubant puis quitta le café. Il ne pouvait nier l'évidence et la réalité qui s'imposait à lui. Tout ce que Falcon lui avait dit était la plus pure des vérités et c'est ce qui lui faisait le plus de mal. Il avait renoncé avant même d'avoir combattu, cela ne lui ressemblait pas, mais il n'avait pas n'importe quel adversaire face à lui c'était Kaori, sa Kaori. Il se rendit sur le port et médita sur les paroles de Falcon. Miki avait assisté à toute la scène cachée dans la réserve. Elle rejoignit son époux puis l'étreignit tendrement ce qui le fit grogner. Elle prit son visage entre ses mains puis l'embrassa amoureusement.  

 

_Ne change jamais Falcon. De la fumée s'échappa de son crâne devenu rouge. Toi aussi tu veux qu'ils se réconcilient, voir plus. J'espère que ce que tu lui as dit va le faire réfléchir et lui ouvrir les yeux. Pourvu qu'il ne soit pas trop tard pour eux.  

 

************************  

 

On était à deux jours du défilé et tout se passait pour le mieux. Ce matin Kaori avait apporté les invitations à Mick et Kazue et elle avait pris le chemin du Cat's pour apporter les invitations à Falcon et Miki.  

 

_Bonjour Kaori.  

 

_Bonjour Miki.  

 

_Qu'est ce qui t'amène de si bon matin.  

 

_Je suis venue vous apporter les invitations du défilé.  

 

_Merci, nous ne le manquerons pour rien au monde. Je te sers un café?  

 

_Non je n'ai pas le temps, j'ai encore plein de chose à régler.  

 

_Tu es anxieuse?  

 

_Oui trés, et Eriko encore plus.7  

_Ca ne va pas trop te manquer?  

 

_Oui c'est clair, mais j'aime aussi ce que je fais, c'était une superbe expérience et une belle opportunité.  

 

_Allez Kaori juste un café.  

 

_Ok, mais juste 5 mn lui dit-elle en prenant place sur son fauteuil.  

 

_Avec Ryo vous en êtes où? Là Miki lui jeta un discret regard afin de voir quelle expression elle allait adopter.  

 

_Pareil.  

 

_Il a du travail.  

 

_Aucune idée, ça fait une semaine que je ne suis pas allée voir la tableau.  

 

_Et Reika des nouvelles?  

 

_Pas de nouvelles, bonnes nouvelles. C'est alors qu'elle releva la tête en direction du téléviseur. Miki tu peux augmenter le son du téléviseur s'il te plaÏt. Il y a un flash spécial.  

 

"Mesdames et messieurs bonjour nous interrompons notre programme quelques minutes pour vous informer de l'incendie qui a ravagé une bonne partie de la prison de Shing SU hier dans la soirée. Nous ne connaissons pas encore les causes de cet incendie, ni le nombre de victime. Il semblerait que la partie est de la prison ait prit feu et ravagée toute l'aile est réservée aux prisonniers de haute sécurité. De plus, certaines informations nous indiqueraient que durant cet incendie des prisonniers auraient profité de cet état de panique, et auraient réussi à s'échapper. Nous ne connaissons pas encore l'identité de ces prisonniers, ni leur nombre. Nous reviendrons en fin de soirée sur cet événement tragique de façon plus approfondie..."  

 

En entendant le nom de la prison, Kaori s'était levée comme poussée par une force invisible. Une sensation d'arrachement brutale et sanglante occupa tout son coeur. Son sang se figea et son rythme cardiaque ralentit. Elle avait du mal à réaliser ce qu'elle venait d'entendre. Le feu avait ravagé la prison et des prisonniers avaient réussi à s'échapper. Un sentiment de peur l'envahit, cela allait-il recommencer? Elle n'en avait plus la force. Rien ne disait qu'il était parmi les évadés mais elle avait un mauvais prEssentiment. Miki remarqua immédiatement son changement d'attitude, elle la connaissait suffisamment pour savoir que quelque chose n'allait pas. Elle avait peur, et Miki le ressentit.  

 

_Tu trembles Kaori, ca ne va pas?  

 

_Je dois partir Miki, on se voit au défilé s'empressa -t-elle de dire en adoptant un visage presque serein mais la peur y était encore présente car même sa voix si douce et si claire devient à peine audible et fluette. Elle s'éloigna du comptoir et quitta l'établissement sans se retourner. Son regard affolé et blËme inquiéta Miki qui ne comprit pas ce brusque changement. Elle n'était pas sereine, le regard de Kaori avait évEillé ses sens. C'était bien de la peur qu'elle avait ressenti et tenté de dissimuler en prenant la fuite.  

 

Une fois chez elle, Kaori se jeta sur son téléphone et composa le n° de maître Hitachi. Son coeur battait au rythme de la tonalité, dans le vide. Désespérée, elle raccrocha et mue par une peur glaciale de ne pas savoir elle se tritura les doigts en faisant les 100 pas jusqu'à ce que le phone ne sonne. Là, elle s'immobilisa n'entendant que les battements de son coeur qui avaient réussi à recouvrir la sonnerie du téléphone. Apr7s une brève hésitation elle décrocha d'une main tremblante et posa le combiné tout contre son oreille. Personne ne semblait être à l'autre bout du fil. Un silence pesant suivit de 3 bips, se firent entendre, alors à cet instant elle crut défaillir. Elle composa ce fameux n° et prit connaissance du message. D'une main tremblante et au bord des larmes elle s'Exécuta.  

 

_Melle Makimura, je m'appelle Akiko Fujizawa et je suis le secrétaire de maître Hitachi, ou plutôt j'étais. Vous devez vous demander comment j'ai obtenu votre n°, il était dans votre dossier. Mr Hitachi m'avait donné des instructions précises à suivre pour certains dossiers qu'il jugeait encore non totalement classé au cas ou il venait à lui arriver malheur. J'Exécute donc ses instructions. Je vais vous envoyer votre dossier par la poste, et ne tentez pas de prendre contact avec moi. Une fois que j'aurais raccroché je quitterai le pays et tâcherai d'oublier ce numéro ainsi que votre existence. Bonne chance à vous.  

 

La voix de cette femme était tremblante, elle était terrifiée et incapable de dissimuler sa peur. Kaori raccrocha en laissant ses larmes s'écouler le long de ses joues.  

 

_C'est pas vrai cria-t-elle en posant ses mains sur son front et en s'agitant de long en large de la pièce. Elle devait se calmer et réfléchir vite. Son avocat était mort mais comment? Accidents, mort d'une maladie, mort naturelle ou assassinat? Y était-il pour quelque chose? Elle prit son sac et quitta l'appartement précipitamment. Elle devait en avoir le coeur net. Au pied de son immeuble elle heurta violemment Mick qui la retient inéxtrêmiste dans ses bras l'empêchant de tomber.  

 

_Ca va Kaori.  

 

_Oui pardon Mick lui dit-elle en se dégageant de lui mais pas assez rapidement. Il venait de lui attraper le bras et l'attira à lui l'obligeant à lui faire face.  

 

_Où cours-tu comme cela?  

 

_Mick ce n'est pas le moment je suis pressée. Il avait perçu de l'angoisse dans sa voix et un voile d'inquiétude au fond de ses yeux.  

 

_Qu'y a-t-il Kaori. Il la fixa de son regard bleu perçant afin de sonder son regard.  

 

_Je n'ai vraiment pas le temps Mick.  

 

Elle se détourna pour ne pas se laisser hypnotiser par lui. D'un pas préssé, elle s'éloigna de lui et une fois hors de sa vue elle se mit à courir. Elle alla à la banque retira de l'argent puis entra dans une cabine téléphonique. Elle devait en avoir le coeur net. Cela ne pouvait pas être une coïncidence. D'abord le feu à la prison et ensuite la mort de son avocat. On ne put la rassurer quand au matricule n° 94708. Depuis le flash, elle ne pensait qu'à lui. Elle se mit à marcher en direction du centre ville et plus elle avançait et plus elle se disait qu'elle n'avait pas le choix. C'était la seule solution. Elle prévient Eriko pour l'avertir de son absence et laissa un message sur la messagerie de Ryo pour le prévenir que ce soir elle ne rentrerait pas. Elle se rendit dans une grande surface et acheta ce dont elle avait besoin, perruque, lentilles de contact et vêtements. Elle se rendit à la gare et entra dans les toilettes. Elle en ressortit 15mn plus tard complètement métamorphosée. Perdue dans ses pensées,elle ne remarqua pas l'homme à la casquette qui l'avait suivi du regard dès son entrée dans la gare. Elle prit un billet pour Yokohama et après un dernier regard autour d'elle s'engouffra dans le wagon.  

 

De son côté, Ryo travaillait toujours avec Seako sur les deux meurtres. Ils avaient élu de quartier général au Cat's.  

 

_Bonjour Miki.  

 

_Bonjour Saeko sa voix était douce. Ryo dit-elle d'une voix plus dure.  

 

_Bonjour Miki. Il ne lui sauta pas dessus, il la savait remontée contre lui depuis qu'elle avait appris pour Reika. Donc il savait que s'il lui sautait dessus elle ne le manquerait pas au risque de le tuer.  

 

_Qu'est ce que je vous sers?  

 

_Deux cafés s'il te plaît. On se met à une table on sera mieux.  

 

Miki l'observa du coin de l'oeil. Il était sérieux et très concentré sur son travail. C'était le professionnel qu'elle avait devant les yeux, vif, sérieux et charismatique. Miki leur déposa les cafés puis retourna à son comptoir. Après plus de 20 mn à faire le point sur ces dossiers, Saeko les referma et quitta les lieux après avoir salué Miki.  

 

_Sur quoi vous travaillez demanda celle-ci afin de rompre cette atmosphère pesante.  

 

_Toujours la même affaire de meurtre.  

 

_Je vois.  

 

_Falcon n'est pas là.  

 

_Non il avait affaire.  

 

_Kaori est passée ce matin osa -t-il demandé d'une voix hésitante.  

 

_Oui, pourquoi cette question.  

 

_Simple curiosité.  

 

_En parlant d'elle, je l'ai trouvée bizarre tout à l'heure. Je m'inquiète.  

 

_Explique. Elle venait de piquer la curiosité de notre nettoyeur.  

 

_On parlait du défilé, tout semblait normale lorsqu'elle a brusquement changé d'attitude. Je dirais qu'elle avait peur.  

 

_De quoi?  

 

_C'est ce qui est bizarre. Tout était normal, je l'ai interrogé mais elle est vite partie.  

 

_Merci Miki. Il se leva et se dirigea vers la sortie.  

 

_Pourquoi?  

 

_Pour me l'avoir dit malgré les tensions qu'il y a entre nous.  

 

_Je ne te pardonne pas ce que tu lui as fait, mais je sais que tu te soucies de son bien être.  

 

_Je te tiens au courant.  

 

Miki n'était pas du genre à s'inquiéter pour rien. Si elle avait jugé nécessaire de lui faire part de cela c'est que quelque chose s'était produit. Il se rendit à la boutique afin de constater de lui même de l'état de sa partenaire. Eriko lui apprit que celle-ci l'avait appelé pour lui dire qu'elle serait absente aujourd'hui, ce qui lui parut bizarre.  

 

En moins de deux mois c'était déjà le troisième rappel vers son passé. C'était comme une plaie qui ne cessait de s'ouvrir , comme si elle ne parvenait pas ou ne voulait pas se cicatriser. Et encore une fois elle était seule pour affronter cela. Elle n'avait même plus cet espoir de trouver du réconfort auprès de Ryo, qui l'avait jusqu'à présent toujours tenu hors de l'eau, la poussant à dépasser ses appréhensions et ses limites. Son coeur était froid, c'était le froid de la solitude et de la peur lorsque l'on sent la mort se rapprocher inévitablement et inexorablement de soi. Que ferait-elle s'il s'avérait que ses craintes étaient justifiées? Serait-elle capable de surmonter cela seule? Prendrait -elle la fuite ou livrerait-elle bataille afin de se délivrer une fois pour toute? Ferait-elle en sorte que personne ne puisse la retrouver pas même Ryo. Elle se sentait si fatiguée et si seule, de devoir toujours lutter, contre ses sentiments, contre ceux des autres, contre Reika, contre Ryo, contre elle même et contre la vie. Elle aurait voulu pouvoir s'endormir et dormir de ce sommeil des justes mais ce n'était pas pour tout de suite.  

 

Une fois à la prison elle s'entretient avec le directeur qui lui certifia que 5 cadavres avaient été retrouvé parmi lesquels le matricule 94708. En entendant cela, Kaori ne se sentit pas pour autant soulagée. Elle demanda à voir le corps mais le directeur lui refusa cette demande n'étant pas un membre de la famille de la victime. Elle quitta la prison le coeur encore plus lourd qu'à son arrivée.  

 

De son côté Ryo avait regagné leur appartement. Il avait appelé Mick afin de savoir s'il avait vu Kaori aujourd'hui, et ce qu'il lui relata ne fit que l'inquiéter un peu plus. Il devait tirer cela au clair, tout tendait à penser que Kaori avait des problèmes. Ce soir il ne sortirait pas, il allait l'attendre et c'est ce qu'il fit face à la fenêtre. Plus les heures s'écoulaient et plus la peur le gagnait. En six ans de vie commune jamais elle n'avait découché sans le prévenir. Lui était-il arrivé quelque chose? Et si un de ces ennemis s'en était pris à elle? Non, il aurait reçu un appel. Il ne tenait plus. Il appela tous leur amis mais personne ne semblait l'avoir vu. Il se sentit impuissant et rongé par une angoisse saisissante. Il appela aussi ses indics mais personnes ne l'avait vu non plus. Il avait peur, peur qu'elle l'ait quitté. Il se rendit alors dans sa chambre et vit que la bague et la photo de son frère y étaient toujours. Il n'y avait rien de pire que de rester dans l'ignorance, et l'incertitude, oui il n'y avait rien de pire que de ne pas savoir. Son esprit commençait à avoir raison de lui et à imaginer le pire.  

 

Il avait travaillé la veille sur l'affaire de Saeko et son corps tendu à l'extrême lui refusait ce repos que son esprit lui aussi fuyait ardemment avec force. Telle une statut de marbre, il resta immobile devant la fenêtre à regarder la ville éclairée, le regard plongé dans l'obscurité ou ses craintes les plus terribles prenaient formes. Le visage fatigué, les yeux sombres, impénétrables et cernés, les bras le long du corps il l'attendit. Kaori ne rentra qu'au petit matin. Elle non plus n'avait pas dormi, elle en avait été incapable. Elle tourna la clé dans la serrure et franchit le seuil. Elle referma la porte derrière elle soulagée d'être enfin de retour, en terrain connu et en sécurité. Elle s'adossa à la porte et après un soupir de soulagement prit la direction des escaliers.  

 

_Où étais-tu? La voix de Ryo tonna comme un éclair.  

 

Elle s'arrêta net, elle ne l'avait même pas remarqué.  

 

_J'avais affaire.  

 

Il se retourna alors et lui fit face. Son regard noir et perçant la déstabilisa. Il était en colère et cette colère était orientée sur elle.  

 

_Tu sais que je t'ai attendu toute la nuit. J'ai imaginé le pire.  

 

_Tu sais à présent ce que je ressentais chaque fois que tu rentrais tard, ou pas du tout.  

 

_C'est donc pour me punir.  

 

_Tu n'y es pas du tout, tu as cessé d'être le centre de mon univers.  

 

_Et ça ta pris toute la nuit. Tu aurais pu m'appeler.  

 

_Je l'ai fait. As-tu seulement pris la peine d'écouter ton répondeur. Vu ta réaction il semblerait que non.  

 

Elle était distante et froide. De plus, la lueur de son regard trahissait sa fermeté. Elle lui sembla fatiguée presque à bout de force et tellement fragile. Oui elle était éprouvée.  

 

_Que se passe-t-il Kaori? Je ne te reconnais plus! La voix de Ryo se fit plus tendre, il voulait comprendre, il avait besoin de comprendre.  

 

_Il ne se passe rien. Je suis fatiguée donc si tu le permets je vais aller me coucher. Elle prit la direction des escaliers.  

 

_Ca te ressemble si peu.  

 

_Quoi donc lui demanda-telle en osant un regard dans sa direction.  

 

_D'agir de la sorte. Je me suis inquiété.  

 

Face à la sincérité de son regard et au timbre de sa voix si doux elle ne put que reconnaître qu'il s'était réellement inquiété pour elle.  

 

_Désolée, ce n'était pas dans mon intention.  

 

Il la regarda monter les escaliers un à un bien décidé à connaître la cause de cette absence. Une fois dans sa chambre elle prévient Eriko qu'elle ne participerait pas au défilé. Elle devait prendre les mesures nécessaire afin de rester dans l'ombre et annuler le défilé était la première chose à faire. Elle ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit, elle raccrocha immédiatement. Cela fait, elle ôta la prise du téléphone afin de ne pas être dérangée puis s'endormit d'une traite. Sachant Ryo dans l'appartement elle savait qu'elle n'avait rien à craindre hormis ses cauchemars car c'est de la que viendrait la menace car elle savait qu'ils pourraient la pousser à agir de façon impulsive et irréfléchie. Tout comme la peur qui était sienne.  

 

 

 

 

 


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