Chapitre 19 :: La fête 2/2

Publiée: 08-05-06 - Mise à jour: 15-02-15

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Tous les invités dansaient au rythme de la musique. Même Monsieur Bernard s’y était mis. Certes, sa façon de danser s’était arrêtée aux années 70, mais peu importe, chacun s’amusait et c’était le principal.  

La porte s’ouvrit sur une Mary habillée de façon élégante : sa robe s'arrêtait au-dessus du genou, serrée au niveau des hanches et qui remontait jusqu'au cou tout en dévoilant une partie de sa jambe gauche.  

Personne ne prêta attention à son arrivée, tous trop occupés qu’ils étaient à faire la fête. Son sourire disparut aussitôt. Elle repéra le couple de nettoyeurs et demanda sans plus attendre à Ryô s’il voulait danser avec elle. Ryô l'éconduit gentiment, lui assurant qu'il lui réserverait une danse après celle-ci.  

- « Ah salut Mary. Tu viens danser avec nous ? » Kaori s'était rapprochée de son partenaire et de la jeune femme et repartit aussitôt se déhancher sur la piste après l'avoir invitée.  

Le nettoyeur s’excusa auprès de Mary et alla rejoindre sa partenaire.  

Mary regarda le couple et se dit «Bon, Ryô semble insensible à mon charme, il ne voit qu'elle. Peut-être que si je concentrais mes efforts sur Kaori, je parviendrais à mes fins», jubila-t-elle. Mary se dirigea vers le buffet.  

- « Qu’est-ce qu’il y a mon amour ? Tu as l’air préoccupée ? » Ryô se tourna vers Kaori.  

- « Non non tout va bien ! »  

Le couple alla s’asseoir à une table. Les pieds de Kaori la faisaient un peu souffrir.  

- « Ne t'en fais pas Kao, je te ferais un massage aussitôt que nous serons dans notre chambre ! », lui dit d’un sourire charmeur Ryô.  

- « Tout forfait j’espère » lui répondit la jeune femme, sourcil relevé.  

Kaori avait décidé de faire du rentre dedans à son partenaire.  

- « Tout ce que tu veux, mon ange » Il porta sa main à ses lèvres et l’embrassa. Ils se jaugeaient du regard mutuellement, une lueur de désir au fond des yeux.  

Marie arriva, s’invitant à leur table, rompant ainsi leur moment de complicité.  

- « Alors Kaori, dis-moi, vous êtes ensemble depuis longtemps ? »  

Cette question prit au dépourvu Kaori qui bégaya et c’est Ryô qui se chargea de lui répondre « Tu nous excuseras Mary mais je n'aime pas déballer notre vie privée ». Sur ce, il tendit une main à Kaori et l'emmena vers l’escalier à l’abris des regards indiscrets.  

Il était près de 23h30 et Kaori, qui n’était pas habituée aux soirées nocturnes, commençait à fatiguer. Ryô la pria de l’attendre ici, et il alla trouver Mme Bernard pour lui dire qu’il ramenait Kaori dans leur chambre. Il retourna auprès de la jeune femme et la guida vers leur chambre.  

- « Qu’est-ce qu’il y a Kaori ? » demanda Ryô. Kaori était en train de se masser le cou. Visiblement, son cou la lançait.  

- « Mon cœur ? »  

- « Ce n'est rien Ryô ! Je crois simplement qu'un torticolis se réveille »  

Ryô sourit face au spectacle que donnait sa partenaire.  

- « Je crois que c’est le stress ! » affirma-t-elle.  

- « Le stress de quoi ? Tu redoutes quelque chose ? »  

Kaori, comprenant l’allusion coquine se mit à bafouiller lamentablement. Ryô, amusé, se dirigea vers la salle de bain en lui disant qu’il allait chercher de la pommade à appliquer sur la zone douloureuse. Kaori se déshabilla et revêtit sa nuisette pour dormir.  

Elle se glissa sous les draps. Seule la lampe de chevet éclairait la pièce. La porte de la salle de bain s’ouvrit. Kaori sentit que son cœur s’emballait. Les pas se rapprochèrent jusqu’à s’arrêter près du lit.  

Kaori prit l'initiative de rabaisser les bretelles de son vêtement de nuit pour faciliter la tâche à son homme. Le poids du nettoyeur creusa le lit et Kaori ferma les yeux dès qu’elle sentit ses grandes mains qui la massaient.  

Kaori se détendait totalement sous ces caresses.  

Ryô acheva son massage en déposant un baiser dans le cou de la jeune femme.  

Kaori se leva et alla se brosser les dents. Une fois la tâche accomplie, elle retourna dans la chambre mais n’y trouva pas Ryô. Elle alluma la lumière mais ne trouva plus personne. Trop fatiguée pour le chercher, elle se glissa dans les couettes moelleuses. Quelques minutes plus tard, alors que Kaori allait tout juste sombrer dans les bras de Morphée, la porte s’ouvrit violemment sur Ryô.  

- « Ryô ? Mais enfin qu’est-ce qu’il t’arrive ? » dit Kaori, d’une voix endormie.  

Ryô ne répondit pas et se mit à avancer d’une façon menaçante vers Kaori, qui commençait à ouvrir les yeux en grand, sentant la peur s’insinuait en elle. Il avança droit vers elle. La jeune femme, légèrement paniquée, s’éjecta du lit en un éclair en ne cessant de regarder Ryô.  

Il ne la regarda même pas et souleva l’oreiller. La tête de Kaori devint toute rouge et de la fumée s’en échappa. Elle n’arrivait pas à y croire : Mick était là, un sourire béat sur le visage.  

- « Mick ! Je peux savoir ce que tu fais sous l’oreiller ? », hurla Kaori  

- « Du calma Kao-Chan j’expérimente ma nouvelle technique : c’est la technique de l’oreiller alors tu vois ça consiste…. » Mais Mick n’eut pas le temps de terminer que Kaori lui asséna un coup de massue monumental. Ryô, qui n’était pas en reste, souleva l’américain si fort que ses pieds ne touchèrent plus le sol.  

- Ah salut Ryô, comment tu vas mon pote ? Ahah.  

- Tu dépasses les bornes Mick, j'en ai assez que tu viennes bousiller nos moments de détente.  

Le Japonais était à bout, même s'il savait que le jeune homme ne cherchait qu'à le titiller, lui ne cherchait qu'à profiter des moments passés en compagnie de sa partenaire, c'était un des seuls endroits où il pouvait relâcher presque totalement sa vigilance.  

- « Pose moi par terre le Japonais ! Je suis sûr que tu es jaloux de mes cheveux c’est pour ça que tu t'en prends tout le temps à moi »  

- « Pffff pas du tout ! Blond pour moi ce n'est pas une couleur de cheveux c’est un concept ! Tu peux être blond dans ta tête et brun sur ta tête et inversement proportionnel ou égal ouais ! (clin d’œil au spectacle de Gad Elmaleh que j'avais vu à l'époque), dit Ryô. Mick et Kaori tombèrent à la renverse face au non sens de cette phrase.  

Mick allait leur expliquer le pourquoi de sa présence dans leur chambre.  

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