Chapitre 2 :: Réveil difficile

Publiée: 15-10-08 - Mise à jour: 15-10-08

Commentaires: Coucou !! Merci à Lyly, Kelele, Hitomi007, RKever, Marie24, Kaori62, Bulma, Mysthy, Stella, Rototo03, Kaori4ever, Tennad, Paty, Zoe, Didenebis et Yuna pour leurs reviews. Un petit coucou à mes lecteurs fantômes. Merci à ma béta : Paty ma jumelle. Bonne lecture à tous.

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Kaori restait allongée sur le lit, sanglotant doucement essayant de digérer les paroles de Ryo. Comment de tels mots avaient-ils pu sortir de sa bouche, pourquoi ne se souvenait-il plus de rien, alors qu'elle ne pourrait jamais oublier cette nuit. Elle entendit le bruit de la douche cesser, elle ne voulait pas qu'il la retrouve dans son lit, et qu'il continue à distiller son venin sur elle, alors elle se couvrit du drap, elle retourna dans sa chambre, s'habilla et prit quelques affaires dans son armoire, tout en repensant à la nuit qui venait de se passer.  

Ryo avait été un amant doux et tendre, elle sentait encore les caresses qu'il lui avait fait subir, ses lèvres qui avaient parcouru son corps. Elle se remémora l'instant où leurs deux corps avaient fusionnés. Sa première fois avait été merveilleuse, mais elle en garderait un souvenir si triste, non seulement Ryo ne s'en souvenait pas mais en plus il l'avait accusé d'avoir abusé de lui.  

Quand Ryo sortit de sa douche, il s'était un peu calmé. Il avait un mal de crâne horrible et la dispute de ce matin n'avait pas fait arrangé les choses. Il retourna dans sa chambre, et vit que Kaori n'était plus là. Il aperçut sa robe et ses dessous au sol et machinalement il les ramassa. Quand soudain son oeil fut attiré en direction du lit. Il s'approcha et vit au milieu du drap, une tache de sang.  

Quelques brides de la nuit lui reviennent en mémoire.  

Il se vit dans son lit, son corps nu collé à celui de Kaori, et des larmes coulant sur les joues de cette dernière, il s'était penché sur elle et avait murmuré à son oreille.  

- Ça va ? Tu veux que j'arrête.  

Kaori lui caressa tendrement la joue.  

- Non, Ryo ça va passer.  

Il captura la bouche de la jeune femme, et lui prodigua un baiser langoureux.  

Puis aussi vite qu'elle était arrivée, la vision disparut. Il s'assit sur le bord du lit, laissant tomber au sol, les vêtements qu'il avait dans les mains. Il prit sa tête dans ses mains. Ce mal de crâne ne finirait donc jamais. Et soudain, il réalisa les paroles qu'il avait eues à l'encontre de Kaori. Il avait été un vrai salopard, comment avait-il pu dire de tels mots à son ange. Comment il avait-il pu traiter Kaori de la sorte alors qu'elle respirait l'innocence. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait le préssentiment qu'elle n'était pas l'investigatrice de ce que s'était passé cette nuit. Pourquoi il n'avait aucun souvenir... Il fallait qu'il voit ses amis, ils pourraient peut être le renseigner. Quand il passa devant la chambre de sa partenaire, il s'arrêta et mit sa main sur la poignée, hésita longuement et décida de la laisser tranquille pour le moment. Il ne se sentait pas la force de lui faire face à cet instant. Il se rendit donc au Cat's.  

Kaori entendit la porte de l'appartement claquer, Ryo était donc parti. Elle mit dans une valise de nombreuses affaires, puis avant de la refermer, elle y déposa la photo de son frère et la bague. Ensuite elle descendit, elle posa les clefs de l'appartement sur la table du salon, elle jeta un regard dans la pièce, elle soupira et elle ferma la porte d'entrée derrière elle. Puis sans se retourner, elle s'éloigna de l'immeuble.  

Arrivé au café, Ryo s'assit un peu trop tranquillement au goût de Falcon au comptoir. Il ne chercha même pas après Miki, ni ne lança de vannes douteuses à l'égard de l'ex mercenaire. Falcon se rendit compte que quelque chose n'allait pas chez son ami, et il attendit que Ryo se décide à parler. Le nettoyeur ne savait pas comment aborder le sujet avec son ami.  

- Falcon qu'est ce qui s'est passé hier.  

- Désolé mais j'ignore comment tu as fini la soirée, vu que Miki et moi sommes restés ici. Tu ne t'en souviens pas ?  

- La dernière chose que je me rappelle, c'est le début de soirée ici au Cat's, puis plus rien à part quand je me suis réveillé ce matin.  

- Et c'est pour ça que tu fais une de ces têtes, pourtant ce n'est pas la première fois que ça t'arrive.  

- Oui mais là je me suis conduit comme un salaud avec Kaori ce matin, jamais elle ne me pardonnera.  

- Arrêtes Ryo, ce n'est sûrement pas si grave que ça. Qu'est ce que tu as encore fait ?  

Pas si grave, mais si seulement il arrivait à se souvenir de quelque chose, mais rien, à part le flash qu'il avait eu quelques minutes auparavant. Il ne pouvait pas rester dans le doute, il fallait qu'il sache, et la meilleure façon de savoir, c'était de demander à Kaori.  

- Bon sang, il faut que j'aille la voir.  

Et sans laisser le temps à son ami de réagir, il quitta le café et retourna à l'appartement.  

Arrivé devant la porte de sa partenaire, il l'ouvrit sans avoir frapper au préalable et ce qu'il vit le laissa sans voix. Les armoires grandes ouvertes ne présageaient rien de bon. Il chercha consciencieusement après les objets auxquels Kaori tenait le plus et vit qu'ils avaient disparu. Par sa faute, elle était partie. Alors il frappa un grand coup dans le mur. Il y mit tant de force, que le sang se mit à couler, mais il s'en contre-fichait. Sa douleur n'était rien en comparaison de ce que Kaori avait du ressentir ce matin au réveil, quand il l'avait repoussée. Il ne lui avait même pas laissé le temps de s'expliquer. Un monstre, il était un monstre, car seul un monstre aurait pu se comporter comme cela avec un ange comme Kaori. Puis il s'allongea sur le lit de la jeune femme, ferma les yeux en espérant se rappeler la nuit précédente.  

Kaori pendant ce temps était arrivée à l'appartement d'Eriko. Cette dernière vit son amie en pleurs devant sa porte, une valise à la main. Elle se demanda ce qu'avait bien pu faire son abruti de partenaire pour qu'elle soit dans cet état. Mais elle comprit que son amie ne lui dirait rien pour le moment, alors sans dire un mot, elle la fit entrer chez elle. Elle la fit s'assoir sur le canapé et prit place ses côtés, attendant que son amie se calme. Pour montrer qu'elle la soutenait, elle posa une main sur son épaule.  

Ryo lui ne savait plus quoi faire, pourquoi, il ne se souvenait plus de cette nuit, il avait beau réfléchir aucun moment ne lui revenait en mémoire. Il était toujours allongé sur le lit de Kaori, le sang de sa main ensanglantée était maintenant sec. Il fallait qu'il sache, alors il quitta la chambre de sa partenaire et descendit au salon, puis il prit son téléphone, parla peu et raccrocha.  

Chez Eriko, Kaori continuait à pleurer, mais les larmes cessèrent peu à peu. Eriko voyant que son amie se calmait, essaya de connaître les raisons de son chagrin.  

- Tu veux parler Kaori ? Dis moi ce que cet imbécile a encore fait.  

- Je ne peux pas c'est trop dur.  

- Ce n'est pas grave, tu me diras tout quand tu te sentiras capable de le faire. Reposes-toi, moi je vais prévenir au magasin que je ne viendrais pas aujourd'hui.  

- Merci Eriko.  

Pendant ce temps, chez le nettoyeur, on frappa à la porte.  

- Entres, c'est ouvert.  

Miki entra dans la pièce et vit qu'il était debout face à une fenêtre. Elle vit également la main de Ryo couverte de sang.  

- Ryo, qu'est ce qui se passe, tu m'as dit que ça avait un rapport avec Kaori. Tu lui as encore fait quoi ? Et pourquoi ta main est dans cet état ?  

- Laisses-moi parler, et surtout ne me coupes pas, ce que j'ai à dire est assez dur comme cela.  

- D'accord.  

- Falcon t'a sûrement raconté que je n'avais plus aucun souvenir de ce qui s'était passé hier. Et bien ce matin, quand je me suis réveillé, Kaori et moi, on étaient nus dans le même lit et...  

- Mais c'est super ça, je m'attendais à une mauvaise nouvelle, mais c'est tout le contraire. Décidément je ne vous comprends pas, vous êtes aussi bizarre l'un comme l'autre. Quand...  

- Miki, je t'avais dit de ne pas m'interrompre.  

- Excuses moi Ryo, je ne dirais plus rien.  

- J'étais tellement surpris, que j'ai demandé à Kaori ce qu'elle faisait là, et elle m'a dit ce qui c'était passé, que nous avions... fait l'amour. Et moi comme un imbécile, je l'ai traité de tous les noms et je lui ai dit qu'elle avait profité du fait que je n'avais pas toutes mes facultés mentales pour coucher avec moi. Je l'ai accusé d'avoir abusé de moi et j'ai quitté la pièce sans lui laisser le temps de s'expliquer. Et là elle est partie...  

Une gifle violente interrompit son discours.  

- Tu n'est qu'un salaud, comment as tu pu te comporter comme cela avec elle. Tu me dégoûtes, ne mets plus jamais les pieds dans mon café, si tu veux rester en vie.  

Elle voulut quitter la pièce, mais Ryo la retint par le bras.  

- Miki, il faut que tu m'hypnotises, je dois me souvenir de ce qui s'est passé cette nuit. Si tu ne veux pas le faire pour moi, fais-le pour Kaori. Je t'en prie Miki. Il faut que je sache.  

Elle vit que le nettoyeur était vraiment mal. Elle voulait refuser mais il semblait si sincère, qu'elle ne put qu'accepter. Alors posant une main réconfortante sur le bras de Ryo, Miki lui dit.  

- Bien assieds toi, et détends toi.  

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