Chapitre 6 :: L'heure des explications ?

Publiée: 16-04-10 - Mise à jour: 16-04-10

Commentaires: Coucou merci à Jny, Nanou, Tenshi, Steph, Phoenix, Yael, Angelique, Fankaori et Kaori62 d'avoir laissé une review pour le chapitre précédent. Merci également à celles qui m'ont laissé une review pour mon OS. Merci à Cris pour ses corrections et son aide ! Bonne lecture à tous.

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Quand Ryo se réveilla, il sentit un agréable fumé lui chatouiller les narines. Il réalisa alors que ça faisait un long moment qu'il n'avait pas mangé. Il voulut se relever, mais bizarrement ses muscles ne semblaient pas vouloir lui répondre, et qui plus est le faisait grandement souffrir, il ne put alors retenir un gémissement.  

Kaori en entendant son partenaire se dirigea aussitôt vers lui, toute heureuse de le voir enfin se réveiller, et s'exclama :  

- Ryo, enfin tu es réveillé !  

En voyant sa partenaire face à lui, Ryo eut une vision qui s’imposa à son esprit : celle de leurs deux corps nus enlacés et le moment inoubliable où il l'avait surprise en petite tenue. Son fidèle compagnon qui ne semblait pas souffrir de courbatures choisit ce moment la pour se manifester, il fit alors ce qu’il savait faire de mieux pour mettre sa partenaire en colère afin qu'elle s'éloigne de lui au plus vite :  

- Avec tout le boucan que tu fais, comment veux-tu que je ne sois pas réveillé ? C'est simple, une armée entière serait plus discrète que toi !  

- Non mais dis donc, je vois que ton bain forcé ne t'a pas rendu plus aimable en tout cas !!!, répondit agressivement la jeune femme vexée de ses paroles s’arrêtant à mi-chemin, elle continua sa tirade croisant les bras devant elle. Et bien vu que tu sembles en forme, et que tu n'es plus assoupi, on va peut être pouvoir recommencer notre route et trouver du secours !!!!  

Mais cette idée à lui ne paraissait pas l’enchanter du tout bien au contraire, et faisant semblant ne pas vouloir se lever, et d'un air bougon il marmonna en fermant les yeux :  

- Laisse-moi dormir !  

- Il n'en est pas question ! Tu as assez dormi ! Il est temps que nous nous mettions en route ! Senji doit être paniqué de ne pas avoir de nouvelles de moi !  

Ryo en entendant Kaori prononcer ce nom sentit l’exaspération l’envahir.  

- Senji, encore lui ! Mais pourquoi elle a constamment ce nom à la bouche ? marmonna t-il pour lui même.  

Alors pour ne plus l'entendre parler de ce blanc bec, et ne faisant plus attention à ses douleurs, il tenta de se redresser.  

Voyant son partenaire tentait de se lever, Kaori se rappela soudainement dans quelle tenue il se trouvait et eu comme un réflexe conditionné en se jetant rapidement sur lui afin qu'il ne se relève pas, et se retrouva donc allongée de tout son long sur le corps de Ryo.  

- Ne bouge pas ! cria-t-elle à l'encontre du nettoyeur,  

Réalisant la portée de son geste la jeune femme se mit soudainement à rougir, elle s'était littéralement collée à son partenaire pour l'empêcher de bouger sans penser un seul instant aux conséquences que cela pourrait avoir. Car son partenaire était bel et bien entièrement nu sous elle. Elle se maudit intérieurement pour sa timidité car quelques heures plus tôt, il n'y avait eu aucune barrière vestimentaire entre eux deux et cela ne l’avait pas bloquée mais là c’était comme si la nuit passée n’avait jamais existé, la réalité reprenait ses droits. Mais la jeune femme, n'eut pas le temps de s’appesantir sur ces réflexions car la voix de son partenaire raisonna dans la pièce :  

- Tu veux me faire mal ? Espèce de brute ?  

- Une brute ? Moi ! J'ai juste perdu l'équilibre ! Ça ne t'es jamais arrivé ? trouva rapidement comme excuse Kaori pour expliquer son geste.  

- Non ! Jamais ! Et franchement Kaori tu devrais faire partie d'une équipe de rugby ! Tes plaquages sont parfaits !  

- C'est vrai ? demanda la jeune femme surprise des propos de Ryo.  

- Et en plus, tu as la carrure d'un rugbyman ! Les épaules carrées, et une force phénoménale ! C'est simple j'ai eu le souffle coupé quand tu t'es jetée sur moi ! poursuivit-il, voulant à tout prix que Kaori se lève.  

Car c'était bien vrai qu'il avait eu le souffle coupé, mais c'était pour une toute autre raison, le corps de Kaori collé au sien, avait fait sentir à Ryo les nouvelles prémices d'une réaction violente de son fidèle compagnon qui décidément ne pas semblait pas avoir souffert du froid bien au contraire. Maudissant cet état de fait, il fit ce qu’il savait faire de mieux espérant cette fois, que Kaori s’éloigne vraiment de lui. Dans un souffle, il lui murmura :  

- Tu aurais du le dire tout de suite que tu voulais abuser de moi Kaori ! Je te comprends ! Je sais que je suis un homme sexy et musclé auquel aucune femme ne résiste. Mais le truc, tu vois, c'est que t’es pas vraiment une femme ! Je suis désolé, mais moi je ne fais pas dans le travelo !  

La réaction de la jeune femme ne se fit pas attendre, elle se releva aussi sec, furieuse, et s'éloigna de son partenaire, brandissant une massue, prête à l'assommer. Mais Ryo bougea, ne supportant plus d'être allongé sur le sol, geste qu'il regretta aussitôt car une violente douleur lui traversa le corps se qui le fit grimacer. Kaori jeta immédiatement sa massue au sol, réalisant ce qu'elle s’apprêtait à faire : assommer Ryo alors que ce dernier ne semblait pas avoir récupéré toutes ses capacités physiques.  

- Tu vas bien ? lui demanda-t-elle en se dirigeant à nouveau sur lui. Mais cette fois ci une inquiétude se lut sur son visage.  

- Je suis en pleine forme ! fanfaronna Ryo.  

Une fois qu'il eut prononcé sa phrase, il tenta de se relever, mais une nouvelle fois, ses muscles ne furent pas à la hauteur, et il grimaça.  

Cette grimace fit prendre conscience à Kaori que le séjour de Ryo dans l’eau gelée avait laissé des séquelles physiques sur son partenaire et qu'à l'heure actuelle, le corps de Ryo ne lui obéissait pas. Se sentant responsable de son état, elle se mit à réfléchir sur un moyen de pouvoir le soulager rapidement. Mais quoi ?  

Soudain, elle eut comme une révélation : un massage ! Oui c’est cela elle allait le masser afin que les muscles de ce dernier se dénouent et retrouvent leur vigueur.  

Alors, elle s'approcha de lui, n'osant pas le regarder dans les yeux, se baissa sur le lit de fortune, et doucement releva légèrement les couvertures.  

Ryo n'y comprenait plus rien. Qu'est-ce que sa timide partenaire allait faire ? Il savait qu'il voulait faire avancer leur relation mais ne pensait pas que Kaori soit aussi audacieuse. Se pourrait-il qu'il se soit passé quelque chose entre eux la veille et qu'il ne s'en souvienne pas ?  

Avec une voix bégayant qu'il ne se connaissait pas, il bredouilla :  

- Qu'est-ce que tu vas me faire ?  

La jeune femme comprit alors qu'il se méprenait sur ses intentions, et pour chasser tout doute de son esprit, elle lui répondit :  

- Tes muscles sont engourdis, il faut que je les masse !  

Mais les rapprochements avec sa partenaire n’étaient pas du goût de Ryo. Ce n'est pas qu'il ne les appréciait pas, bien au contraire, mais il avait peur de ne pas pouvoir se contrôler, et comme il ne voulait pas lui sauter dessus sans lui avoir auparavant parlé, il fit tout pour qu'elle ne le touche pas.  

Serrant les dents, il bougea ses bras pour bien lui montrer qu'il n'avait pas besoin de ses services, en s'exclamant :  

- Mes bras vont bien ! Regarde !  

Mais malheureusement pour lui, la douleur fut si forte qu'il se mit à grimacer ce qui n'échappa pas au regard de la jeune femme qui lui répondit :  

- Arrête de faire l'enfant Ryo ! De quoi as tu peur ?  

Ryo savait bien de quoi il avait peur, mais il craignait la réaction de Kaori face à sa réponse. Si elle décidait de s'enfuir, il n'arriverait pas à la rejoindre. Alors sachant qu'il n'y avait aucune autre solution, il bougonna :  

- Vas-y ! Mais en douceur !  

La jeune femme posa alors ses mains délicates sur le bras gauche de son partenaire. Douce dans ses gestes, elle effleurait les muscles par peur de lui faire mal.  

Voyant que Ryo ne disait rien, ni ne semblait se plaindre de son massage, elle accentua ses gestes, transformant l'effleurement en un véritable massage. Elle sentait ses muscles puissants et repensa à la façon dont ces mêmes bras l'avaient enlacée la nuit précédente et fut heureuse de savoir que malgré tout ces dons, il n'avait pas celui de télépathe.  

Essayant de ne plus repenser à ce qui s'était produit quelques heures plus tôt, et évitant de croiser le regard de son partenaire, elle continua sa tâche et s'attaqua à l'autre bras de Ryo.  

Elle ne lisait pas elle-même dans les pensées et ne se doutait donc pas que le nettoyeur se remémorait cette fameuse nuit qu'ils avaient partagée l'un avec l'autre.  

Mais de ses réflexions, Ryo dévia bien vite vers la réalité, plus précisément vers les mains de sa partenaire qui lui procuraient un agréable massage.  

Son imagination se mit rapidement en place, et bien vite, le massage pour lui se transforma dans son esprit, en préliminaires. Il imaginait la jeune femme faisant glisser lascivement ses mains de ses bras vers son torse et le caresser langoureusement. Ses doigts agiles descendraient de ses pectoraux vers son ventre aux abdominaux parfaits, et finiraient par se rendre rapidement plus bas.  

Ryo secoua intérieurement la tête, essayant de chasser rapidement ses idées perverses de son esprit. Mais rien n’y faisait ! Son raisonnement se faisait de plus en plus poussé et il savait qu'il n'allait pas bien pouvoir tenir longtemps. Il fallait qu'il fasse quelque chose pour que Kaori s'éloigne de lui, pour ne plus sentir ses doigts lui faire subir cette torture indescriptible, et pourtant si agréable. Alors se maudissant pour ce qu'il allait faire, il s'exclama :  

- Kaori ! Dis-moi pourquoi je suis entièrement nu ? Tu as tenté d'abuser de moi cette nuit ?  

Kaori se mit à rougir violemment et l'explication qui pourtant était tout simple ne parvint pas à sortir de naturellement de la bouche de la jeune femme. Et alors qu'elle n'avait rien fait de répréhensif, elle se mit à bégayer malgré elle :  

- Ce...n'est...pas...ce...que...tu...crois !....Je....  

Mais Ryo fidèle à lui même, en rajouta une couche.  

- Tu as voulu profiter de mon corps d'Apollon ! Bon sang ! Ma réputation va en prendre un coup si ça se sait ! Moi avec un homme !  

Kaori se releva brusquement telle une flèche et les poings serrés pour ne pas faire exploser sa colère qui menaçait devant le nettoyeur, et d'une voix qu'elle tenta de maîtriser, elle lui cria :  

- Idiot ! Je t'ai déshabillé car tes vêtements étaient trempés et glacés ! Si je ne l'avais pas fait tu aurais pu mourir !  

Ce que Ryo redoutait était arrivé : une dispute avec sa partenaire ! Il vit alors Kaori se dirigeait vers la porte.  

La jeune femme, la poignée dans la main, dit :  

- Finalement, j'aurai peut être mieux fait de te laisser dans cette eau glacée.  

Ryo comprit à cet instant, qu'il avait été trop loin et voulut la rejoindre pour se faire pardonner. Il se souleva, ses bras ayant retrouvés une bonne partie de leur force. Cependant, ses jambes, elles, étaient toujours engourdies et il ne parvint pas à se lever.  

Un gémissement puissant, à la fois d'impuissance et de douleur qui ressemblait presque à un cri retentit dans la pièce.  

Kaori se retourna brusquement lorsqu'elle entendit le gémissement de son partenaire, et instinctivement fit un pas vers lui.  

Mais rapidement, sa colère reprit le dessus, et au lieu de prendre pitié de l'état de son partenaire, elle continua à exploser :  

- Ah il est beau l'étalon de Shinjuku ! Tu mérite ce qui t'arrive ! Franchement dis-moi ! Quelle idée tu as eu de te retrouver comme cela au milieu d'un lac gelé !? As-tu pensé un seul instant à ce que j'ai ressenti en te voyant là bas !?  

Ryo sentit instinctivement que derrière cette colère la jeune femme tentait principalement de cacher la peine qu’il venait encore une fois de lui causer, et donc loin d'être calmée elle continua ses « accusations » :  

- Tu n'es qu'un imprudent et tu ne penses qu'à toi ! Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter un partenaire pareil ? Encore une chance que tu ne sois pas tombé malade ! J'aurai fait quoi moi dans cet endroit isolé ?  

Surprise par le mutisme de l'homme, Kaori se demandait si Ryo n'était pas malade, et une lueur inquiète se dessina au fond de ses yeux.  

Capturant son regard, Ryo la rassura rapidement sur son état de santé d'une lueur qu'elle ne lui connaissait pas. Tendre et sérieux avec des yeux de velours, elle aurait pu tomber immédiatement amoureuse de lui, si cela n’avait pas déjà été le cas. Elle avait beau vouloir lui cacher, son cœur battait pour lui. Elle l'aimait depuis ses 16 ans, depuis leur première rencontre. Et son amour au fil des années loin de s'être éteint s'était encore plus renforcé. Elle n'imaginait pas sa vie loin de lui.  

A la grande surprise de la jeune femme qui était très proche de lui, il fit glisser ses doigts le long de sa joue et lui murmura :  

- Pardonne-moi Kaori ! Je sais que je te dois la vie !  

Kaori frissonna face à la caresse de son partenaire. Mais se sentit en même temps gênée car elle n'avait pas l'habitude de tant d'attention de la part de Ryo. Elle se mit à rougir et d'un ton timide lui dit :  

- C'est normal ! Tu aurais fait la même chose pour moi !  

Ryo voulu se relever, mais une nouvelle fois il se mit à grimacer. Kaori lui demanda inquiète :  

- Où as-tu mal ?  

Ryo voyant l'inquiétude de la jeune femme s'empressa de la rassurer :  

- Ce n'est rien ! Ce sont juste mes jambes qui ne veulent pas m'obéir !  

- Je vais te les masser !  

Elle s'apprêtait à relever les couvertures quand Ryo l'interrompit dans son geste :  

- Tu te rappelles que je ne porte rien sur moi ?  

Même si elle l'avait déjà vu dans le plus simple appareil, la jeune femme devint rouge vermillon, Ryo eut pitié d'elle, et trouvant qu'il s'était suffisamment moqué d'elle  

- Passe moi un de mes caleçons que je l'enfile !  

Kaori se leva et se dirigea vers le sac de son partenaire et trouva rapidement le vêtement demandé, l'attrapa et le tendit à Ryo qui s'assit afin de le passer.  

La jeune femme se retourna par pudeur et n'essaya pas d'imaginer comment Ryo faisait pour le mettre. Au bout de quelques minutes qui lui parurent interminables, Ryo demanda à Kaori de se retourner.  

Il avait revêtu son caleçon et repoussé les couvertures. Kaori avait devant elle un spectacle que bien des femmes lui auraient envié. Son partenaire, quasiment nu devant elle, allongé sur une peau de bête devant un feu de cheminée.  

Une idée folle lui passa par la tête. Une nouvelle fois, elle s'imagina elle et Ryo faisant l'amour à cet endroit si particulier.  

C'est la voix de son partenaire qui la fit reprendre conscience.  

- Tu veux que je prenne froid ?, lui demanda-t-il.  

Le regard de sa partenaire n'avait pas échappé à l'œil aiguisé du nettoyeur. Cette lueur au fond de ses yeux qui le rassurait concernant les sentiments de Kaori envers lui. Senji n'avait pas encore gagné le cœur de sa belle. Lui Ryo Saeba, avait encore une chance qu'elle soit à lui.  

La jeune femme commença alors à s'occuper des jambes de Ryo et sous les mains douces et délicates qui prodiguaient un agréable et doux massage, il se sentit se détendre, et s'endormit.  

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