Capitolo 2 :: Quand la magie se réveille

Pubblicato: 15-03-07 - Ultimo aggiornamento: 15-03-07

Commenti: Merci beaucoup pour les reviews !!!! Cele donne beaucoup de courage. J'espère en tout cas que la suite vous plaira car elle est assez fantastique ...

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Au magasin dans l’après-midi :  

Le coffre était de petite taille, en bois massif marron foncé, incrusté d’ivoire et d’or. Le travail de nature artisanale exécuté sur ce coffret avait sûrement été fait par une main de maître et beaucoup de passion, car l’aura qui s’en dégageait était très puissant. Les fines courbures d’or et d’ivoire entrelacées ressemblaient à une écriture étrangère, dont Kaori n’arrivait pas à décrypter quoique ce soit.  

- « Mon dieu quel travail », elle avait murmuré ces paroles tellement bas qu’elle ne s’était pas entendu elle-même. Elle pris le coffret entre ses mains. Elle était littéralement absorbée et ne sentit pas une présence derrière elle.  

- « Bonjour Mademoiselle »  

La voix était légèrement chevrotante, avait un accent mûr et une douce tonalité.  

Kaori sentit une boule de peur lui nouer l’estomac et, en une fraction de seconde se retourna sèchement pointant une arme de petit calibre, en prenant toutefois bien soin de ne pas faire tomber son précieux coffret.  

Elle avait maintenant l’habitude avec son métier de nettoyeuse professionnelle, elle avait bien des fois vu Ryô, son associé depuis presque sept ans, ou bien encore Miki et Umibôzu, deux ex-mercenaires, dégainer une arme à toute vitesse à la moindre présence pouvant s’avérer malveillante.  

Mais au moment où elle s’aperçut que la personne se trouvant devant elle n’était qu’une femme d’âge avancé, elle regretta son geste impulsif, et une foule de sentiments l’envahissant la poussa à s’excuser très sincèrement auprès de la personne.  

La femme était de petite taille et son dos était légèrement courbé par le poids du temps, son visage tanné bien que ridé par le vent de la vieillesse avait gardé beaucoup de douceur et semblait emprunt d’une réelle gentillesse. Ses yeux tels deux pierres de jais avaient gardés toute leur malice et brillaient fiévreusement. La voir donnait l’envie irrésistible de s’attacher à elle.  

Kaori en observant de plus près la propriétaire, regretta doublement son acte et entreprit de commencer la discussion pour s’excuser.  

- « Je vous prie de bien vouloir m’excuser madame, je suis détective privé et je garde mes réflexes même lorsque je suis en sortie. »  

- « Ne vous excusez pas, ce n’est pas grave, je savais que cela allait arriver et j’aurais du prendre plus de précautions en m’aventurant vers vous. »  

- « Que, comment avez-vous pu savoir que j’allais sortir une arme ? »  

- « Je sais tout du futur et du passé Mademoiselle Kaori. »  

Elle connaît mon nom alors que je ne le lui ai pas dit, elle ne plaisanterait donc pas.  

- « Cela ne vous dérange pas que je vous appelle par votre prénom ? »  

- « Oh non non, il n’y a aucun problème et vous comment vous appelez vous ? »  

- « Mon nom a d’abord été inscrit par mes ancêtres, sur du sable, puis sur de la neige, gravé dans un rocher puis tracé sur de la terre, je m’appelle Daouryassnouhaqui fille d’une grande tribu du sud de l’Afrique dont il serait long de résumer l’histoire, mais appelez moi Nour comme le peu de gens qui me connaissent dans ce pays. »  

- « Je …, oui d’accord  

Kaori ne savait plus quoi faire des milliers de pensées jaillissaient de son esprit, elle essayait d’y faire de l’ordre mais c’était sans compter la réticence de son subconscient.  

- « Il m’a semblé que vous vous intéressiez beaucoup au coffret se trouvant sous peu sur ce meuble, si cela vous intéresse, je peux vous compter son histoire, bien que la sienne déborde sur une infime partie de la mienne. »  

- « Heu, en effet Nour, je trouve ce coffret très joli »  

Elle ne savait plus quoi dire et était dans l’embarras le plus total, elle décida alors d’écouter Nour.  

- « C’était il y a plus de soixante dix ans, à cette époque mon frère était âgé d’environ vingt cinq ans. Il était le disciple extrêmement doué, d’un maître dans l’art de l’artisanat… Mais avant que je poursuive mon humble récit permettez moi de vous demandez d’acceptez de me suivre dans un endroit où je puisse m’asseoir, ma vieillesse me fait défaut, et nous servir à boire. Oh attendez ne dîtes rien, ne vous inquiétez pas pour votre jeune amie, j’ai stoppé le cours du temps seul nous deux pouvons discuter. »  

Kaori était abasourdie et mécaniquement suivit Nour dans une pièce adjacente qu’elle n’avait même pas remarquée.  

- « Asseyez-vous je vous en prie, je vais nous préparer du thé »  

La pièce était très grande et sentait bon les épices, Kaori ne sentait plus son esprit bourdonner et était dans un état de plénitude total. Lorsque Nour revînt elle s’asseya dans un des nombreux fauteuils présents dans la pièce. Nour lui tendît sa tasse de thé, s’asseya dans un autre fauteuil juste en face de celui de Kaori et lui intima de boire une gorgée du liquide.  

Kaori avala une gorgée.  

Elle sentait le liquide descendre le long de son œsophage, et en l’espace de peu de temps fût transportée dans un tourbillon de souvenirs. Elle pensa alors à Ryô, qu’était il en train de faire, pensait il à elle ? Elle aurait tellement voulu qu’il soit à ces côtés, car malgré l’indifférence un peu trop poussée de son partenaire, elle l’avait toujours aimé.  

Puis tout s’arrêta, elle se trouvait sur de la terre fraîchement battue dans ce qui lui semblait être un village de type africain. Nour qui se trouvait près d’elle prit la parole.  

- « Vous avez remonté le cours du temps avec moi Kaori, et ici personne ne peut nous voir. Nous voici dans le village où j’ai vécu dans une partie de mon enfance, le jeune homme que vous voyez là-bas est mon frère, celui dont je vous ai parlé tout à l’heure. Il se dirige vers la maison d’un maître dans l’artisanat et dont il est le disciple. A partir de maintenant, ne dîtes plus rien suivez moi en silence que je vous relate l’histoire de ce coffret. »  

Kaori opina de la tête, avait-elle le choix ? Elle ne se rappelait même plus comment elle était arrivée ici, en Afrique, plus de soixante dix ans en arrière.  

- « Nous allons le suivre. »  

Kaori avança et les deux femmes suivirent le jeune homme. En chemin, Kaori rencontra une petite fille assise sur un rocher, le regard fixé sur elles. Elle les voyait Kaori en aurait mit sa main au feu, impulsivement elle voulu demander à Nour qui était-ce mais ce rappela qu’elle devait se taire.  

- « Nous y voici, regardez bien ce qu’il tient entre ses mains c’est votre coffret, mon frère était doté d’une finesse, d’un doigté inégalable. Il avait une passion à toute épreuve et une imagination débordante. Peu d’artisans auraient pu rivaliser avec lui. Il était né maître en la matière et le resterai. C’est lui bien sûr qui a fabriqué ce coffret que vous teniez entre vos mains Kaori, mais pas le bijou qu’il contient. »  

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