Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 12 capitoli

Pubblicato: 29-07-23

Ultimo aggiornamento: 11-11-23

 

Commenti: 11 reviews

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Humour

 

Riassunto: De l'histoire de City Hunter dans un couvent...

 

Disclaimer: Les personnages de "Au nom du Père" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Au nom du Père

 

Capitolo 1 :: Chapitre 1

Pubblicato: 29-07-23 - Ultimo aggiornamento: 29-07-23

Commenti: Bonsoir, voici une nouvelle histoire comme promis légère cette fois et, pour être sûre de le rester, j'ai relevé un challenge présent sur le site HojoFanCity. Il s'agit du défi publié par Lifetree en 2004 du même nom. Non pas que je manque d'idées, mais sur les miennes, j'ai tendance à virer au drame alors voilà une bonne manière de m'y tenir. J'espère que ça vous plaira. Le thème de la religion pouvant s'avérer un peu délicat, je tiens à préciser que le côté certainement irrévérencieux que pourra avoir Ryô par moments n'est pas le reflet de ma pensée. Perso, je suis philosophe et si je ne suis pas croyante, la religion, les religions mêmes sont un sujet qui m'intéresse et pour lesquelles je prône la tolérance. Ceci étant dit, bonne lecture à tous et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12


 

Chapitre 1  

 

- Il n’y a plus le choix cette fois-ci…, constatèrent deux femmes en même temps sans le savoir.  

 

L’une contemplait un tableau vert avec un air désespéré et l’autre, le lustre qui pendait jadis au-dessus de l’allée centrale de l’église et qui gisait maintenant au sol en mille morceaux. Heureusement, une nouvelle fois, aucun blessé n’était à déplorer mais pour combien de temps encore ?  

 

- La situation ne peut pas s’éterniser., conclurent-elles toutes deux.  

 

Sans le savoir, après quelques temps de tergiversations, elles se retrouvèrent toutes deux dans le même lieu, au même moment.  

 

- Agence Saeba, recherche, protection… Engagez le numéro un des détectives !, ânonnait Kaori, agitant et distribuant des tracts au tout venant, espérant que l’un d’eux serait un futur client.  

- Tenez, Monsieur. Là où la police ne peut rien, l’agence Saeba vous aidera., lança-t-elle.  

 

L’homme la dépassa, refusant de prendre le tract mais la jeune rouquine ne baissa pas les bras. Ca aurait évidemment été plus rapide avec l’aide de Ryô mais, bien qu’elle ait été persuadée de l’avoir entendu dans la salle de bains, elle avait trouvé l’appartement vide en revenant du bureau avec les tracts qui lui restaient en réserve…  

 

- Madame… Oh pardon, ma Soeur. Je ne voulais pas vous embêter. Ce n’est pas vous qui aurez besoin de nos services., s’excusa Kaori poliment, se dirigeant vers un autre passant.  

- Attendez !, l’interpela la mère supérieure.  

- Je… Puis-je en avoir un, s’il vous plaît ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui… bien sûr., balbutia la nettoyeuse, lui tendant un papier.  

 

Elle avait bien envie de se faire toute petite alors que la trombine de Ryô la bouche en cœur et les doigts en signe de victoire s’affichaient. Elle avait pourtant bien essayé d’avoir de lui un meilleur portrait mais il l’avait entourloupée, encore, et les tracts étaient toujours les mêmes… Elle souffla malgré tout en sachant que ce n’était pas la version avec la remise pour bonne clientèle… à savoir les dix pour cent de réduction pour toute nuit offerte au garde du corps… Elle n’aurait plus su où se mettre.  

 

- C’est vrai, tout ce qui est marqué dessus ?, lui demanda la sœur.  

- Oui, Madame., lui affirma Kaori.  

- Vous réussissez toutes vos missions dans un temps record et en toute discrétion ?, insista son interlocutrice.  

 

La nettoyeuse se retint de grimacer à la notion de discrétion. Tout un tas d’images de son partenaire dans ses moments d’excentricité flashèrent devant ses yeux mais néanmoins elle hocha la tête.  

 

- Oui, Madame. Nous ne parlons de nos clients à personne., lui assura-t-elle sans mentir.  

- Très bien. Je vous remercie., conclut la vieille dame.  

- Je vous en prie., répondit Kaori, prenant cela comme un congé.  

 

Elle se retourna et se dirigea vers un groupe de jeunes femmes qui bavardaient non loin.  

 

- Bonjour Mesdemoiselles, Agence Saeba. Détective privé, garde du corps, nous pistons vos pisteurs…, vendit-elle, distribuant les tracts.  

- Eh… mais c’est pas celui qui t’a volé ton soutif la dernière fois !, s’exclama l’une d’elles à une autre.  

- Mais si, il lui ressemble., admit cette dernière, observant les traits de Ryô attentivement.  

 

Bien que son sang ne fit qu’un tour et que son envie première fut de courir retrouver son partenaire pour l’assommer sous une bonne vieille massue, Kaori garda le sourire et prit un air compatissant.  

 

- Oui, nous avons effectivement ce petit souci. Nous connaissons ce pervers et il ressemble énormément à Monsieur Saeba…, admit-elle, manquant de s’étrangler en donnant du Monsieur à cet infâme, immonde cafard pervers priapique qui lui servait de partenaire.  

- Mais votre homme, il a plutôt les coins de lèvres tombants, non ? Et puis il bave encore plus qu’un bouledogue… vous savez, ces chiens avec les joues qui pendent…, expliqua-t-elle de manière très sérieuse et empathique.  

- Oui, c’est vrai. C’est loin de celui-là., admit l’ignorante victime.  

- N’hésitez pas si vous avez besoin de nos services donc., insista la nettoyeuse.  

 

Elles acquiescèrent et s’éloignèrent, discutant de nouveau de l’incident. Quittant un instant son masque, les yeux noisettes se firent couleur flamme et firent frémir plus d’un passant qui croisa son regard meurtrier.  

 

- Ryô Saeba, si je te…, gronda-t-elle.  

- Mademoiselle… Mademoiselle, pourrions-nous discuter, s’il vous plaît ?, l’interpela une voix familière.  

 

Kaori régna sur ses traits et se retourna, faisant face à la sœur qui n’avait bougé que pour la rejoindre et lui souriant.  

 

- Avec plaisir. A quel sujet ?, l’interrogea Kaori, espérant bien ne pas avoir à faire à quelqu’un qui voulait lui prêcher la bonne parole.  

- J’ai… J’ai peut-être une mission à vous confier., lui annonça-t-elle.  

 

La musique et les cloches se mirent à résonner en bruitage de fond suivis d’un « Alleluia » tonitruant, des lumières de projecteur balayant l’espace alors que des confettis l’entouraient. Cela ne dura qu’un bref instant mais l’allégresse qui la prit perdura bien qu’elle n’en montra rien.  

 

- Voulez-vous que nous en discutions autour d’un café ?, lui proposa-t-elle avec un sourire poli.  

- Avec plaisir., accepta la sœur.  

 

Kaori la dirigea alors vers le Cat’s Eye afin d’avoir plus de renseignements, ignorant au passage les cris outrés de jeunes femmes non loin. Ca, c’était un problème qu’elle gérerait plus tard.  

 

- Si c’est lui, je te dis !, insista la jeune femme.  

- Tu veux dire que ce mec qui débusque les pervers est lui-même un pervers et qu’il m’aurait volé ma culotte après mon soutif ?, l’interrogea son amie, observant de nouveau le tract reçu quelques temps plus tôt.  

 

Elle avait de nouveau eu à faire au même pervers que la semaine précédente et elle n’arrivait toujours pas à croire qu’il s’agissait du même homme que sur la photo. Après tout, les différences pointées par la rouquine étaient plus que flagrantes et il était difficile de penser qu’un homme puisse ainsi changer d’allure.  

 

- Puisque je te dis que si ! Et puis, il n’y a qu’un pervers pour être le numéro un des chasseurs de pervers ! Il sait comment s’y prendre puisqu’il baigne dedans !, insista son amie.  

- Ton raisonnement est idiot ! A t’entendre, il n’y aurait pas de meilleur flic qu’un flic voyou, de meilleur contrôleur fiscal qu’un fraudeur fiscal…, répliqua la victime.  

- Ah bah ça, c’est toi qui le dis…, pipa l’autre malicieuse.  

- Je te signale que je suis contrôleuse fiscale et je ne fraude pas les impôts ! Tu vas dire que je fais mal mon boulot ?!, se fâcha son amie.  

 

Sans lui laisser le temps de répondre, elle s’éloigna d’un pas rageur sous le regard surpris de sa copine.  

 

- Ca n’était qu’une boutade…, pipa-t-elle.  

- Votre amie vous a laissée seule et inconsolable., fit une voix masculine langoureuse derrière elle.  

- Venez avec moi. Je me ferai un plaisir de vous réconforter., ajouta-t-elle, passant un bras autour de sa taille et l’attirant contre un corps masculin.  

 

Plutôt musclé et bien foutu, pensa-t-elle, mais la goutte de bave qui atterrit sur son épaule la ramena à la réalité en plus de la main qui dérivait vers sa chute de reins et la sanction ne se fit pas attendre.  

 

- Kyyyyyyaaaaaahhhhhh !, se mit-elle à hurler, jetant son sac dans la figure de l’importun.  

- Pervers ! Satyre !  

 

Ryô n’attendit pas qu’elle ait ameuté la Terre entière et surtout une de ses occupantes dont la sanction aurait été pire encore qu’un sac à main de femme déjà bien remplie, occupante qui avait été non loin peu auparavant. Il déguerpit de là, tenant entre ses doigts un nouveau soutien-gorge dont sa propriétaire n’avait pas encore eu le temps de noter la disparition.  

 

- Et de deux pour aujourd’hui !, se glorifia-t-il tout seul.  

- J’ai échappé à Kaori et sa distribution de tracts ce matin et au courroux de cette demoiselle pour son petit trésor. Comme on dit, jamais deux sans trois…, plaisanta-t-il, fourrant la pièce de lingerie au fond de sa poche à côté des autres qu’il avait chipées.  

- Comme j’aime le printemps et le retour des petites jupes et des débardeurs…, soupira-t-il, fin heureux.  

- Cette petite chasse fructueuse m’a donné soif ! Oh…. Peut-être que la troisième sera Miki…, pensa-t-il soudain, des petits cœurs palpitants à la place de ses onyx.  

 

L’esprit léger et le cœur (devrais-je plutôt dire le centre de sa personne…) en fête, il sautilla gaiement jusqu’au café de celle qu’il se voyait déjà dorloter, câliner, embrasser, enfin bref avec qui il tirerait enfin un coup et poussa la porte dont la clochette sembla résonner aussi fort que son cœur (toujours celui du bas… bien évidemment).  

 

- Ma Miki chrmprejezfiorrbzerjzjerbezjfbzbafq, s’écria-t-il… ou tenta-t-il parce que le collier étrangleur qui l’entoura étouffa son cri dans un son indistinct, faisant également disparaître tout ce qui avait fait preuve de sa joie à retrouver sa promise. Tout ce qu’il vit d’elle fut son regard amusé, ah non, plutôt narquois en fait, avant d’être tiré vers une table où l’attendait Kaori… et une bonne sœur.  

 

Il devait définitivement faire plus attention à la présence de Kaori, se dit-il, reprenant une grande bouffée d’oxygène alors que cette dernière lui enlevait le collier mais l’obligeait à s’asseoir à ses côtés.  

 

- Ne vous inquiétez pas, ma Soeur. C’est une forme d’apprentissage entre nous. Il m’aide à affiner mes réflexes., expliqua Kaori le plus innocemment du monde.  

- C’est plutôt… surprenant., pipa la spectatrice involontaire d’une scène habituelle pour eux.  

- Ce n’est pas le mot que j’utiliserais…, grogna le nettoyeur prenant un air ennuyé.  

- Ce n’est pas que je m’ennuie… enfin si un peu beaucoup quand même mais je vais vous laisser papoter entre filles… enfin façon de parler…, fit-il, un regard ironique dirigé vers sa partenaire qui comprit très bien l’allusion mais se retint de sortir une massue.  

- Aïeuuuh !, cria-t-il, sautant sur un pied et tenant l’autre, gonflé.  

- Mais pourquoi as-tu placé ton pied sous mon talon, voyons ?, lui lança Kaori avec un sourire loin d’être compatissant.  

 

Il lui lança un regard noir, essuyant la larme de douleur au coin de son œil. De toute façon, ça ne servait rien, aucune des femmes n’était attendrie par son cinéma et surtout pas la belle Miki, trop habituée par ses simagrées.  

 

- Madame a une mission à nous confier., lui apprit Kaori.  

 

Il dévisagea la dame d’un certain âge déjà avec des vêtements qui ne mettaient pas du tout en valeur sa silhouette.  

 

- Trente ans trop tard…, pipa-t-il, se penchant en avant pour observer la demoiselle qui passait dans la rue au même moment.  

- Je ne comprends pas…, fit la sœur, fronçant les sourcils.  

- Ce que veut dire Ryô, c’est qu’il est navré que vous ayez prêté vos vœux. Il aurait aimé vous rencontrer avant., inventa Kaori, riant jaune.  

- Ah bah noidbfzvfyzavbyvfzayfvaruiefb, fut interrompu le nettoyeur, voulant corriger les dires de sa partenaire qui le prit dans une étreinte digne d’un étau, bloquant sa tête contre son épaule.  

- Ne nie pas, Ryô ! Tu es un grand timide, je le sais. Tu as beaucoup de mal à exprimer le fond de ta pensée., fit-elle d’une voix théâtrale.  

- Si tu l’ouvres, je te trucide et même ma massue te paraîtra être une caresse., le menaça-t-elle à voix basse.  

 

Bon sang, elle était sérieuse et il en frissonna presque. Il se contenta donc d’acquiescer et de prétendre suivre le mouvement. Il trouverait toujours un moyen de se défiler.  

 

- Je vous écoute., annonça-t-il, se montrant sous son meilleur jour, ce qui mit de suite Kaori sur ses gardes.  

- Soeur Marie-Joseph est la mère Supérieure du couvent de Tokyo, couvent situé un peu à l’extérieur de la ville. Elle a besoin de nous pour assurer la protection d’une des soeurs, Hitomi., expliqua sa partenaire.  

- Elle a peur d’être visitée ?, ironisa-t-il, recevant un regard noir de la rouquine.  

- Non, ce ne sont pas des violeurs que nous craignons… souffla la Mère supérieure, faisant un signe de croix.  

- L’oncle d’Hitomi est un homme qui a des biens mais aucun enfant. Il s’est occupé d’elle depuis ses huit ans lorsqu’elle a perdu ses parents et, lorsqu’elle a décidé de prononcer ses vœux, il l’a soutenue et l’encourage à poursuivre sa vocation. Il a appris il y a quelques semaines qu’il était malade et n’avait plus que quelques mois à vivre., continua-t-elle.  

- Encore une histoire de gros sous…, soupira le nettoyeur, blasé.  

- Il faut surveiller la soeur pour ne pas qu’elle fuit la congrégation ? Je ne séquestre pas, Madame., lui apprit-il, se levant.  

 

Kaori le suivit, n’en croyant pas ses oreilles. On lui parlait de protéger une jeune femme et il refusait. En plus, il n’avait pas entendu la moitié de l’histoire. Il ne pouvait pas refuser cette mission.  

 

- A quoi tu joues ? On ne peut pas refuser !, lui fit-elle savoir à voix basse.  

- T’as vu comment elles sont sapées… J’ai pas envie., fit-il, haussant les épaules.  

- Ne me dis pas… On te parle d’une femme qui a décidé de vouer sa vie à son dieu et toi, tu penses à…, gronda-t-elle.  

 

Elle lutta fortement pour ne pas se laisser aller à la colère qui montait en elle mais ne put la juguler et le nettoyeur se retrouva encastré sous une énorme massue. Elle se retint juste d’inscrire une petite mention spéciale.  

 

- Tu ferais mieux de venir t’asseoir quand tu te seras relevé., lui asséna-t-elle discrètement.  

- Je ne…, commença-t-il.  

- Ecoute au moins jusqu’à la fin., lui ordonna-t-elle avant de s’éloigner.  

- Ca fait partie aussi de vos entraînements ?, demanda la Mère Supérieure, stupéfaite.  

- Oui et visiblement, il faudra qu’il s’entraîne un peu plus., conclut Kaori, reprenant place face à elle avec un sourire rassurant.  

- D’accord. Je… C’est surprenant. C’est une vocation… douloureuse., pipa la religieuse.  

- Je comprends. Pour lui, c’est votre vocation la plus douloureuse. Il manquerait du contact humain., répliqua la nettoyeuse.  

 

Ryô revint s’asseoir, lui adressant un sourire ironique. Il comprenait bien le sens profond de ses paroles. Enfermé dans un couvent, un monastère le concernant, il tournerait vite en rond et manquerait de la compagnie de l’autre sexe.  

 

- Pour en revenir à l’affaire, il ne s’agit pas de s’assurer qu’Hitomi reste au couvent sans son accord., l’éclaira Kaori.  

- Il est normal de penser qu’elle va hériter de son oncle mais celui-ci a en fait décidé de directement léguer ses biens à notre communauté. Il ne l’a cependant pas divulgué et Hitomi a déjà été la cible de plusieurs… accidents dont les conséquences n’ont jusqu’à aujourd’hui pas été dramatiques., expliqua la Mère Supérieure.  

- Alors pourquoi aujourd’hui vous venez nous trouver ?, l’interrogea Ryô d’un air ennuyé.  

- Parce que nous ne sommes pas passées loin du drame hier, à la fois pour Hitomi et certains de nos fidèles. Il faut la protéger., conclut la religieuse.  

- Et trouver celui qui lui veut du mal., ajouta le nettoyeur.  

 

Soeur Marie-Joseph baissa les yeux et Kaori prit la suite.  

 

- En fait, l’oncle d’Hitomi pense qu’il s’agit de quelqu’un de sa famille…, commença-t-elle.  

- Comme c’est étonnant…, la coupa Ryô, cynique.  

- Bref, il ne veut pas que ça se sache donc il va faire le nécessaire pour arranger la donation avant mais en attendant, il faut protéger Hitomi… sans enquêter., précisa-t-elle.  

- Bon, si ce n’est que ça, tu sais ce qu’il y a à faire., conclut-il, se laissant aller sur la chaise.  

 

Les jours à venir promettaient d’être occupées de fort belle manière, se félicita-t-il, l’appartement serait moins calme et surtout les nuits…, ricana-t-il intérieurement, réprimant difficilement le coucou qui demandait à apparaître. Ca ne ferait pas sérieux devant la Mère Supérieure.  

 

- Donc tu acceptes la mission ? Merci Ryô. Il faut cependant que je te parle de la petite condition., pipa sa partenaire.  

- Je t’écoute., fit-il distraitement, voyant son américain d’ami poursuivre une jeune femme avant de valser dans une poubelle.  

 

Quelques secondes plus tard à peine, Mick entra dans le café d’une manière très animée et fut accueilli de la même manière. Remis de sa rencontre avec un plateau, il se posa sur un plateau avant de couler un regard ironique vers son ami et ses interlocutrices.  

 

- Ryô, il va falloir nous fondre dans la masse des sœurs., lui expliqua-t-elle.  

- Hein hein…, répondit-il, se balançant sur sa chaise.  

- Je suis rassurée : j’avais peur que tu refuses de te déguiser en sœur pour pouvoir protéger Hitomi dans le couvent., souffla Kaori.  

 

Un énorme bruit de chute se fit entendre et tout ce qu’il resta en vue du nettoyeur fut ses pieds pendant un temps. Il se releva en se frottant à l’arrière du crâne, là où il avait heurté le sol, et fit face à sa partenaire.  

 

- Pardon ?!, s’étrangla-t-il.  

- C’est que le couvent est réservé aux femmes et, pour ne pas perturber la paix des lieux et de ses occupantes, Soeur Marie-Joseph ne veut pas expliquer les raisons de notre présence aux autres religieuses, donc nous ne pourrons pas rester nous-mêmes., l’éclaira-t-elle.  

- Hors de question !, s’insurgea Ryô.  

- Mais tu t’es déjà transformé en femme pour le bien d’une mission., lui rappela-t-elle.  

- C’était pas pareil !, bougonna-t-il.  

- Allez, Ryô. Ce ne sera pas bien différent., argumenta Kaori.  

- J’ai dit non ! Et c’est un non définitif !, affirma-t-il, se levant et allant rejoindre son ami.  

 

Mick avait bien saisi le propos et il riait à gorge déployée face à la situation qui attendait son ami. En moins de deux secondes, il se retrouva allongé au sol, le pied de sa chaise « malencontreusement » emporté par celui du japonais. Malgré la chute, l’américain resta tout sourire en retrouvant son siège.  

 

- Tu vas vraiment refuser ?, l’interrogea-t-il, curieux.  

- Je ne vais certainement pas me priver., rétorqua Ryô.  

- Tu serais enfermé et entouré par toutes ces femmes…, insista Mick.  

- Probablement vieilles et moches. T’as vu la dégaine., répliqua le japonais.  

- Hitomi a vingt-deux ans., entendit-il soudain derrière lui.  

 

Il se retourna vers sa partenaire et vit à son froncement de sourcils que ce n’était pas le genre d’information qu’il lui plaisait de divulguer et il comprenait parce que ça changeait beaucoup de choses… sauf une…  

 

- Ouais et alors ? Elle a quand même signé le contrat avec le gars là-haut avec toutes les petites conditions., ironisa-t-il, pointant un doigt vers le haut.  

- Alors, moi, je ne suis pas intéressé., conclut-il, croisant les bras devant lui.  

- Elle… elle est novice. Elle n’a pas encore prononcé ses vœux définitivement., lui apprit-elle à regrets.  

 

Elle vit la lueur d’intérêt revenir dans ses yeux mais visiblement, ce n’était pas encore suffisant à ses yeux. Elle devait frapper un peu plus fort encore. Elle sortit donc son dernier argument.  

 

- Il paraît qu’il y a deux autres jeunes filles dans ce couvent. Vingt ans. Elles seront donc trois à ne pas avoir prononcé leurs vœux et qui sait s’il n’y aura pas des sœurs aussi jolies ? Tu auras certainement l’occasion de pouvoir vérifier cela en vivant sur place., lui vendit-elle, fronçant les sourcils.  

 

Elle n’aimait pas ce qu’elle faisait mais elle n’allait pas attirer cette mouche-là avec du vinaigre mais ils avaient besoin de cette mission. Les factures ne se paieraient pas seules.  

 

- Je me sens pris d’une ferveur soudaine., fit-il savoir.  

- Alors maman, on y va ?, appela-t-il la Mère Supérieure.  

- Tu n’as pas une petite place pour moi dans cette mission ?, demanda Mick à Kaori.  

 

Elle lui lança un regard noir, se retenant de l’assommer sous une massue rien que pour atténuer la colère et la frustration qu’elle ressentait. Ce serait encore une mission loin d’être de tout repos pour elle… (mais pour nous, ça promet;) ) 

 


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