Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 1 capitolo

Pubblicato: 01-09-23

Ultimo aggiornamento: 01-09-23

 

Commenti: 10 reviews

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General

 

Riassunto: Une ombre se glisse dans la nuit, un assassin qui surgit? Un nouveau moment à deux pour nos deux partenaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Happy birthday City Hunter ! Naughty Night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Some pieces of advices to authors

 

- Check the grammar and spelling of your stories. - Read your story at least once. - Try to write chapters of at least 2 pages and of a maximum of 6-7 pages. - Try to update your story regularly.

 

 

   Fanfiction :: Happy birthday City Hunter ! Naughty Night

 

Capitolo 1 :: Happy birthday City Hunter ! Naughty Night

Pubblicato: 01-09-23 - Ultimo aggiornamento: 01-09-23

Commenti: Bonjour, Voici ma participation à l'invitation envoyée par Mana depuis six mois maintenant afin de célébrer les 35 ans de CH. Merci Mana pour avoir osé nous contacter et incité à diffuser cet évènement, nous avoir encouragé et avoir gardé la motivation de tous par tes messages. Le thème choisi pour cet Os et : Fallait pas goûter... Bonne lecture, merci pour vos commentaires éventuelles^^ et surtout n'hésitez pas à vous lancer dans l'aventure ouverte jusqu'au 15 septembre (et plus pour les retardataires)

 


Capitolo: 1


 

- C’est l’heure.  

 

Dans un immeuble de briques rouges plongé dans le noir, une montre vient de sonner : il est deux heures du matin… Seul un léger mouvement d’air trahit l’ouverture d’une porte par laquelle une ombre se glisse et se faufile hors de sa chambre.  

 

- Attrape-moi si tu peux…, pense-t-elle, esquissant un sourire mutin.  

 

L’ombre progresse dans l’obscurité à pas de loup, sentant l’air tiède sur la peau nue de son corps presque dénudé. Elle veille les alentours, tend l’oreille pour être sûre de ne pas se faire attraper. Elle sait ce qui se passera si ça arrive et se sent frémir. Soudain, elle s’arrête, une légère variation dans l’air l’avertissant d’un danger potentiel. Se calant contre le mur, se faisant aussi petite que possible, elle attend. Une minute passe, une deuxième et rien n’arrive alors elle reprend son chemin.  

 

Les images sensuelles affluent dans son cerveau. Corps contre corps, peau contre peau, seule la sueur se glisse entre eux pendant qu’il glisse en elle. La chair de poule trahit les sensations délicieuses qui montent, tout aussi délicieuses que la chaleur qui envahit son corps. L’envie grandit encore de parvenir au but, d’ouvrir la porte de cette chambre, d’y pénétrer avant de se glisser entre les draps et trouver ce corps chaud qui l’attire comme un aimant.  

 

L’ombre s’arrête et ferme les yeux. Maîtriser ses sens, garder le contrôle de la situation, c’est le B-A-ba de la manœuvre. Elle le sait, d’autant que l’adversaire est de taille. Elle prend une profonde inspiration avant de la relâcher doucement.  

 

- C’est reparti., s’enjoint-elle mentalement, reprenant son périple vers la chambre des délices.  

 

Comme chaque pas lui semble petit lors de ces tribulations. Pourtant, ils ne changent pas de d’habitude mais c’est le but final qui doit donner cette distorsion à la réalité. L’enjeu n’est pas le même. A la lumière du jour, il ne s’agit que de se déplacer d’un point à l’autre de l’appartement mais, à cette heure, dans l’ombre de la nuit… la salive lui monte aux lèvres rien que d’y penser, la chaleur d’un cran et les fourmillements au creux des reins… une délicieuse torture.  

 

Un autre pas la rapproche du but, puis un autre et, soudain, elle se fige. La sensation n’est pas infime cette fois, le danger est bien présent et l’ombre déglutit. Elle est incapable de bouger, même pas de se retourner. Chaque sens en éveil, elle attend pour voir d’où la sentence viendra. C’est que l’adversaire est rapide et puissant et la nuit n’atténue pas son acuité, loin de là. Cette sensation d’incapacité est aussi frustrante que plaisante… et ce n’est pas nouveau mais c’est toujours aussi surprenant, étrange. Ce jeu… ce jeu est comme un préliminaire, il n’en rend que meilleure la chose. Il lui donne ce petit côté pimenté, lui confère cette notion d’interdit que l’on se plaît à transgresser juste pour le frisson du danger.  

 

Le danger est là, il approche, l’ombre le ressent. Il est là, juste derrière, il attend, lui laissant une dernière chance, et elle soupire, hésitant entre rebrousser chemin et peut-être échapper à la sanction ou aller au bout de son projet, de sa quête et affronter les conséquences… et quelles conséquences… pense l’ombre, son cœur battant un peu plus vite.  

 

- J’affronte., pense-t-elle.  

 

L’ombre pose la main sur la poignée de la porte, appuie dessus et pousse doucement. Y aurait-il encore une petite chance ? Elle l’espère, avançant sur la pointe des pieds. Elle ne l’espère plus en entendant la porte se refermer sans qu’elle ait esquissé le moindre geste.  

 

- Encore raté…, entend-elle.  

- Je devrais peut-être sortir la massue…  

 

Le silence se fait et le coupable errant attend le verdict, fébrile.  

 

- Je… Je passais par là., se défend-il.  

- Vraiment ? Quelle drôle d’idée… Et donc tu passais par là en sous-vêtements ?, poursuit celui qui l’a surpris.  

- Je… cherchais mes vêtements ?, offre l’ombre errante.  

- Pour information, tu n’en trouveras point à ta taille ici.  

- Oh… Vraiment ?  

 

Le rire qui suit fait sourire l’ombre à son tour.  

 

- Depuis que tu as goûté à la visite nocturne, tu ne sembles pas t’en lasser, Kaori., lui fait remarquer son futur bourreau.  

- Tu n’as cependant pas perdu totalement ton ingénuité., ajoute-t-il en la voyant rougir légèrement.  

- J’ai déjà perdu mon innocence…, lui rappelle-t-elle, passant les mains derrière sa nuque.  

- Ne me dis pas que tu as déjà oublié, Ryô., susurre-t-elle.  

- Loin de là. J’en garde un souvenir intact., répond-il, se baissant pour l’embrasser.  

 

Ce faisant, il passe les mains derrière lui et attrape les poignets de sa maîtresse, les ramenant derrière elle avant de les emprisonner d’une paire de menottes.  

 

- Je n’échapperai pas à ma punition alors., pipe-t-elle, le regard brillant d’une lueur coquine.  

- C’était le deal, Sugar. Si tu réussis ta visite nocturne, je suis ton obligé. Si je t’attrape, tu es ma prisonnière., lui remémore-t-il.  

- Et il faut croire que ça te plaît puisque tu as refusé le moyen que je t’ai proposé pour y échapper., lui rappelle-t-il, attrapant sa lèvre inférieure et la mordillant sensuellement.  

- Je voudrais réussir juste une fois., se justifie-t-elle, poussant un long soupir de plaisir.  

- Tu as réussi… dès la première fois., objecte-t-il, s’agenouillant et baissant sa culotte, la laissant tomber par terre.  

 

Il frôle du bout des doigts le tissu, esquissant un sourire mutin en sentant l’humidité qui le nimbe. Même activité, même plaisir…  

 

- Oui mais tu ne t’y attendais pas., le contre-t-elle, frémissant en sentant ses mains remonter le long de ses cuisses.  

 

Elle sent le désir monter en anticipant ce qui va arriver : ses doigts bifurqueront vers l’intérieur de ses cuisses une fois qu’il aura passé les genoux, elle décalera un pied de côté pour lui donner meilleur accès et elle le sentira sur elle et en elle quelques secondes plus tard. Rien que cette pensée suffit à provoquer de petites contractions de ses muscles intimes.  

 

- Je dois donc te laisser gagner…, suggère-t-il, caressant l’arrière de ses genoux, l’observant serrer et desserrer les cuisses.  

- Tu aurais aimé que je te laisse gagner ?, lui retourne-t-elle.  

- Si en plus de me piquer mon activité favorite, tu te mets à parler comme moi, je vais avoir l’impression de me faire l’amour…, lâche-t-il d’un ton amusé.  

- Tu te fais bander alors ?, fait-elle remarquer, baissant les yeux sur son membre turgescent.  

 

Il laisse de nouveau glisser ses doigts sur elle, la voit écarter les cuisses pour lui permettre de s’en prendre à loisir à son intimité mais, contrairement à toute attente, ne fait que l’effleurer, suffisamment pour l’entendre retenir son souffle avant de se relever et venir prendre ses lèvres avec sauvagerie.  

 

- Je ne me fais pas bander. Je bande en pensant à ta venue depuis que je suis couché. Je bande en pensant à ce qui va se passer cette nuit encore. Et quand je bande, je suis encore plus fort, tu t’en souviens ? Alors si ça te plaît de commencer attachée à chaque fois, continue les visites nocturnes., lui apprend-il d’une voix sensuelle.  

- Ne me laisse pas gagner. Ca fait partie de mon entraînement… et puis j’aime être attachée… surtout à toi., lui déclare-t-elle, malicieuse.  

- Et j’espère bien que tu ne sois attachée qu’à moi., réplique-t-il, mi-sérieux mi-malicieux.  

- Là, je suis plutôt attachée à moi-même. Ca fait un peu égocentrique, non ?, pipe-t-elle, se tournant pour lui montrer ses mains menottées.  

 

Des mains qui reposent sur cette jolie chute de reins qu’il ne peut cesser d’admirer, qu’il se plaît à caresser, plus ou moins délicatement, sur laquelle il aime à aller et venir par moments, sentant le désir monter en lui. Un cri le tire de sa rêverie et il voit sa compagne allongée sur le lit, le nez dans les draps, incapable de bouger.  

 

- Tu aurais pu prévenir., le rabroue-t-elle d’une voix où le reproche n’a d’égal que l’excitation.  

 

Il sourit en venant s’allonger sur elle, prenant le temps de faire glisser son corps sur le sien, jusqu’à ce que ses lèvres soient à hauteur de son oreille.  

 

- Plains-toi. Tu en as envie autant que moi…, lui fait-il savoir, s’immisçant en elle.  

 

Il l’entend gémir et n’est pas loin de l’accompagner mais, alors que son sang semblait encore bouillonner dans ses veines quelques instants plus tôt, il sent le calme le gagner et reste là, immobile en elle, sur elle.  

 

- Ryô ?, s’inquiète-t-elle, peu habituée à ce manque d’action.  

- Viens dormir avec moi., lui chuchote-t-il à l’oreille.  

- Je connais le charme des visites nocturnes mais ne perds pas ton temps et viens dormir avec moi. Je te veux pour toutes les nuits avec ou sans sexe., insiste-t-il.  

 

Kaori reste sans voix face à la sienne, grave, sérieuse et pleine de promesses de tendresse et de sensualité.  

 

- J’en ai marre de tes bêtises ! On va encore une fois passer pour des idiots avec ta folie des visites nocturnes ! Non mais franchement, quel plaisir tu peux y prendre alors qu’à chaque fois, je t’écrabouille comme la limace baveuse que tu es !  

 

C’était quelques semaines auparavant, une nouvelle dispute dont le sujet lui était loin d’être nouveau : la visite nocturne de trop. Elle n’avait pas pu rester sans rien dire, sans rien faire. Elle en avait juste eu assez de le voir s’intéresser encore à une autre et toujours pas à elle.  

 

- Je pourrais te l’expliquer mais tu ne comprendrais pas. Il faut le vivre., lui avait-il simplement répondu, lui lançant un regard narquois.  

 

Sur ces quelques mots, il avait regagné sa chambre et elle n’avait même pas pris le temps de le saucissonner dans un futon et le balancer par dessus le toit. Elle ne l’avait pas eu parce que le regard qu’il lui avait lancé l’avait laissée perplexe. Elle n’y avait lu aucun reproche, aucune frustration et il n’avait même pas feint d’avoir mal. Il avait simplement regagné sa chambre sans tambour ni fracas. Simplement ? Non, s’était-elle corrigée en retournant dans la sienne. Il avait eu l’air… satisfait. Elle avait cogité pendant quelques jours sur l’évènement et, étrangement, la chose qui revenait le plus c’était les quatre derniers mot qu’il avait prononcés : « il faut le vivre ».  

 

Elle avait simplement haussé les épaules. Comme si elle, Kaori Makimura, pourrait expérimenter la visite nocturne. Elle en avait ri le premier soir en l’absence de son partenaire, un peu moins le deuxième lorsqu’elle était sortie de son antre au boucan qu’il faisait, et ainsi de suite jusqu’au septième jour où elle n’avait pu se retenir comme la veille. Cette fois, elle avait appuyé sur la poignée de sa chambre et en était sortie en sous-vêtements. Elle était rouge comme une pivoine, se souvient-elle, mais malgré tout, elle avait continué son chemin en se disant qu’elle se ferait attraper.  

 

Son estomac se tordait de nervosité, son cœur battait la chamade, son esprit lui disait de rebrousser chemin mais, par dessus tout, elle s’était sentie excitée. Elle faisait une chose qu’elle n’aurait jamais pensé faire un jour. Elle se baladait en petite culotte et soutien-gorge dans le couloir en pleine nuit et, parce qu’elle n’avait pas voulu paraître ridicule au cas où, elle n’avait pas pris un assorti panda mais une parure qu’Eriko lui avait conseillé en dentelle noire.. En plus, la couleur se confondrait dans l’obscurité. Elle avançait dans le couloir et attendait à tout moment l’apparition de Ryô, se demandant quelle serait sa sentence. Il la massuerait aussi ? Elle avait failli en rire mais s’était retenue, une main devant sa bouche.  

 

Et le moment fatidique était arrivé : elle était devant la porte de Ryô, porte qui était entrouverte… par chance pour elle. Elle ne ferait qu’entrer et ressortirait aussitôt, s’était-elle promis. Entrer et sortir et… elle s’était sentie rougir : entrer et sortir avait pris une autre connotation et c’était une autre chaleur qui était montée en elle, une chaleur qui avait fait naître des sensations dans son bas-ventre, lui avait fait serrer les cuisses de gêne et cela augmenta lorsqu’elle trouva son partenaire profondément endormi dans son lit, la couverture s’arrêtant à sa taille, son torse nu, puissant, réconfortant totalement offert à son regard, son visage serein, si sérieux, aux traits bien définis, sexy.  

 

Elle avait approché sur la pointe des pieds de peur de le réveiller et n’avait pu s’empêcher de le dévisager encore un long moment jusqu’à ce que le désir impérieux de le toucher la prenne et elle s’était retrouvée assise sur son lit… et il avait ouvert les yeux. Le silence avait été de mise un temps et il n’y avait pas eu plus de mots échangés vocalement entre eux lorsqu’elle s’était penchée sur lui et l’avait embrassée. Il ne l’avait pas repoussée et elle s’était enhardie, s’était allongée à ses côtés et ils s’étaient encore embrassés. Et encore. Et encore.  

 

La couverture l’avait soudain recouverte avant ce corps masculin qui l’avait faite rêver. Les baisers s’étaient enchaînés, les caresses s’étaient glissées dans cette danse sensuelle, puis les vêtements en étaient sortis et d’autres vocalises avaient accompagné les mouvements. Il ne l’avait pas laissé partir à la fin de cette première danse, seulement au moment où le jour avait baissé le rideau de la nuit, les laissant fourbus mais baignant dans un cocon de bien-être.  

 

- On n’a pas parlé de ce qui s’était passé ce premier soir. Je ne pensais pas que tu m’accepterais de nouveau dans ton lit., admet-elle.  

- Je l’ai pourtant fait… même si tu ne m’as pas surpris., répond-il, loin d’être déstabilisé parce qu’elle n’a pas répondu à sa question.  

- Pourquoi tu n’es pas venu me rendre une visite nocturne ?, lui demande-t-elle alors.  

- Parce que tu le fais et que j’en retire… enfin retirais une plus grande satisfaction., dit-il, déposant un baiser sur son épaule.  

- Je ne comprends pas., admet-elle.  

- Tu as ressenti cette petite boule d’anxiété, de nervosité au creux de ton estomac en venant ?, lui demande-t-il.  

- Oui.  

- J’ai besoin de l’incertitude pour la ressentir, celle d’arriver à la chambre de ma proie, d’arriver dans son lit, de me demander quand tu vas me chopper. Je n’aurai pas cette incertitude en venant te voir., lui confie-t-il.  

 

Alors, ce ne serait que cela, se demande-t-elle, cherchant à comprendre ce qu’il lui dit. En fait, tant que l’excitation est là, ça va, sinon… pense-t-elle, incapable d’aller au bout de son idée.  

 

- Te laisser venir me donnais cette sensation, ce petit vertige., lui apprend-il.  

- Plus maintenant ?, bredouille-t-elle, la gorge serrée.  

 

Il sent son désarroi et passe les bras autour de sa poitrine, la serrant contre lui.  

 

- Encore maintenant mais je n’ai plus envie, plus besoin de tout cela. Je te veux juste avec moi. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple, Kaori ?, lui retourne-t-il.  

- Mais moi, ça me plaît de te rendre des visites nocturnes., objecte-t-elle, le faisant rire.  

- Pour finir attachée ?, pipe-t-il, sentant le besoin d’assouvissement de ses pulsions revenir.  

- Un peu., admet-elle.  

- Je peux le faire quand tu veux… même en journée. Et tu peux aussi te balader en sous-vêtements toute la journée… Même nue si le cœur t’en dit., lui suggère-t-il à l’oreille, se mouvant lentement en elle.  

 

Il sent ses doigts caresser son bas-ventre, l’excitant un peu plus, mais simultanément lui manquant parce qu’il aime avoir et voir leurs doigts entrelacés pendant l’amour. Tout comme il aime rester plongé dans ses prunelles qui se teintent d’une couleur feu sous l’effet de la passion.  

 

- Je crois… que je n’ai pas encore… tout à fait compris… l’intérêt que tu y avais…, murmure-t-elle, ses mots entrecoupés par des soupirs.  

- La chasse ma chère, la chasse., plaide-t-il.  

- Alors que… je te surprenais… à tous les coups ?, doute-t-elle.  

 

Elle doit bien être la seule avec qui il puisse avoir une conversation pendant l’acte sexuel mais est-ce si anormal puisque leur union va bien au-delà des corps ? Le sexe n’est qu’un autre moyen de communiquer entre eux.  

 

Passée cette première considération, il réfléchit à la réponse qu’il peut lui donner, la vérité s’il se sent prêt.  

 

- Savoir que tu m’aimes., murmure-t-il à son oreille.  

 

Alors qu’il le lui avoue, il perd la maîtrise et les emmène jusqu’à la jouissance, les laissant tous les deux pantelants, le cœur battant la chamade. Prestement, il se dégage, défait les menottes et se rallonge à ses côtés, l’amenant contre lui. Le silence se prolonge encore alors que les brumes du plaisir se dissipe.  

 

- Tu avais vraiment besoin que je te frappe pour savoir que je t’aime ?, brise-t-elle enfin cette ambiance contemplative.  

- Tes crises de jalousie… c’était un baume sur mon cœur., admet-il.  

- T’es complètement marteau., le sermonne-t-elle, fronçant les sourcils.  

- J’aurais pu simplement te le dire., ajoute-t-elle.  

 

Simplement… comme si ce mot fait partie de son vocabulaire. Avec tendresse, il passe le doigt sur la ligne de ses sourcils et les voit se détendre.  

 

- Je ne t’aurais pas crue., lui oppose-t-il.  

- Avec un burin, ça aurait été plus rapide ?, lui demande-t-elle, malicieuse.  

 

Elle l’entend rire et sourit de plaisir, déposant un baiser sur son torse, sentant son cœur battre. Sereine, elle y pose l’oreille et se laisse porter par ce son.  

 

- Donc les visites nocturnes, c’était pour l’excitation et savoir que je t’aime…, résume-t-elle un moment plus tard.  

- Oui. Et toi ?, lui retourne-t-il.  

- Par défi et pour te comprendre., répond-elle sans détour.  

- Tu ne veux pas connaître mes sentiments ?, la défie-t-il.  

- Tant que tu ne me dis pas que tu en as assez, je peux attendre., fait-elle, levant un regard sereine vers lui.  

 

Et elle le ferait, comprend-il. Elle pourrait encore attendre sept ans qu’il lui dise franchement ce qu’il ressent alors qu’il avait trouvé une manière bien à lui de le lui signifier.  

 

- Pourquoi ne pas vouloir arrêter les visites nocturnes alors, Kaori ?, lui redemande-t-il.  

- Je pense que tu as compris maintenant.  

- Il reste le défi. Je dois être capable de te surprendre une fois encore en sachant que tu t’y attends., lui répond-elle, malicieuse.  

- J’ai vraiment envie qu’on dorme ensemble… sans visite nocturne., lui fait savoir Ryô.  

- Et moi, je viens juste de découvrir ce frisson-là. Pourquoi tu tiens tant à ce qu’on dorme ensemble d’un coup ? Je ne pensais pas que tu serais si pressé., lui demande-t-elle, perplexe.  

- Je ne sais pas… Peut-être que c’est ma manière à moi de te dire… ce que je ressens., lui apprend-il, un peu mal à l’aise.  

 

Pendant un court instant, Kaori fronce les sourcils avant de se redresser à ses côtés dans le lit, le fixant d’un regard étrange.  

 

- Tu veux dire… que c’est ta manière à toi de me dire que tu m’aimes ?, suggère-t-elle, incrédule.  

- Bah… peut-être bien., lâche-t-il, se frottant les cheveux nerveusement.  

- Ryô…, gronde-t-elle, chassant la main baladeuse qui se présente à son sein.  

 

La coupable n’est là que pour détourner son attention, comme une espèce de réflexe pavlovien face à une discussion un peu trop sérieuse peut-être.  

 

- Oui !, admet-il.  

 

Elle en reste coite un moment avant qu’un sourire étire ses lèvres. C’est la plus maladroite des déclarations mais il le lui a dit quand même et elle se sent simplement heureuse. Qui eut cru que se prendre au jeu des visites nocturnes les mèneraient là ? Elle ne l’avait pas imaginé en mettant le pied dans l’engrenage juste par défi.  

 

- Alors dormons ensemble., répond-elle simplement, s’allongeant sur lui et venant chercher ses lèvres.  

 

Leur baiser est passionné et empli d’amour et ils ne se quittent pas pendant un long moment.  

 

- En fait, là, maintenant, je n’ai pas vraiment envie de dormir., lui apprend-il, caressant son dos puis ses fesses.  

- Je ne m’en serai pas doutée., minaude-t-elle, sentant l’évidence de son désir contre elle.  

- Dis, si on faisait un pacte., propose-t-elle, sentant ses lèvres dans le creux de son cou, ses doigts au creux de sa féminité.  

- Dépêche-toi de parler. J’ai autre chose à faire., gronde-t-il contre sa gorge.  

 

Oh oui, de toute manière, il est hors de question de traîner alors qu’elle va bientôt perdre le cours de ses pensées.  

 

- Si on s’octroyait des soirs visites nocturnes ?, lâche-t-elle.  

 

Surpris, Ryô se redresse et la contemple d’un regard sérieux avant de laisser un sourire coquin étirer ses lèvres.  

 

- J’aurais jamais dû te donner cette idée saugrenue… C’est addictif, hein ?, fait-il, complice.  

- Oui. Je ne sais pas si je saurai m’en passer… Peut-être quand j’aurai réussi à te surprendre., admit-elle.  

- Tu auras le jeudi et moi… le lundi., propose-t-il, doutant qu’elle puisse s’arrêter une fois cet objectif atteint.  

 

Kaori est une joueuse comme lui et ils prendront certainement un malin plaisir à essayer de se surprendre l’un l’autre.  

 

- Et tu veux toujours la massue en guise de sanction ?, lui demande-t-elle, le regard pétillant.  

- Seulement si tu t’enroules dans le futon avec moi., réplique-t-il d’une voix mutine.  

- Comme si je pourrais me passer de tes attentions désormais. Je n’aurais pas dû mettre le doigt dans le pot de chocolat., dit-elle avec un sourire malicieux.  

- La gourmandise n’est pas toujours un défaut. Ma gourmandise est plutôt d’une certaine qualité., lui murmure-t-il avant de venir prendre ses lèvres.  

- Bienvenue ma visiteuse nocturne…  

 


Capitolo: 1


 

 

 

 

 

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