Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 17 capitoli

Pubblicato: 30-07-19

Ultimo aggiornamento: 15-08-19

 

Commenti: 29 reviews

» Ecrire une review

 

RomanceDrame

 

Riassunto: Une nouvelle mission pour nos deux nettoyeurs va semer le trouble.

 

Disclaimer: Les personnages de "Le coeur et ses raisons" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I would like to read the NC-17 fanfictions.

 

You have: - to sign in - to log in - to use the link put for this purpose and send me an email certifying you are 18 years old or older, that you have read and accepted the rules of the website. Don't forget to mention your pseudo. - to use the email address you gave in your profile. If your request doesn't fufill all these conditions, it won't be processed. If I learn later that ...

Read more ...

 

 

   Fanfiction :: Le coeur et ses raisons

 

Capitolo 1 :: chapitre 1

Pubblicato: 30-07-19 - Ultimo aggiornamento: 30-07-19

Commenti: Bonjour, me revoilà avec une nouvelle histoire. J'espère que celle-ci vous plaira. La deuxième partie de l'histoire abordera un sujet délicat. Pour ceux qui n'aiment pas cela, je mettrai un message d'avertissement au premier chapitre abordant cette deuxième partie. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17


 

Chapitre 1  

 

A la gare de Shinjuku, sortie est, un attroupement s’était formé devant le tableau des messages : une jeune femme était statufiée depuis trente minutes, seules les larmes qui coulaient abondamment de ses jolis yeux donnaient un peu de vie à ce spectacle.  

 

- Vous savez ce qu’elle a ?  

- Il faudrait peut-être appeler les pompiers ?  

- Ou aller lui parler.  

- Encore une qui s’est faite plaquer par son copain via le tableau. Ah les hommes…  

- Ou alors c’est la demande en mariage. Comme c’est romantique…  

- Romantique, une demande en mariage inscrite au tableau de la gare de Shinjuku ?  

- Ils se sont peut-être rencontrés ici ou dans le train ?  

- Quatre vingt dix neuf…, murmura enfin la jeune femme, attirant l’attention des badauds.  

- Quatre vingt dix neuf jours sans travailler et enfin un message…, finit-elle en sortant de sa léthargie.  

 

Déçus, les passants reprirent leurs chemins, laissant Kaori seule devant le tableau. Elle sortit son calepin et nota les informations présentes. Sans conteste, il s’agissait d’une femme mais elle ne ferait pas la fine bouche : ils avaient besoin de ce travail. Elle sortit de la gare après avoir effacé le message et téléphona au numéro indiqué. Rendez-vous fut pris pour la fin de matinée au Cat’s Eye. Après avoir laissé un message à son partenaire, elle se dirigea vers le café. La matinée était belle et agréable en ce début d’été et elle fit un détour par le parc.  

 

Comme on était samedi, les enfants étaient nombreux et jouaient bruyamment, courant dans tous les sens. Elle sourit à cette débauche d’énergie et de bonne humeur, les regarda un moment jouer à la fois heureuse et envieuse de leur innocence puis poursuivit son chemin. Un peu plus loin, ce fut un autre spectacle de débauche auquel elle assista mais ne s’y attarda pas, laissant pour seule trace de son passage une massue d’où dépassaient deux pieds, deux jambes et une touffe blonde. Elle eut beau chercher, elle ne vit point le jumeau aux cheveux noirs. Pour cause, celui-ci se prélassait au fond de son lit, vaguement réveillé par une série de coups à la porte et la sonnerie du téléphone…  

 

Lorsqu’il se décida enfin à sortir de son lit, Ryo Saeba, nettoyeur numéro un du Japon, dont la réputation de tueur sans état d’âme n’était plus à faire, un homme froid et implacable, se rendit tout de suite compte d’un fait de la plus haute importance : il était seul dans l’appartement… Le visage figé par la concentration, il sortit à pas de loups de sa chambre et furtivement, veillant à ne pas être surpris, se précipita dans la chambre de sa partenaire et ouvrit le seul tiroir qui l’intéressait : celui de ses sous-vêtements… Bien que certain d’être seul, il vérifia une dernière fois de peur d’être surpris par Kaori qui avait gagné en compétence et était maintenant capable de camoufler sa présence. Rassuré, il farfouilla à la recherche des trésors qu’il savait qu’elle avait ramenés deux jours auparavant de chez Eriko.  

 

Bien que clamant haut et fort qu’elle était la seule femme qui ne l’intéressait pas, il ne pouvait s’empêcher d’aller fouiller dans ses affaires et rêver de ces petites choses affriolantes qu’elle n’achetait que trop peu, optant trop souvent pour des vêtements et sous-vêtements plus pratiques et confortables… Il trouva les deux nouveaux dessous qu’elle avait acquis et approuva : le petit coordonné blanc lui irait à merveille, reflétant la pureté de la personne, et le noir était drôlement sexy et échancré. Il fronça les sourcils : en quoi avait-elle besoin de sous-vêtements sexy ? Y avait-il un homme là-dessous ? Devait-il s’inquiéter de la perdre ? Il fit taire la dernière pensée. Après tout, si elle rencontrait quelqu’un, elle quitterait peut-être enfin ce monde dont il voulait l’écarter sans y être arrivé… Il ne s’attarda pas sur le sentiment douloureux qui étreignit son coeur un instant, rangea les vêtements et descendit déjeuner.  

 

Après avoir terminé son repas, il se souvint que le téléphone avait sonné et alla écouter la messagerie. Il consulta sa montre et grimaça. Il allait être en retard : Kaori n’apprécierait pas. Après tout, la rencontre avec les clients était son domaine : s’il n’était pas là, elle se débrouillerait. C’était la conforter dans son rôle de partenaire que de lui laisser la mainmise sur ce domaine… et ce serait drôlement bien joué de sa part la prochaine fois qu’il aurait besoin de la réconforter, se dit-il en ricanant.  

 

Il monta sans se presser prendre sa douche. Peut-être allaient-ils travailler pour une jolie cliente, une miss mokkori à laquelle il pourrait rendre des visites nocturnes et passer un peu de bon temps avec elle ? Si c’était le cas, il allait devoir ruser avec sa partenaire, sauf si… elle refusait l’affaire. Ou alors ils auraient un homme ou une fille moche comme un pou ? Il se sentit pâlir. Ah non, hors de question, il devait intervenir. Il se dépêcha de sortir de la douche, se sécher et s’habiller et partit en courant jusqu’à la mini.  

 

Kaori arriva au Cat’s Eye en chantonnant. Elle était de bonne humeur. La journée était belle, ils avaient un rendez-vous pour du travail et ce n’était pas Ryo qu’elle avait écrasé sous une massue : c’était un bon début de journée. La clochette résonna gaiement quand elle entra dans le café.  

 

- Bonjour Miki !, claironna-t-elle.  

- Bonjour Kaori. Tu as l’air d’excellente humeur aujourd’hui.  

- Oui. J’ai donné rendez-vous à une cliente ici.  

- Enfin du travail. Je comprends que tu sois contente. Ryo va arriver ?, demanda son amie.  

- Je lui ai laissé un message. J’espère qu’il sera à l’heure. De toute façon, quoiqu’il se passe, on ne pourra qu’accepter la demande. Je sens que le banquier ne va pas tarder à me relancer…, expliqua-t-elle, dépitée.  

 

La clochette tinta de nouveau et une fusée blonde s’élança en direction de la nettoyeuse.  

 

- Ma Kaori chérie !, hurla Mick, la bave aux lèvres.  

- T’en as pas assez ?!, s’exaspéra-t-elle, l’écrasant sous une nouvelle massue.  

- Que veux-tu, mon amour ? Ta vue me transporte., répondit Mick en se relevant.  

- Et Kazue, t’en fais quoi ? C’est elle que tu aimes, non ?, rétorqua Kaori, outrée.  

- Oui, je l’aime, ma Kazue. Mais toi, tu es et restes mon premier amour. Tu auras toujours une place particulière dans mon coeur, ma Kaori., lui dit-il, les yeux dans les yeux.  

 

Ce ne furent pas tant les mots que le regard qui firent rougir la jeune femme, un regard empreint d’une douce chaleur, qui reflétait les sentiments profonds de l’homme à son égard. Elle sentit à nouveau cette tristesse, ce sentiment de culpabilité qui la tenaillaient parfois en pensant à lui, à la souffrance qu’elle avait provoquée. Une main se posa sur la sienne.  

 

- Tout va bien, Kaori. Quand on aime réellement quelqu’un, le plus important, c’est de vouloir son bonheur, que ce soit avec ou sans nous. Ta place n’était pas à mes côtés comme amante mais comme amie. J’aimerais juste que mon amie puisse être heureuse comme je le suis aujourd’hui avec mon amante., lui dit-il d’un ton posé.  

- Mick, tu as pris un coup de trop sur la tête ?, lui demanda Miki pour laisser le temps à Kaori de reprendre le dessus.  

 

Elle avait bien vu que les paroles de l’américain l’avaient bouleversée et qu’elle se retenait pour ne pas verser les larmes qui lui étaient montées aux yeux. Elle avait assez discuté avec Kaori pour savoir que la stabilité de la situation avec son partenaire lui pesait et qu’elle aurait aimé voir enfin les choses évoluer comme l’avait laissé espérer la sortie de situation après la bataille avec le général Kreutz. Mais cela faisait six mois déjà et rien n’avait changé…  

 

- Non, ma belle Miki, mais que veux-tu ? Je n’ai pas uniquement un corps d’apollon. J’ai aussi un cerveau d’une intelligence rare…, se vanta-t-il.  

 

Soudain, elles le virent se retourner et partir en courant.  

 

- Dites Mademoiselle. Votre beauté intérieure m’a frappé. Puis-je vous offrir un café ?, lança-t-il avec sa tête de pervers.  

 

A l’intérieur du café, les deux femmes tombèrent à la renverse, entourées de corbeaux dansant le chacha. Elles virent Mick projeté dans les airs tomber dans les poubelles. Aussi vite il se releva et repartit à la chasse. Kaori regarda l’horloge et fronça les sourcils.  

 

- Il est bientôt l’heure du rendez-vous et Ryo n’est pas encore là. Qu’est-ce qu’il fiche ?, marmonna-t-elle.  

- De toute façon, ce n’est pas grave puisque c’est toi qui décides qui vous acceptez., répondit Miki.  

- Je sais. Mais c’est plus facile quand il est là. J’ai beaucoup moins besoin de le convaincre. Il écoute et juge par lui-même. Si je lui ramène quelqu’un qu’il n’aime pas, je suis obligée de m’énerver et je n’ai plus envie de tout cela.  

- Je comprends.  

 

La clochette tinta de nouveau et un jeune rentra. Il portait des lunettes de soleil, une casquette et la capuche de son sweat était relevée sur sa tête. Il approcha du bar, nerveux.  

 

- Bonjour, je voudrais un cocktail XYZ, s’il vous plaît., demanda une voix féminine.  

 

Kaori et Miki se regardèrent, surprises, puis la nettoyeuse réagit.  

 

- Bonjour Kaori Makimura. C’est moi qui vous ai contactée tout à l’heure., se présenta-t-elle.  

 

La jeune femme l’observa, tendue, puis lui sourit en lui tendant la main.  

 

- Sasha Scott. J’ai besoin de votre aide., répondit la jeune femme.  

 

Kaori les dirigea vers l’une des tables et lui proposa un siège.  

 

- Pouvons-nous fermer les stores de ce côté, s’il vous plaît ?, demanda la cliente, d’une petite voix.  

- Bien entendu. Vous voulez un café ?, lui proposa Miki, tout en baissant les vénitiens et tournant les lamelles pour bloquer la vue.  

- S’il vous plaît.  

 

La jeune femme baissa enfin sa capuche et ôta ses lunettes. Kaori observait sa future cliente avec attention. Elle sentait la tension et la fragilité chez elle et elle fut touchée. Ses yeux bleus trahissaient une forte appréhension et les cernes sous ceux-ci un manque de sommeil évident. Elle ne portait aucune trace de maquillage et, malgré tout, elle était belle.  

 

Soudain, la porte du café s’ouvrit en grand avec fracas et Ryo vola dans les airs en caleçon, les lèvres tendues vers Miki.  

 

- Miki chérie, dans mes bras. Donne un beau bisou à ton Ryo chou !, hurla-t-il.  

 

Il s’écrasa lamentablement sur un plateau, le visage marquant l’objet dans ses moindres détails. Kaori observa la scène dépitée et se tourna vers sa cliente. Celle-ci était pâle, les yeux exorbités, les poings serrés pour calmer les tremblements de ses doigts. Revenant à la réalité, elle remit sa capuche, prit ses lunettes et se leva précipitamment, courant vers la sortie.  

 

- Sasha, attendez !, cria Kaori en la rattrapant et la retenant.  

- Lâchez-moi ! Je ne peux pas rester ici !, hurla la jeune femme en se débattant.  

- Sasha, faites-moi confiance. Nous pouvons vous aider !, lui dit la nettoyeuse, réussissant à capter son regard.  

 

Elles s’observèrent ainsi pendant quelques instants jusqu’à ce que la jeune femme se laissa aller contre la porte, les bras croisés contre sa poitrine. Kaori entoura ses épaules de son bras et la ramena à leur table, lançant au passage un regard noir à son partenaire. Curieux, il les regarda faire puis les rejoignit. Sasha regarda l’homme face à elle, apeurée, et lança un regard interrogateur vers la nettoyeuse.  

 

- C’est mon partenaire, Ryo. Ryo, je te présente Sasha, notre cliente., les présenta Kaori.  

- Je ne prends pas comme client quelqu’un qui se cache derrière une casquette et des lunettes., répondit d’une voix sombre Ryo.  

 

Prenant sur elle, la jeune femme retira sa capuche, ses lunettes et sa casquette. Elle découvrit ainsi des cheveux noirs mi-longs qui encadraient son joli visage au teint clair. Ajoutés à ses yeux d’un bleu limpide, sa beauté était saisissante.  

 

- On vous écoute, Sasha., l’encouragea Kaori.  

- Voilà, tout a commencé aux Etats-Unis d’où je viens. Il y a un mois j’ai commencé à recevoir des lettres de menaces assez explicites. Avec tout le courrier que je reçois, j’ai d’abord pensé à une vaste plaisanterie. Mais se sont ajoutés des coups de fil et je suis sure qu’on m’observait. Puis le jour de mon départ, quelqu’un a essayé de me tuer.  

- Comment s’y est-on pris ?, demanda Ryo.  

- On a tenté de me poignarder dans les toilettes de l’aéroport. Je ne sais pas comment j’ai fait, mais j’ai réussi à m’enfuir sans être blessée à part ça…  

 

Elle souleva la manche de son sweat et leur montra une estafilade de cinq centimètres sur son avant-bras.  

 

- Cela fait maintenant deux jours que je suis à Tokyo et je sens de nouveau qu’on m’observe depuis que je suis arrivée. J’ai également reçu des appels téléphoniques en pleine nuit. Ca recommence comme avant mon départ de Los Angeles. Je n’en peux plus. Il faut que ça s’arrête.  

- Pourquoi ne pas appeler la police ?  

- Mon manager veut le faire mais moi non. Je ne veux pas de publicité autour de ma personne autre que celle liée à mon travail.  

- Quel métier exercez-vous ?  

- Je suis chanteuse. Je suis ici pour un mois pour donner quelques concerts à travers le pays et assurer la promotion de mon album.  

- Je ne donne pas dans les célébrités., répondit Ryo en se levant.  

- Elles sont capricieuses et n’en font qu’à leur tête. Ca ne m’intéresse pas. Viens Kaori.  

 

Kaori regarda son partenaire surprise puis de nouveau leur cliente et eut un pincement au coeur. Elle avait l’air désemparé et perdu.  

 

- Vous voulez qu’on vous conseille quelqu’un d’autre ?, lui demanda Kaori avec sollicitude.  

- Non, je vais me débrouiller. J’ai l’habitude d’être seule. Je ne pensais pas que vous refuseriez après ce qu’elle m’avait dit., murmura Sasha.  

- Qui elle ?  

- Nagisa. C’est elle qui m’a indiqué comment vous contactez.  

- Vous connaissez Nagisa ?  

- Oui, on s’est rencontrées quelques fois sur des plateaux de télé ou dans des festivals. On s’est liées d’amitié autant que peuvent le faire deux filles qui se croisent de temps à autre. J’ai su qu’elle avait accouché avant de partir. Je lui ai donc rendue visite en arrivant et c’est là qu’on en est venues à parler de ce qui m’arrivait et de vous., leur apprit la chanteuse.  

- La petite Nagisa a eu un bébé. Tu entends ça Ryo ?, l’interrogea Kaori, étonnée.  

 

Mais son partenaire fit semblant de ne pas avoir entendu. Il essayait d’ignorer le reste de cette affaire parce que quelque chose résonnait en lui, quelque chose qu’il n’arrivait pas à identifier et ça le déstabilisait quelque peu.  

 

- C’est drôle. Elle a justement appelé son fils, Ryo, en l’honneur de celui sans qui il ne serait pas là, a-t-elle dit.  

- Je pensais qu’elle parlait du père de l’enfant mais je me trompais peut-être…, suggéra-t-elle.  

- Je ne vais pas abuser plus de votre temps. Je vais écouter mon manager et aller voir la police., soupira-t-elle.  

 

Elle emprisonna de nouveau ses cheveux sous la casquette, remit la capuche en place et ses lunettes de soleil.  

 

- Merci de m’avoir accordé du temps., murmura-t-elle.  

 

Elle se dirigea vers le bar, demanda le compte pour les boissons à Miki et paya.  

 

- Merci d’avoir accepté de fermer les stores pour moi. Je me doute que ce ne doit pas être bon pour le commerce mais j’ai apprécié votre accueil et ce moment de calme., dit-elle.  

- Je vous en prie., répondit Miki avec un léger sourire.  

- Ryo, on a besoin de cette affaire. Si tu ne le fais pas pour elle, fais-le pour nous. On va avoir le banquier sur le dos., le morigéna Kaori à voix basse.  

- Kaori…, commença-t-il.  

 

Comment lui expliquer ce sentiment bizarre qu’il ressentait ? Un sentiment étrange de danger, non pas un danger mortel, mais un danger d’un autre ordre qu’il n’arrivait à expliquer. Ce n’était pas son genre d’avoir peur et pourtant là il devait l’avouer, il n’était pas à l’aise.  

 

- Allez Ryo. Je te jure que, si tu ne prends pas cette affaire, je te fais distribuer des tracts de sept à dix neuf heures à coups de massue, s’il le faut !, répliqua-t-elle.  

- Mais elle n’est pas mokkori ! Regarde comment elle est fagotée !, dit-il, tentant de s’en sortir.  

- Tant mieux pour moi. Mais dis-toi qu’elle est chanteuse, ce n’est pas son habit de scène. Elle voulait sortir incognito et c’est réussi, non ? Elle doit être bien plus mokkori en mini-jupe et débardeur ultra court sur scène., l’incita-t-elle.  

 

Il dut avouer que l’image lui traversant l’esprit, elle ne devait pas avoir tort et son argument tombait à l’eau.  

 

- J’aime pas les starlettes. C’est capricieux et ça n’écoute rien. Tu vas te retrouver à faire la bonniche et préparer des repas à la convenance de mademoiselle, ramasser ses vêtements dans tous les coins…  

- C’est déjà ce que je fais avec toi et pourtant tu n’es pas une starlette…, lui asséna-t-elle, les sourcils froncés, perdant patience.  

- Ecoute, ça suffit les excuses à deux balles. Tu acceptes, point final !  

- Pourquoi tu me demandes mon avis si c’est pour décider à ma place !, ronchonna Ryo.  

- Je ne pensais pas que tu ferais autant d’histoires. Puis regarde-la ta starlette capricieuse. Elle est polie, n’a exigé qu’un peu d’intimité et s’en excuse, paye les consommations… J’apprécierai d’en voir autant de ta part…  

- D’accord., maugréa-t-il, voyant qu’il n’aurait pas gain de cause.  

 

Voyant leur cliente partir, Ryo lui barra le passage et sentit à nouveau ce drôle de sentiment en croisant son regard.  

 

- Nous acceptons de vous protéger. Mais vous vous plierez à toutes nos conditions., dit-il, sérieux.  

- Promis.  

- S’il lui propose de coucher avec lui, je le tue., marmonna Kaori, tirant un sourire à Miki qui l’avait entendue.  

- La première sera de venir loger chez nous. Nous allons récupérer vos affaires. Je suppose que vous êtes descendue à l’hôtel., lui demanda-t-il, Kaori rangeant incognito sa massue.  

- Oui, au Hilton., répondit-elle en baissant les yeux, gênée.  

 

Ryo ne répondit pas mais n’en pensa pas moins. D’un signe de la tête, il enjoignit à Kaori de les rejoindre et ils se dirigèrent vers la mini.  

 

- Vous préviendrez votre manager de votre départ de l’hôtel mais ne lui direz pas où vous êtes. Il nous faut votre emploi du temps complet et toute modification devra nous être notifiée.  

- Très bien.  

- Pas de sortie imprévue non plus.  

 

Il lui jeta un regard sombre dans le rétroviseur et la jeune femme frémit, baissant les yeux.  

 

- Très bien., murmura-t-elle.  

- Si on veut découvrir qui vous veut du mal, vous devrez être franche avec nous et répondre à toutes nos questions même si elles vous semblent ridicules ou dérangeantes.  

- Je… Je n’ai rien à cacher.  

- Vous êtes sure ?, lui demanda Ryo d’un ton dur.  

- Ryo !, le reprit Kaori qui le trouvait étrange.  

- Sure., répondit leur cliente en soutenant pour une fois son regard.  

 

Il savait qu’il était peut-être plus dur que nécessaire mais ne pouvait s’en empêcher. Il devait les protéger, Kaori et lui, des dangers qui les guettaient et il ne savait si leur cliente ne faisait pas partie de ses dangers. Il avait déjà été trompé par des soi-disant clients dont certains avaient même été des amis proches… Il ne pouvait se permettre d’être laxiste. Ils finirent le trajet en silence et montèrent dans la suite de la chanteuse.  

 

- Je n’imaginais pas que c’était si grand à cet étage., laissa échapper Kaori.  

- C’est grand, c’est beau et c’est surtout très impersonnel. Ma chambre est par ici., répondit la chanteuse, sombrement.  

 

Ils la suivirent. Elle se dirigea d’abord vers le bureau et prit un dossier qu’elle tendit à son garde du corps.  

 

- Tenez. C’est la dernière version de mon emploi du temps pour le mois à venir., l’informa-t-elle.  

 

Ryo le prit et se dirigea vers les fenêtres dont il tira les rideaux.  

 

- Dépêchez-vous de faire vos bagages., lui ordonna-t-il.  

 

Elle sortit un sac, ouvrit son armoire et prit les vêtements. Puis elle passa rapidement dans la salle de bains, ramassant les quelques produits de beauté qu’elle avait.  

 

- Voilà, je suis prête., les informa Sasha, prenant son sac.  

 

Les deux nettoyeurs la regardèrent, surpris, mais ne dirent rien. Ils ressortirent de la chambre et s’apprêtaient à sortir quand le manager de Sasha entra en trombe dans la pièce.  

 

- Où étais-tu ? Je me suis inquiété, Sasha., s’écria-t-il, furieux.  

- Je suis sortie en ville. Jim, je quitte le Hilton. J’ai trouvé un garde du corps. Où que j’aille, tu me fourniras deux passes pour Monsieur Saeba et Mademoiselle Makimura. Je te retrouve demain matin au Budokan pour les repérages.  

- Tu vas aller où ?  

- Dans un endroit sûr. A demain, Jim., lui dit-elle d’une voix déterminée.  

 

Elle sortit de la suite suivie de ses gardes du corps. Dans l’ascenseur, Ryo se tourna vers elle, le visage dur.  

 

- Ne sortez plus jamais avant que je vous y aie autorisée. Si le tueur avait été dans le couloir, vous seriez morte !, lui asséna-t-il.  

- Pardon., répondit-elle dans un murmure.  

- Vous avez un problème avec votre manager ?, demanda Kaori, cherchant à désamorcer la tension.  

- Oui. Son contrat se termine dans deux mois. Nous n’avons pas la même vision du futur., soupira-t-elle.  

 

L’ascenseur finit sa course et Ryo sortit en premier, leur faisant signe de le suivre. Ils regagnèrent la mini et prirent la route de l’appartement. 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de