Capitolo 5 :: Chapitre 5

Pubblicato: 11-06-23 - Ultimo aggiornamento: 11-06-23

Commenti: Bonjour, voici la fin de l'épisode du pique-nique en espérant que cela vous plaise et surtout vous donne le sourire voire plus. Bonne lecture ! Cat

Capitolo: 1 2 3 4 5

Chapitre 5  

Ryô attendait patiemment les explications de Mick qui ne cessait de bredouiller enfin, chouiner serait le verbe le plus approprié pensa le japonais.  

Ryô attendait donc que Mick veuille bien enfin s'expliquer pourquoi il était ici, avec eux où plutôt entre eux, accroché dans les bras de Kaori.  

Il attendait. Patiemment.  

Kaori ne cessait de tenter de consoler leur ami et regarder Ryô avec un faible sourire et un regard toujours doux et désolé. Il comprenait ce qu'elle voulait silencieusement lui dire, Je ne peux pas le laisser ainsi. J'espère que tu comprends. Bien sûr que Ryô comprenait ; de toute façon, comment pouvait-il faire autrement ? La seule chose qu'il pouvait faire était d'hocher la tête en regardant Kaori pour lui montrer qu'il comprenait.  

Ryô attendait donc, oui il pouvait l'affirmer, avec courage. Son endurance pris fin quand entre deux sanglots, tout en s'éloignant un peu de Kaori, Mick s'écria,  

- Kazue, me trompe !  

Puis retourna dans les bras de Kaori. Un torrent de larmes se remit à jaillir de plus belle.  

*D'accord*, pensa Ryô, *j'admets, cela peut être une bonne raison. Absurde certes, mais une bonne raison.* Ryô tenta de se raisonner. Mick avait donc une explication. Puis au bout de quelques secondes, *C'est ridicule, je vais le tuer!* En effet, pour Ryô, il était tout de même impensable, même si on ne sait jamais ce qui se passe vraiment dans les couples mais là, non, penser que Kazue pouvait tromper Mick était tout bonnement improbable. Stupide, voire idiot ! Après cela serait le tour de qui ? Falcon, et puis quoi encore !  

- Mick, tu ne crois pas que tu exagères ! Explosa quelque peu Ryô.  

A cette remarque, Mick quitta de nouveau les bras de Kaori et jeta un regard meurtrier empli de larmes à Ryô.  

- Tu crois que j'affabule ! Je te dis que Kazue me trompppppppeeee !  

Et cela était reparti, Mick se remit à pleurer de plus belle à tel point que Ryô se demanda s'il n'allait pas tarder à ce rythme, à se retrouver les pieds dans l'eau !  

- Mick, parla avec douceur Kaori, tu ne penses pas que Ryô a peut-être raison. Honnêtement, je ne vois pas Kazue faire cela.  

Mick retint ses larmes, renifla, fit la moue avec sa bouche, secoua frénétiquement la tête puis,  

- Je l'ai vue. J'ai vu Kazue dans les bras d'un autre homme !!  

Et voilà, cela était reparti pour une cascade de larmes.  

Ryô ferma les yeux et tenta de se calmer tout en se raisonnant ; non, éliminer Mick n'était pas la solution. Et puis, il n'était pas certain que Kaori le lui pardonne bien que cette idée séduisait de plus en plus le nettoyeur japonais. Non, vraiment, il ne pouvait pas faire cela... Ainsi, prenant sur lui,  

- Et si tu nous racontais tout cela.  

Mick se retira de nouveau quelque peu des bras de Kaori, fixa son jumeau japonais puis au bout de quelques secondes, qui parurent une éternité à Ryô !, commença son récit,  

- C'était il y a trois jours...  

Flashback dans flashback...  

Mick marchait d'un pas léger dans les rues de Tokyo. Il se dirigeait lentement mais sûrement vers la clinique de Doc pour faire une surprise à Kazue. En effet, il avait prévu une petite escapade amoureuse de deux jours à Okinawa. Mick s'arrêta au feu rouge piéton et vérifia de nouveau son costume beige qui était comme toujours impeccable. On a la classe ou on ne l'a pas, pensa-t-il avec une certaine arrogance. Nul doute que Kazue ne résisterait pas longtemps à son charme légendaire. A cette pensée, étant tout de même le jumeau américain d'un certain pervers surnommé l'étalon de Shinjuku, une expression lubrique apparue sur le visage de Mick. Les personnes à côté de lui, s'éloignèrent quelque peu, elles avaient un peu peur et se mirent à déguerpir dès que le feu piéton les y autorisait. Il faut dire qu'en plus de la tête lubrique, de la bave à outrance sortait de la bouche de cet homme trop bizarre voire inquiétant... Autant le dire, totalement flippant !  

Qu'à cela ne tienne ! Mick s'en fichait mais se mit à la place de sa compagne et le sérieux qu'il voulait et surtout la réaction à son égard qu'il espérait, s'éloignait avec une telle attitude.  

En un clin d’œil, Mick redevint sérieux, charmeur et avec un charisme incroyable. Bref, il était redevenu sexy. Il se mit donc à marcher de nouveau d'un pas confident mais au son des klaxons, il hurla, fit une grimace, sauta d'un bond en arrière pour se remettre bien à l'abri sur le trottoir. Il reprit son souffle, courbé en deux et réalisa ce qu'il venait de se passer et à quoi il avait échappé. Le feu piéton était de nouveau revenu rouge !  

- Oups, ne put-il s'empêcher de marmonner. Puis sentant certains regards désapprobateurs sur lui, il se mit à rire frénétiquement, mettant la main derrière la tête,  

- Ce serait stupide d'y passer comme cela. Tout en ajoutant mentalement, *Surtout pour moi !*  

Mick souffla et reprit sa posture. Au feu vert piéton, cette fois-ci, il s'engagea dans le passage piéton, impatient de retrouver sa belle.  

Alors qu'il marchait toujours en direction de la clinique, il crut reconnaître au loin la silhouette de Kazue. Non, c'est impossible, pensa-t-il, il est trop tôt pour qu'elle soit sortie. Et surtout, que ferait-elle là ?  

Puis au fur et à mesure qu'il se rapprochait, il dut se rendre à l'évidence. Il s'agissait bel et bien de Kazue. A pas de loup, pour ne pas se faire repérer, Mick s'approcha de l'endroit en toute discrétion, en mode nettoyeur.  

Que pouvait-elle bien faire là ?  

En effet, Kazue se trouvait devant... un hôtel !  

Pire, un homme se jeta dans ses bras et elle... Elle... Elle l'enlaça !  

Mick fit un pas en arrière quitte à se faire voir. Il n'arrivait pas à croire à cette scène dont il avait été témoin.  

Aucun doute n'était permis.  

Surtout que Kazue enlaçait toujours cet homme. Au début, Mick pensa qu'elle allait gifler cet homme qui s'était littéralement jeté dans ses bras mais pas du tout, bien au contraire. L'espoir qu'avait Mick s'éloignait de plus en plus.  

Il ne faisait plus aucun doute pour l'américain. Sa compagne avait une affaire.  

- Voilà, vous savez tout. Mick éclata de nouveau en sanglots et se réfugia dans les bras de Kaori.  

- C'est tout ?, ne put s'empêcher de dire Ryô tout en déballant un autre des sandwichs qu'il avait préparés.  

Pendant le récit de Mick, à défaut de pop-corn, Ryô avait quelque peu pioché dans le panier de victuailles.  

- Comment cela, c'est tout !? Mick se retira de l'embrassade de Kaori, jetant un regard meurtrier sur Ryô. Tu voulais peut-être que je les surprenne en train de.. de... Il ne pouvait pas finir sa phrase et grimaça à cette pensée.  

Ryô haussa les épaules,  

- Au moins là, il n'y aurait pas de doute. Mais là, tu avoueras que c'est un peu léger et puis Kazue, sérieux. Tu délires !  

Mick lui jeta de nouveau un regard assassin.  

- Mick, tenta Kaori, Ryô n'a peut-être pas tort. Je suis sûre qu'il y a une explication à ce que tu as vu. Sincèrement, je ne vois pas Kazue faire cela.  

Au son de la voix de Kaori, Mick se radoucit.  

- Kaori, j'aimerais tellement que tu aies raison mais vu la scène à laquelle j'ai assisté, je n'ai malheureusement aucun doute.  

- Et dans ce cas, tu vas faire quoi ? Demanda Ryô tout en avalant sa bouchée.  

Mick se mit à réfléchir un instant puis se releva d'un bond et le poing en l'air s'écria,  

- Alors là, je la tue, je me tue et je la quitte ! (1)  

Ryô faillit cracher sa bouchée et Kaori secoua la tête en désapprobation.  

- Bah quoi ?  

Tout en continuant de manger, Ryô prit une mine réfléchie,  

- Cela s'est passé il y a trois jours, tu as dis ?  

A ces paroles, Mick se précipita vers son ami et à genoux, il l'assaillit de questions,  

- Pourquoi ? Tu sais quelque chose ? Tu as vu quelque chose ? Kazue t'as dit quelque chose ?  

Mick avait dit tout cela sous le regard ébahi de Ryô.  

- Non, rien de tout cela, lui répondit Ryô. C'est juste que c'est pas de chance, continua Ryô sous le regard interloqué de Mick, Oui, et dire que j'avais en fait prévu de faire ce pique-nique il y a quatre jours mais à cause de la météo qui ne semblait pas clémente, j'ai repoussé la date. J'ai vraiment pas de bol ! Chouina Ryô tout en prenant ou plutôt arracha un bout de son sandwich  

Mick était au bord des larmes, la mâchoire serrée,  

- Co-Comment cela ? Balbutia Mick, avant d'exploser, Tu n'as pas de bol ? Et moi, alors ! Je te dis que Kazue me trompe et toi tu me parles d'un problème de météo ! Sérieux ! Il commença à secouer Ryô qui en avala de travers.  

Il se mit à tousser, se tapa sur la poitrine pour faire descendre le morceau coincé.  

- Non, mais ça va pas ! Hurla Ryô après avoir bien fait passer le morceau en question.  

Kaori s'était précipitée vers lui et lui tapota doucement le dos.  

- Tu l'as bien cherché, lui rétorqua un Mick qui se voulait supérieur mais qui aux yeux de Kaori ressemblait plus à un enfant qui venait de faire une colère.  

Elle secoua la tête et Mick comprit qu'elle n'était pas ravie de son attitude.  

Tel un enfant, comme Kaori l'avait vu, il se mit à faire la moue tout en tapotant ses index.  

Puis l'attention de la jeune femme se retourna vers Ryô, quelque peu inquiète,  

- Ryô, ça va ?  

Il fit un signe de tête,  

- T'inquiète, il m'en faut plus pour me terrasser, dit-il en brandissant le poing en l'air en signe de victoire.  

Cependant à peine eut-il fini sa phrase qu'il ne put empêcher un *Aïe !*  

Kaori le regarda, alertée.  

-Qu'y a-t-il ?  

- Rien, lui répondit Ryô tout en se massant l'épaule, juste une drôle de sensation. Ce n'est rien, encore une fois, pas d'inquiétude. Tout va bien.  

Kaori ignorait pourquoi mais elle avait un drôle de pressentiment.  

Mick, lui aussi, eut un moment d'alerte concernant Ryô. Puis, il haussa les épaules ; après tout, par rapport à ce que lui vivait, était plus grave que ce que pourrait - hypothétiquement - arriver à Ryô. Son problème à lui était au-dessus de tout... Enfin, il changea quelque d'avis au bout de quelques minutes.  

En effet, Ryô semblait avoir du mal à respirer et surtout il semblait un peu plus gros que d'habitude.  

*Certes, il a pas mal mangé.* pensa Mick, *On peut grossir comme cela ? Je l'ignorais.* Mick sortit de ses pensées - il le reconnut plus tard, idiotes - quand il entendit Kaori lui hurler dessus de vite appeler Doc et d'aider Ryô à regagner la voiture.  

En effet, selon toute vraisemblance, Ryô faisait un choc anaphylactique.  

- Eh ben, dis-donc, quelle histoire ! Ne put s'écrier Miki à la fin du récit de Kaori, puis demanda, Vous savez ce qu'il s'est passé ?  

Kaori hocha de la tête,  

- Apparemment, Ryô serait allergique aux guêpes et il l'ignorait. J'ai cru qu'il allait exploser aussi bien physiquement que nerveusement. Je ne l'ai jamais vu comme cela. En plus, arrivé à la clinique, il a vu des seringues et pensant qu'il s'agissait d'épinéphrine, il s'en est administré une avant que Doc ne puisse intervenir. Il s'agissait en fait, d'un puissant anesthésiant.  

- Wow, quand il fait quelque chose, il ne le fait pas à moitié ! S'exclama la barman.  

- Avant de s'effondrer, il a dit qu'il n'abandonne pas et que nous l'aurions, notre premier rendez-vous.  

- Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il est obstiné. Et là, comment va-t-il ? S'inquiéta Miki.  

- Il va bien, il s'est bien reposé et il a bien dégonflé sauf au niveau-  

- Des lèvres, Falcon finit la phrase de Kaori.  

- Oui, comment le sais-tu ?  

En guise de réponse, il montra la chose enfin, qui se trouvait sur le point de passer le pas de la porte du Cat's.  

En effet, là se trouvait un Ryô quelque peu chancelant mais bien décidé et tout en levant un doigt en l'air, arborant une assurance fière de lui,  

- Kaori ! Che bon, chai trouvé che que nous allons faire pour notre premier troichième rendez-vous !  

(1) Inspiré du film, Les Gendarmes et les Gendarmettes 1982.  

A Suivre...  

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