Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Sugar

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 1 capitolo

Pubblicato: 05-09-23

Ultimo aggiornamento: 05-09-23

 

Commenti: 8 reviews

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Romance

 

Riassunto: Sur un air de Doki Doki ♪

 

Disclaimer: Les personnages de "Doki Doki ♪" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Happy birthday City Hunter! Doki Doki ♪

 

Capitolo 1 :: Doki Doki ♪

Pubblicato: 05-09-23 - Ultimo aggiornamento: 05-09-23

Commenti: Bonjour tout le monde, Ne jamais dire jamais, j’avais dit que je n’écrivais plus d’os City hunter ^^° , voici ma chanson au défit JOYEUX ANNIVERSAIRE, CITY HUNTER ! Je me suis permise d’aborder les trois thèmes proposés ^^° (allez-vous d’ailleurs les repérer ?😉 ) Je vous souhaite une bonne lecture en compagnie de City Hunter sur la mélodie Doki Doki.

 


Capitolo: 1


 

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La première fois que je l’ai entendu, ce fut ici dans le salon, assis sur le canapé, enveloppé par la pénombre de la nuit. Je pensais à toi sans que je ne parvienne à stopper cette torture mentale que je m’infligeais. Comme toujours. L’air s’était diffusé dans le salon en toute discrétion pour imprégner mes sens sans que j’en comprenne la raison. La fumée de ma cigarette accentuait cette atmosphère étrange voire irréelle. Elle me donnait mal à la tête. Cette mélodie s’était invitée sans s’être présentée.  

 

Doki Doki ♪
 

 

Les notes me paraissaient fugaces mais entêtantes. Mystérieuses sonorités.  

 

Je ne saisissais pas la mesure du refrain et pour être sincère, je ne l’appréciais guère. Elle me mettait mal à l'aise, me procurant un sentiment d’anxiété. Comment aurais-je pu l’apprécier ? L’artiste m’était inconnu et je ne souhaitais pas en savoir davantage car ce registre me semblait sans intérêt.  

 

Mon oreille, insensible à la beauté de son harmonie, n’était pas prête à l’écouter, ni à comprendre la rythmique. Agaçante de par son tempo qui variait, selon moi, sans aucune logique; je souhaitais seulement qu’elle se termine au plus vite car le silence me semblait plus approprié au vu des circonstances.  

 

La première fois que j’ai écouté Doki Doki, ce fut après t’avoir fait pleurer.  

 

Comment l’oublier ?  

 

Il s’agissait de la première fois que je te faisais du mal à en crever. Tu n’étais pas la première sur qui je déversais ma colère et, pourtant, il s’agissait bien de la première fois que je regrettais réellement de m’être emporté.  

 

Te voir souffrir m’était difficile car ma conscience vacillait au-dessus de l’abysse à chacun des sanglots que tu t’efforçais de dissimuler, recroquevillée dans la pénombre de ta chambre. C’était sans compter mon ouïe des plus développées qui détectait chaque larme versée. En te faisant mal, je m’étais également blessé.  

 

Le temps semblait s’être cristallisé.  

 

Avec ces mots acerbes, tranchants, qui t'avaient été lancés avec colère, je t’avais brisée de l’intérieur. Je l’ai senti au plus profond de mon cœur. La note aiguë « crac » qui s’était fait entendre avait été abominable à écouter. Le séisme qui s’en était suivi avait été d’une violence extrême, très difficile à supporter. Ta colère s’était abattue sur moi sans ménagement. Les secousses me parurent interminables. Mais le pire pour moi fut d’être le témoin de cette éruption émotionnelle. Apercevoir ces étoiles scintillantes recouvrir ton regard d’une expression de douleur me fit frémir. Voir cette lave de tristesse déborder de tes yeux me fit dépérir.  

 

 

Cette première dispute eut lieu après ton emménagement. Nous vivions ensemble depuis peu, la cohabitation n’était pas des plus évidentes, aussi bien pour toi qui venait de perdre ton frère, que pour moi, affecté par sa mort mais habitué à vivre en solitaire.  

 

 

Comme à l’accoutumée, je n’ai rien laissé paraître, mais suite à notre virulente altercation, l’angoisse m’avait assailli avec force, à l’idée d’avoir fait une fausse note en te laissant rentrer dans la partition de ma vie. Allais- je le regretter ? Kaori, ton arrivée demeurait un grand changement dans ma vie auquel je tentais de m’habituer. Le savais-tu ?  

 

 

Une sensation me déroutait : tout semblait se dilater comme l’univers et, pourtant, tout s’y condensait comme un profond glacier.  

 

Ce doute m’avait assailli d’une manière insidieuse et se diffusait dans mes veines, pour perturber le rythme de mon cœur affolé. Peut-être aurais-je dû aller au bout de ma première idée, en t’obligeant à t’éloigner de moi, loin de Tokyo. Et pourtant, je t’ai acceptée dans mon existence sans réelle résistance.  

 

 

Pourquoi ?  

 

 

Cette question lancinante se mêlait au rythme de Doki Doki, chaque mouvement symphonique me faisait l’effet d’un coup de couteau. Elle parasitait ma réflexion et me tenait éveillé. Cette question en était le refrain qui, jour après jour, venait me tourmenter.  

 

Ce soir-là, cette obscurité dans laquelle je me trouvais, m’était apparue oppressante voire menaçante, bien qu’elle ait toujours fait partie de mon existence. Surprenant ! Certainement, tout cela devait être en partie lié à notre dispute, mais ce dont j’avais besoin à cet instant, c’était bien au contraire de lumière. Je la voulais étincelante, elle viendrait réchauffer et peindre par sa force cette noirceur qui m’étouffait. Frigorifié, je suffoquais.  

 

Regrettant sans me l’avouer mon comportement outrancier, je demeurais interdit face aux dégâts que j’avais occasionnés. Hésitant, maladroit, je ne savais pas comment réagir pour me faire pardonner. D’une nature taiseuse, je m’étais décidé à ne pas sortir cette nuit-là pour rester à tes côtés. Ce n’était pas ce que tu attendais de moi, certainement, mais tu sentirais au moins ma présence entre ces murs en écoutant avec moi, en silence:  

 

 

Doki Doki ♪
 

Doki Doki ♪
 

 

 

Je repense à cette lointaine soirée, mais également à mon désarroi face à ma question laissée sans réponse. Tout cela me semblait encore bien confus et inhabituel. Malgré tout, j’y voyais une avancée entre nous. Timide, fragile voire insignifiante pour la plupart des gens mais qui, pour moi, relevait d’une très grande importance. Elle traduisait toute l’estime que je t’accordais encore plus depuis la mort de Hideyuki.  

 

Désormais, City Hunter  

C’était toi  

C’était moi.  

 

Une fois cette phrase inscrite sur la page de notre histoire, nous avions notre ligne conductrice afin de trouver le meilleur tempo pour cette nouvelle partition que nous composions à deux. Un nouveau couplet était en cours de création pour continuer à vivre en harmonie comme l’aurait souhaité Hideyuki.  

 

 

Cette mélodie Doki Doki me semblait toujours aussi incompréhensible. Il me fallut du temps afin que le brouillard ne se dissipe… Peut-être étais-je trop lent pour en saisir la substance, ou simplement ne souhaitais-je pas reconnaître la grande valeur de ta présence. Tout simplement. Pourtant, elle me devenait indispensable voire vitale. Jour après jour, de nouvelles notes s’inscrivaient sur la portée, le tout dirigé par ce compositeur inconnu, sans que je ne parvienne à stopper sa progression. L’inspiration semblait être au rendez-vous !  

 

 

Comme un son issu d’un autre monde, Doki Doki se déclenchait sans prévenir. L’oreille tendue, j’essayais de me représenter qui pouvait chanter ainsi : une mélodie interminable, vagabonde, et hypnotique dont les accents, la tonalité et le rythme m’étaient mystérieux.  

 

 

Avec sa mélodie en fond sonore, je pris l’habitude de t’observer avec discrétion mais, surtout, avec une certaine fascination. Au fil du temps, cela m’avait permis d’accepter pleinement ta présence et tes habitudes à mes côtés .Ta patience à mon égard me troublait les sens. Ta ténacité, mais également la douceur brutale dont tu avais le secret me décontenançait. En te regardant t’affairer, je savourais des moments de sérénité alors que dans mon cœur grondait un sombre orage d’été.  

 

 

Un jour, je t’aperçus, assise sur le rebord de la fenêtre, tu observais quelques instants le soleil dont les rayons vinrent embrasser ton visage et illuminer ta chevelure acajou. Un instant féerique. Ce n’était pas le soleil qui éclairait la pièce mais toi, Kaori, tu illuminais ma vie. J’avais trouvé la lumière qui m’avait toujours manqué. Cette flamme incandescente me réchauffait de l’intérieur. Un moment de grâce. Loin de t’apercevoir du trouble que tu me causais, mais aussi du tableau chaleureux et coloré que tu m’accordais, tu repris la lecture de ta fanfiction. Un détail banal et, pourtant, une douceur jusqu’alors inconnue s’était invitée dans mes perceptions.  

 

 

 

Depuis cet instant, une nouvelle sonorité fit son apparition dans cette chanson : de la joie et de la légèreté ! De cette surprenante composition musicale naquit la curiosité mais surtout l’envie de l’entendre de nouveau en t’observant encore et encore, sans me lasser. Alors, contre toute attente, je l’écoutais avec un peu plus d’intérêt, elle m’avait même un peu rassuré et enjoué. Il m’arrivait même parfois de la fredonner. Qui l’aurait dit ? Tel une ode lyrique envoûtante, elle s’imprégna en moi, et fit disparaître cette pression constante que j’avais engrangée depuis des années. Une guérison ? Une absolution ? Peu importe, je ne cherchais pas à en savoir davantage, je souhaitais seulement savourer ces précieux instants dépourvus de typhons, pourtant très fréquents au Japon.  

 

 

 

Doki Doki se déclencha de plus en plus souvent, au point de ne plus vraiment s’arrêter. Je connaissais maintenant les différentes variations de cette chanson sans en connaître la raison. Cette mélodie pulsait en moi sans que je ne parvienne à m’en défaire. Kaori, tu hantais mes pensées de jour comme de nuit au son de Doki Doki.  

 

 

Vint alors le jour où des intonations graves, profondes se firent entendre lorsque je me décidais enfin à outrepasser mes interdits inutiles en laissant mon imagination danser sur cette litanie. La digue que je m’étais efforcé de construire pour ne pas voir la vérité se fissurait à mesure que j’écoutais Doki Doki. Je l’appréciais désormais, cet air venu d’ailleurs, en imaginant tout ce que j’avais envie d’entreprendre avec ferveur. En secret, à l’abri des regards et des consciences éveillées… Des séquences, des baisers, de la sensualité.  

 

 

Toutefois, des heurts et des incompréhensions vinrent gâcher cette composition musicale que j’estimais toujours aussi compliquée. La fatigue, les missions, les hésitations eurent raison de notre évolution. Tu me laissas seul face à mes sempiternelles questions.  

 

 

Aujourd’hui, en ce jour de septembre, j’étais là, assis, au bord de cette même fenêtre du salon baigné par la lumière du soleil. Ce tableau paraissait être un mirage. La luminosité de la ville semblait menacée par l’arrivée de nombreux nuages.  

S’agissait-il d'un signe…?  

 

 

L’Aki (秋), l’Automne s’installait-il ?  

 

 

Pour déterminer sa présence ou non, il fallait connaître toutes les variations qui distinguaient les saisons. Au Japon, leur reconnaissance était subtile, demandait une longue observation. Il fallait être attentif au langage silencieux de la nature.  

 

 

En réalité… L’automne s’était déjà doucement annoncé, sans que personne ne s’en rende compte, trop occupé à profiter de la chaleur de l’été. Très insensiblement, certes ! Pourtant, il s’agissait d’une réalité. L’Aki avait commencé à imposer son tempo. L’intensité du soleil commençait malgré tout à décliner selon les heures et l’apparition de l’humidité ne me fit que le confirmer.  

 

Ainsi, ici nous débutions plus précisément le hakuro(白露) l’une des vingt-quatre périodes solaires égrenant les quatre saisons, celle qui annonçait les premières rosées blanches du matin.  

 

Combien de temps suis-je resté là, immobile, à écouter Doki Doki en songeant à l’Aki? Suffisamment pour que l’astre solaire soit sur le point de donner sa place à l’obscurité de la nuit et que la pluie s’invite à ce tableau déjà bien assombri.  

 

 

Encore un jour sans ta présence. J’écoute Doki Doki en pensant à toi, encore une fois. Pourquoi changer ? Certes, elle me faisait souffrir cette mélodie mais il m’était impossible de la dissocier de toi. Tu me manquais comme je ne l’aurais jamais imaginé. Aujourd’hui, c’était moi qui avais mal à en crever.  

 

 

Nulle présence humaine, nul autre son que Doki Doki ne résonnait dans l’appartement. Tu étais partie depuis combien de temps, déjà? Je ne souhaitais plus compter, les dates n’existaient plus pour moi. Seules les saisons se relayaient pour me rendre compte que les journées s’enchaînaient. Le temps ne possédait plus la même cadence, il avait même modifié sa consistance. Cette absence, cette sentence… Peut-être, l’avais-je certainement bien cherché… Je ne sais pas… Malgré mon manque de franchise, cela me semblait bien cruel d’avoir goûté à ces moments de légèreté pour en être aujourd’hui privé. Non, je n’étais pas dans le déni en écoutant Doki Doki. Je reconnaissais mes erreurs mais, tout de même, tu avais également les tiennes. Je t’en voulais, moi aussi. Savais-tu les efforts qu’il m’avait fallu accomplir pour autant évoluer de l’intérieur et pourtant… ?  

 

 

Je stoppai aussitôt ces réflexions inutiles. À quoi bon ? Tu étais partie. Alors que je m’apprêtais à sombrer dans le sommeil du condamné, dépeuplé de rêves et de lumière, le chant s’éleva, plus fort que d’ordinaire. On aurait dit qu’il suivait le rythme de la pluie naissante, en contrepoint, si bien que je distinguais chaque croche de sa mélodie vagabonde.  

 

 

J’écoutais… D’une manière inexplicable, je fus transporté de joie avec stupeur. Ensuite, lorsqu’une deuxième voix se joignit au chant d’abord en cadence puis à la façon d’un canon, ma stupeur se fit émerveillement.  

Cette voix sans nom chantait comme jamais.  

 

 

Un bruit de clé de note… Non pas de Sol ou de Fa mais celle de la porte !  

Peut-être m’avais-tu entendu ?  

 

 

Tu étais revenue….  

 

Nulle trace de tristesse ou de colère ne transparaissait sur ton visage, bien au contraire, il semblait apaisé, illuminé par un discret sourire qui vint mettre fin à mon anxiété quant au but de ton retour. Tu semblais déterminée.  

 

Tu t’avances vers moi  

 

 

Je me lève  

 

Doki Doki ♪
 

Doki Doki ♪
 

Doki Doki ♪
 

 

Un changement d’atmosphère
 

Nous semblons sortir de la stratosphère
 

 

Le rythme s’accélère.
 

 

♫ ♪♫♫♪♪♫♫♪♪♫♫♪♪♫♫♪♪♫♫♪
 

 

 

Alors que je cherchais les mots les plus justes :  

 

« Kaori »  

 

Tu posas ton index sur ma bouche.  

 

« Non, ne dis rien, Ryo »  

 

 

De toute évidence, tu ne souhaitais ni paroles, ni explications pour une situation déjà classée dans le dossier des affaires passées. Tu voulais seulement qu’on écoute ensemble Doki Doki♫ dans le silence de la nuit. Avec un peu d’hésitation, mais beaucoup de douceur mêlée de timidité, tu enroulas ton bras autour de mon cou. Surpris par cette audace qui ne te ressemblait pas, mes yeux sondèrent les tiens à la recherche d’une réponse.  

 

 

Les premières notes d’une sérénade demeuraient toujours les plus déterminantes mais aussi les plus embarrassantes car les angoisses, les peurs les plus profondes réapparaissaient. Le premier pas paraissait toujours le plus compliqué… Aussi je décidai de t’aider, après cet instant de flottement suspendu dans le temps, je donnai l’impulsion à suivre dans cette danse improvisée au milieu du salon que tu avais pourtant initiée. Sans me le dire, c’est vrai, mais je l’avais deviné. Ne nous sommes-nous pas associés ? Liés par ce serment indéfectible? Nous devions mutuellement nous aider. Un sourire simultané vint confirmer que nous avions eu la même pensée. Je glissai les mains le long de ton dos pour parvenir à tes reins, bien décidé à rester au plus près de toi durant cette danse au son de cette mystérieuse mélodie Doki Doki♫.  

 

 

Les murs s’effacèrent pour se métamorphoser en un décor venu tout droit du pays des merveilles agrémenté d’une porte à l’allure d’un grand et magnifique arc-en-ciel. Nous franchissions ce tori imaginaire, ensemble, en continuant notre danse. Loin du Kabukicho, loin du milieu des trafiquants.  

 

 

Il n'y avait plus de frontière, ni de tristesse ou de problème, la noirceur avait également disparu pour laisser sa place à la plus belle des lumières. Peut-être s’agissait-il d’une illusion? Sans avoir prononcé cette interrogation à voix haute, tu semblais avoir lu dans mes pensées. « Le tout est de croire que cet instant dénué d’orage existe, Ryo » me murmuras-tu en resserrant ton étreinte sur moi. Quelques instants de bonheur valaient toute une vie dénuée de saveur ! Pourquoi s’en priver ? Un précieux cadeau qu’il ne fallait pas refuser car le temps nous était compté : trouver son âme-sœur.  

 

 

Pas un mot ! Juste Doki Doki tel un tendre écho.  

 

Si simple mais si beau. Dissimulés, dans notre écrin en plein Tokyo.  

 

Mon cœur martelait avec force cette évidence qui s’imposait à moi.  

 

Les derniers remparts se brisaient.  

 

Tes lèvres m’appelaient…  

 

Peut-être fallait-il ne pas y goûter?  

 

 

Combien de fois, je m’étais contenu devant cet appel. Mais ce soir, le décor s’était modifié, donnant libre cours à ce qu'auparavant je m’interdisais. Tu devais percevoir mon hésitation à pénétrer dans cet autre monde, aussi tu ralentis notre danse, pour prendre le temps de m’observer. Nous nous souriions. Tes yeux reflétaient tout ce que je n’osais pas te dire depuis toutes ces années, je devrais certainement les remercier. Aussi, j’effaçais cette question inutile de mon esprit en goûtant enfin à ce baiser sucré, acidulé qui vint sceller ce couplet.  

Un soupir de plaisir.  

 

 

Un avant-goût de paradis sur cette merveilleuse mélodie.  

 

 

♫ Doki Doki ♫Doki Doki
 

♫ Doki Doki ♫Doki Doki
 

 

 

Les mots me manqueront certainement toujours, mais laisse-moi te les dire à ma façon en te faisant découvrir une alchimie musicale d’ombre et de lumière sublimant notre danse. Aujourd’hui, je souhaite seulement que cette étrange mélodie qui rythme nos vies se matérialise. Que ce ne soit plus une illusion ou une chimère, que le rêve absorbe cette réalité bien trop éphémère.  

 

♪ Toi  

Tu connaissais l’auteur de Doki Doki depuis le début.  

 

♪ Moi  

J’ignorais avec entêtement son identité, maintenant à tout prix mon célèbre surnom d’étalon de Shinjuku.  

 

Aujourd’hui, en ce début d’Aki, tout semble différent.  

 

 

♫ Toi et moi se métamorphosaient en nous afin d’être à l’unisson pour aborder cette nouvelle saison.  

 

 

Kaori, L’accepterais-tu ?  

 

 

Pourquoi résister à la douceur de ces cascades de miel en se posant une multitude de questions ? Profitons ! Nos corps se découvrent, se touchent au gré de nos mouvements ; lents, doux, ils font connaissances au rythme de Doki Doki. Laissons-les parler. Eux ne nieront pas cette vérité que je m’obstinais à me dissimuler depuis toutes ces années. Je t’aimais. Je reprends tes lèvres pour débuter ce dernier couplet. Tous mes sens se sont éveillés.  

 

Une envie…  

 

♪ De toucher ta peau.  

Laisse mes doigts libres de danser sur elle comme un musicien invitant sa compagne à vivre une incroyable symphonie de leur bonheur. Invite-moi à découvrir l’alcôve de résonance et à toucher ta douce tiédeur.  

 

 

♪ De sentir les effluves et de déceler chaque fragrance du parfum discret imprégnant ta peau.  

Enivrés d’un de l’autre, laisse-moi me lover au creux de ton cou lorsque tu te cambres, pour respirer le bonheur.  

 

 

♪ De goûter à la saveur de ta peau.  

Laisse ma langue explorer ton corps frissonnant à son passage, et m’abreuver à ta source que je m’interdisais de goûter depuis si longtemps.  

 

 

♪ De t’entendre gémir, ne te retiens pas, Kaori,  

Laisse ta voix vibrer sous mes lèvres et mes doigts avides de te faire chanter. Je veux me perdre dans les méandres de ton souffle saccadé.  

 

 

♪ De Voir tes yeux s’illuminer de désir et tes joues s’empourprer de plaisir.  

Ne détourne pas ton regard du mien durant cette danse. Le langage des yeux est tout aussi important que celui du corps durant ces moments. Laissons-les parler. Ils ont tant de choses à se dire, eux aussi.  

 

 

Durant ce ballet de nos cinq sens, nos mains glissaient sur nos peaux humides de la moiteur de cette fin d’été. Diapason du plaisir, dans un tempo effréné, il guida nos gestes affamés. Si bon, si fort que la mélodie Doki Doki prit une intonation particulière lorsqu’elle s’accorda au rythme de nos hanches. Les notes et leur incessant va-et-vient fusionnèrent en double-croches pour suivre le mouvement de nos râles qui se mélangèrent avec volupté. Un corps à corps enfiévré, que j’ai composé de nombreuses fois en secret, et qui n’attendait qu’à être chanté, dansé sans s’arrêter au rythme de Doki Doki.  

 

 

 

♫ ♪♫♫♪♪♫♫♪♪♫♫♪♪♫♫♪♪♫♫♪
 

 

Alors qu’un filament lumineux commençait à poindre, annonçant une nouvelle journée,  

 

Alors que la végétation endormie, se recouvraient des premières rosées de l’Aki,  

 

Nous étions toujours éveillés, laissant nos corps se reposer, en écoutant Doki Doki.  

 

Laissant mes mains te parler en te caressant avec une lenteur démesurée, yeux fermés j’écoutais ce que cette mélodie m’inspirait.  

 

Tu attends, je le sais. Tu as besoin d’être rassurée.  

 

Oui, je connais les dernières paroles de cette magnifique chanson qui prend les couleurs automnales et qui n’attend que sa note finale.  

 

« Je t’aime, Kaori » dis-je au rythme de Doki Doki♫.  

 

Je referme mes bras sur toi avec passion, pour savourer encore une fois la douceur de ton corps après avoir prononcé ces paroles tant attendues.  

 

 

♪ Je connaissais l’identité de l’auteur de cette chanson, il était le plus célèbre à travers l’histoire de l’Humanité, l’Amour.  

 

 

♪ Sa composition au titre japonais était la plus belle de toutes, traduite dans toutes les langues de ce monde.  

 

Doki Doki (どきどき) ♫
 

… les battements de nos cœurs. ♫
 

 

Ils nous accompagnaient depuis si longtemps, et rythmaient nos vies remplies de non-dits. D’une nature tranquille, ils hurlaient par moment la vérité que je tentais d’ignorer. Depuis ce jour, la mélodie prit un tout autre rythme. Toujours présente, mais différemment, elle fut plus douce et tranquille. Néanmoins, une mission d’une tout autre nature attendait City Hunter qui avait décidé de continuer cette danse au rythme de Doki Doki.  

 

 

Loin des regards indiscrets ou remplis de curiosité, cachés derrière ces murs invisibles, nous avons franchi d'innombrables montagnes et vallées, en nous laissant emporter par le vent au rythme de nos mouvements. Nous avons survolé les mers, les océans et les torrents aux courants violents, mais nous nous sommes cramponnés l’un à l’autre face à l’adversité.  

 

 

Mal aux pieds, mal aux jambes d’avoir traversé divers décors parfois magnifiques, parfois inhospitaliers, nous avons malgré tout dansé, dansé, dansé, sans nous soucier des orages qui sont venus nous chahuter. Des blessures sont venues également nous ralentir, mais nous avons résisté.  

 

 

« Ne t’arrête surtout pas de danser, Kaori » m'écriai-je en te sentant faiblir. Te serrant davantage contre moi pour ne pas te laisser t’éloigner, je suis devenu ton souffle lorsque tu manquais d’oxygène, ton appui lorsque tu te sentais fatiguée. Tu fis également de même lorsque nous étions en pleine tempête, ce qui nous permit de continuer à danser en écoutant Doki Doki. À l'unisson. Toujours.  

 

 

Depuis combien de temps dure cette danse ? Je ne saurai le dire ! Pour l’éternité, je ne souhaite plus compter. Mais aujourd’hui, Doki Doki s’écoute d’une manière différente car nous sommes entourés de nos amis. D’un léger mouvement je t’invite à me suivre dans cette nouvelle danse, dans ce nouveau décor. En nous remémorant notre incroyable histoire, nous en sommes là aujourd’hui :  

 

Toi  

Moi  

 

 

Ici, sur Hojo fan City, à l’initiative de Mana, pour fêter cet anniversaire spécial pour nous bien sûr ! Mais également pour tous ceux qui suivent nos aventures.  

 

« Otanjōbiomedetō (お誕生日おめでとう) ! Joyeux anniversaire » murmurons-nous à l’unisson pour laisser les lecteurs écouter le chant de nos cœurs.  

 

♫ Doki Doki ♫
 

 

 

 

 

Sugar. ♪  

 

 

 


Capitolo: 1


 

 

 

 

 

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