Chapitre 3 :: Une cliente pas comme les autres.

Publiée: 08-04-05 - Mise à jour: 02-06-09

Commentaires: Bin voilà, j'ai pu récupérer un PC, alors comme promis voici la suite. Encore merci à Sophie d'accorder du temps à mes inepties et merci à vous tous pour vos reviews et votre soutien. Bonne lecture. Ronrons...

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La jeune française, rouge de honte, était restée figée comme un flan, mortifiée par l’acte qu’elle venait d’accomplir. Elle voulait se faire petite, toute petite, minuscule… devenir un grain de sucre. Quelle gaffe venait-elle encore de commettre ?!? Décidément, c’était plus fort qu’elle, elle ne supportait pas d’être interrompue quand elle parlait cuisine.  

Falcon continuait à pouffer de rire, incapable de s’arrêter. Lui seul avait compris d’où venait le projectile et il était ravi de voir Ryo se faire moucher aussi facilement.  

Décidément, elle est pleine de ressources cette petite.  

Kaori extirpa difficilement l’ustensile des mâchoires de son partenaire qui accusait le coup et tenta de déchiffrer l’inscription qui y figurait. Mais elle ne connaissait rien à cette langue étrangère. Cependant, elle se tourna vers la seule cliente du bar :  

"- Seriez-vous Mademoiselle Duchesne ?  

- C’est moi ." répondit la cliente en se retournant.  

Son long manteau laissa alors apparaître une superbe paire de jambes dévoilée par une mini-jupe noire.  

Il n’en fallait pas plus à notre Pervers N°1 pour se remettre de ses émotions et bondir vers son innocente proie, la bave au lèvres et le mokkori en exclamation.  

Kaori fut plus prompte encore et intercepta, avec un regard diabolique, l’ IVPI ( NDA : Individu Volant Parfaitement Identifié) par une massue de taille moyenne baptisée « Honte du Japon ».  

"- Non mais tu ne peux pas te tenir tranquille ! Il s’agit de notre cliente, je te signale.  

- Crop Card, echai guméro un raké…"  

Une libellule vint se coller sur la joue de la jeune étrangère.  

Craignant que sa cliente potentielle ne s’enfuit devant aussi affligeant spectacle, la japonaise invita la jeune femme à s’assoire à la table la plus éloignée du bar afin de discuter tranquillement.  

Kaori eut alors un sourire embarrassé.  

"- Je suis désolée, il n’est pas méchant et vous ne risquez rien tant que vous êtes avec moi. Mais pardon, je ne suis pas présentée : Kaori Makimura et l’idiot là-bas c’est Ryo Saeba ; City Hunter.  

- Françoise Duchesne.  

- Alors ? Dites moi en quoi nous pouvons vous aider."  

Ryo, resté assis en tailleur sur son tabouret près du bar faisait mine de bouder mais son regard fuyait en direction de la jeune française. Il l’observa enlever son manteau puis, ô délice, croiser ses longues jambes après s’être assise ; sa mini-jupe se releva alors de quelques centimètres, juste au bon endroit.  

Instinctivement, les mains de l’Etalon de Shinjuku s’éclipsèrent en direction de leur convoitise, suivies tout naturellement par leur propriétaire et son faciès de pervers.  

Avant même qu’il n’eût terminé le premier pas, il se sentit soulevé du sol par une force colossale. Falcon, qui n’avait eu aucun mal à pressentir les intentions perverses du nettoyeur, le tenait fermement par le col. Il leva sa prise à hauteur de son visage et lui adressa un large sourire sarcastique.  

"- Toi, tu ne bouges pas, tu les laisses tranquilles.  

- Eh, Boule de billard ! De quoi j’me mèle ?  

- Oh, ça suffit tous les deux ! On dirait des gamins. Chéri, pose le, s’il te plait. Et toi, Ryo, ne fait pas l’imbécile." rétorqua Miki d’un air blasé.  

A leur table, les deux jeunes femmes s’entretenaient sérieusement. Françoise expliquait à son interlocutrice comment, plusieurs semaines auparavant, elle avait reçu une invitation pour participer à un concours de Chefs qui devait avoir lieu au Sunrise Hill dans une quinzaine de jours. L’invitation mentionnait que le Chef actuel des cuisine du grand hôtel devait se retirer de la vie active et que le but avoué du concours était de lui trouver un remplaçant . Le premier prix en était jeu était donc la place de Chef de cuisine ainsi qu’une prime plus que généreuse.  

Cependant Kaori ne comprenait pas la motivation qui avait poussé la jeune femme à demander leurs services.  

" - Je ne vois pas comment nous pourrions vous aider…  

- J’y viens : Une semaine après l’enregistrement de mon inscription, j’ai reçu une lettre de menaces en provenance du Japon. Sur le coup, je n’y pas prêté plus d’attention mais depuis, de curieux incidents se sont multipliés…  

- Des incidents ? Lesquels ?"  

Ryo, qui avait repris son air sérieux, venait de s’extirper de dessous la table où il était parvenu à ramper.  

" - On peut savoir ce que tu fichais là-dessous ?" le questionna Kaori d’un ton réprobateur.  

Le nettoyeur eut alors un air embarrassé.  

" - Bin… Euh… Je vérifiais… Enfin, tu vois… haha…  

- Mouais ! Je ne dirai rien pour l’instant…"  

Profitant de la temporaire clémence de sa partenaire, il captura la main de Françoise entre les siennes.  

" - Alors, de quels incidents parliez-vous ? "  

Gênée de ce contact trop familier et pressant, la cliente tenta vainement de retirer sa main que Ryo maintenait fermement.  

Kaori fixa alors son partenaire droit dans les yeux avec un éclair de colère et une massue apparut instantanément .  

" - Ryo ? Tu me cherches ? "  

Par instinct de survie, sentant l’imminence d’un contact avec l’ instrument contondant, l’interpellé lâcha piteusement sa proie. L’instinct meurtrier de Kaori et la menace physique disparurent aussi rapidement qu’ils étaient apparus.  

D’un revers de la main, Françoise chassa de son champ de vision le corbeau et la libellule qui se chamaillaient. Refusant de se laisser décontenancer par les curieux volatiles, elle reprit.  

" - J’ai plusieurs fois failli me faire renverser par une voiture, mon appartement à été « visité » et plein d’autres trucs du même genre… Dans l’avion pour venir, je me suis retrouvée avec deux autres collègues européens qui venaient eux aussi participer au concours. L’un a été victime d’une curieuse intoxication alimentaire qui n’a touché que lui . Il a dû être rapatrié d’urgence. L’autre a été intercepté avec des stupéfiants au contrôle douanier à l’arrivée… Bref, il y a beaucoup trop de coïncidences pour que je continue à croire à une plaisanterie. Et puis à mon arrivée à l’hôtel, dans la chambre que j’avais réservé, j’ai trouvé une lettre de menace qui m’était personnellement adressée, identique à la première. "  

Au fur et à mesure de son récit, l’apparente assurance de la jeune femme s’amenuisait. Ryo et Kaori se concertèrent en un regard, ils avaient vu la même chose dans son regard : Françoise avait peur : la menace était réelle et sérieuse.  

Elle continua.  

" - Voilà, vous comprendrez pourquoi je commence à craindre pour ma vie. Maintenant je suis persuadée que tout cela est lié à ma participation à ce concours.  

- Alors, c’est simple, laissez tomber ce stupide concours ! " répondit Ryo d’un ton faussement indifférent.  

Cette remarque piqua au vif la cliente. Vexée, elle assena à son interlocuteur un violant coup de rouleau à pâtisserie orné de la mention « Ne m’oublie pas ! »  

" - Non mais qu’est ce que vous croyez !!! un tel concours peut faire ou défaire une réputation dans le monde international de la gastronomie ! C’est une chance inespérée pour moi ! "  

Kaori resta interdite devant une telle véhémence.  

Au moins, avec une cliente comme elle, je suis tranquille, Ryo sera maîtrisé à coup sûr.  

Mais Françoise fondit brutalement en larmes et se cacha le visage dans ses mains.  

" - La cuisine, c’est toute ma vie…  

- Ne dites pas cela, vous êtes jeune et la vie devant vous. "  

Le nettoyeur qui ne supportait pas de voir pleurer une jolie femme tentait de la rassurer. Elle eut l’air de se raviser et se penchant vers le Pervers numéro un du Japon, soumettant ainsi à son regard un décolleté généreux. C’en était trop pour l’homme qui imita aussitôt le Rottweiller devant une belle pièce de bœuf. (NDA : Si, si, ça bave très fort ces petits chiens là)  

" - S’il vous plait, Monsieur Saeba, aidez-moi ! J’ai besoin de gagner ce concours. C’est vital pour moi, s’il vous plait, j’ai des économies, je vous paierai bien…  

- Et bien , nous acceptons." affirma Ryo d’un air trop sérieux pour ne pas avoir d’arrières-pensées.  

" - J’ai une question cependant, Mademoiselle Duchesne… " demanda Kaori, dubitative.  

" - Françoise ! Je vous en prie, appelez-moi Françoise.  

- Soit, Françoise… Mais pourquoi, n’êtes vous pas allée voir la police ?  

- J’y suis allée mais quand j’ai expliqué mon problème, on m’a clairement dit que la Police n’avait pas de temps à perdre avec des histoires de dînette. J’était outrée alors je suis sortie furieuse. Une femme superbe m’a alors rattrapée pour me glisser ceci dans la main. "  

Elle accompagna le geste à la parole et extirpa de sa poche un bout de papier plié en quatre. Ryo se saisit du message, le déplia et le lut. Son visage se crispa instantanément en une grimace haineuse.  

" - Je la hais ! "  

Il chiffonna le papier et le jeta rageusement. Kaori récupéra le projectile pour le lire à son tour :  

Tableau des messages – Gare de Shinjuku  

XYZ  

Laissez vos coordonnées, on vous donnera rendez-vous.  

PS : Soyez sexy  

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