Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 36 capitoli

Pubblicato: 20-01-20

Ultimo aggiornamento: 29-02-20

 

Commenti: 65 reviews

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ActionRomance

 

Riassunto: NC17 - Ryo doit à nouveau effectuer une mission pour Saeko : il doit se marier...

 

Disclaimer: Les personnages de "Marry me" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Marry me

 

Capitolo 6 :: chapitre 6

Pubblicato: 25-01-20 - Ultimo aggiornamento: 25-01-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36


 

Chapitre 6  

 

Quelque part, au plus profond de cette forêt cérébrale dont les ramifications se mêlaient et s’emmêlaient, un flash d’un blanc éblouissant éclata et coupa toutes les connexions synaptiques pendant quelques secondes.  

 

Kaori cligna des yeux et regarda Ryo devant elle qui tenait toujours son visage entre ses mains. Il avait un regard… doux. Pourquoi ? Elle ne comprenait pas. Elle avait l’impression d’avoir manqué quelque chose.  

 

- Ca va ?, lui demanda-t-il.  

- Oui… oui oui., répondit-elle d’un air absent.  

- J’ai rêvé que tu m’embrassais., laissa-t-elle échapper.  

 

Abasourdie d’avoir avoué cela devant lui, elle posa la main sur sa bouche et se mit à rougir furieusement. Il se mit à rire et écarta sa main.  

 

- Et c’était comment ?  

 

Elle réfléchit, certaine d’avoir rêvé. Elle toucha ses lèvres du bout des doigts, lèvres qui lui semblaient sensibles, légèrement gonflées…  

 

- Doux et agréable.  

- Tu n’as pas regretté de m’avoir embrassé alors, même en rêves ?, la questionna-t-il, amusé.  

- Non., souffla-t-elle.  

- Heureusement que tu n’as pas rêvé alors…, murmura-t-il avant de l’attirer à lui une nouvelle fois pour l’embrasser à nouveau.  

 

Sentant ses lèvres sur les siennes, tout lui revint en mémoire. La surprise avait dominé quelques secondes, le temps de réaliser que, oui, Ryo l’embrassait, ses lèvres étaient sur les siennes, les pressant doucement. Sa bouche était chaude et douce. Il ne la pressait pas. Ses mains étaient toujours autour de son visage comme s’il voulait l’empêcher de bouger mais elle savait qu’elle pouvait se dégager quand elle le voulait. Elle sentait son coeur gonfler et quelque chose en elle éclata.  

 

Ce baiser-là était plus pressant. Il voyageait sur sa bouche et elle écarta les lèvres légèrement. Il en saisit une entre les siennes, la mordillant doucement, arrachant un gémissement à sa partenaire. Ses mains quittèrent son visage pour descendre le long de son corps jusqu’en bas de son dos. Il l’attira un peu plus contre lui alors qu’elle laissa ses mains atteindre sa nuque et ses cheveux, s’offrant un peu plus à lui. Il sentit le bout de sa langue pointer doucement, touchant ses lèvres, et, d’instinct, il envoya la sienne à sa rencontre.  

 

Contrairement au premier baiser qu’il avait su gérer, Ryo sentait qu’il perdait le contrôle et elle aussi. Elle déclenchait des émotions bestiales en lui, un besoin primaire de la posséder, de l’aimer et il devait se maîtriser pour ne pas y céder. Tout cela ne devait rester qu’un simulacre. Il n’était pas question de faire d’eux un vrai couple. Ils redeviendraient simples partenaires après cette mission. Si seulement elle ne mettait pas autant d’ardeur dans leur échange, ce serait certainement plus facile de mettre fin à ce baiser. Encore quelques secondes, se dit-il, juste quelques secondes volées à leur vie normale, quelques secondes, une parenthèse, sa bouche contre la sienne, sa langue dansant avec la sienne, sa poitrine pressée contre lui, ses mains dans ses cheveux…  

 

Kaori avait chaud, très chaud et, pour une fois, ce n’était pas aux joues qu’elle ressentait cette chaleur mais en elle, au plus profond d’elle-même, là-bas quelque part au fond de son ventre, au niveau de ses mains posées sur ses reins et ça irradiait dans tout son corps. Elle ne s’était jamais sentie aussi bien qu’entourée de ses bras, ses lèvres contre les siennes, son corps contre le sien. Si elle avait été légèrement gênée par l’invasion de sa langue dans sa bouche au départ, elle ne l’était plus. Cela provoquait en elle une autre envie et elle se dit que ce serait bien difficile de n’en rester qu’à la simulation sur ce plan-là. Si elle lui suggérait ? Non, il refuserait mais il ne pourrait pas dire que c’était parce qu’elle ne le faisait pas bander. Elle sentait la réaction physique de son corps contre son bas-ventre et ça l’émoustillait énormément et la terrifiait un peu simultanément. La tête commençant à lui tourner, elle s’écarta doucement de lui, se reposant sur son torse, cherchant son souffle. Son coeur battait tellement fort qu’elle avait l’impression qu’il allait exploser…  

 

Ryo retint le gémissement de mécontentement qui faillit lui échapper quand elle quitta ses lèvres. Il avait beau se dire que ça devait s’arrêter, il n’arrivait à quitter la chaleur et la douceur de cette bouche qui l’avait fait rêver tant de nuits. La sentant s’appuyer contre lui, il posa une main sur ses cheveux comme pour la cajoler et revint lentement à la réalité. Il se rendit alors compte de son état d’excitation et se demanda comment faire. Devait-il bouger et quitter ce moment volé ou ne pas bouger et en espérant qu’elle ne se fut rendue compte de rien ? Il opta pour la deuxième solution. Pour l’une des rares fois de sa vie, il se sentait bien, serein et ne voulait pas briser ce moment trop vite. Ce serait bien difficile de rester de marbre pendant la mission. Comment faire pour les aider à passer ce cap ?  

 

- C’était fort…, laissa-t-il échapper d’une voix rauque.  

- Oui., murmura Kaori, relâchant légèrement son tee-shirt qu’elle avait agrippé sans s’en rendre compte.  

- Il va falloir qu’on apprenne à ne pas perdre le contrôle., dit-il.  

 

Elle ressentit une certaine satisfaction à l’entendre s’impliquer dans cette affirmation. Ainsi n’était-elle pas la seule concernée…  

 

- Que suggères-tu ?, l’interrogea-t-elle, s’écartant de lui.  

- De l’entraînement., répondit-il, la retenant dans ses bras.  

 

Elle frissonna sous la lueur de son regard, chargé de désir. C’était si rare de le voir ainsi, laissant ses émotions apparaître sans aucune tentative de maîtrise. Il caressa son visage.  

 

- On va rentrer. Il commence à faire frais. Tu voudrais peut-être lire le dossier de Saeko ?, lui proposa-t-il.  

 

Elle faillit lui dire, assez vertement d’ailleurs, qu’elle se fichait bien du dossier, qu’elle voulait juste qu’il la déshabilla et lui fit l’amour jusqu’au petit matin mais se retint. Faux mariage, faux actes, se rappela-t-elle. Elle devait se souvenir que leurs actes devaient être détachés de leurs sentiments et c’était exactement ce qu’elle avait oublié quand il l’avait embrassée. Finalement, lire le dossier de Saeko n’était pas une si mauvaise idée. Ca lui permettrait de reprendre le contrôle. Elle releva les yeux vers lui et vit le calme revenir en lui également.  

 

- Oui. C’est une bonne idée., admit-elle.  

 

Il la relâcha à regrets et ils descendirent au salon. Prenant place dans le divan côte à côte, Ryo lui tendit la pochette laissée par l’inspectrice. Kaori l’ouvrit et commença à feuilleter. Il aurait pu la laisser seule et vaquer à ses occupations mais il avait envie de voir ce qu’elle pensait.  

 

- C’est de là que tu as sorti ta liste d’exigences pour Hitomi ce matin ?, lui demanda-t-elle, les sourcils froncés.  

- Oui. Saeko avait repéré certains points communs et m’a demandé d’explorer ces pistes., répondit-il.  

- Je… Je n’arrive pas à penser que ces personnes puissent être des kidnappeurs., répondit-elle distraitement.  

- Tu sais, la nature humaine est imparfaite., rétorqua-t-il.  

- Je ne suis pas naïve, Ryo. Ce que je veux dire, c’est que c’est un tout petit monde que celui des loisirs de luxe. Les rumeurs vont vite et puis, ça pourrait coller si tous les enlèvements avaient lieu au même endroit mais, à part un vague lien sur les activités, il n’y a rien qui colle. Saeko a cherché loin, ça se voit, mais j’ai le sentiment qu’elle a fait fausse route., réfléchit-elle à voix haute.  

- Pourquoi ? Tu vois un autre lien ?, l’interrogea-t-il.  

- Non et c’est cela qui m’interpelle. Je pense que le lien est ailleurs, ce qui collerait assez bien avec tout le plan qu’ils ont élaboré. Ryo, ils enlèvent des couples depuis un an, les retiennent en otage très longtemps dans une logique qui nous échappe et commencent à délivrer les hommes seulement maintenant. Pourquoi ? J’ai comme l’impression qu’ils vont s’arrêter là.  

- C’est ton petit doigt qui te l’a soufflé ?, se moqua-t-il.  

 

Pourtant, il était impressionné par son ressenti qui collait assez bien à l’idée qu’il s’était faite. Il avait lui aussi dans l’idée que les enlèvements allaient s’arrêter en espérant bien que ce ne fut pas déjà le cas.  

 

- Ne te moque pas de moi., se vexa-t-elle, se laissant aller dans le fauteuil, la mine boudeuse.  

 

Brusquement, il la bascula sur le fauteuil et se mit au dessus d’elle, le regard chaud et pénétrant. Voir ses lèvres retroussées l’avait émoustillé et il pouvait bien profiter de cette occasion pour poursuivre leur entraînement, non ?  

 

- Ca ne me viendrait même pas à l’idée, ma chérie., murmura-t-il avant de l’embrasser.  

 

Kaori passa les bras autour de lui et le laissa enflammer leur échange à sa guise. Tout en répondant à ses assauts, elle tenta de rester consciente de la réalité, de surveiller les alentours comme ils devraient peut-être le faire en mission. Elle compta le nombre de fois où des phares se reflétèrent dans l’écran de la télévision, le nombre de fois où elle entendit un klaxon, le nombre de fois où la langue de Ryo tournoya dans sa bouche et essaya même de dresser sa liste des tâches à faire le lendemain matin mais elle se perdit quelque part entre se laisser mordiller l’oreille et le déshabiller qui venait après l’embrasser, l’embrasser, le toucher, l’embrasser et… l’embrasser bien loin devant faire le ménage ou la lessive sauf si ça impliquait de faire l’amour sur la machine en mode essorage… Cette pensée soudaine la ramena à la réalité et, doucement, elle réussit à s’écarter de lui.  

 

Ryo ne sut pas ce qui la fit s’éloigner de lui mais il lui en fut gré. Il avait bien essayé de maîtriser les choses au départ mais il s’était laissé emporter. Il n’imaginait pas qu’embrasser sa partenaire aurait pu l’emmener si loin hors des sentiers battus. Il était pourtant habitué aux échanges charnels avec les femmes mais cette femme-là ne faisait pas qu’échanger : elle se donnait à lui corps et âme. C’était une sensation intense et déroutante. Par dessus tout, c’était enivrant.  

 

Il se mit sur le côté pour ne pas l’écraser, la tête appuyée sur une main, et regarda Kaori. Elle fixait le plafond, reprenant visiblement son souffle. Délicatement, il replaça certains boutons de sa robe malmenés pendant ces quelques minutes.  

 

- Je suis désolée…, murmura-t-elle.  

- De quoi ?, s’étonna-t-il.  

 

Elle tourna un regard brillant d’une lueur intense vers lui et semblait se sentir coupable.  

 

- Je n’arrive pas à me contrôler., répondit-elle.  

- J’ai essayé de rester maîtresse de mes pensées mais j’ai échoué., balbutia-t-elle.  

- Kaori, moi non plus, je n’y suis pas arrivé., lui avoua-t-il.  

- Mais c’est normal. C’est nouveau. Une fois l’effet passé, ça ira mieux., lui affirma-t-il même si, pour une fois, il n’était pas sûr de son fait.  

- Combien de temps ça durera, tu penses ?, demanda-t-elle.  

- Deux trois jours.  

- Donc en attendant, on fait quoi ?, l’interrogea-t-elle, le rouge lui montant aux joues.  

- On s’entraîne., répondit-il, un léger sourire aux lèvres.  

 

Les lèvres de la jeune femme formèrent un O qu’elle ne eut pas le temps de vocaliser, la bouche de Ryo prenant la sienne en un baiser fougueux. Cependant, cette fois, il la relâcha presque aussitôt avant de se lever.  

 

- Je vais aller voir au sous-sol ce qui pourrait nous être utile pendant notre mission., l’informa-t-il.  

- Je vais préparer le repas et j’irais mettre une lessive en route., dit-elle.  

 

L’idée associée à la machine à laver lui revint soudain en tête et elle se mit à rougir furieusement. Ryo la regarda bizarrement puis, voyant son regard fuyant, se mit à rire. Il approcha et la saisit par la taille.  

 

- Tu as des pensées peu avouables concernant la cuisine ?, lui demanda-t-il, narquois.  

- Non… la machine à laver., admit-elle en balbutiant.  

 

Elle vit un flash de désir dans ses yeux et se sentit encore plus rougir.  

 

- Il paraît que le mode essorage peut donner des sensations… Je n’ai encore jamais testé., murmura-t-il, posant un regard gourmand sur elle.  

 

Elle ne sut définitivement plus où se mettre. Il posa un baiser très léger sur ses lèvres et la lâcha.  

 

- A tout à l’heure, ma chérie.  

 

Il la quitta en se disant qu’il ne faisait tout cela que pour son entraînement… enfin, il tenta de s’en convaincre… Arrivé au sous-sol, il fut soulagé de se retrouver au frais. Il n’aurait pas été contre une petite douche froide pour calmer son corps chauffé à blanc. Il pensa un moment aller faire un tour dans un cabaret, trouver une jeune demoiselle suffisamment à son goût pour évacuer une partie de sa tension mais un seul visage lui revenait en tête et il ne le trouverait jamais au Kabuki sauf le pourchassant.  

 

Il se força à se concentrer sur sa tâche. Il devait trouver le moyen de les faire localiser ou de localiser Kaori lorsqu’ils seraient séparés. Il n’avait aucune idée de la portée dont il aurait besoin pour l’émetteur. Ils n’avaient même pas idée de l’endroit où étaient retenus en otages tous ces couples. Il examina ensuite toutes ses armes et en sélectionna deux. Pour une fois, il ne pourrait se servir de son arme favorite. Cela fait, il prit les munitions correspondantes et remonta.  

 

Dans l’appartement, il entendit sa partenaire dans la buanderie et se retint de l’y rejoindre. Il n’aurait pu s’empêcher de la taquiner à nouveau et cela aurait risqué de dégénérer. Son corps lui demandait grâce pour le moment. Il fila donc vers sa chambre puis la sienne en ressortant avec leurs deux valises. Ce fut ainsi que Kaori le retrouva, les deux valises grandes ouvertes, dévissant les doublures, poignées et tout ce qu’il pouvait.  

 

- Que fais-tu ?, l’interrogea-t-elle.  

- Je cache deux revolvers dans nos bagages en pièces détachées. Tiens, tu peux glisser les deux canons dans ces deux stylos, s’il te plaît ?, lui demanda-t-il, désignant deux objets sur la table.  

 

Elle s’exécuta tout en le regardant défaire et remettre en place les différentes parties qu’il démontait.  

 

- Tu penses qu’ils prendront nos bagages quand ils nous enlèveront ?, s’enquit-elle, dubitative.  

- Je ne pense pas mais on ne sait jamais. Je préfère prévoir. Tu demanderas au Professeur de te glisser cela en sous-cutané à un endroit discret qui ne soit pas…, s’interrompit-il en lui tendant une micro-puce et désignant son intimité du regard.  

 

Elle se sentit rougir jusqu’à la racine des cheveux. Elle devait cesser de rougir à tout va mais n’y arrivait pas. Toutes ces allusions au sexe la mettaient mal à l’aise. Elle attrapa du bout des doigts le petit objet.  

 

- S’il ose et insiste, dis-lui que je viendrais lui couper sa troisième jambe et que je ne signifie pas par là sa canne en bois., maugréa-t-il.  

- Il peut te la poser à la lisière du cuir chevelu. Ca restera discret., conseilla-t-il.  

- D’accord.  

 

Elle partit en cuisine, enferma la puce dans un essuie-tout et coupa les brûleurs. Elle s’appuya un moment au plan de travail tentant de reprendre contenance. Elle savait pour quand Ryo lui avait confié cette puce. Il voulait pouvoir la localiser quand ils seraient séparés. Ca la rassura en même temps que l’angoissa. Elle avait confiance en lui mais qui savait ce qui se passerait avant qu’il n’arriva ? Qu’étaient devenues les épouses des quatre hommes relâchés ? Etaient-elles encore retenues en otage ou avaient-elles été utilisées, revendues ou encore tuées ? Elle réprima un frisson et sentit soudain deux bras l’entourer.  

 

Ayant fini sa tâche, Ryo avait rangé les valises et décidé de rejoindre Kaori en cuisine. Quand il la vit livide, appuyée au plan de travail, il éprouva le besoin de la réconforter. C’était juste pour partir sans appréhension en mission, se justifia-t-il. Il n’y avait rien de plus… Quand elle se retourna, il glissa une main dans ses cheveux et garda sa tête contre lui dans un geste protecteur. Ils restèrent un long moment ainsi avant qu’elle ne releva le regard vers lui, lui dévoilant ses inquiétudes.  

 

- Je ne laisserai personne te faire de mal, Kaori., lui assura-t-il, caressant son visage.  

- Je sais., murmura-t-elle.  

 

Déposant un baiser sur sa joue en guise de remerciement, elle le lâcha et alla mettre la table. Ils mangèrent peu, l’estomac quelque peu noué, angoisse de la mission ou trop d’émotions, ils n’auraient su le dire. La soirée se termina devant la télé distraitement. D’abord assis l’un à côté de l’autre, ils finirent dans les bras l’un de l’autre. Ryo avait d’abord passé un bras autour des épaules de sa fiancée, l’air de rien, se sentant un peu comme un adolescent avec sa petite amie, enfin tout du moins ce qu’il en avait entendu parler en croisant des groupes de gamins dans le parc… Kaori avait ensuite posé la tête contre lui, s’était rapprochée. Ils avaient échangé quelques baisers furtifs, pour l’entraînement disaient-ils à chaque fois, ne poussant pas trop loin comme ils l’avaient fait plus tôt dans la soirée. Finalement, pensa-t-il, des soirées comme celle-ci pouvaient s’avérer très agréables également…  

 

Le film terminé, ils se levèrent à regrets et montèrent à l’étage. Prenant chacun leur tour à la salle de bains, ils se croisèrent dans le couloir.  

 

- Rassure-moi. Tu ne comptes pas porter cette horreur pour notre nuit de noces., plaisanta Ryo, un air horrifié devant un pyjama hideux de Kaori.  

 

Celle-ci se mit à rougir et jeta un regard à son vêtement : il était vrai qu’elle pourrait faire un effort de ce côté-là…  

 

- Non… Eriko a choisi des choses un peu plus appropriées…, répondit-elle.  

- Ouf… je suis soulagé. Et ça ressemble à quoi ?, l’interrogea-t-il, la voyant dans ses petits souliers.  

- Je n’ai pas eu le temps de bien voir…, avoua-t-elle.  

 

Elle devrait peut-être faire sa valise dès ce soir. Ainsi elle aurait le temps de rapporter les vêtements qui ne lui conviendraient pas. Connaissant Eriko, elle risquait d’en rapporter les trois quarts. Elle sentit une main sur son poignet puis fut tirée jusqu’à buter dans un corps chaud et musclé.  

 

- Fais confiance à Eriko., lui murmura-t-il.  

- Elle te connaît bien et a très bon goût. Je suis sûr que ça t’ira à merveille… ma chérie., ajouta-t-il après coup.  

 

Elle le regarda incertaine puis acquiesça, subjuguée par son regard chaud. « Embrasse-moi », pensait-elle et ce fut elle qui initia le mouvement à leur plus grande surprise. Elle passa les bras autour de son cou, se mit sur la pointe des pieds et attira son visage au sien pour les quelques millimètres qui manquaient. Elle s’entendit gémir en touchant la pulpe de ses lèvres, qu’elle quitta aussitôt pour longer sa joue, légèrement râpeuse, et revenir à sa bouche, les lèvres légèrement irritées par la repousse de sa barbe. Elle l’avait à peine de nouveau embrassé que sa langue envahissait sa bouche, exigeante, taquine, provoquant mille sensations en elle.  

 

Sans s’en rendre compte, Ryo la fit reculer contre le mur et pressa tout son corps contre le sien, lui faisant prendre conscience de son désir. Ses mains glissaient en un mouvement de va et vient sur ses côtés et, lorsqu’il trouva le rebord de son haut, il les passa en dessous sentant la chaleur de sa peau. Il quitta ses lèvres pour explorer le contour de son visage, plonger dans la douceur de son cou. Il la sentait se tordre contre lui, onduler sous son corps, attisant son désir. Dire qu’il n’entendait pas toutes les alarmes qui résonnaient dans son cerveau aurait été mensonger. Il était parfaitement conscient qu’il franchissait bon nombre de limites qu’il s’était imposé et s’en fichait. L’instant était juste trop bon.  

 

Kaori se laissait porter par les sensations et le désir qui montaient en elle. Quand, lassée de ne plus sentir ses lèvres contre les siennes, elle en eut assez, elle le plaqua à son tour contre le mur et reprit le contrôle. Elle leva un regard fiévreux sur lui et lut la surprise dans le sien, momentanée, avant que la flamme ne s’aviva un peu plus. Elle tira sur sa chemise pour la sortir de son pantalon et glissa ses mains en dessous sur la peau nue au dessus de sa ceinture. Elle sentit un long frisson le parcourir et son audace augmenta. Elle posa les lèvres dans son cou alors qu’il leva obligeamment la tête pour la laisser accéder et remonta baiser après baiser jusqu’à son menton qu’elle mordilla puis sur lequel elle frotta son nez avant d’aller capturer sa lèvre inférieure.  

 

Ryo poussa un grognement sourd avant de la retourner une nouvelle fois et d’écraser ses lèvres sur les siennes dans un baiser langoureux qui les laissa pantelants. Passant une main dans le bas de son dos pour la maintenir contre lui, il laissa l’autre errer sur toute la surface nue et chaude, se risquant même à franchir l’élastique de son pantalon pour descendre jusqu’à la limite de ses fesses. Elle répondait à toutes ses attaques et il sentait ses mains errer sous sa chemise. Il s’écarta de ses lèvres un instant et posa une main sur son visage caressant sa joue, ses lèvres de son pouce. Il contemplait son regard voilé, ses joues rosies, sa bouche rouge et gonflée dont les lèvres étaient légèrement écartées. Il devait arrêter. Il le savait. Il devait arrêter. Il était sur un terrain dangereux et il ne pouvait aller plus loin. Il devait arrêter. Il en était conscient. Il sentait son excitation. Il devait arrêter.  

 

Pourtant, il baissa le visage et reprit ses lèvres avec avidité tel un affamé qui n’aurait pas mangé depuis des jours, des semaines même… Il ne pouvait se rassasier des sensations qu’elle éveillait en lui. Il était comme saoul mais ni le whisky ni le saké ne lui procuraient de sensations aussi agréables. Ni le whisky ni le saké ni les bunnies ne lui donnaient le sentiment d’être aimé aussi intensément…  

 

Saisissant sa partenaire par la taille, il la souleva et, toujours accrochée à ses lèvres, elle noua les jambes autour de sa taille. Il l’emmena dans sa chambre et la reposa sur son lit, s’allongeant sur elle, repassant les mains sous son pyjama pour retrouver la douceur de sa peau tout comme elle avait de nouveau les mains sous sa chemise. Il en voulait plus. Il voulait sentir sa peau nue contre la sienne. Il s’écarta d’elle et plongea son regard dans le sien. Elle peinait à retrouver son souffle. Elle était belle et désirable. Il en voulait plus, tellement plus… 

 


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