Chapitre 6 :: Partie 6

Publiée: 13-06-07 - Mise à jour: 13-06-07

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Partie 6  

!!! Warning !!!  

La soirée d'anniversaire de Kaori tournait au cauchemar. Non seulement elle avait été piégée par ses amies qui l'avaient traînée jusqu'à un spectacle de strip-tease, mais en plus de cela, Ryô avait été se fourrer dans le club de travestis qu'il aimait tant et était au beau milieu de la nuit apparemment bien éméché et habillé en femme!  

Les nerfs de la jeune femme avaient été mis à rude épreuve et la sentence avait été douloureuse pour Ryô qui embrassa une nouvelle fois la massue de sa partenaire. Il se retrouva finalement les fesses coincées dans le réfrigérateur, la porte de l'appareil écrasé sur lui par la violence du choc.  

« Mais tu es folle! Tu vas vraiment finir par me blesser un jour » râla-t-il en s'extirpant tant bien que mal de sa prison, miraculeusement sauf.  

Mais envahie par la colère, Kaori avait frappé sans réfléchir et le pack de jus de fruits qui était posé sur le haut de l'appareil fut emporté par la secousse, rebondit sur le rebord de la porte sur lequel il s'éventra généreusement.  

« Tu l'as bien mérité! Et regarde ce que tu as fait, il y a du jus partout. » hurla de plus belle Kaori en voyant le jus de fruits se déverser au sol et inonder la cuisine.  

Mais il n'avait vraiment que faire de ce saint nectar car après un futile coup d'oeil sur la flaque colorée, il laissa ses prunelles sombres remonter sur les jambes galbées de la jeune femme où quelques gouttes avaient élu domicile. Si seulement le vice avait pu s'arrêter là. Les dégâts étaient bien plus grands encore. Kaori était devenue une bien malheureuse victime de l'accident. Le nectar avait comme explosé sur son corps, transformant un simple débardeur en une arme redoutable. Elle n'en eut même pas conscience quelques instants plus tard, quand la fureur passée, elle vit la jupe de Ryô se tendre sans raison apparente.  

« Tu ne penses qu'à ça! » vociféra-t-elle en brandissant une petite massue argentée à l'inscription « petite mais dense ». Cette fois le choc serait fatal!  

Si Ryô se laissait facilement malmené à ce jeu de « je lance la massue, tu la rattrapes », cette fois-ci, il arrêta le poignet de Kaori avant que le coup ne soit porté. Ce n'était plus le moment de plaisanter et la jeune femme le comprit étrangement en voyant les yeux au noir intense la transpercer. Le poignet prisonnier dans la main puissante, la massue se volatilisa en un éclair tandis que la bouche de Ryô se collait aux cheveux cuivrés.  

«C'est toi qui a commencé... » Murmura-t-il  

Elle ne reconnut pas sa voix. Que se passait-il? De quoi parlait-il? Elle sentit ses pectoraux se coller à elle et sa chaleur envahir ses seins.  

« Qu'est-ce que... ». C'était tout juste si elle pouvait dire quoi que ce soit. Cette proximité la troublait bien plus qu’elle ne l’aurait voulu.  

D'un rapide coup d'épaule, Ryô se débarrassa du chemisier qui le couvrait et posa ses lèvres sur le bord de la carotide qui ébranlait dangereusement la gorge de la jeune femme. Immobile, les muscles tendus, Kaori ne put retenir son souffle quand la langue chaude et délicate se délecta d'une goutte de nectar sucré qui s'obstinait à glisser sur sa peau.  

Le charme aurait du se dissiper quand la bouche de Ryô s'éloigna mais il n'en fut rien. Les heures d'insomnie avaient fragilisé la résistance nerveuse et le corps féminin n'en réclamait que plus. Aussi quand l'homme s'écarta d'elle, quand ses épaules quittèrent les siennes, elle sentit un abandon, une vague de froid l'envelopper.  

Les yeux perdus dans une incompréhension, elle ne réalisa pas ce qui se passait. Deux mains puissantes venaient de déchirer le large tissu avant de laisser choir ce qui aurait pu être un short au sol.  

Un pas en avant, puis un autre, Ryô se colla une nouvelle fois à elle. « Il faut te sécher avant d'attraper froid » dit-il simplement. Il se passa la langue sur les lèvres qu'il posa sur sa gorge.  

« Quoi ? ».  

« Ton tricot... »  

La gorge sèche, elle vit les cheveux sombres cacher sa poitrine mais sentit une chaleur humide descendre le long de la vallée de ses seins. Elle comprit enfin! Le jus de fruits frais avait éclaboussé son débardeur et le tissu avait fini par coller outrageusement à son sein gauche tandis que son corps frissonnait autant par le froid, dont elle réalisa seulement les effets, que par la succion des lèvres masculines.  

Gênée par ce contact sensuel, elle posa ses mains sur ses larges épaules pour l'écarter d'elle mais il réagit aussitôt en lui bloquant les mains pour la contraindre à le laisser faire.  

« Il est trop tard, Kaori... » Murmura-t-il en glissant sa bouche sur la pointe durcie tandis que ses hanches dénudées se moulaient à elle.  

Le choc fut trop fort pour la jeune femme qui se cambra malgré elle pour accueillir cet étrange baiser, accentuant ainsi le contact des deux bassins. Tendu à l’extrême, le sexe de Ryô trouva sa place entre ses cuisses, sa chaleur se diffusant à travers la faible épaisseur de tissu qui le séparait du corps de Kaori.  

Elle voulut le repousser, elle voulut se soustraire à cette torture, essayant de se convaincre que Ryô la forçait en l'immobilisant mais les larges mains ne faisaient plus qu'effleurer ses poignets et il suffisait qu’elle fasse un geste pour se libérer.  

« Arrête, Ryô » essaya-t-elle, tremblante, le corps secoué de désir. « Tu es saoul, tu ne sais pas ce que tu fais... »  

« Au contraire... et je vais te le prouver... »  

Il se redressa, plongea son regard dans le sien et s'empara de sa bouche. Avec lenteur pour commencer. Il voulait qu'elle s'habitue à lui, qu'elle l'accueille. Sa langue s'invita quelques secondes plus tard, goûtant de sa pointe la faible saveur de vin qu'elle avait bu. Kaori fut surprise, Ryô se montrait sérieux, tendre, sans précipitation, sans violence, seulement de la douceur. Sa langue commença à danser avec la sienne et elle remarqua qu'aucune saveur alcoolisée ne l'avait envahie. « Tu n'as pas bu? » lui aurait-elle demandé si le baiser avait cessé.  

Le temps sembla suspendu alors que plus la bouche prenait possession de la sienne, plus son corps entier ressentait la fièvre le gagner. La raison lui disait de s'arracher à cet homme, que tout cela n'était pas vrai, pourtant elle voulait y croire, elle voulait croire en ce désir qui avait maintenu son corps éveillé toute la soirée, à cette tension qui lui compressait à présent le ventre.  

Ses jambes commencèrent à éprouver de la difficulté à la soutenir. Son pied gauche se décala légèrement mais glissa alors sur le nectar qui colorait le sol. Si deux bras ne l’avaient pas soutenue, elle serait sans doute tombée à terre, baignant dans le jus sucré.  

« Ce n'est pas le moment de jouer les équilibristes... » lui murmura-t-il en la pressant une nouvelle fois contre lui, enveloppant son membre de la chaude moiteur. « Le sol attendra, mais pas toi... ». Il posa sa main sur l'épaule gauche de la jeune femme et dans un geste lent, il fit descendre sa bretelle. « En attendant de prendre un bain... » Il termina sa phrase dans le baiser qu'il prolongea jusqu'à la naissance de son sein pour en cueillir la saveur à son extrémité.  

« Ryô... » la voix de Kaori était à peine audible mais il releva la tête et lui sourit.  

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