Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: A. Dust

Beta-reader(s): Cristinampm

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 20 capitoli

Pubblicato: 14-08-20

Ultimo aggiornamento: 19-11-20

 

Commenti: 29 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Une aventure qui prend la suite du mariage de Miki et Falcon. Une petite histoire avec, entre autres : un pagne, un porte-jarretelle, LE Magnum 357, un travail, un XYZ, des méchants, des gentils, des révélations, une miss mokkori, un beau gosse (faut pas que notre Kaori soit en reste non plus), une petite culotte bleue ... Et beaucoup d'autres invités ! Voilà les ingrédients principaux d'une histoire concoctée uniquement pour SE FAIRE PLAISIR !!! Certains passages sont osés. N'ayant pas les accès NC17, c'est compliqué de publier dans cette section? Cependant, cette histoire n'est pas à laisser entre toutes les mains (chapitre 5 et Epilogue plus particulièrement)

 

Disclaimer: Les personnages de "Pagne, Porte-jarretelle et Magnum 357 (avertissement)" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content ...

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   Fanfiction :: Pagne, Porte-jarretelle et Magnum 357 *

 

Capitolo 17 :: Mises au point

Pubblicato: 08-11-20 - Ultimo aggiornamento: 08-11-20

Commenti: Et voilà la suiiiiiite !!!!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20


 

 

 

Elle avait saisi la main qu'il lui avait tendu et il l'avait attirée à lui, légère comme l'air. Il l'avait vue se rapprocher. Il lui aurait alors suffit de lever une main pour pouvoir à nouveau la frôler. Poser la main dans la cambrure de son dos, l'amener doucement contre son torse jusqu'à sentir sa poitrine contre son cœur, faire basculer son visage vers le sien et la regarder dans les yeux avant de l'embrasser. Il aurait suffit de pas grand chose ...  

 

Et puis, elle avait soudain rougi, l'air gêné. Elle s'était détournée brusquement, époussetant sa combinaison en grommelant, tirant dessus pour dissimuler un peu ses cuisses. Il avait retenu un hoquet de surprise quand il avait vu le tissu blanc descendre un peu plus et révéler encore plus le sillon de ses seins à travers deux boutons ouverts. A son grand désarroi, il l'avait vue les refermer prestement.  

 

SSCHCRRRR - le bruit déchirant d'un disque rayé. Retour à la réalité. La fête était finie ...  

 

Il avait alors dit ce qui lui passait par la tête :  

- "Tu n'aurais pas quelque chose pour le ligoter ?" lui avait-il demandé en désignant le clown déguisé en militaire qui braillait derrière eux.  

 

Elle avait baissé les yeux, réaction habituelle quand elle voulait lui dissimuler ses joues rougissantes. Elle avait sorti de sa poche un bout de tissu brun foncé et lui l'avait tendu. Ryo l'avait examiné, avant de la regarder, interloqué :  

- "C'est quoi ça ?"  

- "Ah, ça ? ... C'est les bas de contention de Monsieur Sugimoto. Ca peut paraître étrange mais c'est super résistant, ces trucs. J'en ai ficelé un par là-bas ..." avait-elle dit en désignant la petite porte ouverte derrière elle.  

 

Il avait souri intérieurement : elle n'avait pas pu s'en empêcher ... Il avait encore fallu toujours qu'elle joue les demoiselles-PAS-en-détresse. Il sera nécessaire, un jour, qu'il lui dise qu'elle n'était pas obligée de prendre tous ces risques pour qu'il la considère comme sa partenaire. Sa partenaire à part entière. SA vraie partenaire à part entière.  

 

Puis, sa voix tintée de reproches l'avait tiré de ses pensées :  

- "Combien de fois je t'ai dit de prendre des colliers de serrage ? C'est vraiment efficace, ça prend très peu de place, ça coûte pas cher ... tu devrais toujours en avoir en réserve dans tes poches ..."  

- "Mmmm ... Ouais ... y'en a plus, la boîte est vide ..."  

 

A vrai dire, il n'y avait pas vraiment songé.  

- "Ah oui ? Et tu vas prétendre que tu ne sais pas où se trouve le magasin de bricolage le plus proche ?"  

- "Oh, d'habitude, c'est toi qui fais les courses ... moi je sais pas faire ce genre de trucs..."  

- "Ohhhh ! tout ça pour me faire culpabiliser de travailler ailleurs qu'avec toi ..."  

- " Non, pas du tout ! Ce qu'il y a ... ce qu'il y a, c'est que je suis paumé quand tu n'es pas là... Tu me manques, tu sais."  

 

Ahh ! Ca y est ! Quel soulagement, il avait enfin réussi à lui dire !  

 

Cependant, elle l'avait regardé avec les sourcils froncés, visiblement toujours contrariée. Elle lui avait demandé en criant :  

- "Tu as dit quoi ? Je n'ai rien entendu de ce que tu as dit avec l'autre-là, qui pleure comme un bébé ..."  

 

En effet, les hurlements du Docteur Ushida étaient devenus suraigus. Ryo avait senti ses épaules se vouter légèrement. Il n'avait pas parlé assez fort ...  

 

Encore raté ! Tout ça à cause de ce **** taré ! Non ... Mais, ras-le-bol ...  

 

Et, tout à coup, son cœur avait cessé de battre : elle était en train de soulever un peu sa blouse, le laissant admirer le spectacle de ses jambes parfaites si joliment parées de dentelles blanches et elle avait détaché son unique bas (où était donc passé le premier ?) qu'elle lui avait tendu. Il avait du crier pour se faire entendre :  

- "Non mais tu fais quoi, là ?"  

- "Ah ... Euh ... tiens, prends ça pour le bâillonner ... il me donne mal à la tête à chouiner comme ça ..."  

 

Il l'avait dévisagée un moment, s'imaginant bien où se trouvait l'autre bas, finalement. Il sourit. C'était bien SA Kaori, ça. Tout le monde lui donnait le bon dieu sans confession, une petite oiselle sans défense ... Oh, que non ! Mademoiselle Makimura avait de la ressource et pour quelqu'un qui n'était pas du tout du milieu, qui n'avait pas suivi d'entraînement intensif, il devait bien reconnaître qu'elle se débrouillait plutôt bien ... Et surtout, elle savait agir et réagir au bon moment.  

 

Ryo avait le délicat tissu en boule pour l'engouffrer dans la bouche béante de l'homme et enfin, les décibels diminuèrent. Kaori lui avait alors demandé :  

- "Tu disais quoi ?"  

 

Mais le moment était passé et il se voyait mal répéter. De toutes façons, avec la poisse qui lui collait à la peau depuis le début, il allait encore lui arriver un truc.  

- "Nan, rien ... laisse-tomber. Une journée de merde reste une journée de merde ! Quoique ... Techniquement ..."  

 

En regardant sa monte, il avait constaté qu'une nouvelle journée avait commencé depuis un moment.  

 

Pourvu qu'elle ne tourne pas comme la précédente ...  

 

Il ligota aussi tous les hommes de main avec une grande corde de voile qu'ils avaient déniché dans un coin de l'entrepôt. C'est fou ce qu'on trouve comme choses utiles dans les entrepôts désaffectés.  

 

Lui et Kaori étaient ensuite sortis du bâtiment à l'instant où le soleil se levait sur les buildings de Tokyo étincelants au loin, colorant le ciel de nuances douces de rose et d'orange. Le début d'une belle journée d'été.  

 

Ils avaient retrouvé le vieux Sugimoto qui se rongeait les sangs dans la Mini. Nobuaki s'était précipité vers son grand père et s'était agenouillé devant lui, posant la tête sur ses jambes inertes, comme l'avait fait Hamayo quelques heures plus tôt. Le vieil homme avait laissé des larmes de soulagement rouler le long de ses joues. Kaori et Ryo s'étaient tenus un peu à l'écart, leur laissant un peu d'intimité. Epaule contre épaule, le regard dans la même direction et le même sourire aux lèvres. Un sourire de satisfaction.  

 

Ryo se laissa même aller à son impulsion de poser la main sur l'épaule de Kaori, l'enlaçant un peu et l'attirant à lui. Il la sentit frissonner ... Il la regarda.  

 

Non, mais quel idiot !  

 

Elle était tout simplement morte de froid. Il retira sa veste pour lui la poser sur les épaules et elle lui adressa un magnifique sourire qui fit s'emballer son cœur. Il ne sut pas vraiment où il trouva le courage de balbutier :  

- "Il faudrait qu'on discute, Kaori."  

- "Oui." Curieusement, elle soutint son regard. "Mais je vais d'abord joindre Saeko."  

 

Elle désigna l'entrepôt remplis de yakusa ficelés  

- "Il faut bien que quelqu'un vienne les pêcher ..."  

- "Laisse. J'y vais. Profites-en pour aller les décoller ..."  

 

Et Ryo s'éloigna pour se rendre à une cabine téléphonique, située à presque trois cent mètres, en direction du port. Il parla rapidement à son amie inspectrice selon le code qu'ils avaient mis au point des années auparavant et revint rapidement vers ses compagnons.  

 

Il entendit Nobuaki de loin qui s'était éloigné de la voiture dans laquelle se trouvait assis son grand père et qui faisait de grands gestes :  

- "Je suis navré, grand père, je ne suis pas digne d'être ton successeur à la tête de ton entreprise. Je ne le souhaite même pas d'ailleurs ... Tu sais bien que je rêve d'être styliste !"  

- "Ohhh, toi et tes rêves !" s'écria Norishigue. "Ce n'est pas avec des rêves qu'on construit un empire ! Il va falloir que tu mûrisses et sérieusement, mon p'tit ! Regarde un peu où toi, tes rêves et tes amourettes éphémères nous ont menés ? Si Kaori et Ryo n'avaient pas été là et c'est tout SinCo qui disparaissait !!! Des milliards de dollars investis complétement perdus, des milliers d'employés sur le carreaux ici, au Japon et dans le monde ! Il va falloir penser un peu plus aux conséquences de tes actes, jeune homme !"  

 

Norishigue reprit son souffle et ajouta :  

- "Et interdiction de donner les bijoux de famille à de petites péronnelles de passage ! La prochaine fois que tu pourras y toucher, ça sera le jour de ton mariage ! Et jusqu'à ce moment-là, ne compte plus sur moi pour assurer ta subsistance !"  

 

Nobuaki baissa la tête et dit :  

- "Je te demande pardon, grand-père. J'ai été en-dessous de tout."  

- "Je confirme. Et que comptes tu faire pour gagner ta vie ? Tu n'as pas l'air de t'inquiéter que je te coupe les vivres ?"  

 

Nobuaki garda la tête baissée :  

- "En fait, j'ai déjà un projet. Une jeune styliste très en vogue, Eriko Kitahara que tu connais, m'a déjà proposé une collaboration. En échange, je lui ai envoyé toutes tes employées ... Ce qu'elle fait est d'un goût beaucoup plus sûr que tes éternels vieux costumes de carnaval ..." Il se tourna vers Kaori : "Ne le prenez pas mal, Mademoiselle Makimura ..."  

- "Pas de problème. Je dois même avouer que je suis de votre avis ..."  

 

Vaincu, Norishigue Sugimoto soupira :  

- "Bien ... Je ..." Il semblait épuisé.  

- "Grand-père ... C'est seulement que je ne veux pas de ces responsabilités. Ce n'est pas pour moi. Par contre, je sais qui pourra le faire."  

 

Ryo vit le vieil homme lever les yeux vers son petit-fils et Kaori poser affectueusement une main sur la jambe immobile de Norishigue, alors qu'elle se tenait à genoux devant lui, la portière de la voiture ouverte.  

 

Le jeune homme poursuivit enthousiaste :  

- "Confie les rennes à Harune. Ma petite sœur a toujours rêvé de te seconder. Elle a les connaissances théoriques, techniques et, surtout, la motivation. En plus, je suis sûr qu'elle a le cran nécessaire pour continuer ton œuvre et tenir tête à tous les hommes qui prétendraient qu'elle n'est pas capable. Aies confiance en elle."  

- "Ce n'est pas un manque de confiance, Nobuaki. Je veux seulement la protéger ... C'est un monde sans merci que celui des affaires ..."  

- "Ne t'inquiète pas pour elle. Je te jure qu'elle sait se défendre. Sois moderne ! Montre l'exemple d'une société qui donne aux femmes la place qu'elles méritent !"  

 

Le vieil homme soupira.  

- "D'accord. Je vais sérieusement réfléchir à la question ..." Puis il se tourna vers Kaori : "Mademoiselle Makimura, prenez quelques jours de congés."  

- "Mais enfin, Monsieur Sugimoto, je suis tout à fait apte à venir travailler, vous savez ..."  

 

Elle avait l'air déçu. Ryo croisa le regard entendu de Monsieur Sugimoto :  

- "Ne le prenez pas mal, ma petite, mais vous n'êtes pas faite pour ça, à mon humble avis. Prenez le temps de réfléchir. Quelque soit la raison qui vous a poussé à venir travailler pour nous, je ne pense que ce soit la bonne..."  

 

Kaori était visiblement vexée et Monsieur Sugimoto prit ses mains dans les siennes.  

- "Ma douce Kaori ... Vous êtes très certainement la meilleure assistante que j'ai eue, la plus attentionnée, la plus efficace en matière de sécurité - et maintenant, je comprends pourquoi ...- vous faites aussi un délicieux café ... mais, ce n'est pas votre place. Donc ... Prenez deux jours de congés. Au-delà de cette date, sans nouvelles de votre part, j'accepterai votre démission et vous recevrez votre solde."  

 

Ryo se rapprocha de sa partenaire pour poser la main sur son épaule :  

- "Te voilà redevenu mon assistante, alors ?"  

- "Partenaire. Ryo. On avait dit partenaires." Le corrigea-t-elle en se relevant.  

- "On va bientôt devoir partir, la police sera là dans quelques minutes, je préfère être parti à ce moment-là...."  

 

Elle hocha la tête et alla saluer Nobuaki tout en lui expliquant quoi raconter aux forces de l'ordre.  

 

Pendant que Ryo sortait Norishigue de la voiture pour l'installer dans son fauteuil, le vieil homme lui demanda à l'oreille :  

- "Alors, Kabuki-Cho ou pas Kabuki-Cho ?"  

- "Je viendrai vous chercher, papi Nono. Je sais où vous trouver !" répondit Ryo avec un clin d'œil. "Au fait, dites-moi, c'était quoi cette molécule ? Qu'est-ce qui fait qu'elle valait tellement d'argent ? C'est quoi, une arme biologique ?"  

 

Le vieil homme rit : "Une arme contre la vieillesse et la tristesse, mon ami. C'est encore plus lucratif ..."  

 

Ryo le regarda, dubitatif.  

- "Et comment est-ce que vous compter lutter contre la vieillesse et la tristesse en même temps ?"  

- "Par le sexe bien sûr !"  

 

Ryo faillit lâcher le vieil homme de surprise.  

- "Vous connaissez le viagra ?" chuchota le vieux.  

- "Oui ... Enfin ! Entendu parler seulement ... Hey, vieux bouc, n'allez pas croire que j'y ai eu recours, hein ! L'étalon de Shinjuku n'a pas besoin de ce genre de chose ...." s'écria Ryo en déposant l'homme dans son fauteuil.  

 

Norishigue joua un peu avec les roues, il retrouvait ses habitudes, ses repères tout le regardant, les yeux pétillants de malice.  

- "Je n'en doute pas, jeune homme, je n'en doute pas. Mais pour les vieux comme moi, son utilisation peut être risquée. Alors que là, nous avons trouvé une molécule qui permet de supprimer les effets secondaires notamment les accidents cardiaques. Pas mal, non ? Bientôt, je pourrais reprendre du service, l'Etalon ... Tu auras intérêt à surveiller tes pouliches !!! Hé, hé, hé ..."  

- "Et, mais ça pas va l'ancêtre ! C'est de la triiiiiche ! C'est du dopage avéré ! Rien ne vaut le cent pour cent naturel !!!" s'exclama Ryo en se frappant la poitrine.  

 

Norishigue Sugimoto éclata de rire :  

- "Hahahahahahahah ! Vous devriez voir votre tête !!! Allez, Ryo !!!" Norishigue lui tendit la main car on commençait à entendre les sirènes de police au loin : "N'oubliez votre engagement, d'accord."  

 

Ryo la serra avec conviction :  

- "Avec plaisir, papi Nono ! A la prochaine ..." Et il tourna les talons pour s'installer derrière le volant de la Mini dans laquelle Kaori avait déjà pris place.  

 

Ils saluèrent encore une dernière fois les deux hommes et prirent la direction du centre ville. Quand Ryo tourna au coin de la rue, les voitures de police arrivaient à toute allure, toutes sirènes hurlantes. Ils firent un petit signe à la voiture de tête, une voiture de sport. Une Ferrari rouge ...  

 

Quelques instants plus tard, Ryo rangea la voiture dans leur garage. Pendant tout le trajet, il avait du se concentrer pour ne pas trop lorgner sur le porte-jarretelle, sans jarretelle d'ailleurs, de sa partenaire.  

- "Il faudra que j'aille chercher ma Fiat au Studio ..." glissa Kaori, les yeux lourds de sommeil après avoir refermé la portière.  

- "On verra ça demain."  

 

Tiens, encore cette réplique. Décidemment.  

 

Et puis soudain :  

- "Ohhh, meeeerde !" murmura-t-elle en se tournant vers Ryo, les yeux écarquillés. "On a complètement oublié ça !"  

- "Quoi donc ?"  

- "Bah, le tournage, idiot ! On nous attend aujourd'hui pour la scène du plongeon avec l'incendie en arrière-plan !" dit-elle en faisant mine de remonter dans la voiture de Ryo qui explosa :  

- "Ah non ! Pas question ! Je remets plus jamais ce truc trop petit !"  

- "Quel truc trop petit ?"  

- "Ce truc-là ... Le pagne débile à Tarzan ..."  

- "Et c'est pour ça que tu l'as mis dans ta poche, hypocrite ? Alors pour aller faire la fête au Kabuki et draguer, là, ça te dérange pas de te déguiser ! Par contre, pour honorer tes engagements ... là ! Là, y'a plus personne comme d'habitude !"  

 

Le pagne se trouvant toujours dans la poche de sa veste, Ryo ne trouva rien à répliquer. Alors il sortit son arme de dernier recours : la déstabilisation. A pas lents et mesurés, il se rapprocha d'elle, comme un chat de sa proie en la fixant droit dans les yeux. Il dit d'un ton doux et légèrement moqueur :  

- "Ahhh, j'ai piiiiigééé ! Je savais pas que tu étais une si grande fan de Tarzan ..."  

-"Ah ... non, non, non ..." mentit-elle, manifestement gênée à en juger par la coloration de son visage.  

- "Allez, avoue, Sugar Boy ..." insista-t-il.  

 

Elle baissa encore plus le nez et il décida d'enfoncer le clou en lui susurrant à l'oreille :  

- "Moi, Tarzan. Toi, Jane."  

 

Il sentit la chaleur de ses joues, tellement elle devint rouge. Il sourit de plaisir. Comme c'était délicieux de la voir à ce point réceptive. Le serait-elle tout autant à ses baisers, à ses caresses ? Il se sentit se rapprocher d'elle involontairement, irrésistiblement attiré par ses lèvres.  

 

Hypnotisé.  

 

Elle se raidit brusquement et lui asséna sèchement :  

- "Décidément, ça ne te réussi pas de t'envoyer en l'air avec des cordes ... Tu as vraiment besoin de te reposer ..." Et elle s'enfuit vers les escaliers, le laissant complétement dépité.  

 

C'est la tête basse qu'il la rejoignit devant la porte d'entrée de l'appartement où elle l'attendait : "J'ai pas les clés ..." se justifia-t-elle.  

 

Il lui lança son trousseau et elle ouvrit la porte pour se diriger d'un pas vif vers la cuisine :  

- "J'ai besoin d'un café. Je le mets en route et je file sous la douche ..." Elle se tourna vers lui. "Tu as raison, il faut qu'on discute. Mais après la douche et pendant le café ..."  

- "D'accord. Douche pour moi aussi ..." Il se liquéfia devant son regard. "Je prendrai la suite, juste après toi ..."  

 

Quelques instants plus tard, le café et la douche coulaient tous les deux et Ryo attendait patiemment dans le couloir, appuyé au mur, les yeux dans le vague, sa serviette et des vêtements propres à la main. Le moment fatidique approchait à grands pas et il avait l'impression d'être suspendu sur le fil du temps.  

 

La porte qui s'ouvrit brusquement le fit sursauter. Il était tellement perdu dans ses pensées qu'il n'avait pas entendu la douche se couper. Elle sortit dans un nuage de vapeur. Elle était enveloppée d'une simple serviette, les cheveux mouillés et en bataille. A bien y réfléchir, c'est comme ça qu'il la trouvait la plus jolie. Sans maquillage, sans tailleur, sans talons, sans costume d'infirmière, sans habits ....  

Sans sous-vêtements ...  

Juste elle.  

 

Il se faufila prestement dans la salle de bain, juste à temps pour dissimuler son évidente envie d'elle. Ils claquèrent les deux portes simultanément, elle de sa chambre, lui de la salle de bain. Il s'engouffra rapidement sous la douche, tournant le thermostat vers le petit point bleu. Il devait reprendre le contrôle. Au moins pour quelques minutes encore. Il n'avait pas envie de lui donner l'impression de céder à ses instincts. Non. Il voulait lui montrer ce qu'il ressentait pour elle.  

 

Pour de vrai.  

 

Quand il descendit les escaliers de l'étage, replaçant machinalement son arme dans son holster, elle était déjà assise à la table de la salle à manger. Le café sentait bon et fumait dans les tasses qu'elles avait posées sur la table, accompagnées de gâteaux secs.  

 

Elle avait trouvé le paquet cadeau qu'il avait laissé pour elle sur la table. Elle l'avait même déjà déballé et, entre ses mains, ce nouvel appareil photo semblait énorme. Elle leva les yeux vers lui.  

- "Bah, pourquoi tu pleures ?" demanda-t-il anxieux. "C'est pas le bon modèle ? Je me suis encore planté, c'est ça ?"  

- "Pas du tout !" Elle essuya ses larmes du revers de la main. "Mais comment ? Comment as-tu réussi à le payer ? Ne me dis pas que tu l'as volé ou échangé ou un truc bizarre de ce genre ..."  

- "Non, j'ai simplement demandé un acompte sur mon contrat."  

 

D'ailleurs, pensa-t-il, ça va certainement poser un petit problème, ça ... Pas grave, on verra plus tard ...  

 

Il ajouta : "Il était temps que je te t'offre un vrai cadeau d'anniversaire. Même si ... bah heu ... c'est pas ton anniversaire aujourd'hui. Ni même ce mois-ci, d'ailleurs, heuu, hum, hum ... Parce que ... C'est plus important pour moi de te voir sourire que de dépenser tout notre argent dans l'alcool, les clopes et les petites ... hum, hum, hum ... Enfin voilà quoi ..."  

 

Elle se leva et se précipta dans ses bras :  

- "Merci, Ryo. C'est un merveilleux cadeau ..."  

 

Il posa alors une main dans son dos. Il sentait son cœur battre très fort dans sa poitrine sur laquelle elle avait posé sa joue. Il la garda contre lui un moment, appréciant de la sentir si proche, de partager sa chaleur. Il sentait l'odeur de son shampoing dans ses cheveux encore humides qui le chatouillaient. C'était tellement bon de la tenir ainsi dans ses bras.  

 

Il inspira profondément et bougea un peu sa main libre pour aller la poser sous son menton pour lui relever le visage et l'insister à le regarder.  

 

Voilà.  

Enfin.  

C'est le moment.  

 

Il se pencha doucement vers elle, réduisant peu à peu la distance qui séparait leurs lèvres quand ... Elle leva une main et posa délicatement un index sur sa bouche, arrêtant net son mouvement. Effaré, le souffle coupé, il la regardait sans trouver quoi lui dire.  

 

Elle lui murmura alors :  

- "Je ... Je ... Attends. Tu as raison. Nous devons d'abord discuter ... J'ai un aveux à te faire ..."  

- "Quoiiiii !?!?"  

 

Il n'arrivait pas à le croire. Ca devait être un cauchemar ...  

 

Oui, voilà, un cauchemar ... Ou une mauvaise blague.  

 

Mick allait surgir d'un coin pour faire : "Tadahhhahahaha ! On t'as bien eu, hein ?!?" Il regarda à droite, à gauche pour vérifier mais rien ne se passa. Ils étaient absolument seuls dans l'appartement, il venait d'essayer de l'embrasser et elle venait bien de lui refuser ce premier baiser.  

- "Attends-moi. Je vais chercher quelque chose et je reviens."  

 

Comme Ryo restait silencieux et immobile, elle ajouta :  

- "Va prendre ton café. J'arrive tout de suite ..."  

 

Et il l'entendit filer dans sa chambre pendant qu'il se dirigeait, tel un automate, vers la table et sa tasse fumante. D'un coup, il n'était même plus sûr d'en avoir envie de ce café. Ni même d'aimer encore ça. Il s'assit cependant à la table, ou plutôt il se laissa lamentablement tomber sur le banc et attendit le retour de Kaori.  

 

Elle arriva bientôt avec un gros carton dans les mains qu'elle lâcha lourdement sur la table.  

- "Tu déménages ?" demanda Ryo d'un ton acerbe.  

 

Il avait un goût amer dans la bouche et ça ne venait pas du café. Un mauvais pressentiment enflait en lui comme des nuages gris d'orage et il se sentait sur le point d'éclater. Cependant, elle lui sourit et lui répondit :  

- "Même pas en rêve ! Déjà que tu en profites pour fumer à l'intérieur quand je suis pas là, tu penses quand même pas que je vais laisser ce pauvre appartement sans surveillance ..."  

 

Il lui rendit péniblement son sourire et regarda à nouveau le carton :  

- "Alors, c'est quoi tout ça ?"  

- "Tout ça ? C'est qui m'a permis de trouver ÇA ..." Elle sortit une pochette, un dossier en carton brun-beige pas très épais.  

- "Et c'est quoi ÇA ?" demanda Ryo.  

 

Elle posa le dossier sur la table et le fit glisser jusqu'à lui.  

- "ÇA ? Ça, c'est toi."  

 

 


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