Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 24 capitoli

Pubblicato: 24-11-20

Ultimo aggiornamento: 17-12-20

 

Commenti: 31 reviews

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SongficRomance

 

Riassunto: Une voix dans la nuit, un nouveau chemin, un nouveau regard...

 

Disclaimer: Les personnages de "[vwa]" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: [vwa]

 

Capitolo 22 :: Chapitre 22

Pubblicato: 15-12-20 - Ultimo aggiornamento: 15-12-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Un chapitre sans chanson. On approche doucement de la fin puisqu'il ne reste plus que deux chapitres après celui-ci. Bonne lecture et Merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24


 

Chapitre 22  

 

Devant la porte du café, Kaori s’immobilisa, soudain anxieuse.  

 

- On n’a pas discuté de ce qu’on dirait., réalisa-t-elle.  

- On avisera., répondit Ryo, posant la main sur la sienne et poussant la porte.  

 

Ils pénétrèrent dans le café mais n’entendirent pas le tintement de la clochette à cause du bruissement d’ailes des libellules qui voletaient dans la salle. Le couple s’adressa un regard surpris et avança. Miki et Umi étaient derrière le bar, une goutte d’eau perlant à leurs fronts, consternés, et Kazue entourait de ses bras les épaules de Mick, la tête dans les mains, pleurant à chaudes larmes.  

 

- On dirait qu’elle a envie de l’écrabouiller., pipa le nettoyeur à l’oreille de sa partenaire.  

- Elle est trop dépitée, je crois., répliqua sa partenaire.  

 

Tous deux prirent place au comptoir, les saluant d’un bonjour qui se noya dans le bruit ambiant. Cherchant une explication, Kaori se pencha au dessus du comptoir pour interpeler Miki, offrant une vue des plus agréables à son compagnon sur sa chute de reins. Le regard qu’il eut fut plus qu’éloquent mais, l’attention des autres étant ailleurs, il passa inaperçu.  

 

- Qu’est-ce qu’il a ?, cria Kaori pour se faire entendre.  

- Je ne sais pas. On parlait d’une émission de radio et, soudain, il s’est mis à geindre que l’amour de sa vie radiophonique venait de le quitter., expliqua Miki.  

 

Nouveau regard complice entre les deux nettoyeurs. Kaori s’en voulut néanmoins de ne pas avoir mis ses amis dans la confidence de sa nouvelle occupation, d’autant qu’elle avait mis son amie dans une position inconfortable. Une main se posa sur le bas de son dos et la poussa à quitter sa position précaire et à se rasseoir sur son tabouret.  

 

- Tu affoles le sens de la gravité, Sugar… et je ne parle pas que du tabouret., lui fit Ryo à l’oreille d’une voix langoureuse.  

 

Elle sentit ses doigts glisser de son dos, sur l’arrondi de ses fesses avant de longer sa cuisse et de se poser sagement sur la sienne. Son regard dérivant, elle comprit l’autre problème de gravité en question et contint difficilement un sourire mutin.  

 

- On réglera ça en rentrant., murmura-t-elle d’une voix prometteuse.  

- Tiens Ryo, t’es là. Je ne t’avais pas remarqué…, s’exclama Miki.  

- Eh bien voilà, notre ami ici présent sort ses larmes d’alligator et moi, je ne compte plus., se lamenta-t-il théâtralement.  

- Alligator ?, reprit Kaori, un sourcil levé.  

- Il est américain…, répondit Ryo, amusé, la faisant sourire.  

- Mais tu ne comprends pas ? Ces lèvres… Mon dieu, ces lèvres étaient à damner un saint…, se mit à geindre Mick.  

- Et maintenant plus aucun espoir de les toucher, de les goûter, de les cajoler… Ce n’est pas juste…, recommença-t-il à pleurer.  

- Tu vas arrêter ton cinéma cinq minutes !, se fâcha Kazue.  

- Je suis là moi ! Bien réelle et tu peux m’embrasser, moi ! Tu peux faire d’autres trucs avec mes lèvres !, ajouta-t-elle, ne retenant aucune de ses paroles.  

 

Un nuage de vapeur vint s’ajouter au bruissement des ailes de libellules qui s’affolèrent de plus belle.  

 

- Tu inspires… Je n’ose imaginer combien d’hommes fantasment sur tes lèvres, Sugar., murmura Ryo à l’oreille de sa compagne.  

- N’imagine pas. Occupe-t’en… de mes lèvres, je veux dire., lui répondit-elle à mi-voix.  

- On réglera ça en rentrant., lui proposa-t-il avec un regard amusé.  

- Ca en fera des choses à faire. Peut-être qu’on pourra faire d’une pierre deux coups., fit-elle, se mordillant la lèvre, un léger fard venant teinter ses pommettes.  

- Ton idée me plaît énormément. J’en ai déjà l’eau à la bouche., lui susurra-t-il sans crainte d’être entendu.  

 

Un gros boom suivi d’un tremblement se fit alors entendre et, se tournant vers l’origine du bruit, les deux nettoyeurs virent une massue à la place de leur ami. Ses mains et pieds frétillaient alors que les libellules finissaient de s’échapper, effrayées par l’attaque en règle.  

 

- Ca fait du bien quand ça s’arrête., soupira Miki.  

- Et encore, tu n’as eu le droit à cela que depuis qu’on est ici…, grommela Kazue.  

- Moi, j’en ai pris plein les oreilles depuis vendredi soir. Ma deuxième Kaori m’abandonne. Elle va partir avec un autre homme. Mes cent vingt minutes de bonheur de la semaine s’envolent. Je t’en passe et des meilleures., ajouta-t-elle, adressant un regard noir à l’homme qui, rentrant la tête dans le cou, vint s’asseoir à côté de son ami pour échapper aux foudres de sa compagne.  

- Tu écoutais quelle émission ?, l’interrogea Ryo qui avait déjà sa petite idée.  

- Atout cœur. Cette voix, ces lèvres… Elles avaient ce je-ne-sais-quoi qui me faisait chavirer., soupira Mick.  

- Quelque chose de familier…, suggéra le nettoyeur.  

- Au moins un qui me comprend…, apprécia le blondinet.  

- Merci Umi., fit Kaori, acceptant la tasse de café qu’il déposa devant elle.  

 

Ryo sourit en sentant que l’attention de sa compagne, malgré son détachement apparent, était tournée vers eux.  

 

- Elles te rappellent ta mère ?, demanda le nettoyeur, cachant le sourire amusé qui ne demandait qu’à naître.  

- Ca va pas la tête !, s’offusqua Mick au même moment où Kaori recracha une gorgée de café sous le choc.  

 

Elle se mit à tousser, Kazue et Miki s’inquiétant pour leur amie.  

 

- Ca va ? Tu veux un peu d’eau ?, lui proposa la barmaid, glissant un verre devant elle.  

- Je ne fantasme pas sur ma mère ! En plus, ma mère n’avait pas une bouche aussi sexy…, répliqua l’américain.  

- Sexy… en partie…, murmura Ryo, rêveur.  

- Ah ! Tu as vu l’émission alors., lâcha Mick.  

- Vu, ce serait un peu compliqué pour une émission radio mais j’ai vu les affichages dans la rue., admit Ryo.  

- Difficile de les louper à vrai dire., ajouta-t-il.  

- Donc tu vois de quoi je parle ? Elles sont sexy ces lèvres-là., affirma son ami.  

- Sexy… je dirais plutôt sensuelles. Elles déchaînent les sens., confirma le japonais, trouvant l’adjectif plus adapté.  

 

Kazue et Miki se tournèrent vers Kaori, s’attendant à la voir grincer des dents mais leur amie ne bougea pas d’un pouce, affichant même un léger sourire aux lèvres.  

 

- Tu n’as pas envie de les caresser ?, lui demanda Mick dont le regard devenait un peu lubrique.  

- Si.  

- De les embrasser ?  

- Effectivement.  

- De les lécher ?  

- C’est dans l’idée  

- De les embrasser.  

- D’y glisser la langue même., précisa Ryo.  

 

Il gigota sur son siège alors qu’il ne faisait pas qu’imaginer faire ces choses-là. Il les revivait et son désir montait d’un cran à chaque assertion de son ami.  

 

- On se comprend toujours autant. Je suis sûr que t’imagines bien la suite : ces lèvres dans ton cou qui descendent sur ton torse…, continua Mick, sautillant sur son siège, surexcité.  

- Qui tracent toutes les lignes de mes abdominaux., contribua le nettoyeur.  

- Qui coulissent le long de vos virilités, la langue traçant les moindres contours et titillant le sommet., coupa Kaori, sentant le rouge lui monter aux joues alors que le désir flambait dans ses veines.  

- On voit l’image et elle n’a rien d’originale., grommela-t-elle.  

- Non, c’est vrai mais ta description est assez proche de la réalité…, répondit Ryo d’une voix suave.  

 

Elle entrouvrit les lèvres, ne sachant quoi répondre, accentuant sans le vouloir le désir de son partenaire.  

 

- Oh oui… sa langue s’enroulant et parcourant mon…  

 

Un énorme boom conclut la phrase de l’américain, sa moitié se tenant juste à ses côtés soufflant de rage comme un bœuf.  

 

- Comment oses-tu fantasmer sur une autre femme devant moi ? Aies au moins l’obligeance de le faire en toute discrétion, Mick Angel !, lui asséna-t-elle, furieuse.  

- Pour ta peine, tu n’auras qu’à trouver la femme à qui appartiennent ces lèvres et lui demander d’user de sa bouche parce que, de mon côté, c’est ceinture jusqu’à la fin de l’année., lui apprit-elle.  

- Mais… on n’est qu’en juin., gémit-il, sortant la tête de sa prison.  

- Bonne recherche !, lui souhaita-t-elle, prenant place à côté de Kaori.  

- J’espère que ses dons se sont émoussés., pipa Ryo, un peu contrarié.  

 

Qui savait jusqu’où un Mick Angel pouvait aller pour assouvir ses fantasmes ? S’il apprenait que Kaori était la Kaori, la laisserait-il en paix un jour ? Il ne s’inquiétait pas de la fidélité de sa compagne mais juste du fait de pouvoir encore avoir des réunions amicales au calme. Dans le même temps, c’était Mick. Il s’en remettrait et reviendrait à la raison. Il respectait Kaori après tout. Il devait encore travailler sur certains côtés qui émergeaient avec leur relation.  

 

- D’un autre côté, il pourra retourner à son fantasme auditif dès jeudi soir., répondit Kaori à mi-voix.  

- Je vais devoir venir jouer les gardes du corps., répliqua-t-il.  

- Tant que ça ne finit pas comme le film…, murmura-t-elle, un regard confiant sur lui.  

- Le titre de la chanson s’applique mais pas la conclusion. Je te l’ai dit., chuchota-t-il à son oreille.  

- Dis donc, c’est quoi ces messes basses vous deux ?, les interpela Miki.  

 

Ryo eut presque l’impression d’entendre Umibozu ricaner. Clairement, la discrétion n’était pas vraiment de mise entre eux deux, vu le nombre de sous-entendus qu’ils se lançaient depuis qu’ils étaient arrivés, mais il ne lui avait pas sauté dessus au moins.  

 

- C’est vrai… T’es drôlement calme aujourd’hui., fit remarquer Mick.  

- T’as même pas sauté sur ma Kazue. Pourtant, elle est très mokkori dans sa petite robe., ajouta-t-il.  

 

Malgré sa colère antérieure, la doctoresse rosit de plaisir. Ryo se gratta la tête, se demandant quoi répondre.  

 

- C’est vrai ça ! Mon plateau est intact, mon bar aussi et le bazooka de Nounours n’a pas servi depuis l’arrivée de Mick., fit remarquer Miki.  

- T’as dû sortir une de mes seringues, Kaori ?, lui demanda Kazue, intriguée.  

- Que s’est-il passé ? Il a été faire trempette n’importe où et tu t’es vengée ?, s’inquiéta Mick, s’assombrissant.  

 

Kaori sonda Ryo qui croisa son regard et acquiesça légèrement.  

 

- Non, pas de seringue, pas de vengeance., répondit-elle.  

- Mais alors ?, s’étonna Miki.  

- J’ai entendu une voix., répliqua-t-il énigmatiquement.  

- Mon grand, je ne veux pas te décevoir mais Jeanne d’Arc était pucelle. C’est loin d’être ton cas, il me semble., pipa Mick, goguenard.  

- Ah ah, très drôle. Peut-être que je me suis refait une virginité., rétorqua Ryo.  

- Elle n’aura pas duré très longtemps., marmonna Kaori.  

- Quand on m’entraîne sur ces voies-là, on ne m’arrête plus., fit-il, lui lançant un regard de braise.  

- Moi, je suis curieuse. Quelle voix tu as entendu ?, l’interrogea Kazue.  

 

Un sourire serein et heureux étira ses lèvres, surprenant tous leurs amis. C’était rare de le voir ainsi, inédit même.  

 

- Une voix dans la nuit. Une voix que j’ai accepté d’écouter et d’entendre., admit-il.  

 

Le silence se fit. Ryo sentit le malaise monter en lui, n’aimant pas s’exposer ainsi, mais des doigts vinrent frôler sa cuisse et il tourna le visage vers la rouquine à ses côtés. Elle en valait la peine et il retrouva le sourire. Soudain, un éclat de rire tonitruant provint de son autre côté et ils regardèrent tous Mick plié de rire, se gaussant comme un bon en se tapant la cuisse de la main.  

 

- Une voix dans la nuit… Ah ah ah elle est bonne celle-là ! Mort de rire ! Ryo a entendu une voix dans la nuit et il se calme. Dans deux minutes, il nous annonce qu’il est en couple et que ça va être sérieux, qu’il arrête de courir après toutes les miss mokkori pour se consacrer à une seule., s’exclama-t-il entre deux fous-rires, ayant bien du mal à reprendre son souffle.  

- Je suis en couple., annonça Ryo.  

- Ca n’a pas pris deux minutes., pipa Miki, surprise, sondant Kaori du regard.  

 

Elle fut étonnée par son calme puis vit son léger sourire et la lumière dans son regard. Elle porta une main à sa bouche pour réprimer le cri de joie qui ne demandait qu’à exploser et pointa un doigt vers elle puis vers Ryo, faisant le mouvement de va-et-vient quelques fois. Le sourire de son amie s’étira et elle acquiesça.  

 

- Il était temps !, tonna la voix d’Umibozu.  

 

Mick s’arrêta de rire et observa la scène : le regard narquois de son ami, le sourire extatique de Miki, Kazue qui étreignait Kaori et Umi… qui était Umi.  

 

- Non, tu déconnes ?, lâcha-t-il, stupéfait.  

- Du tout. Kaori et moi, c’est bien réel maintenant et je compte bien que ça dure., admit Ryo.  

- J’en reviens pas…, souffla l’américain.  

- Tu n’imagines même pas à quel point je suis heureux pour vous deux., fit-il, se levant et prenant son ami dans une accolade virile.  

- T’as pas intérêt à la faire souffrir…, gronda-t-il contre son oreille.  

- Je n’y compte pas., lui assura Ryo.  

 

Mick croisa le regard noisette de son amie qu’il n’avait jamais vu aussi heureux et apaisé et lui sourit, rassuré.  

 

- Alors, elle était encore vierge ?, lui demanda-t-il dans un murmure.  

- Dégage, Angel. Ca restera entre elle et moi., répliqua le nettoyeur, amusé.  

- Ca fait longtemps ?, demanda Kazue.  

- Deux jours., répondit Kaori.  

- Deux semaines., fit Ryo.  

 

Ils se regardèrent un moment surpris avant de se sourire.  

 

- Ca n’est pas très clair tout cela. Vous êtes sûrs d’être ensemble ?, pipa Mick, amusé.  

- Disons que tout a commencé il y a deux semaines et a pris fin une semaine plus tard. On est repartis de zéro il y a deux jours., résuma Ryo.  

- Comment ça ça a pris fin ? Qu’est-ce que t’as foutu, Ryo ?, gronda son ami.  

- On s’en fout, Mick. Ce qui a pu se passer il y a une semaine, ça ne regarde que nous., s’interposa Kaori.  

- Aujourd’hui, c’est parti pour de bon. Rien n’est facile dans un couple, surtout au début. On a tangué, chaviré mais tout est de retour à la normale., insista-t-elle.  

- Sois juste heureux pour nous. Tout va bien., lui demanda-t-elle.  

 

Il la contempla un moment, hésitant, se demandant s’il devait prendre son ami entre quatre yeux pour lui expliquer les choses mais, finalement, se détendit face au regard déterminé mais serein de sa rouquine préférée et celui sans faille de son ami.  

 

- D’accord. Alors félicitation à vous deux., leur adressa-t-il, les observant un moment.  

- Oh non, il va recommencer., soupira Kazue au bout de quelques secondes.  

- Pourquoooooooooooiiiiiiiiiiii ? Mais pourquoi ma Kaori chérie ? Pourquoi toi aussi tu me fais çaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ?, se mit-il à hurler, pleurant à chaudes larmes, la prenant contre lui et la serrant à l’étouffer.  

- On devait être heureux et s’aimer jusqu’à la fin de nos jours…, hurla-t-il à la mort.  

- Et Kazue ?, pipa Kaori, tentant de se dégager de son étreinte.  

- J’ai assez de vaillance pour deux., lui répondit-il, très calmement avant de reprendre :  

- Pourquooooooooooiiiiiiiiiii ?  

- Mick Angel, tu feras ceinture jusqu’à la fin de l’année prochaine., gronda la doctoresse.  

- Lâche Kaori maintenant., lui ordonna-t-elle.  

- Non, veux pas., lui opposa-t-il, la serrant encore plus.  

 

Il sentit soudain le froid d’un canon sur son front et entendit le cliquetis du chien qu’on armait.  

 

- Oh, un 357 python magnum. Ca faisait longtemps que je n’en avais pas vu un de si près… Tu l’as nettoyé récemment ?, l’interrogea-t-il.  

- Lâche Kaori, Mick., gronda Ryo.  

- Mais je veux juste la serrer une dernière fois dans mes bras., se défendit-il, la larme à l’oeil.  

- Ce n’est pas la dernière fois et je doute que peloter ses fesses comme tu le fais soit nécessaire., remarqua le nettoyeur d’un ton blasé.  

- Ah… Ce sont tes fesses que je touchais ?, fit Mick, la lâchant et s’ébouriffant les cheveux.  

 

Il ne fut pas vraiment surpris de se retrouver sous deux massues. C’était plus que mérité. Malgré tout, son ami l’aida à se dégager de sa prison de bois et se relever.  

 

- Quelles fesses…, murmura Mick.  

- Je ne te le fais pas dire., approuva Ryo.  

- De quoi vous parlez ?, demanda Kaori sur un ton menaçant.  

- De la raclée qu’il vient de se prendre., répliqua son compagnon.  

- Tout à fait., approuva le deuxième larron.  

 

La conversation reprit de plus belle entre les amis et ils passèrent un agréable moment tous ensemble. Finalement, alors que la nuit tombait, ils décidèrent de se séparer et regagner chacun leurs pénates.  

 

- J’espère que vous trouverez encore le temps de venir nous voir., plaisanta Miki.  

- Qu’est-ce que tu crois ? Bien évidemment. On doit juste prendre nos marques., fit Kaori, l’enlaçant.  

- Je suis ravie que ce se soit fini comme ça. J’avoue que tu me faisais peur quand tu m’as demandé de te couvrir., lui répondit-elle.  

 

Kaori eut l’obligeance de paraître embarrassée alors que Ryo était juste derrière elle. Même s’il était au courant, elle se sentait un peu gênée malgré tout.  

 

- Je vais vous laisser. Je t’attends dehors., fit-il.  

- Non, reste. Il n’y a plus de secret qui tienne., lui opposa-t-elle, le prenant par la main.  

 

Miki sourit en voyant ce geste, le premier vrai geste du couple en leur présence.  

 

- A vrai dire, j’ai dû assurer une mission un peu particulière pour récupérer notre dernier cachet., avoua-t-elle.  

- Tu n’as pas dû coucher avec un homme quand même ?, s’inquiéta Miki.  

- Non ! Bien sûr que non ! Je n’aurais jamais accepté., se défendit Kaori.  

- J’ai juste dû prendre la relève de notre cliente qui avait quitté son poste précipitamment suite aux bons conseils de son garde du corps., expliqua la rouquine.  

- Ah… je suis soulagée. J’étais vraiment inquiète., souffla la barmaid, une main sur le cœur.  

- Je suis désolée, Miki.  

- Tout va bien., la rassura-t-elle, regardant Ryo presser sa hanche et lui indiquer la sortie.  

- Tu crois vraiment t’en sortir ainsi ?, lui demanda-t-il à l’oreille.  

 

Elle secoua négativement la tête et le suivit vers la sortie.  

 

- Attends, Kaori. La cliente, c’était pas la fille qui animait l’émission Atout cœur avant…, lui demanda Mick, les sourcils froncés.  

 

Le couple se retourna et, un sourire narquois aux lèvres, Ryo cacha d’une main les yeux de sa belle et de l’autre son cou, offrant un gros plan sur deux perles rouges étirées en un sourire.  

 

- Ces lèvres…, murmura l’américain, réalisant qu’il avait fantasmé sur son amie.  

- Oui, ces lèvres sont les miennes désormais., affirma Ryo.  

- Alors tout ce que tu m’as dit tout à l’heure…  

- Du vécu, que du vécu., affirma le nettoyeur, baissant les mains pour les poser sur les épaules de sa compagne.  

- Pour ma part aussi., lâcha Kaori, un rougissement teintant ses joues.  

 

Mick les regarda tous deux tour à tour avant de bondir sur ses pieds, furieux.  

 

- Tu as profané un sanctuaire, Saeba ! Je ne pourrais plus jamais rêver d’elles., gémit-il.  

- Ca tombe bien. Ca ne me plaît pas que tu fantasmes sur les lèvres de ma partenaire., répliqua Ryo, mi-sérieux, mi-amusé.  

- Eh Mick, si ça peut te consoler, à jeudi soir., lui fit Kaori avec un clin d’oeil.  

- Tu continues ?, s’étonna Kazue.  

- Oui parce que ça me plaît d’aider les gens et que mon homme est d’accord., répondit-elle.  

- Ce sont les auditeurs qui ont de la chance., lâcha Mick, fier de son amie.  

- Merci, à plus., souffla Kaori, suivant Ryo dehors.  

 

Ils rentrèrent à l’appartement en silence, heureux d’avoir pu passer ce moment entre amis et d’avoir pu leur annoncer le changement radical que tous attendaient depuis un moment.  

 

- Ca s’est bien passé., constata Kaori.  

- Oui. C’est bien qu’on ait pu leur dire. Ca me va très bien. Toi aussi ?, lui demanda-t-il, l’enlaçant.  

- Oui. Ca nous évitera de devoir nous cacher en leur présence et ils cesseront de se tourmenter., répondit-elle, passant les bras autour de son cou.  

 

Ils s’embrassèrent doucement avant de se serrer simplement l’un contre l’autre.  

 

- Tu parlais de prendre nos marques tout à l’heure. Il va falloir que je fasse le tour des cabarets et du monde de la nuit régulièrement, Kaori., lui rappela-t-il.  

- Je sais. Ca ne m’inquiète pas. Vas-y ce soir si tu veux., lui proposa-t-elle.  

- Tu es sûre ? Tu n’as pas envie de…, lui demanda-t-il, un léger sourire en coin.  

- Si, bien sûr mais j’avoue que je suis un peu fatiguée. C’est peut-être une bonne soirée pour tenter ta théorie sur le fait de dormir sagement ensemble., lui retourna-t-elle.  

- Et j’aurais le temps de lancer une lessive ou deux avant ton retour. Je dois avoir une pile de linge en retard…, soupira-t-elle, la réalité du quotidien les rattrapant.  

- Pour cette partie-là, interdiction de ranger le linge propre dans ta chambre., lui dit-il, s’écartant un peu pour l’observer.  

- Et tu veux que je le mette où ? Je ne vais quand même pas donner tous mes vêtements et vivre nue ?, lui retourna-t-elle.  

 

A la lueur qui passa dans son regard, elle sut que l’idée ne lui déplairait pas et fronça les sourcils faussement sévère.  

 

- Pervers…, gronda-t-elle.  

- Complètement en ce qui te concerne… Non, tu ne vas pas les donner mais les ranger dans notre armoire, dans notre chambre., lui répondit-il.  

 

Il vit la surprise flasher dans son regard puis un sourire lumineux lui répondre.  

 

- L’idée me plaît bien., admit-elle.  

- A moi aussi. Je pourrai ainsi mieux mater cette jolie paire de fesses qui me fait beaucoup d’effet., plaisanta-t-il.  

- Seulement ça ?, lui demanda-t-elle avec une petite moue.  

- Oh que non… mais je garde d’autres compliments pour l’avenir., la taquina-t-il, lui arrachant un rire léger.  

- Allez, file sinon je vais te sauter dessus et tu ne sortiras pas d’ici., lui ordonna-t-elle.  

- On se retrouve là-haut dans quelques heures., lui dit-il, déposant un baiser léger sur ses lèvres.  

 

Il fila, se forçant à ne pas regarder en arrière. Il ne s’était jamais pensé romantique ni amoureux dépendant mais il devait avouer qu’il n’avait pas vraiment envie d’aller au Kabuki Cho et de jouer le jeu du mec qui séduisait et se laissait séduire par des jeunes femmes qui passaient de genoux en genoux mais il le ferait parce qu’il avait besoin des informations qu’il pouvait recueillir et qui serviraient à démanteler des réseaux dangereux, à prévenir des attaques, à les protéger. Il joua donc le jeu dans les limites qu’il s’était imparti et rentra tard dans la nuit avec la satisfaction du devoir accompli, sachant qu’il pouvait dormir à peu près sereinement, qu’il pourrait mieux la protéger en dormant avec elle…  

 

Il oublia toutes ses pensées en entrant dans la chambre et trouvant Kaori endormie dans son lit… leur lit. C’était une vue qui lui plaisait énormément, qui le rassurait aussi tant leur relation était encore quelque chose d’assez incroyable pour lui. Il attendait le moment où le rêve se finirait sachant pourtant que ça n’arriverait pas. Il se déshabilla, gardant juste son boxer, et se glissa entre les draps.  

 

- Tu es rentré., constata-t-elle d’une voix ensommeillée, le laissant s’installer avant de venir contre lui.  

- Oui, je suis là. Dors bien, Kaori., lui souhaita-t-il, déposant un baiser dans ses cheveux.  

- Toi aussi., murmura-t-elle, passant le bras sur son ventre.  

 

Ils tinrent le pari et le plaisir de se retrouver le lendemain matin n’en fut que plus grand…  

 


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