Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: stella31

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 1 capitolo

Pubblicato: 10-12-06

Ultimo aggiornamento: 10-12-06

 

Commenti: 13 reviews

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Disclaimer: Les personnages de "une rencontre improbable" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Une rencontre improbable

 

Capitolo 1 :: Rencontre & Prise de conscience...

Pubblicato: 10-12-06 - Ultimo aggiornamento: 10-12-06

 


Capitolo: 1


 

Ryo rentra chez lui en faisant claquer la porte. D’un geste rageur, il défit son nœud papillon et le laissa tomber à terre.  

S’avançant jusqu’au bar, il se servit un bon verre de whisky et se laissa choir dans le canapé. Il l’avait fait pleurer une fois encore. Une fois de plus et peut être la fois de trop.  

 

« Kaori » gémit-il en s’enfonçant dans le canapé et en renversant la tête.  

Il avait encore en mémoire son beau visage baigné de larmes quand elle l’avait surpris dans les bras de cette femme.  

Elle était partie en courant de la boite de nuit sans qu’il ait le temps de lui expliquer que c’était cette blonde qui l’avait embrassé et non lui. Il avait simplement été surpris…Et Kaori était arrivée à ce moment là. Au mauvais moment.  

 

« Tu te trouves des excuses comme toujours, pensa-t-il en soupirant. Alors que tu as fait l’imbécile ! Tu n’avais qu’à repousser cette bonne femme, mais non ! Et comment as-tu pu lui faire ça le soir de son anniversaire ? »  

 

« Imbécile ! » cria-t-il en tapant d’un poing rageur sur la table basse.  

 

Il savait parfaitement pourquoi il avait dragué cette femme. Parce qu’il avait eu peur de craquer. Kaori devenait de jour en jour de plus en plus belle et lui arrivait de moins en moins à se maîtriser.  

Et ce soir, alors qu’elle descendait les escaliers, si merveilleusement belle dans sa robe de soie noire, il avait su qu’il était perdu. S’il n’avait pas fait quelque chose, il aurait craqué : avant la fin de la soirée, il lui aurait avoué combien il était fou d’elle et il lui aurait prouvé combien il l’aimait.  

 

Mais il ne pouvait pas faire ça. L’aimer reviendrait à la condamner. Non, il ne pouvait pas lui avouer ses sentiments. Alors il avait trouvé cette échappatoire : il s’était mis à draguer cette blonde sulfureuse qui le dévorait des yeux depuis qu’il était rentré dans cette boite.  

Il n’avait pas l’intention d’aller bien loin. Juste une danse et rien d’autres. Et puis cette femme l’avait embrassé et lui, ses instincts pervers ayant pris le dessus, c’était laissé faire.  

 

Kaori était arrivée à ce moment là. Elle n’avait rien dit. Pas un cri, même pas une massue. Les larmes avaient commencées à couler et elle était sortie précipitamment. Le temps pour lui de comprendre ce qui c’était passé et il s’était précipité à sa recherche.  

Mais Kaori c’était déjà volatilisé. Il l’avait cherchée partout : au parc, au port, au cimetière mais elle n’était nulle part. Alors il était rentré à leur appartement, en espérant que peut être elle y serait.  

Mais quand il avait passé la porte, qu’il avait su qu’elle n’était pas là. Il n’avait pas senti sa présence. Il n’avait trouvé qu’un appartement vide et froid.  

Ryo se leva du canapé et alla jusqu’à la fenêtre, guettant son retour.  

 

« Pardon Kaori…Pardonne-moi d’avoir fait l’imbécile encore une fois… »  

 

Son regard ne quitta pas la rue, espérant voir Kaori surgir à chaque instant. La nuit était tombée depuis longtemps et il commençait à faire froid :  

 

« Et elle est partie sans son manteau… »  

 

« Sugar Boy…Où es-tu ? » murmura Ryo, le regard fixé au dehors.  

 

***********************************************************  

 

Il faisait froid, très froid. Et pourtant, elle ne sentait rien. Les passants s’étonnaient de voir cette belle jeune femme rousse déambuler ainsi dans les rues vêtue d’une robe de soirée qui, si elle lui allait à ravir, ne devait pas lui tenir bien chaud.  

 

Sa peau nacrée était déjà plus pâle qu’à l’ordinaire. Un homme s’approcha d’elle voulant lui proposer son manteau ou d’appeler un taxi pour la reconduire chez elle :  

 

- Vous allez être malade mademoiselle, lui dit-il.  

 

Mais Kaori ne lui répondit pas. Elle se contenta de secouer la tête et repris sa marche. L’homme la regarda partir en soupirant. Il avait bien remarqué que cette jeune femme avait pleuré. Une peine de cœur sans doute. En tout cas, celui était à l’origine de ses larmes devait être un parfait crétin…  

 

« Un crétin ! Un parfait imbécile ! Voila ce que tu es Ryo ! » pensa Kaori. Non, en fait , c’est moi qui suis une idiote…Une idiote d’avoir espérée quelque chose qui n’existait pas… »  

 

Car ce soir, elle en avait eu la preuve. La vérité lui avait cruellement éclaté à la figure : Ryo ne l’aimait pas. Non, il n’éprouvait rien pour elle. De la tendresse peut être, de l’amitié sans doute, mais rien qui ne ressemble à de l’amour.  

Il ne l’aimait pas. Sinon comment expliquer son attitude de ce soir : elle le revoyait entrain d’embrasser cette blonde…Elle avait voulu garder de la constance, pouvoir retenir ses larmes mais elle n’avait pas pu. Comment avait-il pu lui faire ça le jour de son anniversaire, devant tout leurs amis : « Cela prouve aussi qu’il n’a pas le moindre respect pour moi…Je parie que s’il m’arrivait quelque chose, il serait presque content d’être débarrassé de moi… »  

 

C’était la colère qui lui donnait de telles pensées, elle le savait bien, pourtant il fallait voir la vérité en face : elle n’était rien pour Ryo, même pas sa partenaire puisque la plus part du temps il la tenait à l’écart des affaires. « Pour me protéger ? Non plutôt pour ne pas m’avoir dans les pattes ! » pensa Kaori.  

 

Les larmes menaçaient de couler encore mais Kaori voulait rester fière et préserver le peu de dignité qui lui rester. Elle ne voulait pas courir chez Miki ou Eriko et voir ses amies lui lancer des regards réconfortants qu’à la longue elle finissait par prendre pour des regards de pitié.  

 

Ses yeux noisette balayèrent les alentours. Malgré l’heure tardive, le centre ville était encore animé. A la sortie d’un restaurant, Kaori aperçu une petite fille accompagnée de ses parents. Et à cette image de famille parfaite, un sourire se dessina sur les lèvres de Kaori. Pendant longtemps, elle avait rêvé d’avoir un enfant de Ryo. Mais cela n’était destiné qu’à rester un doux songe…  

 

« Dommage… » murmura la jeune femme qui contemplait cette petite fille qui jouait avec son ballon. Mais tout à coup, le ballon s’échappa des mains de l’enfant qui se mit à lui courir après. Trop pris par leur conversation, les parents ne firent pas attention à leur fille ni à la voiture qui arrivait à vive allure.  

Mais Kaori, elle, comprit, ce qui allait se passer et sans hésitation, elle plongea, protégeant ainsi de son corps l’enfant contre cette voiture qui freina mais beaucoup trop tard…  

 

***********************************************************  

 

Dans un appartement de Shinjuku, un homme ne se doutait pas de la scène qui était entrain de se jouer à quelques kilomètres de là. Toujours accoudé à la fenêtre, il attendait patiemment le retour de sa douce partenaire.  

 

« J’espère que tu accepteras mes excuses encore une fois Sugar Boy » se dit-il en jetant le mégot de la cigarette qui finissait de brûler entre ses doigts.  

 

Au même moment, il entendit au loin les bruits des sirènes d’une ambulance. Sans savoir pourquoi, Ryo eut soudain un mauvais pressentiment :  

 

« Kaori… » murmura-t-il avec une boule d’angoisse dans la gorge.  

 

 

***********************************************************  

 

Kaori ouvrit les yeux avec difficulté. Sa tête était lourde et son corps lui faisait tellement mal. Elle était toute courbaturée. Rien de plus normal puisqu’elle était allongée par terre.  

 

« Mais qu’est-ce que je fais ici ? » se demanda Kaori  

 

Elle se redressa péniblement, laissant échapper un gémissement plaintif. Elle regarda sa robe qui était presque déchirée et les égratignures sur son corps :  

 

« Mais comment est-ce que je me suis fait cela ? »  

 

Regardant autour d’elle, elle s’aperçut qu’elle se trouvait au cimetière mais n’avait pas la moindre idée de comment elle était arrivée là. Elle tenta de se remémorer les évènements de la soirée : sa fête d’anniversaire, Ryo avec cette fille et puis l’enfant traversant la rue et elle se jetant sur la gamine pour la protéger.  

 

« Ensuite, le trou noir…Je ne me souviens plus de rien… »  

 

Le regard de la jeune femme se posa ensuite sur la tombe devant laquelle elle se trouvait. Immédiatement, elle su que c’était celle de son frère. Elle s’agenouilla en esquissant un petit sourire :  

 

« Pas étonnant que je sois venue trouver refuge auprès de toi frérot…Dommage que se soit devant ton tombe et non dans tes bras que je trouve du réconfort… »  

 

Quelques larmes glissèrent le long de ses joues, tandis qu’elle fronçait les sourcils :  

 

« Je ne me souviens pas d’avoir apportée ce bouquet d’immortelles… » se dit-elle.  

 

Elle s’avança pour arranger un peu les fleurs. C’est alors qu’elle se releva en poussant un cri d’horreur.  

 

« Non, ce n’est pas possible…Ce n’est pas possible ».  

 

Elle porta une main tremblante à sa bouche et ferma un instant les yeux, pour échapper à cette vision d’horreur. Pourtant quelques instants plus tard, quand elle les rouvrit, ils étaient toujours là, ces mots qui la glaçaient d’effroi : sous le nom de son frère, sur la pierre tombale était inscrit : « 26 Mars 19XX- XX XX 19XX ».  

 

« Non ce n’est pas possible ! murmura Kaori. Je dois faire un cauchemar… »  

 

Sous le choc, la jeune femme recula de quelques pas, le regard fixé sur SA propre tombe. Puis finalement, elle s’enfui en courant : « Ryo…Il faut absolument que je vois Ryo ».  

 

***********************************************************  

 

La nuit était tellement belle. Le ciel était illuminé d’étoiles et les lumières de la ville s’étalaient sous ses yeux. L’ambiance était des plus romantiques et il aurait tellement aimé que sa femme soit à ses côtés.  

 

« Kaori…Tu me manques tellement mon ange » murmura Ryo en tirant une bouffée de cigarette.  

 

Cela faisait 3 ans déjà qu’elle était partie et elle lui manquait tellement. Bien sur il avait toujours ce précieux contact avec elle, mais il aurait aimé pouvoir la serrer dans ses bras, rien qu’une fois encore.  

 

« Mon ange, je donnerai n’importe quoi pour t’avoir prêt de moi juste une seconde… » murmura Ryo en fermant les yeux.  

 

S’il se concentrait suffisamment, il pouvait encore ressentir sa chaleur, la douceur de sa peau, les courbes parfaites de son corps. Mais les souvenirs ne viendraient jamais combler le vide qu’il ressentait.  

 

« Ryo…Ryo »  

 

Tiens, il pouvait même entendre le son mélodieux de sa voix. Elle semblait si proche, si prêt de lui.  

 

« Ryo est-ce est que tu vas me répondre ! »  

 

Oui, cette voix, c’était bien la sienne.  

 

« Kaori…Pourquoi est-ce que… »  

 

Mais il s’arrêta soudain, il y avait une autre personne sur le toit, il se retourna :  

 

- Shan…  

 

Mais il ne pu continuer, ses yeux s’agrandirent d’étonnement :  

 

« Ka..Kaori » lâcha-t-il dans un souffle.  

 

Il n’arrivait pas à le croire. Il devait sûrement rêver, halluciner même. Mais c’était le plus doux des rêves et la plus belles des illusions : sa Kaori se tenait devant lui, encore plus belle que dans son souvenir. Elle paraissait tellement réelle, si…si vivante.  

 

Il s’approcha doucement d’elle, sans esquisser le moindre mouvement brusque de peur qu’elle ne disparaisse.  

Mais il fronça soudain les sourcils, pourquoi son ange portait-il une robe noire qui lui allait à merveille mais qui était déchirée.  

 

Il était maintenant à deux pas d’elle.  

Lentement il leva la main et caressa sa joue. Ses yeux se dilatèrent de surprise quand il constata qu’il pouvait la toucher. Et sous ce geste, Kaori ne put s’empêcher de rougir. Elle ne pouvait pas détacher son regard de Ryo. Il lui paraissait changé. Les traits fatigués, la mine triste et ce regard…Pourquoi, la regardait-il comme ça ? Comme s’il voyait un fantôme…Comme s’il la voyait pour la première fois…  

Kaori vit une drôle de lueur apparaître au fond de ses yeux : un mélange d’étonnement, de tendresse et d’amour …Jamais elle ne lui avait vu un tel regard.  

 

- Ryo, le cimetière…Pourquoi…  

 

Encore sous le choc de sa découverte, elle tenta de trouver les mots. Mais elle voyait bien que Ryo ne l’écoutait pas. Il semblait comme fasciné par elle. Il ne la quittait pas des yeux. Sa main continuait de frôler son visage en une douce caresse, ses doigts s’attardèrent sur ses lèvres pulpeuses, puis vinrent se perdre dans ses mèches rebelles qu’il écarta précautionneusement.  

 

C’est à ce moment là qu’il aperçu sa plaie sur son front et le mince filet de sang qui s’en échappait. Il toucha doucement cette blessure et le sang qui resta sur sa main le fit soudain revenir à la réalité. Kaori n’était plus devant lui…Pourtant, il avait cru qu’elle était revenue, si belle et tellement vivante…  

Se rendant compte que ce n’était sans doute qu’une illusion, Ryo poussa un soupir douloureux :  

 

- Kaori….  

 

Pourtant sa main portait toujours la trace rouge de la présence de sa belle.  

 

- Je crois que je deviens fou, murmura-t-il en fixant ses doigts.  

 

- Alors moi aussi, je dois être folle, répondit Kaori. Parce que je suis là devant toi et tu ne me vois même pas…Ryo, j’ai peur, je ne comprends pas ce qui se passe…Toi qui me caresse et qui la seconde d’après ne me voit plus. Et cette tombe où mon nom est inscrit avec celui de mon frère…Qu’est-ce qui se passe Ryo ? Je t’en pris aide moi !  

 

Mais Ryo ne semblait pas l’entendre. Il continuait à fixer sa main, puis il jeta un regard malheureux autour de lui comme s’il la cherchait.  

 

- Ryo, je suis là devant toi ! cria Kaori.  

 

Mais il ne la vit pas et redescendit à l’appartement. Aussitôt elle le suivit. Une fois à l’intérieur de l’appartement, elle le vit monter les escaliers et se rendre jusqu’à sa chambre.  

 

Ryo poussa doucement la porte et vint s’asseoir sur le lit pour contempler la jeune fille endormie.  

Kaori se pencha pour mieux voir qui était la personne qui occupait son lit. Une sourde colère monta en elle :  

 

- Ryo ! Non seulement tu dragues une femme le jour de mon anniversaire mais en plus tu en ramènes une autre, qui est presque une enfant encore, et tu la mets dans mon lit ! Tu ne perds rien pour attendre…  

 

Aussitôt une énorme massue en or massif se matérialisa dans les mains de Kaori mais quand elle voulut aplatir son partenaire avec, la massue traversa Ryo sans le toucher.  

 

- Mais qu’est-ce que ça veut dire ? demanda Kaori en regardant sa massue.  

 

Ryo n’avait bien sur rien senti. Il contemplait leur fille qui dormait si paisiblement.  

 

- C’est étrange Kaori d’habitude c’est toujours à travers notre fille que je te parle…  

 

- Notre fille ? demanda Kaori, incrédule. Cette jeune fille est NOTRE enfant ? Mais c’est impossible…  

 

- J’aurais aimé que tu rencontres Shan In…Je sais que tu vis à travers elle, que c’est ton cœur qui bat en elle mais j’aurais voulu que tu la rencontres « en cher et en os » comme on dit…  

 

- Mon cœur ? Mais bon sang de quoi tu parles Ryo ?  

 

Elle le vit poser une main sur la poitrine de la jeune fille et fermer les yeux. Il espérait ainsi revoir sa femme encore une fois :  

 

- Tout à l’heure sur le toit, j’avais l’impression de t’avoir devant moi…Je veux dire de te voir en vrai, comme si tu n’étais pas morte, dit Ryo dans un murmure.  

 

- Morte, répéta Kaori, soudain blanche comme un linge. Mais je suis VIVANTE Ryo ! Je suis là près de toi, ajouta-t-elle en posant une main sur l’épaule du nettoyeur.  

 

Elle soupira en fermant les yeux. C’est alors que des images lui apparurent : elle se voyait courir sous la pluie en marmonnant : « Pourquoi pleut-il aujourd’hui alors que nous devons faire notre photo ? » ( « Mais quelle photo ? »).  

 

Elle vit en suite une scène qui lui en rappela une autre : elle plongeait sur une fillette pour lui éviter de se faire renverser par un camion. ( « Qu’est-ce que ce rêve veut dire Ryo ? Et est-ce vraiment un rêve ? Ou suis-je…morte ?).  

 

C’est alors qu’elle vit Ryo qui le tenait dans ses bras et une chose la frappa : il pleurait. Ryo pleurait pour elle, la serrant désespérément contre lui : « Ne me quittes pas…Vis…Vis pour nous… ». Elle s’entendit lui répondre d’une voix à peine audible : « Je veux vivre… ». Mais alors qu’elle tendait la main pour atteindre le visage de Ryo, son bras retomba le long de son corps. Elle entendit alors Ryo poussa un cri de désespoir alors qu’il serrait son corps dans ses bras.  

 

Kaori ouvrit aussitôt les yeux et son regard se posa de nouveau sur Ryo. Il était toujours assis sur le lit entrain de contempler la jeune fille qui dormait.  

 

- Je trouve que la vie est parfois cruelle, dit-il soudain. T’avoir repris à moi le jour de notre mariage…  

 

- Mariage ? murmura Kaori sans comprendre.  

 

- Dire que ce jour qui devait être le plus beau de notre vie…Moi qui ai toujours eu peur de t’aimer en pensant que ça te mettrait en danger, c’est un stupide accident qui as tout gâché…Si j’avais su qu’on aurait si peu de temps, je n’aurais pas passé toutes ses années à avoir peur et à douter…Dire que pendant si longtemps je t’ai repoussé, te blessant plus qu’autres choses. Tu croyais que je ne t’aimais pas alors que c’est tout le contraire : je cachais mes sentiments uniquement pour te protéger…  

 

Il ajouta avec un ton plein d’amertume :  

 

- Enfin de compte ce n’était qu’une perte de temps…J’aurais dû te montrer combien je t’aimais au lieu de te le cacher…  

 

Puis son regard s’attendrit en se posant sur Shan In :  

 

- Mais tu m’as laissé un précieux cadeau : A-Xiang, notre fille…Quand j’ai su que ton cœur avait été volé et qu’on l’avait transplanté à une tueuse, j’ai cru que j’allais devenir fou…Mais ton sacrifice en valait la peine : grâce à toi Shan In a pu vivre. Et à travers elle, je te retrouve…Tu ne m’as pas laissé complètement seule. C’était pour cette raison que tu avais voulu devenir donneuse d’organe, pour que s’il t’arrivait quelque chose, je ne sois pas seul…  

 

Il se pencha et déposa un baiser sur le front de sa fille. Puis il se leva et quitta sa chambre. Avant de fermer la porte, il eut un dernier regard vers Shan In :  

 

- Merci Kaori…Merci pour ce beau cadeau…  

 

Puis il referma la porte, laissant Kaori derrière lui. La jeune femme se laissa tomber sur le lit :  

 

- Qu’est-ce que tout cela veut dire ? se demanda-t-elle. Je suis sans doute entrain de rêver …Oui ça doit sûrement être ça…Je ne sais pas si c’est un rêve ou un cauchemar...Un cauchemar puisqu’ apparemment je suis morte mais un rêve car apparemment tu m’aimais Ryo…Mais je commence à comprendre certaines choses : peut être que dans la vrai vie, tu tiens vraiment à moi et que ton comportement imbécile est un moyen de me le cacher, de le cacher à nos ennemis aussi…Pourtant nous avons le droit d’être heureux, ce rêve me montre combien la vie est courte, qu’on vive dans notre milieu ou non...  

 

Kaori se leva et à son tour sorti de la chambre :  

 

- La chambre de NOTRE fille, murmura-t-elle. J’aime cette idée d’avoir un enfant de toi…Au moins s’il m’arrive quelque chose tu ne seras pas seul…Bonne nuit Shan In, ajouta-t-elle en souriant avant de quitter la pièce.  

 

Elle se dirigea ensuite vers la chambre de Ryo. Elle s’arrêta devant la porte et s’apprêtait à frapper quand elle stoppa son geste : « Idiote, il ne te voit pas… »  

 

Elle tourna donc la poignée et en essayant de faire le moins de bruit possible, elle ouvrit la porte et se glissa à l’intérieur de la chambre.  

Elle voulait se faire la plus silencieuse possible mais de toute façon, Ryo ne fit même pas attention à cette porte qui s’ouvrait d’elle-même. Il semblait totalement absorbé par la contemplation d’un objet qu’il tenait dans sa main.  

 

Kaori s’approcha du lit à pas de loup mais elle butta dans quelque chose qui traînait par terre. Elle jeta un coup d’œil anxieux à Ryo qui ne bougea pas. Kaori s’agenouilla et pris l’objet dans les mains : il s’agissait d’une bouteille de whisky déjà bien entamée. Et en regardant autour d’elle, Kaori en découvrit plusieurs cadavres qui gisaient sous le lit :  

 

- Oh, Ryo, dit-elle avec un regard douloureux à l’homme qu’elle aimait.  

 

Il était assis au milieu de son lit, en caleçon, laissant ainsi à Kaori tout le loisir de contempler sa musculature parfaite. A cette vision, elle ne put s’empêcher de rougir violement : « il est vraiment très bel homme… » pensa-t-elle en venant s’asseoir prés de lui. Elle voulait profiter de la proximité de son partenaire pour l’admirer sans détour. Cela ne se représenterait peut être jamais…  

 

- Je n’ai jamais eu le temps de te l’offrir, dit soudain Ryo.  

 

Kaori sursauta. Avait-il remarqué sa présence ? Non, il regardait toujours fixement cet objet qu’il tenait dans la main : « Mais qu’est-ce que ça peut être ? » se demanda Kaori.  

 

- Je suis sûr que tu l’aurait aimé Kaori…Tu voulais juste une photo pour commémorer notre mariage mais moi je voulais t’offrir bien plus…  

 

Kaori ne put empêcher quelques larmes de couler. Ryo était si triste, si bouleversé : « Le serais-tu autant dans la vrai vie si je disparaissais ? »  

Instinctivement, elle su que oui. Maintenant, elle voyait les choses autrement : peut être que finalement son partenaire avait de profonds sentiments pour elle mais que la peur de la perdre le forçait à les garder enfouis…  

 

« Si seulement tu pouvais comprendre que je pourrais mourir dans la rue…Tiens ce soir en est le parfait exemple…Alors pourquoi ne pas profiter du bonheur que la vie nous offre…C’est si rare…il faut absolument que je te fasse comprendre ça…Enfin, si j’en ai encore les moyens…Peut être que je suis réellement morte après tout… »  

Elle sourit alors quand elle vit que Ryo s’était assoupi. Pourtant, le sommeil n’enlevait pas l’expression tourmentée qui se lisait sur son visage.  

 

Kaori s’approcha doucement de lui et vient se blottir dans ses bras. Elle posa la tête contre son torse et se laissa bercer par la respiration paisible de son homme. Sa main se ballade sur son torse, dessinant des arabesques imaginaires sur sa peau douce. Elle ne savait pas s’il pouvait sentir sa présence, mais elle se délectait de la situation : c’était si bon de se trouvait prêt de lui…  

 

Ryo devait penser la même chose car Kaori sentit tout à coup deux bras musclés. Un sourire paisible se dessina sur le visage du nettoyeur :  

 

- Sugar Boy, murmura-t-il dans son sommeil.  

 

Les joues de Kaori rougirent encore plus. Elle remarqua alors l’écrin que Ryo tenait encore serré dans sa main. Délicatement, elle s’en saisit et découvrit alors deux anneaux dorés à l’intérieur.  

 

Elle prit le plus large des anneaux et le fit jouer quelques instants entre ses doigts, puis se saisissant de la main gauche de Ryo, elle fit délicatement glisser l’alliance à l’annulaire de son partenaire.  

C’est alors que la main se referma autour de son poignet. Surprise, la jeune femme releva la tête et croisa alors ce regard d’aigle qu’elle connaissait si bien :  

 

- Ryo, murmura-t-elle  

 

Mais elle n’eut pas le temps d’ajouter autre chose que les lèvres de son partenaire vinrent se poser sur les siennes. Kaori laissa échapper un gémissement de plaisir. Dommage que ça ne soit dans ses rêves qu’il l’embrassait ainsi. Pourtant, cette fois ce baiser lui semblait tellement vrai. Ce n’était pas comme dans ses autres rêves, elle pouvait sentir la douceur des lèvres de son partenaire sur les siennes. Et c’était bon, tellement bon…  

 

Au bout de longues minutes, Ryo se détacha d’elle et Kaori laissa échapper un gémissement de protestation.  

Ryo ne put s’empêcher de sourire : « Tu es si belle Kaori, même dans mes rêves, tu es toujours aussi délicieuse mon ange… »  

 

Kaori lui offrit son plus beau sourire. Elle ne savait pas trop lequel des deux rêvait mais elle n’avait pas du tout envie de se réveiller :  

 

- Je t’aime Sugar, dit-il sans la quitter des yeux et en caressant tendrement sa joue.  

 

- Moi aussi, je t’aime Ryo, murmura Kaori en posant sa main sur la sienne. Et je t’aimerai toujours…  

 

 

***********************************************************  

 

Hôpital de Shinjuku- Chambre de Kaori Makimura  

 

 

Seul le bruit des machines venait troubler le silence qui régnait dans la pièce. Assis sur une chaise, Ryo ne quittait pas Kaori des yeux. La voir allongée sur ce lit d’hôpital, lui faisait tellement mal. Quand il y a quelques heures, on lui avait téléphoné pour lui dire que sa partenaire se trouvait à l’hôpital, son sang n’avait fait qu’un tour.  

 

Il était arrivé en trombe aux urgences, ne pouvant avoir aucune penser cohérente sauf celle que son ange avait été blessée. Sûrement encore une tentative de ses ennemis. Mais non. Le médecin lui avait expliqué que Kaori avait été renversé par une voiture en voulant protéger une petite fille. Ryo avait toujours cru que c’était une balle qui le séparait de Kaori, jamais un accident de la route. Et pourtant…  

 

Ryo caressa tendrement la joue de Kaori. Elle était si belle et semblait si paisible. Un sourire venait même éclairé son délicieux visage :  

 

- A quoi peux-tu bien rêver Sugar, murmura Ryo. Tu as l’air si heureuse, mon ange…Je ne t’ai jamais vu ce sourire…J’espère que tu ne rêves pas à un autre homme. Non, il n’en ai pas question…Tu es à moi, Sugar Boy et à personne d’autre, ajouta-t-il en souriant tristement.  

 

Sa main se perdit ensuite dans les boucles rousses et il en profita pour remettre délicatement les mèches rebelles derrière son oreille. En voyant la petite plaie sur son front, il vint y déposer un léger baiser, espérant ainsi faire disparaître cette blessure plus vite.  

 

- Pardonne moi, Kaori, j’ai été un imbécile…Reviens moi vite, tu me manques trop…Je t’aime Sugar…  

 

Il sentit alors la main de la jeune femme bouger légèrement pour venir se poser sur la sienne :  

 

- Moi aussi je t’aime, murmura Kaori dont les yeux étaient toujours clos. Et je t’aimerai toujours…  

 

***********************************************************  

 

- J’ai adoré ce film ! dit Ryo en éteignant la télévision. Pas toi mon ange ?  

 

A ce petit nom, les joues de Kaori s’empourprèrent de plus belle. Non décidément, elle n’arrivait pas encore à s’habituer aux marques d’affections de son partenaire. Trois semaines maintenant c’était écoulé depuis son accident et depuis qu’elle s’était réveillée, Ryo ne l’avait pas quitté une seule minute et n’avait cessé de lui montrer combien il tenait à elle. Elle qui pendant des années était habituée à un Ryo froid et distant avait encore du mal avec la nouvelle attitude du nettoyeur.  

 

- Euh, oui, oui…Il était excellent, répondit la jeune femme en se dégageant de la douce étreinte qu’était les bras de Ryo autour de sa taille. Je…Je monte me coucher...  

 

- Je vais prendre une douche et je te rejoins de suite mon cœur…  

 

Les joues rosées virèrent à l’écarlate sous le regard amusé de Ryo qui se délectait d’avoir le pouvoir de la mettre dans cet état. La dépassant dans les escaliers, il lui vola au passage un petit baiser avant de s’engouffrer dans la salle de bain.  

 

Kaori, elle, alla dans sa chambre pour se changer. Elle n’avait pas couché dans son lit depuis qu’elle était revenue de l’hôpital. Ryo s’était autoproclamé son infirmier personnel et l’avait donc installé de ce fait dans sa chambre pour « veiller sur sa santé de plus prés » avait-il dit avec un sourire séducteur.  

 

Donc chaque soir, la jeune femme s’endormait dans les bras de Ryo qui le matin venu la réveiller avec de tendres caresses.  

Des caresses et des baisers, c’étaient pour l’instant tout ce qu’ils avaient échangés mais de jours en jours les caresses se faisaient plus poussées et leurs baisers plus langoureux.  

 

Ce matin encore, après un réveil des plus passionné, Ryo avait foncé prendre une douche froide. Kaori lui était reconnaissante de lui laisser le temps de se faire au nouveau tournant que prenait leur relation. Mais, elle se demanda avec un petit sourire combien de temps Ryo allait pouvoir tenir à ce petit jeu là…Et elle-même n’avait-elle pas envie d’aller plus loin ? Oui, à bien y réfléchir, elle se sentait plus que prête à franchir ce cap ? Mais comment le faire comprendre à Ryo alors qu’elle rougissait au moindre petit mot tendre qu’il lui disait ?  

 

Elle en était toujours là de sa réflexion quand elle entra dans leur chambre. Mais elle s’arrêta devant le lit et ouvrit de grands yeux surpris : au milieu des draps se trouvait un bouquet d’immortelles et de roses rouges.  

Elle se saisit des fleurs et en huma le parfum.  

« Qu’elles sentent bon » murmura-t-elle puis son attention se porta sur un objet qu’elle n’avait pas encore vu : un petit écrin en velours rouge.  

 

« C’est le même que celui que Ryo tenait dans ces mains… » pensa-t-elle. Le cœur battant, elle l’ouvrit précautionneusement et découvrit : une fine bague d’orée dont l’intérieur était gravé d’un R et d’un K.  

 

« Elle te plait ? » demanda Ryo qui venait d’entrer dans la chambre.  

 

Kaori se retourna et aperçu son partenaire appuyé contre la porte, vêtu en tout et pour tout d’une serviette. Et contrairement à son habitude, elle ne rougit pas, ce spectacle lui rappelant un doux souvenir.  

Fronçant les sourcils, Ryo s’approcha d’elle et souleva tendrement son menton pour sonder son regard. Il ne vit aucune timidité dans son regard, juste une lueur de plaisir qui grandissait de plus en plus.  

 

« La bague ne te plait pas mon ange ? demanda Ryo, captivé par le regard noisette de sa partenaire. Parce que regard, moi je trouve que la mienne me va très bien ? » ajouta-t-il en montrant l’anneau qui ornait son doigt.  

 

Kaori sourit et sortant l’alliance de son écrin, elle demanda à son mari :  

 

« - Tu me la passes au doigt ?  

 

- Avec plaisir, répondit Ryo en faisant glisser le mince anneau avec délicatesse le long du doigt de sa belle, puis il se pencha pour prendre possession de ses lèvres : Je t’aime mon ange…  

 

- Moi aussi, je t’aime, répondit Kaori avec que Ryo ne s’empare de ses lèvres. »  

 

Leur baiser se prolongea tant et si bien que Kaori finit par prendre la décision qui s’imposait d’elle-même : elle entraîna Ryo vers le lit puis tout en promenant ses mains sur le torse de son homme, elle finit par faire tomber la serviette de Ryo. Celui-ci se détacha des lèvres de son ange et la regarda avec étonnement :  

 

- Kaori !  

 

- Quoi, répondit la jeune femme en rougissant légèrement mais sans perdre sa nouvelle assurance. Je n’ai pas droit à ma lune de miel ?  

 

Devant son regard mi candide mi provocateur, Ryo ne put résister. L’invitation était trop belle. Il fit doucement tomber sa femme sur le lit et quelques secondes plus tard le pyjama de Kaori vint rejoindre la serviette de Ryo sur le sol…  

 

Plus tard dans la soirée, alors que Kaori reposait dans les bras de Ryo, un sentiment de plénitude la gagna car elle savait que quoiqu’il arrive leur amour durait toujours, même au delà de la mort…  

 

 

 


Capitolo: 1


 

 

 

 

 

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