Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Sayaka1537

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 1 capitolo

Pubblicato: 15-09-08

Ultimo aggiornamento: 15-09-08

 

Commenti: 12 reviews

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Songfic

 

Riassunto: Song-fic sur "You're Beautiful" de James Blunt. Je préfère ne pas en dire plus ici, seulement que je la dédie à Elsa qui m'a dit que James Blunt était son chanteur préféré !!! :-)

 

Disclaimer: Les personnages de "You're Beautiful" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: You're Beautiful

 

Capitolo 1 :: Entre deux arrêts...

Pubblicato: 15-09-08 - Ultimo aggiornamento: 15-09-08

Commenti: Hello tout le monde !!! :-) Juste un petit one-shot écrit pendant les vacances sur une chanson que j’avais mise de côté depuis une éternité… Je crois même qu’à la base je voulais même pas l’écrire comme ça, c’est dire ! Au final voilà ce que ça donne, j’espère qu’il vous plaira ! ;) Simplement un ou deux trucs avant le rituel « bonne lecture » ^^ : D’abord, je fais exprès de le poster aujourd’hui, c’est à l’occasion de l’anniversaire de Nanou à qui je veux souhaiter une excellente journée et un très bon anniversaire !!! :-) :-) :-) Ensuite, j’en profite pour profondément remercier Elsa, Cristina et Stella pour leurs mails qui m’ont vraiment touchée. Petite précision pour Cristina : Je n’ai pas dit que j’arrêtais totalement d’écrire, juste que je me cantonnais aux one-shots. Arrêter totalement, je crois que j’en suis pas capable !!! ^^ Sinon, j’avais prévu de dire une ou deux choses sur l’ambiance mais finalement je préfère vous laisser découvrir sans vous donner de préjugés à l’avance… ^^ Et ainsi j’en arrive enfin au principal : « Bonne lecture » !!! :-)

 


Capitolo: 1


 

My life is brilliant Ma vie est parfaite  

 

Aujourd'hui serait presque à marquer d'une pierre blanche : Je pourrais dire cette phrase. Moi, Ryô Saeba, nettoyeur et ex-guérillo, pourrait dire ce soir que j'aime ma vie.  

 

C'est une bien rare occurrence, personne ne souhaitant sérieusement avoir ma vie d'habitude. Après tout, soyons sérieux deux minutes : Qui voudrait côtoyer la mort tous les matins en se levant au terme d'une nuit où l'on ne peut jamais dormir réellement, ne pouvoir faire confiance à personne et faire une croix sur sa vie amoureuse ? L'équation est vite faite. Solitude, trahisons et souffrances étaient un paquet de groupe, et en soldes encore, dans mon monde.  

 

Alors pourquoi diable puis-je aujourd'hui affirmer que ma vie est superbe ?! Car c'est le cas...juste pour aujourd'hui. Voire juste pour ce si court moment... Juste pour ces quelques minutes-là.  

 

 

 

My love is pure Mon amour est pur  

 

Mon amour... Que désigne ce mot ici ? Le fait d'aimer ou l'objet de mon amour ? De toute façon les deux sont purs...  

 

Pour un homme de l'ombre tel que moi, aimer c'est... C'est inimaginable. C'est quelque chose qui n'aurait pas du arriver et, à vrai dire, j'ignore moi-même encore aujourd'hui comment tout ceci a commencé. C'est comme si brusquement les tueurs rivaux s'invitaient à prendre le thé avec les petits gâteaux, ou que... Ou que les animaux se mettent à parler ! Aussi énorme que ça. Et pourtant, ne sommes-nous pas tous des hommes ?  

 

Mais attention, nuance : N'importe quel homme peut aller baiser avec une prostituée par exemple, ou même avec une femme qui ne l'est pas d'ailleurs, ce n'est pas pour cela qu'il sera capable d'aimer. Coucher ne nous rend pas aptes à aimer, ça n'a rien à voir. Deux notions séparées qui, parfois, si l'on est chanceux, se rejoignent...  

 

Seulement moi, la chance, je ne connais pas. Depuis mon enfance, je n'ai jamais connu. Alors je fais ce que font tous ceux qu'elle n'a jamais favorisés : J'affirme qu'elle n'existe pas.  

 

 

 

I saw an angel J'ai vu un ange  

Of that I'm sure J'en suis sûr  

 

Et pourtant... Cet après-midi... Quoi d'autre que de la chance ? Comment une telle rencontre a-elle pu être seulement possible ? Le hasard est si prodigieux, si...merveilleux.  

 

Je l'ai vue, elle, je l'ai revue... Elle était toujours la même, du moins en apparence. Toujours aussi belle, toujours cette générosité qui transparaît de toute son attitude, toujours cette douceur dans le regard...  

 

Cette douceur qui m'a convaincue qu'elle n'appartenait pas à ce monde, qu'elle venait d'ailleurs, aussi cliché que la phrase puisse paraître. Elle n'était pas comme nous, trop pure, trop classe, trop...bien pour nous. Si je ne devais n'être sûr que d'une seule chose dans ma vie, c'est que cette femme est un ange. Un ange descendu parmi nous qui a, un jour comme aujourd'hui quelque part, juste croisé ma route...  

 

 

 

She smiled at me on the subway Elle m'a souri dans le métro  

 

Le métro... Vraiment comme lieu de réunion on aurait pu trouver mieux... Pourtant, quelque part, cela nous correspond. On n'a jamais fait les choses en grand, on aurait pas eu les moyens de toute façon. Je ne l'ai jamais emmenée dans un restaurant chic, excepté sans doute sous couvert d'une mission pour Saeko, une ou deux fois. Mais l'inviter en privé, jamais.  

 

Quelle raison trouver, quel prétexte inventer de toute façon ? Nous n'étions pas du même monde, moi le nettoyeur et elle que j'appelais avec raison « mon ange » dans le secret de mon âme...  

Seules quelques raisons ponctuelles nous reliaient, d'abord son frère, si vite disparu, puis de par son acharnement notre métier. Mais ça n'a jamais été réellement le sien, elle n'était pas à sa place, nous n'étions pas du même monde.  

 

Alors la recroiser dans un métro ! Hasard ? Chance ? Ou bien peut-être... Destin ?  

 

Peut-être était-il dit que nous nous recroiserions une nouvelle fois, peut-être pour ce magnifique sourire qu'elle m'a lancé après être revenue de sa surprise... Ce sourire qui me dit qu'elle ne m'en veut pas. Elle est trop modeste, ou en tout cas elle l'était, pour réaliser elle-même à quel point elle est au-dessus de moi, mais sans doute a-t-elle finalement compris que sa nouvelle vie lui conviendra à jamais mieux que tout ce que j'aurais pu lui offrir... Elle ne sait même pas ce que j'aurais voulu lui offrir de toute façon...  

 

 

 

She was with another man Elle était avec un autre homme  

 

Oh celui-là...  

 

Je ne l'ai même pas remarqué au début et tu semblais l'avoir autant oublié que moi à première vue... Ce n'est qu'après quelques instants, quand il a réalisé que tu étais...partie dans tes pensées, qu'il t'a saisie la main sans que tu te dégages et s'est penché sur toi, probablement pour te demander si tout allait bien, que j'ai compris.  

 

Sa familiarité et plus que tout le regard qu'il posait sur toi m'ont appris tout ce qu'il y avait à savoir.  

 

 

 

But I won't lose no sleep on that Mais je n'en perdrai pas le sommeil  

Cause I've got a plan Car j'ai un plan  

 

Je l'ai jaugé, cet « autre homme » qu'à une époque je redoutais tant. Des pieds à la tête, crois-moi. Je n'ai pas renoncé à t'avoir dans ma vie, sous quelque forme que ce soit, pour qu'un autre indigne de toi aille forcer son chemin dans ton cœur !!!  

 

Mais, malgré ma furieuse envie de lui trouver un défaut rédhibitoire, je l'ai trouvé...convenable. Bel homme, rien de négatif ne se dégage de lui et à le voir il semble tenir sincèrement à toi. C’est ce que j’ai toujours voulu pour toi, c’est ce que j’avais prévu, planifié, je n’ai pas le droit de m’interposer, si je l’ai jamais eu. Je suis heureux que cela arrive enfin…non ?  

 

J'ai recroisé de nouveau ton regard à ce moment, et j'y ai lu ta question. Une question qui m'a coupé le souffle : Après tout ce qui s'était passé entre nous, tu avais encore suffisamment confiance en moi et en mon jugement pour vouloir savoir mon opinion. Après tout ce temps, et malgré les mauvais sentiments trainants, tu te mettais en avant, tu LE mettais en avant, étalant ta nouvelle vie devant mes yeux pour juger. Je n'en revenais pas d'une telle foi en moi, en ce lien qui nous unissait...en un autre temps.  

 

 

 

You're beautiful, you're beautiful Tu es belle, tu es belle  

You're beautiful, it's true Tu es belle, c'est vrai  

 

Pour ça, tu n'a pas changé. Tu es toujours aussi belle que dans mon souvenir. On dit que les souvenirs embellissent, il faut donc que tu sois l'exception à la règle. Tu étais...superbe.  

 

Habillée pourtant très classiquement, d'un pantacourt rouge et d'un léger débardeur blanc, accompagnés d'un simple collier, tu rayonnais. Tu irradiais quelque chose, sans avoir besoin de t'apprêter pendant des heures. Tu es si belle rien qu'en toi-même, lorsque tu fais un effort, croyant cacher des imperfections, tu deviens une femme fatale, irrésistible voire presque destructrice.  

 

Le seul problème, c'est que tu n'en a jamais eu conscience, tu n'y a jamais cru. J'y suis pour beaucoup aussi. Tu n'étais déjà pas très sûre de toi pour me parler dès notre première rencontre de « petit frère », mais la confiance en toi que tu pouvais avoir je l'ai rapidement faite taire par la suite...  

 

Pardon mon ange et même si tu ne me crois pas, même si tu peux plus croire que je le pense, je te le dis et pourrais te le redire jusqu'à fin des temps : Tu es belle, ma Kaori.  

 

 

 

I saw your face in a crowded place J'ai vu ton visage dans la foule  

 

Je me suis souvent demandé ce que tu étais devenue. J'aurais pu demander à mes indics me diras-tu, mais je n'ai pas voulu. C'aurait été comme t'espionner. Je t'avais chassée de ma vie, ni plus ou moins, même si je m'étais arrangé pour que ça n'en ait pas l'air, je devais l'assumer. Alors les questions n'eurent jamais de réponses...  

 

Je rêvais à ta vie loin de moi et aussi malheureusement, par ricochet, loin de tes amis, j'aurais voulu savoir ce que tu faisais, connaître les gens que tu fréquentais... J'ai souvent fantasmé une rencontre de hasard telle celle de cet après-midi, mais je savais qu'elle ne pourrait jamais arriver : Tu étais suffisamment fine pour savoir que tu ne pouvais rester à Shinjuku, le danger pour toi aurait été bien trop pressant, surtout sans moi à tes côtés pour te protéger des loups. Alors ?  

 

Elle n'aura eu lieu que grâce à une mission dans une autre ville de Saeko...  

 

Je réfléchissais pourtant, je me demandais quelle serait ta réaction. Le temps passé aurait-il tout détruit de notre compréhension mutuelle ? Probablement…  

Pourtant, malgré la foule, je t’ai instantanément repérée au milieu de cet océan de visages inconnus parmi lesquels j’aurais pu si facilement te manquer. Et à voir le regard de tout à l'heure, demandant mon consentement, rien ne s'est effacé entre nous, et nous retrouvons les lieux en l'état où nous les avons laissés. Comme si notre dernière soirée était oubliée...  

 

 

 

And I don't know what to do Et je ne sais pas quoi faire  

Cause I'll never be with you. Parce que je ne serai jamais avec toi  

 

Et maintenant ? Et après ? Tout ça, c’est bien joli, mais que vais-je faire de moi-même à présent ? A présent que le métro s’est arrêté et que tu es descendue, avec lui ? Ma propre station est passée depuis bien longtemps mais je ne m’en suis pas même aperçu. J’avais tout oublié de la mission que Saeko m’avait confiée, la seule chose qui importait c’était toi mon ange. Toi que je retrouvais après des années d’absence et c’était comme respirer brusquement de l’air pur à nouveau.  

 

Te chasser de ma vie a été à la limite de l’insupportable. J’en suis revenu à ne plus faire que survivre et sans doute serais-je déjà mort s’il n’y avait eu mes…nos amis. Pour eux, je n’ai pas le droit de tout lâcher et de laisser tomber, ils m’ont trop soutenu même s’ils n’approuvaient pas du tout ce que j’avais fait. Mais, malgré tout, ils me voyaient sombrer et ne pouvaient supporter de rester les bras croisés. Si je suis en vie, c’est pour eux. Et parce que je n’ai jamais été un lâche. Pas sur ce plan-là en tout cas...  

 

Mais c’est seulement en te revoyant que j’ai réalisé à quel point l’air m’avait manqué depuis ton départ…Je croyais me noyer, j’ai compris qu’en réalité j’étais déjà sous l’eau, les poumons en feu depuis un bon moment…  

 

Le temps d’un instant, je suis remonté jusqu’à la surface, juste de quoi prendre un grande bouffée d’air…avant de replonger au fond des abysses puisque tu pars, avec dans les yeux le souvenir d’une lumière qui s’y réfléchit encore…  

 

 

 

Yes, she caught my eye, Oui, elle a attrapé mon regard  

As we walked on by. Lorsque nous nous sommes croisés  

 

Monté le dernier, j’étais près de la porte. Lorsque nous sommes arrivés à ta station, vous vous êtes levés tous les deux et vous êtes frayés un chemin dans la foule compacte, assise ou debout. Il te tenait la main, t’entraînant à sa suite alors qu’il fendait la foule. Sais-tu, une pensée mesquine m’est venue à ce spectacle : A l’époque où je te connaissais, c’est toi qui aurait mené la danse, toi qui aurait été devant, séparant la mer humaine sur ton passage, et c’est moi qui aurait suivi…probablement pas assez vite à ton goût. Ah, ce que j’aimais te faire enrager… Non, je n’étais pas masochiste, mais c’était bien là le seul vrai moyen de communication que nous ayons jamais instauré…  

 

Arrivés à la porte, lui et moi nous sommes trouvés face à face. Le temps d’un instant, le temps d’une éternité, nos regards se sont croisés. Lentement mais sans que ce soit suspect, j’ai détourné le haut de mon corps, pour le laisser passer et descendre sur le quai. Il te tenait toujours la main. Comme le mouvement était symbolique…  

 

Un bref sourire accompagné d’un signe de tête, et le voilà qui passe, et voilà l’échange de regard qui se brise avec le moment. Venant derrière, à ton tour tu as croisé mon regard…  

 

 

 

She could see from my face that I was, Elle pouvait voir sur mon visage  

Fucking high. Que je planais  

 

Je ne sais pas ce que tu as lu ou cru lire dans mes yeux, mais je sais que les tiens contenaient nostalgie du passé, paix de m’avoir revu une ultime fois, bonheur mêlé d’amertume de cette rencontre, soulagement sans doute de mon « verdict », regret de tout ce qui ne serait pas, tentation de s’arrêter, de me parler, de me ramener dans ta vie, réalisme désillusionné qui t’en empêchait…  

 

Je pouvais bien palabrer autant que je voulais, j’étais profondément heureux de déclencher encore chez toi une telle tempête des sentiments. Tes émotions se mélangeait les unes les autres, bataillant pour prendre le dessus, blessures à vif qui se rouvrent et que malgré tout le temps passant a un peu apaisées. C’était malsain de ma part, mais je n’ai pu m’empêcher de penser que ce ne serait pas cette vie, cet homme qui causeraient un tel feu d’artifice en toi. Pour autant, j’ai aussitôt étouffé une idée aussi dangereuse. C’est exactement ce que je cherchais pour toi : Une vie calme et préservée.  

 

Tes joues se sont colorées si légèrement que j’aurais presque pu ne pas le remarquer. A ton regard, j’ai finalement deviné ce que tu lisais sur mon visage, dans mon regard et peut-être dans mon attitude même : Chez moi, il n’y avait qu’un seul sentiment qui dominait. Je t’avais revue, je savais que tu aillais bien, et cela me suffisait. Cela devait me suffire.  

 

 

 

And I don't think that I'll see her again, Et je ne crois pas que je la reverrai  

 

Sans doute que je ne te reverrai jamais… Mais n’est-ce pas également ce que je pensais la dernière que je t’ai laissée partir ?  

 

Une nouvelle fois, je t’ai laissée t’envoler loin de moi, comme cette soirée-là. Tu m’as dépassé, me laissant en arrière, suivant l’impulsion de la main de ton compagnon qui ne s’était aperçu de rien et pour la seconde fois nos regards se sont perdus. Entre deux portes…de métro. Encore tout un symbole…  

 

Cette fois, c’était peut-être pour se dire adieu.  

 

 

 

But we shared a moment that will last 'till the end. Mais nous avons partagé un moment qui durera jusqu'à la fin  

 

Alors que tu passais, ton corps a frôlé le mien et à ce simple contact une impulsion quasi vitale s’est emparée de moi, un besoin de tendre le bras et d’agripper le tien… Si simple…et si compliqué tout à la fois. Si lourd de sens.  

 

Tu étais là, toute proche, presque contre mon corps… Mais tu bougeais, tu t’éloignais, tu me quittais une fois encore. C’était comme si soudain j’avais de nouveau le choix, le choix de te saisir la main et de t’arrêter, de te faire t’arrêter, de te faire me regarder de nouveau et oublier l’autre…  

 

C’est là que je l’ai sentie. Ta main. Ta main m’a effleuré, alors que tu me dépassais déjà. Aussi court et léger qu’un souffle de vent, elle a survolé ma poitrine, pour venir reposer sur mon cœur. Personne n’a du le remarquer, mais là où tu ne m’as même pas vraiment touché ma peau me brûlait, chauffée à blanc comme si tu l’avais directement caressée…  

 

Je savais ce que tu cherchais à me dire. Tu n’avais pas d’abord porté tes doigts à tes lèvres mais c’était aussi clair que si tu me l’avais hurlé. Seulement nous étions les seuls à comprendre. Peut-être bien que nous avons été et serons à jamais les seuls à nous comprendre respectivement après tout…  

 

Lui as-tu dit pour moi ? Lui as-tu dit pour nous ? Lui as-tu dis…qui tu étais vraiment ?  

 

Sans savoir pourquoi, je ne le crois pas. Et quelque part, sans plus savoir pourquoi, je suis Presque soulagé de cet état de fait. Je reste le seul homme, au sens large, à te connaître réellement. Et ce moment que nous avons partagé, alors que ta main s’égarait sur mon torse, personne ne pourra jamais ne nous le prendre, parce que personne ne sait. Personne ne comprendrait…  

 

 

 

There must be an angel with a smile on her face, Il doit y avoir un ange qui sourit  

When she thought up that I should be with you. en pensant que je devrais être avec toi  

 

Je n’ai jamais cru à Dieu ou à ses anges… On m’a rapidement ôté l’idée de la tête avant même que je sois suffisamment âgé pour vraiment percevoir le sens de ces mots. Qui croirait encore en Dieu après avoir été guérillero ? Qui croirait aux anges quand nous en sommes les oubliés ?  

 

Et pourtant… Tu as débarqué dans ma vie, tu t’y es imposé à la mort de ton frère et encore une fois, plus tard, avec le Renard d’Argent…  

 

Peut-être que c’était écrit, quelque part, dans cette étendue bleue claire que nous nommons « Ciel »…  

 

Peut-être que ce Destin dans lequel je refuse de croire disait que nous nous aimerions…  

 

Peut-être que nous étions des « âmes sœurs », ce fichu mot qui n’avait jamais rien voulu dire pour moi avant toi…  

 

Oui, peut-être que, quelque part dans le Ciel ou dans le monde terrestre, peut-être qu’un ange ou qu’un homme a souri en pensant que nous devrions être ensemble. Voire même que nous le méritions, qui sait ?  

 

 

 

But it's time to face the truth, Mais il est temps de faire face à la vérité  

I will never be with you. Je ne serai jamais avec toi  

 

Mais les films ou les histoires s’arrêtent au pire et au meilleur moment en même temps. J’aurais pu tout t’avouer. C’aurait été si facile, tu n’attendais que ça. Mais ce que le livre ne raconte pas, c’est la véritable fin. Le moment où, atteinte d’une balle par exemple, tu tombes au sol comme au ralenti, mais sans retour en arrière cette fois.  

 

Pas de miracle dans le livre de la vie, pas de héros qui débarque dans ce film-là et pas d’oubli bienheureux lorsque l’on ne peut pas ouvrir autre chose. On est coincés dans l’histoire réelle, bien après le moment où les lecteurs en sont restés, tout satisfaits d’un final heureux et romantique…  

 

J’ai refusé de connaître cette fin-là. Je ne voulais pas, je ne pouvais pas payer ce prix. Je n’en supportais même pas l’idée.  

 

Alors même si nous nous aimions, même si nous sommes les seuls à saisir l’essence de l’autre, même si tout aurait pu, aurait du être parfait… J’ai laissé l’oiseau s’envoler. Définitivement. Je l’ai simplement suivi des yeux alors qu’il s’éloignait, ne pouvant retenir un sourire lorsque je l’ai vu tourner la tête en arrière le temps d’un bref mouvement. Sans réfléchir, je lui ai soufflé un baiser et j’ai alors vu mon propre sourire en miroir, avant qu’il ne disparaisse à l’horizon.  

 

Et, alors que les portes du métro se referment sur moi, tel un clapet de fin, je murmure en guise d’adieu un « Je t’aime » que personne n’entend…à part toi. 

 


Capitolo: 1


 

 

 

 

 

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