Capitolo 1 :: caractère

Pubblicato: 07-12-14 - Ultimo aggiornamento: 07-12-14

Commenti: Un petit cadeau pour la Saint Nicolas, bon d'accord c'était hier mais bon il est pas trop tard. y en a encore partout :D

Capitolo: 1

https://www.youtube.com/watch?v=xLDrMhF4a-w (je sais tout le monde connait mais je trouve ça sympa de lire avec la musique)  

Encore un matin sans travail où kaori pour tromper l’ennui s’employait à tenir son intérieur pendant que son coéquipier, Ryo lisait ses magazines préférés, avec beaucoup de photos et peu de textes. Des femmes, plus belles les unes que les autres, posaient dans des positions aussi peu naturelles que possible et nues bien sur.  

Kaori récurait quand elle demanda, une fois de plus, à son partenaire d’enlever ses jambes qu’il avait étendu sur la table basse, pour pouvoir terminer son travail de nettoyage. C’est en soupirant que Ryo s’exécuta.  

- kaori, ne vois tu pas que je lis des choses, culturellement, intéressantes ? grogna-t-il. Voila deux fois que tu me déranges.  

- Si tu n’es pas content, fais le ménage toi-même. Et puis, tes articles culturellement intéressants n’ont de culturels que le titre. Tout ce qu’il y a de différents entre tous ces magazines c’est le pays d’origines des filles, répondit une kaori agacée.  

- Oui c’est vrai, admit Ryo un grand sourire benêt sur les lèvres. Faut dire que ce n’est pas ici que je vois une fille « culturelle ».  

À ces mots, kaori vit rouge et envoya une massue 10 T, sur la tête de Ryo qui n’eut pas le temps de l’éviter.  

- Quel foutu caractère !!!! marmonna t-il  

Kaori, qui s’apprêtait à quitter la pièce, se retint et se dirigea vers la chaine hifi et mit un titre qu’elle aimait.  

La musique commença et elle se mit à chantonner en même temps que les premières paroles :  

Tout a commencé il y a longtemps  

En classe de primaire déprimé faut le faire  

Tout a commencé sur le divan  

A régler mes affaires à parler de mon père  

Il m'a fallu des années lumières  

Retrouver l'origine de mes enfers  

Ryo fut d’abord étonné par la musique que kaori avait mise assez forte. Puis, c’est en la voyant commencé à chantonner qu’il se demanda ce qui se passait, si bien qu’il ne comprit pas très bien le premier couplet.  

Pour kaori, si toute les paroles ne décrivaient pas avec fidélité son ressenti, elle se sentait malgré tout concerné par ces mots.  

Pour elle, aussi, tout avait commencé, il y a longtemps, pas au primaire mais bien avant. Son père était un voyou qui, lors d’une poursuite avec les forces de l’ordre, était mort. L’homme responsable de l’accident n’était autre qu’un flic, il s’était senti coupable et il avait adopté kaori pour ne pas la laisser dans un orphelinat. Personne, à cet instant, ne savait que sa mère était encore en vie et la cherchait.  

Elle n’avait pas pu se confronter à ce père qui lui avait ôté son enfance en la privant de sa mère et de sa sœur. Elle aurait aimé avoir un père avec un passé reluisant, dont elle pourrait parler sans avoir honte.  

De cet homme, elle n’avait aucun souvenir mais elle se sentait obliger de compenser ses mauvaises actions d’autrefois. Peut-être était ce une des raisons pour laquelle elle travaillait avec Ryo ?  

Ses origines ne l’avait jamais déprimé mais cependant c’était une blessure intime, si personnel que même Ryo ne devait pas sans douter.  

Je rêve je m'enferme  

Je sais qu'au fond de moi  

Des milliers de combats  

S'enflamment et se terrent  

Tout ce que j'ai vécu  

A forgé mon foutu caractère  

C’est à ce moment que Ryo comprit que les paroles avaient une certaine importance et il fixa donc son attention sur celles-ci.  

Oui, la vie de kaori n’avait pas toujours été facile mais elle se refusait à se plaindre. Ryo, à demi-mot, comprendrait l’allusion faite à ses combats : la perte de ses parents adoptifs, la perte de son frère, son changement de vie depuis sa collaboration avec Ryo etc….  

Lors du refrain, kaori se lâcha, prise par l’habitude de la chanter lorsqu’elle était seule. Elle avait fermé les yeux au commencement, tout autant par honte de se dévoiler que pour mieux ressentir les paroles. Elle ouvrit les yeux pour fixer son partenaire lorsqu’elle entama « tout ce que j’ai vécu, a forgé mon foutu caractère «.  

Ryo ne pouvait être que d’accord avec elle. Il savait qu’elle avait traversé des situations difficiles aussi bien avec lui qu’avant leur rencontre.  

On garde en mémoire que les bavures  

De vieilles histoires des vieilles rancunes  

Elles rendent nos joies dérisoires  

Des journées obscures des âmes sans armures  

Il m'a fallu être terre à terre  

Pour aimer la vie sans jamais être amère  

Je rêve je m'enferme  

Je sais qu'au fond de moi  

Des milliers de combats  

S'enflamment et se terrent  

Tout ce que j'ai vécu  

A forgé mon foutu caractère  

Si une personne savait que la vie avait de la valeur, c’était bien kaori. C’était vrai, elle n’était ni amère ni rancunière ni envieuse. Elle aimait les gens, se contentait de ce qu’elle avait. Ses envies, ses désirs n’étaient jamais surréalistes. C’est de cette façon qu’elle pouvait toujours tirer le meilleur de tout ce qui se passait dans sa vie, ça et le fait de jamais se morfondre sur son histoire.  

Ryo ne l’en aimait que plus car même à lui, elle lui avait rendu l’espoir de croire en une vie meilleure, la confiance en ses congénères, le sourire, rien que çà, à un moment où il se perdait, où tout était sombre.  

Je veux que ce soir on se rappelle  

Nos plus beaux moments nos rêves d'enfant  

Il m'a fallu des années lumières  

Pour trouver l'origine des mes enfers  

Ryo se leva et se dirigea vers kaori et lui prit la main pour l’attirer à lui. Il la fit tourner sur elle-même et la serra contre lui. Il laissa kaori finir sa chanson, le message était passé. Oui la vie avait contribué à modeler ce foutu caractère. Kaori, adossée à Ryo, ne vit pas son sourire : qu’elle moment agréable partagée ensemble. Là, elle était simplement heureuse, elle ne demandait pas plus à la vie que de pouvoir, de temps en temps, profiter de petites attentions de celui qu’elle aimait.  

Je rêve je m'enferme  

Je sais qu'au fond de moi  

Des milliers de combats  

S'enflamment et se terrent  

Tout ce que j'ai vécu  

A forgé mon foutu caractère  

Je rêve je m'enferme  

Je sais qu'au fond de moi  

Des milliers de combats  

S'enflamment et se terrent  

Tout ce que j'ai vécu  

A forgé mon foutu caractère  

Caractère * 5  

Ryo se pencha doucement vers l’oreille de kaori et lui chuchota :  

- tu sais je l’adore, moi, ce foutu caractère. Il l’embrasa délicatement sur la joue ce qui la fit rougir instantanément mais elle ne se dégagea pas pour autant de ses bras.  

Finalement, cette journée n’était pas si inintéressante qu’elle en avait eu l’air au départ : petite pause, chaleureuse, calme, complice, dans leurs vies faites de danger, de coup de feu, d’angoisse, de cris.  

C’est, donc, serré l’un contre l’autre, le regard dirigé vers le même horizon qu’ils profitèrent encore un peu l’un de l’autre.  

Capitolo: 1