Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: A. Dust

Beta-reader(s): Cristinampm

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 24-11-20

Ultimo aggiornamento: 30-04-21

 

Commenti: 78 reviews

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Romance

 

Riassunto: Elle est japonaise. Il est américain. Elle sauve. Il tue. Elle soigne. Il assassine. Elle se bat contre la mort, lui, il la défiait tous les jours. Une femme, un homme, une rencontre, deux existences qui se croisent, jusqu'à ce que ... Cette histoire devrait être classée NC-17 (certains passages lemon) mais n'ayant pas les accès à cette section je ne peux pas y publier. Toutes mes excuses.

 

Disclaimer: Les personnages de "Yes or no" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I sent an email, but I still can't get in the NC-17 section.

 

You have to send me an email using the link I put in the account ...

Read more ...

 

 

   Fanfiction :: Yes or no ?

 

Capitolo 21 :: Chapitre 21 : Chambre 5031

Pubblicato: 23-02-21 - Ultimo aggiornamento: 23-02-21

Commenti: Commentaire : Bonjour à toutes les impatientes ( et aux autres, bien évidemment !)... Bravo, vous avez tenu le coup, finalement ;-) Bref, je ne vais pas faire durer l'attente en ajoutant un commentaire à rallonge ... Sauf pour préciser aux fans de B.O. , que j'ai trouvé une musique qui accompagne à merveille ce moment unique qui se profile ... Un classique : "Blues Boys Tune" du grand B.B. King ... (https://www.youtube.com/watch?v=29wMp2nnx_0 ) Enjoy !!!

 


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Il passa la main sous mon menton et approcha son visage du mien. Il effleura d'abord mes lèvres avec ses lèvres, délicatement, laissant mon souffle se mêler à son souffle, avant de sceller sa bouche à ma bouche. Je sentis mes jambes flancher pour de bon cette fois-ci et il me plaqua encore plus contre lui pour rétablir mon équilibre alors que je passai mes bras autour de son cou.  

 

Mick n'avait pas menti, il avait eu raison quand il avait dit que notre baiser ne resterait pas sage longtemps. J'avais une étrange sensation. D'un certain côté, je découvrais la douceur de ses lèvres, la chaleur de sa bouche, le frisson provoqué par sa langue qui jouait avec la mienne, son goût, la force de son étreinte, le plaisir de sentir ses bras autour de moi et pourtant ... Pourtant, j'avais l'impression de l'avoir toujours fait. C'était comme si nous étions déjà embrassés, comme si je le connaissais depuis toujours.  

 

Très vite, mes mains descendirent sur son torse, passèrent dans son dos alors que les siennes n'en finissaient pas de caresser la peau nue de mon dos à moi et de mes épaules. Le rythme de nos baisers s'accéléra. J'accentuai la pression de mes lèvres et l'intensité de mes caresses et le dirigeai vers le lit qui se trouvait derrière lui.  

 

Je le poussai en arrière dans un étrange pas de deux jusqu'à ce qu'il soit obligé de s'assoir. Il leva alors la tête vers moi, et je pris un plaisir infini à me pencher pour l'embrasser, tenant son menton entre mes doigts fébriles comme il l'avait fait quelques instants auparavant. Il passa les mains sous ma robe et les posa doucement sur mes fesses.  

 

Je l'entendis alors murmurer, sa bouche toujours sur la mienne :  

- "Waouw ! Tu cachais un trésor sous ta blouse, Docteur Natori. Mmmm ... encore plus doux et plus beau que dans mes rêves ! Et en plus, une culotte en soie ..." Il s'éloigna de mes lèvres. "Quelle couleur ?"  

- "Noire."  

- "J'ai hâte de voir ça !"  

 

Je l'embrassai à nouveau et puis j'osai enfin faire ce que je voulais faire depuis si longtemps. Je relevai une jambe, posant mon genou sur le lit. Sa main migra immédiatement sur ma cuisse et l'autre raffermit la pression sous mes fesses. J'appuyai alors mon genou sur le matelas et passai ma jambe droite de l'autre côté de lui, me retrouvant ainsi à califourchon sur ses genoux, les bras tendus sur ses épaules, mon front contre le sien, mes yeux perdus dans son regard.  

 

Il leva une main et retira le pic qui retenait mon chignon et libéra mes cheveux. Il passa ses doigts dedans et les repoussa ensuite délicatement derrière mes épaules alors que je restai toujours parfaitement immobile, attendant avec fébrilité ce qui allait suivre.  

 

Il passa ses doigts sur mon genou et commença à dessiner, sous le tissu de ma robe, de petits ronds sur ma cuisse droite, des ronds concentriques et de plus en plus longs, allant de plus en plus haut. Je rejetai la tête en arrière, lui offrant ainsi mon cou.  

 

Il m'embrassa alors juste en dessous de l'oreille et descendit lentement, très lentement jusqu'à ma clavicule puis sa main libre vint se poser sur ma poitrine. Après quelques caresses, il tira un peu sur ma robe et emprisonna la pointe durcie de mon sein dans sa bouche alors que sa main se posait sur ma culotte. J'avais tellement rêvé de cet instant que je retins ma respiration, tendue, nerveuse et impatiente et ce fut encore meilleur que dans mon imagination.  

 

Je gémis de plaisir, fermant les yeux, m'accrochant à ses épaules, mes doigts perdus dans ses cheveux, le cœur sur le point d'exploser. Je crus mourir quand je sentis ses doigts contourner la soie et frôler mon intimité que je sentais chaude et humide. Je me laissai aller à ce plaisir pur alors que ses caresses se callaient sur le rythme de sa langue sur la pointe de mon sein.  

 

J'étais déjà à la limite d'atteindre le plaisir mais, il s'arrêta juste avant que je ne perde pied. Je le saisis alors par les cheveux pour lui ramener la tête en arrière et je l'embrassai longuement, collant mon bassin contre le sien alors que je sentais contre mon ventre son sexe tendu. Je descendis alors mes mains entre nous et dégrafai sa ceinture, tout en le regardant dans les yeux. Quand j'eus fini, il me sourit :  

- "Toi d'abord." Et il fit passer ma robe par dessus ma tête.  

 

D'un coup, je me sentis gênée et, mue par un reflexe particulièrement féminin, je me couvris la poitrine de mes deux mains croisées.  

 

Il me regarda, amusé :  

- "Tu me fais quoi, là ?"  

- "C'est que ..." Ma voix se brisa.  

- "C'est que quoi ? Tu vas pas me dire qu'avec des seins aussi magnifiques, tu te fais des complexes." Il posa ses mains sur les miennes : "Qu'est-ce que je devrais dire, moi, avec ces mains horribles ?"  

 

Je le dévisageai :  

- "Elles sont pas horribles, tes mains."  

- "Ah, bah mince alors, je ne sais pas ce qu'il te faut ! Entre les cicatrices, les veines saillantes, les zones pourpres et écarlates et les bouts qui manquent ..."  

 

Je pris ses mains entre les miennes et je les portais à mes lèvres.  

- "Peut-être. Mais aucun autre homme n'a les mêmes et moi, ça me va." Dis-je et je continuai à embrasser ses paumes.  

 

Puis, tout à fait consciente de l'effet que j'allais produire, j'embrassais aussi le bout de ses doigts que je connaissais par cœur, puis je jouai avec ma langue, la faisant glisser tout du long de ses doigts pour les prendre ensuite dans ma bouche et les mordiller. Je vis son regard se voiler puis il ferma les yeux. Je le vis bloquer sa respiration et je l'entendis gémir avant de prononcer dans un souffle :  

- "Arrête ..."  

 

Je me figeai, surprise. Il ouvrit les yeux :  

- "Si tu continues, j'ai peur de perdre le contrôle."  

 

Je souris, triomphante et provocante :  

- "Moi, j'adorerais te voir perdre le contrôle ..."  

 

Il retira ses mains des miennes et me regarda droit dans les yeux :  

- "Pas cette fois-ci, Kazue."  

 

Il passa les mains dans mes cheveux, m'embrassa et me murmura :  

- "Depuis le temps que je rêve de toi, Docteur Natori, de toi nue sous mes doigts ... Je ne vais pas gâcher ça en perdant le contrôle ... Oh non !"  

 

Puis il m'embrassa fougueusement, me faisant basculer sur le lit et s'allongeant contre moi.  

- "Mais, toi ... Toi, tu peux perdre le contrôle ... J'ai prévu plein de choses pour toi ..."  

 

Il intensifia ses caresses, m'embrassant dans le cou, sur les épaules, sur les seins, sur le ventre, le long de mes cuisses .... Je ne savais plus où donner de la tête et j'étais déjà presque à bout de souffle quand il se leva et se déshabilla alors qu'il me tournait le dos.  

 

En m'appuyant sur le coude, j'en profitai pour admirer son dos et son tatouage alors que les lumières diffuses créaient des ombres qui soulignait sa musculature et, une fois encore, j'eus presque l'impression d'entendre le doux frottement des plumes de ses ailes. Il fit glisser à ses pieds son pantalon que dont j'avais déjà ouvert la ceinture quelques instants auparavant. Mon regard se porta ensuite un peu plus bas alors que son boxer noir suivait le même chemin et je dois avouer que la vue était imprenable. Je ne pus m'empêcher de me mordre les lèvres et de laisser échapper un petit soupir appréciateur.  

 

Quand il se retourna, il me sourit, visiblement satisfait de l'effet que son effeuillage avait eu sur moi alors que je m'étais senti rougir en découvrant l'évidence de son désir pour moi. Il s'avança à quatre pattes sur le lit, son regard rivé au mien, tel un félin.  

 

Je ris nerveusement quand il posa sa bouche sur mon genou droit et remonta doucement, caressant délicatement l'intérieur de mes cuisses de ses lèvres jusqu'à ma petite culotte. Il embrassa mon sexe à travers le tissu et en me regardant de ses yeux espiègles qui me troublaient tant :  

- "Il y a quelque chose en trop, ici ..." Murmura-t-il et il fit délicatement glisser ma culotte le long de mes jambes.  

 

Il remonta ensuite pour m'embrasser à nouveau à pleine bouche, mordillant mes lèvres et je lui rendis son baiser avec fougue, accrochant mes doigts dans ses cheveux. Je n'avais jamais autant eu envie d'un homme. Jamais je n'avais autant voulu le posséder et lui appartenir en même temps. Je le voulais et je lui faisais savoir, accentuant mes soupirs, mes caresses, laissant mon corps se tendre sous ses effleurements et ses baisers, tentant de guider son bassin vers le mien.  

 

Malgré tous mes signaux, il fuyait mes invitations et mes caresses alors que j'essayai de le saisir entre mes doigts. Il continuait ses délicieuses tortures et, plusieurs fois, il me mit au supplice en me laissant à nouveau aux portes du plaisir, haletante et frustrée.  

 

Et puis, ce fut la fois de trop et je laissai échapper un :  

- "Nooooon ..." accompagné d'un profond gémissement d'insatisfaction.  

 

Il me murmura alors à l'oreille :  

- "Dis-le ..."  

 

Je sursautai presque d'entendre à nouveau sa voix grave et son accent mélodieux. Tout en m'embrassant dans le cou, alors que ses doigts jouaient à nouveau avec la pointe sensible d'un de mes seins, il répéta dans un souffle :  

- "Dis-le ..."  

- "Que veux-tu que je te dise ?" parvins-je à prononcer entre deux soupirs.  

 

Il prit appui sur ses coudes, de part et d'autre de mon visage.  

- "Je veux que tu me dises ce que tu veux que je fasse ..."  

- "Tu as besoin que je t'explique ?" demandai-je abasourdie.  

- "Non. Mais j'aimerai beaucoup l'entendre." Et il m'embrassa à nouveau, descendit vers ma clavicule puis vers mes seins, alors que sa main s'aventurait une nouvelle fois entre mes cuisses humides de désir.  

 

Et encore, il m'abandonna alors que mon plaisir avait presque atteint son paroxysme, ce qui était arrivé très vite, et je soupirai, vaincue. Je murmurai alors, en fermant les yeux :  

- "Prends-moi ..."  

 

Il revint vers moi, m'embrassa fougueusement. Puis quand il s'écarta de moi, il planta son regard dans le mien :  

- "Je te l'ai déjà dit, Kazue, tes désirs sont des ordres."  

 

Et il entra en moi. Il me pénétra avec une infinie lenteur, une infinie douceur, me faisant frissonner et soupirer de plaisir. Il ne me quittait pas du regard et je crus à nouveau me noyer dans le bleu de ses yeux. Quand il fut entièrement en moi, il ferma les paupières, soupira et m'embrassa tout en gémissant. Je posai mes mains sur sa nuque, jouant avec ses cheveux, caressant son dos et son tatouage, intensifiant notre baiser alors que nous ne faisions plus qu'un.  

 

Je m'attendais à ce qu'il accélère le rythme et je l'encourageais en bougeant mes hanches mais il n'en fut rien car il s'écarta un peu de moi, s'appuyant sur les coudes et secoua la tête.  

- "Non, non, pas comme ça. Pas encore ..."  

 

Et il se retira doucement et me pénétra à nouveau, toujours aussi lentement, toujours les yeux accrochés aux miens. Il recommença encore et encore, me faisant frémir un peu plus à chaque fois. Je ne parvenais plus à me détacher de son regard et je perdis le peu de lien que j'avais encore avec la réalité, mon monde se réduisant à ses yeux et à son corps que je ne me lassai pas de caresser, à ses fesses qui remplissaient mes mains, à ses épaules puissantes, à son odeur boisée, à son sexe qui entrait en moi et qui me faisaient trembler de plaisir, encore et encore. Je le vis plusieurs fois se mordre le bras, fermer les yeux ou pincer les lèvres pour se concentrer et je fus ravie et émerveillée de lui faire tant d'effet.  

 

Et puis, soudain, alors qu'il était en moi, il bougea les hanches appuyant de tout son poids sur mon clitoris et, après quelques mouvements seulement, je me sentis chavirer. Une boule de chaleur grandit au creux de mes reins, remonta le long de ma colonne vertébrale, faisant exploser mon cœur pour venir mourir dans ma gorge et je ne pus retenir mon cri alors que je m'agrippai à ses épaules. J'eus l'impression que le lit s'ouvrait sous moi et un voile noir obscurcit ma vision.  

 

Je repris conscience quelques secondes plus tard, les sens anesthésiés, essoufflée et pantelante, et je découvris son sourire ravi et triomphant. Reprenant un peu mes esprits, je murmurai dans un souffle :  

- "A ton tour de perdre le contrôle, Monsieur Angel ... Moi aussi, j'ai prévu des choses pour toi !"  

 

Je nouai mes pieds derrière son dos et bougeai alors mon bassin, doucement d'abord puis j'accélérai le rythme, tout en caressant son torse. Lentement, son sourire s'effaça, il se pinça les lèvres et planta son regard dans le mien. Il ne me quitta pas des yeux alors qu'il atteignit lui aussi l'orgasme et ce fut avec délectation que j'entendis le gémissement rauque qui sortit de sa bouche.  

 

Essoufflé, il laissa sa tête reposer sur mon épaule et s'allongea sur moi. Il posa alors délicatement ses lèvres sur les miennes pendant que je caressais encore un peu ses fesses, son dos et ses épaules puissantes.  

 

Nous nous embrassâmes encore un long moment, mêlant nos regards, caressant nos visages et, quand nous eûmes repris notre souffle, il se laissa glisser à côté de moi, allongé sur le dos et je me collais contre lui.  

 

Quelques instants plus tard, sans que nous ayons prononcé un mot, je m'endormis dans ses bras, ma joue sur la peau nue de son épaule, enveloppée dans son odeur, ma main sur son torse chaud alors que ses doigts jouaient délicatement avec mes cheveux. Je me sentais bien, sereine, apaisée, complète. J'avais trouvé ma place.  

 

Les heures qui suivirent furent occupées de la même manière et d'un coup, le monde extérieur disparut complétement. Ma réalité se résuma à des caresses, quelques heures de sommeil dans le creux de son épaule ou entre ses bras, et beaucoup de plaisir, de soupirs échangés alors que nos corps se découvraient, apprenaient à se connaître et à jouer l'un avec l'autre.  

 

Nous devions être samedi en début d'après-midi quand la faim nous tenailla tellement que Mick insista pour commander un petit déjeuner américain qui fut servi dans notre chambre quelques minutes plus tard. Je ne pus me retenir d'éclater de rire en le voyant se délecter d'œufs brouillés, de bacon grillé et de pancakes tout en se léchant les doigts.  

 

Il me fit tout goûter ce qui entraîna une utilisation quelque peu inappropriée et collante, quoique délicieuse, du sirop d'érable, et nous finîmes ainsi dans un bain chaud, plein de mousse parce que Mick déplorait l'utilisation trop "basique" que nous, Japonais faisions de nos baignoires :  

- "Un bain ça doit être plein de mousse et de savon. Ca doit être doux et léger ..."  

 

Et voilà comment je me retrouvais, ensevelie sous la mousse, dans une baignoire perchée au trentième étage, devant une vitre sans teint offrant une vue magnifique sur la ville au soleil couchant, Mick assis entre mes cuisses alors que je profitai qu'il me tournait le dos pour faire couler des gouttes d'eau sur les plumes de son tatouage tout en admirant les ombres, les contrastes et les détails minuscules.  

- "Il est magnifique, ce dessin."  

- "Merci ... Je l'aime beaucoup aussi."  

- "Ca a dut prendre un temps fou."  

- "Oui. Shadow a mis plus de trente heures cumulées pour le faire. Ca a fait un mal de chien d'ailleurs mais ça valait le coup."  

- "Shadow ?"  

- "Oui. Je l'ai rencontré en prison. C'était mon compagnon de cellule."  

- "Ah, c'est lui qui t'as aussi donné ton nom, si je me souviens bien ?"  

 

Il soupira et se tourna vers moi :  

- "Oui. Il m'a tatoué quand nous sommes sortis de taule. Tout le monde l'appelait "The Shadow Maker", le faiseur d'ombres, à la fois à cause de son talent pour reproduire le reliefs mais aussi parce qu'il était connu pour faire des faux-papiers et aider les gens à disparaître. Il était d'ailleurs tombé pour faux et usage de faux alors qu'il gérait la comptabilité d'une grande société pétrolière. Il avait détourné une dizaine de millions de dollars."  

- "Waouw ... une dizaine de ... millions de ... dollars ?"  

- "Oui. Et les fédéraux n'en ont retrouvé qu'une partie seulement." Me dit-il en souriant. "Il était plutôt doué pour dissimuler des choses à certains yeux ..."  

 

Puis son regard se perdit au loin et il se recula pour venir s'appuyer contre ma poitrine. Il se posa doucement sa tête contre moi et reprit, tout en jouant avec la mousse :  

- "C'était un homme très cultivé et quand il s'est rendu compte que je savais à peine lire, il s'est chargé de mon éducation. Faut dire qu'à dix-sept ans, j'avais souvent séché les cours et j'avais été envoyé de trois lycées différents parce que je me bagarrais trop souvent. Bref ... En échange, je veillai sur lui et je faisais la seule chose que j'avais jamais su faire : me servir de mes poings et de ma grande gueule."  

 

Il souffla un grand coup sur un petit paquet de mousse de savon qui se transforma en une myriade de petites bulles :  

- "Au bout de quelques temps, la bande qui lui cherchait des noises a fini à l'infirmerie ... "  

 

Je l'écoutai sans bouger.  

- "Il m'a appris tout ce qu'il savait. Il était un passionné d'art de la Renaissance italienne et, au bout d'un moment, à cause de mon prénom, il m'a surnommé Miguel Angelo, comme le peintre ... Tu connais ?"  

- "Oui, la chapelle Sixtine et certaines statues, non ? La [i]Pieta[/i] si ma mémoire est bonne."  

- "Exact. Shadow aimait tellement son œuvre qu'il avait des reprographies de la chapelle sixtine affichées partout dans toute notre cellule. Il admirait surtout le mouvement des corps et le travail des ombres et des couleurs de Miguel Angelo. Son rêve était de pouvoir aller visiter le Vatican à Rome ..."  

- "Son rêve était. Tu en parles au passé ? Que lui est-il arrivé ?"  

 

Il soupira :  

- "Pas maintenant, ma Douce, pas maintenant." Il passa ses mains mouillées sur son visage et dans ses cheveux. "Je répondrai à cette question mais un autre jour, si tu veux bien."  

- "Oh, je ... Je te demande pardon. Je ne voulais pas te blesser ..."  

 

Il caressa le haut de mes genoux repliés du bout des doigts, dessinant de sages petits ronds cette fois :  

- "Non, non, tu ne m'as pas blessé. C'est juste ..." Il bascula la tête en arrière pour me regarder. "C'est juste que j'aime cette sensation que le monde extérieur n'existe plus. Qu'il n'y a que toi et moi, cette chambre et cette baignoire. Exit la Clinique et les crises de manque qui me faisaient délirer, vomir tripes et boyaux, les piqûres et la rééduc, exit mon passé, exit Ryo et le Doc qui me font cogiter. Juste toi, maintenant, nue dans cette baignoire ..."  

 

Je souris. Ma curiosité et ma fascination pour son passé attendraient bien un peu.  

 

Il bascula à nouveau la tête en arrière, cherchant mes lèvres et sa langue éveilla en moi des sensations et des envies que je croyais comblées ... Je profitai alors de ma position pour caresser ses épaules, son torse et ses abdominaux. Je murmurai :  

- "Efficaces, ces séances de sport, Monsieur Angel ..."  

 

Il rit et se cala un peu plus contre moi. J'en profitai pour passer mes mains sous l'eau, entourant sa taille et trouvai rapidement l'objet de ma convoitise.  

- "Que faites-vous, Docteur Natori ?"  

- "Consultation privée. Juste une petite chose à vérifier ..."  

- "Petite ?"  

 

J'éclatai de rire et dis d'un ton faussement horrifé :  

- "Monsieur Angeeeeeel ! Voyons ... Tssss, tsss, tssss, interdit de bouger !"  

 

 


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