Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 08-08-20

Ultimo aggiornamento: 16-09-20

 

Commenti: 67 reviews

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GeneralAction

 

Riassunto: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bring on the night

 

Capitolo 7 :: Chapitre 7

Pubblicato: 14-08-20 - Ultimo aggiornamento: 14-08-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire, Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Chapitre 7  

 

Ryo rentra en pleine nuit de sa tournée des cabarets, satisfait des informations qu’il avait trouvées, le cœur lourd des nouvelles qu’on lui avait apprises. Il pénétra silencieusement dans l’appartement, retira sa veste et ses chaussures en silence et se dirigea vers l’escalier tout aussi discrètement. Seulement son pied refusa de se lever pour gravir la première marche. Il serra les dents, s’enjoignant d’arrêter ses histoires, de simplement monter les vingt marches et d’aller se pieuter sans regard en arrière mais, malgré lui, il se retourna et jeta ce regard en arrière. Kaori dormait, allongée sur le côté, une main sous l’oreiller, l’autre posée juste devant son visage. Il était presque sûr que, s’il soulevait le coussin, il trouverait son arme. Il l’avait vue la mettre et l’enlever chaque soir et chaque matin depuis l’attaque de la supérette.  

 

Il fit un pas puis un autre et se retrouva assis sur le canapé à la regarder dormir, pensif. Peut-être était-il temps pour lui de la mettre à l’abri… Peut-être était-il temps que leurs chemins se séparent pour son bien. Il pouvait mourir. Il y était préparé depuis longtemps déjà mais pas elle. Elle ne pouvait pas mourir. Quelqu’un quelque part avait encore besoin d’elle, lui pour commencer mais il y en avait certainement d’autres. Il soupira. C’était un combat vain. Il était bien incapable de la laisser partir et, si encore il arrivait à se décider, elle ne le ferait pas. Elle ne le quitterait pas. Il le savait. Ca faisait partie de ces choses invisibles qu’ils partageaient sans se les dire, cette fidélité, cette fusion des coeurs et des esprits qui ne s’était pas étendue à leurs corps, ce couple qu’ils formaient mais niaient tous deux exister. Pour quoi ? Se protéger, se ménager, ne pas risquer… Il ne savait, peut-être aucun, peut-être les trois…  

 

Il s’était pris à imaginer quelque chose de différent. Ca l’avait pris par surprise la nuit suivant celle où elle avait dormi dans son lit. Son odeur s’était imprégnée dans ses draps. Il avait fermé les yeux et avait imaginé qu’il n’était pas seul, qu’elle dormait à ses côtés, qu’elle avait posé une main sur son ventre comme il avait passé un bras autour de ses épaules, l’amenant près de lui, encore plus près. Il s’était imaginé la sentir nue contre lui, sentir la chaleur de sa peau, la douceur de son corps contre le sien, ses jambes encerclant son bassin. Il s’était alors perdu en elle pendant un long moment, entouré de son amour, de sa tendresse, faisant naître en elle la femme passionnée doucement à force de caresses et de mots doux, de baisers et de va-et-vient langoureux. Il lui aurait peut-être même dit les trois mots qu’elle devait certainement attendre. Il avait rouvert les yeux en l’entendant le faire.  

 

Il ne pouvait pas le faire, pas maintenant. Il n’avait pas le droit de perdre les pédales en pensant à elle, à ce qu’ils pourraient être. Après… peut-être… Il y réfléchirait. Pas maintenant.  

 

- Ryo ?, entendit-il.  

 

Surpris, il se tourna vers la voix et vit Kaori réveillée.  

 

- Que fais-tu là ?, lui demanda-t-elle, se redressant.  

- Je cherchais un moyen de sortir une de mes lectures., répondit-il, se reprenant.  

- Oh… Ca fait longtemps que tu es rentré ?, l’interrogea-t-elle.  

- A l’instant., mentit-il.  

 

Elle le regarda mais se tut, s’écartant pour le laisser accéder à sa planque. Elle savait que ça faisait plusieurs minutes qu’il était là. Elle avait senti sa présence non loin et avait émergé doucement.  

 

- Alors tu as appris quelque chose ce soir ?, s’enquit-elle, surprise de ne pas le voir bouger.  

- J’ai une piste pour Keiichi., lui apprit-il.  

- C’est vrai ? C’est super ! On va peut-être pouvoir enfin avancer., fit-elle, heureuse, ce qui le fit sourire légèrement.  

- Il a été vu dans le quartier de Setagaya., explicita-t-il.  

- Setagaya… mais c’est le deuxième quartier le plus étendu de Tokyo…, soupira-t-elle, sa joie retombant.  

- Et le plus peuplé aussi. Tu pourras peut-être néanmoins orienter tes recherches avec cette nouvelle information et nous apporter une nouvelle piste., lui dit-il.  

- Tu as raison. Je m’y mettrai dès demain matin., approuva-t-elle.  

- Ce matin, tu veux dire., s’amusa-t-il.  

- Il est déjà trois heures… Oui, ce matin., pipa-t-elle avant de l’observer.  

 

Mal à l’aise, Ryo se leva et contempla la pièce, souhaitant échapper à son regard.  

 

- Balance, Ryo., lui demanda-t-elle soudain.  

- Quoi ?, fit-il, surpris.  

- Tu as appris autre chose. Qu’est-ce que c’est ?, expliqua-t-elle, se levant et venant à ses côtés.  

- Tami a disparu comme les autres filles, ce qui porte à dix le nombre de filles disparues., lui dit-il.  

- Onze., le corrigea-t-elle.  

- Quoi ?  

- Tu as dit dix mais ça fait onze. Dix filles avaient déjà été enlevées à notre connaissance., précisa-t-elle.  

- Non, ça fait dix. On en a retrouvé une., murmura-t-il sombrement.  

 

Kaori sentit le froid l’envahir. Elle croisa les bras autour d’elle et releva la tête pour lui montrer qu’elle encaissait.  

 

- Comment ?, l’interrogea-t-elle simplement.  

- Poignardée. Elle… Elle a été droguée et violée à de multiples reprises., lui dit-il.  

 

La rouquine ne put s’empêcher de frémir de dégoût et porta une main à sa bouche, choquée.  

 

- Exécution ou une passe qui a mal tourné ?, balbutia-t-elle.  

- Je pense que c’est une passe qui a mal tourné. J’ai ouï dire qu’un réseau de prostitution de luxe s’était développé au nord de la ville. Ils ont sélectionné des bunnies qui ne donnaient pas dans les à-côtés ou très peu. Ils doivent les détenir quelque part, les droguer et monnayer leurs charmes., lui dit-il.  

- C’est… c’est horrible. Comment peut-on faire cela, Ryo ? Comment peut-on utiliser un être humain à sa guise comme s’il n’avait aucun sentiment ?, murmura-t-elle.  

- Il y a des personnes pour qui la vie n’a pas d’importance. On est face à tout un groupe de cette espèce., affirma-t-il.  

- Il faut qu’on les arrête, Ryo. Il faut qu’ils payent pour tout le mal qu’ils font., gronda-t-elle.  

- Ils paieront. Je te jure qu’ils paieront. Retourne te coucher., lui conseilla-t-il, la poussant doucement vers le canapé.  

 

Elle se glissa dans les draps et regarda Ryo monter les escaliers.  

 

- Ryo, tu as oublié ta lecture…, lui dit-elle, un léger sourire aux lèvres.  

 

Il s’arrêta et se tourna vers elle. Elle ne voyait pas bien les traits de son visage qui n’était que faiblement éclairé par le clair de lune qui baignait le séjour.  

 

- Je n’ai rien oublié. Je préfère patienter. Elle n’en sera que meilleure quand le temps sera venu… et le temps viendra, Kaori., lui dit-il d’une voix posée.  

 

Elle ne sut pourquoi mais elle avait la sensation que ses paroles cachaient un autre sens et elle sentit son cœur battre un peu plus fort.  

 

- Bonne nuit, Ryo., souffla-t-elle, les joues rosies.  

- Bonne nuit, Kaori., répondit-il, reprenant son ascension.  

 

Lorsqu’il descendit le lendemain matin, il était près de dix heures. Kaori était à la table, son ordinateur et tout un tas de papiers devant elle, Livia à ses côtés, l’aidant.  

 

- Où est le Professeur ?, demanda-t-il.  

 

Il avait été réveillé par le vacarme signalant une nouvelle tentative de l’homme sur les jeunes femmes. Il était un peu étonné de ne pas le trouver attaché à une chaise ou encastré sous une massue.  

 

- Dans le bureau, il a compris qu’il valait mieux pour lui s’intéresser à l’anatomie de son ordinateur plutôt qu’à la nôtre., répliqua sa partenaire.  

- Il y a encore du café si tu le souhaites. Je vais venir réchauffer ton petit-déjeuner., ajouta-t-elle.  

- Je vais y aller si tu veux, Kaori. Toi, tu sais où chercher., lui proposa Livia.  

- D’accord., la remercia-t-elle d’un signe de tête.  

- Asseyez-vous, je m’occupe de vous., fit la jolie blonde à Ryo.  

- Vraiment ? Vous vous occupez de moi ?, reprit-il, levant un sourcil.  

 

La jeune femme se retourna et esquissa un léger sourire.  

 

- Je vais vous servir votre petit-déjeuner. C’est la moindre des choses pour tout ce que vous faites pour moi., répliqua-t-elle, malicieuse.  

- Je pensais que vous vous occuperiez d’autres besoins…, suggéra-t-il, posant un regard de braise sur elle.  

- Si vous étiez tout le temps ainsi, je pourrais l’envisager., lui murmura-t-elle, avec un léger sourire.  

- Si je n’avais plus affaire au pervers mais à l’homme charmant qui me fait face, les choses seraient tout à fait différentes…, ajouta-t-elle.  

- Si c’est tout ce qu’il vous faut, je peux faire un effort, je suppose. Mais qu’est ce que je gagne en récompense ?, lui demanda-t-il d’une voix langoureuse.  

- Je ne sais pas. Qu’est-ce qui vous ferait plaisir ?, répliqua-t-elle, joueuse, s’appuyant sur le bord de la table à ses côtés.  

- Un baiser pour commencer., suggéra-t-il.  

- Je vais y réfléchir., répondit-elle.  

 

Elle s’écarta de lui et alla réchauffer son petit-déjeuner qu’elle lui servit peu après.  

 

- Vous n’avez pas peur qu’elle vous en veuille ?, lui demanda-t-elle soudain, son menton appuyé sur ses deux mains croisées.  

 

Ryo fit un léger sourire en coin tout en observant sa cliente. Un joli minois, des traits fins et délicats soigneusement soulignés par un maquillage justement dosé, un rouge à lèvres d’une couleur un peu plus soutenue pour mettre en valeur ses lèvres pulpeuses, une nuque délicate et de jolies mains aux doigts manucurés dont les ongles étaient de la même couleur que ses lèvres, en bref une jeune personne tout à fait dans ses critères habituels… à l’opposé de celle qui partageait ses jours.  

 

- Pourquoi m’en voudrait-elle ? Nous sommes partenaires professionnels, en aucun cas engagés sentimentalement., répondit-il dédaigneusement.  

- Pourtant, j’aurais juré…, pipa-t-elle, posant un regard sérieux sur lui.  

- Que nous sommes complices ? Nous le sommes, autant que les années peuvent forger un lien fort entre deux personnes et une certaine compréhension de l’autre., expliqua-t-il.  

- Vous devez avoir le même type de lien avec Keiichi, non ?, l’interrogea-t-il.  

- Nous ne vivions pas ensemble. Je pense que notre connaissance n’était pas aussi profonde., répondit-elle, une lueur de tristesse dans le regard.  

- Vous auriez aimé ?  

- Keiichi est un homme bien, honnête et très gentil. Je n’ai jamais envisagé notre relation sur ce plan-là mais j’aurais peut-être dû., avoua-t-elle.  

- Il n’est peut-être pas trop tard si nous le retrouvons… sauf si vous avez succombé à mon charme d’abord., fit Ryo.  

 

Leurs regards se croisèrent et ils se sourirent mutuellement. Ce fut ainsi que les trouva Kaori. Stupéfaite, elle resta un instant immobile sur le pas de la porte, se sentant de trop mais aussi un peu blessée. Elle avait eu l’impression que les choses évoluaient entre eux mais il fallait croire que c’était encore la même et éternelle valse. Elle releva le menton, chassant ses pensées négatives, et entra comme si de rien n’était.  

 

- Je pense que j’ai quelque chose mais on aura besoin d’aide., dit-elle, jetant le plan de la ville sur la table, juste pour couper cette espèce de fil invisible qui s’était tissé entre eux.  

- Vraiment ? C’est bien. On pourrait peut-être appeler Mick et se donner rendez-vous au Cat’s., proposa le nettoyeur.  

- Finis de petit-déjeuner. Je vais téléphoner., dit-elle, profitant de cette aubaine pour sortir de là.  

 

Elle le savait pourtant. Ryo ne donnait pas dans les relations stables. Ce qui en approchait le plus, c’était leur relation. Peut-être que, s’ils avançaient, ils se perdraient. Peut-être que ce qu’ils avaient étaient le mieux pour eux, finit-elle par se dire, juste pour contrecarrer la douleur. Ca lui apprendrait à espérer.  

 

Une heure plus tard, toute la bande était réunie au Cat’s accompagnée de Livia et du Professeur.  

 

- Ma Kaori chérie !, s’écria Mick, s’élançant vers elle, la bouche en cœur.  

 

Elle l’intercepta gentiment avec une massue avant d’arrêter Ryo et le Professeur à l’aide de deux grappins alors qu’ils s’élançaient sur Kazue et Miki.  

 

- Wouah, quelle réactivité ! Je suis épatée !, s’exclama la barmaid.  

- Ca fait quelques semaines que j’ai de quoi m’entraîner., pipa-t-elle acerbe.  

- Tu dois être épuisée, ma pauvre., la plaignit-elle.  

- Non, ça va. Ne t’inquiète pas., éluda Kaori.  

- Bon, je vous explique. Sur une information de Ryo, on sait que Keiichi se trouve dans l’arrondissement de Setagaya. Après nouvelle étude de ce dossier, je pense qu’il se situe ici ou ici., dit-elle en entourant deux quartiers de l’arrondissement.  

- Il y a des connaissances et il y a pas mal de bâtiments en rénovation qui lui offrent des possibilités de se planquer., ajouta-t-elle.  

- C’est une bonne supposition., approuva Mick.  

- Seulement ça fait encore pas mal de rues à couvrir., pipa Miki.  

 

Kaori referma la carte et acquiesça, jetant un œil vers Ryo. Bien qu’en pleine discussion avec Livia, il capta le regard de sa partenaire et se tourna vers l’assemblée.  

 

- D’habitude, je ne vous demanderais rien parce que la tâche est plutôt simple et que vous avez chacun vos obligations mais, aujourd’hui, la situation est particulière. Le danger rôde et nous devons sortir notre cliente et son ami de ce guêpier., leur expliqua-t-il.  

- Plus vite nous aurons retrouvé Keiichi, plus vite nous pourrons nous concentrer sur l’autre affaire en cours., ajouta-t-il.  

- De quoi vous parlez ?, intervint Livia, inquiète.  

- Cela ne vous concerne pas., répliqua Ryo d’un ton qui n’admettait aucune contradiction.  

 

Sa réponse plus le fait qu’il parla de leur affaire et non de la sienne fit du bien à Kaori.  

 

- Si ça vous va, on pourrait faire deux équipes. En revanche, ceux qui ne participent pas restent groupés. Miki, je suppose que tu vas tenir le café. Le Professeur restera avec toi ainsi que Kazue et Livia., annonça le nettoyeur.  

- Non, je veux venir avec vous. Keiichi se montrera peut-être plus facilement si je suis là., lui opposa sa cliente.  

- Non, je ne veux pas devoir vous protéger. Ce serait trop dangereux., répliqua Ryo.  

- Keiichi est très prudent. Il se montrera si je suis là. Vous avez besoin de moi. De toute façon, c’est moi qui paye, je décide., se fâcha-t-elle, agrippant le comptoir.  

 

Ryo soupira et passa une main dans ses cheveux avant de fixer Kaori qui acquiesça discrètement.  

 

- D’accord mais vous ferez tout ce qu’on vous dira., concéda-t-il.  

- Promis. Je serai aussi discrète qu’une souris., promit-elle.  

- un microbe m’irait mieux., marmonna-t-il.  

- Bon, Mick et Umi, vous ferez équipe., décréta-t-il.  

- Quoi ?! Non, je veux faire équipe avec ma douce Kaori…, chouina l’américain.  

- Tu feras équipe avec moi., fit Kazue.  

- Hors de question !, s’insurgea-t-il.  

- Si. Personne ne répondra à deux hommes seuls. Moi, j’aurai plus de chance., affirma-t-elle.  

 

Le couple s’affronta du regard un moment.  

 

- Je ne veux pas que tu ailles au devant du danger., soupira Mick, s’approchant d’elle.  

- Quel danger ? Avec deux hommes forts comme vous, je ne risque rien et puis j’en ai assez de passer mon temps enfermée à l’appartement., argua-t-elle.  

- Je n’aime pas cela, Kazue., ajouta-t-il.  

- Je n’en ferai pas une habitude, je te le promets. Laisse-moi vous aider… s’il te plaît, Mick., l’implora-t-elle, caressant le revers de sa veste.  

- D’accord., concéda-t-il après un moment d’hésitation.  

- On commence cette après-midi si ça vous va., proposa Ryo.  

 

Tous acquiescèrent puis se séparèrent pour rentrer chez eux. Arrivés à l’appartement, Ryo posa son arme sur la table et se tourna vers sa partenaire.  

 

- Tu peux me donner ton arme, s’il te plaît ?, lui demanda-t-il.  

- Je sais la nettoyer seule., répliqua-t-elle.  

- Je sais mais je veux la vérifier., lui opposa-t-il.  

 

Il croisa le regard du Professeur qui comprit l’objet réel de cet entretien soudain. Kaori l’observa un instant puis alla chercher son revolver dans son sac à main. Quand elle revint, elle lui lança un regard bizarre mais Ryo fit semblant de ne pas l’avoir remarqué et prit le calibre avant de le poser à côté du sien. Alors que Kaori partait préparer le repas, il démonta et nettoya chaque partie des deux armes avec soin.  

 

- Tu remets en état son arme., murmura le Professeur, prenant place face à lui.  

- Oui en espérant qu’elle n’aura pas à s’en servir., répondit-il d’une voix sourde.  

- Entre voir son sang couler et la voir avoir du sang sur les mains, mon choix est fait. Ca ne me plaît pas mais je n’ai pas d’autre choix., soupira-t-il.  

- Comment tu vas lui expliquer que soudain elle sait viser?, l’interrogea le vieil homme.  

- L’esprit de Noël…, plaisanta Ryo.  

- Je ne sais pas. J’aviserai., répondit-il enfin.  

- La vérité serait peut-être une meilleure idée., lui suggéra son ami.  

- J’y songerai.  

 

Dans la cuisine, Kaori préparait le repas du midi et versait le riz dans l’appareil lorsque Livia arriva.  

 

- C’est impressionnant de voir comme vous vous partagez les tâches. Lui qui nettoie les armes et vous qui assurez le quotidien., s’exclama Livia.  

- On met à profit nos points forts., répondit la rouquine, mettant l’appareil en route.  

- En tous cas, Ryo passe du temps sur votre arme. Ca met toujours aussi longtemps ?, lui demanda-t-elle, curieuse.  

- Moi, ça me prend une quinzaine de minutes, lui une dizaine. Il a plus d’expérience., expliqua Kaori.  

- Il a dû rencontrer un souci. Ca fait déjà vingt minutes qu’il y est., fit remarquer leur cliente.  

 

Soucieuse, Kaori posa le torchon avec lequel elle s’essuyait les mains puis se dirigea vers le séjour.  

 

- Mon arme est défectueuse ?, s’inquiéta-t-elle.  

 

Ryo leva les yeux vers elle, se retenant de grogner. Il allait devoir lui avouer et il n’avait pas envie de le faire. D’un autre côté, c’était l’arme de Maki qu’il lui avait confiée, un dernier lien avec son frère décédé et il voulait lui ôter toute inquiétude.  

 

- Non, elle était juste déréglée. J’ai tout remis en ordre., répondit-il simplement.  

- D’accord. Merci, Ryo., répliqua-t-elle, lui offrant un sourire chaud avant de repartir en cuisine.  

 

Le nettoyeur fut un peu surpris de l’attitude de sa partenaire mais souffla, soulagé. Il était passé par une belle porte. Il sentit cependant le vent tourner pendant le repas, à raison. Peu après, l’avoir laissé, Kaori commença à se demander si c’était juste un fait du hasard ou s’il l’avait à nouveau déréglée pour la protéger. Un nouveau retour en arrière, ça lui correspondait assez bien après tout. Après avoir débarrassé la table et fait la vaisselle, elle monta sur le toit et regarda Tokyo un moment, chassant ses doutes. Quand elle entendit des pas arriver, elle ne se retourna pas et laissa venir Ryo.  

 

- Pourquoi as-tu déréglé de nouveau mon arme ?, lui demanda-t-elle.  

- Ce n’était pas voulu. Elle s’était abîmée lors de la mission avec Kaïbara. Quand j’ai voulu la remettre d’aplomb, j’ai… je n’ai pas pu. Je ne voulais pas que tu aies de sang sur les mains., lui avoua-t-il.  

- Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ?, l’interrogea-t-elle.  

- Je veux encore moins que tu meures., répondit-il.  

- Tu m’en veux ?, s’enquit-il, tendu.  

- Oui… de m’avoir fait douter et non parce que tu pensais à moi., murmura-t-elle.  

- On oublie ?, lui proposa-t-il.  

- Oui, on a mieux à faire que de douter l’un de l’autre., concéda-t-elle.  

 

Comme un seul homme, ils quittèrent le toit et rejoignirent Livia et le Professeur avant de partir pour le Cat’s. Ils repartirent avec deux voitures vers le quartier de Setagaya et entamèrent leurs premières recherches. Ca leur prit trois jours entiers, la pluie s’invitant dès le lendemain matin.  

 

- Là-bas… regardez, c’est Keiichi., souffla soudain Livia alors qu’ils allaient lever le camp. 

 


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