Chapitre 6 :: La demande de préavis

Publiée: 06-01-09 - Mise à jour: 06-01-09

Commentaires: Coucou !! Merci à Tennad, RKever, Grifter, Kelele, Stella, Amani, Bulma, Kaori62, Marie24, Usakisa, Zaza d'avoir laissé une review pour le chapitre précédent. Merci à ma béta pour son boulot ! Bonne lecture à tous.(P.S.: J'ai mis en place une RSS, si certains d'entre vous veulent participer à la suite, dites le moi)

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27 décembre  

Ryo le lendemain se réveilla de bonne heure et attendit patiemment que Kaori vienne le réveiller. Mais bien vite il prit conscience qu'elle n'était plus là. Il alla prendre sa douche et se dirigea vers la cuisine où il prit un rapide petit déjeuné.  

Puis dans le salon, il regarda le sapin et ne put s'empêcher de penser à Kaori. S'il lui demandait de partir, plus jamais il n'y aurait de sapin dans cet appartement. Il lui semblait déjà si triste et si vide, alors qu'elle n'était partie que la veille. Alors il n'osait imaginer ce que serait sa vie sans elle à ses côtés.  

Puis il repensa à Mick qui avait osé poser ses lèvres sur celles de la jeune femme. Il s'était retenu pour ne pas lui donner un coup de poing. Alors il comprit....  

Non... il ne pouvait pas demander à Kaori de partir. Il n'en avait pas le droit et surtout, il n'en avait pas envie. Kaori devait rester à ses côtés. Il fallait qu'il lui dévoile les sentiments qu'il éprouvait pour elle. Il savait qu'elle attendait ces mots depuis des années, mais lui avait été trop lâche. Il se cachait derrière le fait que Kaori serait en danger si elle devenait sa compagne, mais la réalité était tout autre. Il avait peur d'éprouver des sentiments, de dépendre d'un autre. Kaori ne serait certainement pas plus en danger en devenant sa femme qu'en étant sa partenaire. Prendre soin de Kaori c'est la promesse qu'il avait fait à Hide, et il allait tenir cette promesse, il allait tout faire pour qu'elle revienne auprès de lui.  

Et c'est plein de bonnes résolutions qu'il quitta l'appartement pour se rendre au Cat's Eye.  

Arrivé au café, il n'y vit que Falcon. Ryo lui demanda où se trouvait Kaori. L'ex-mercenaire lui répondit qu'elle était partie avec Miki voir Kazue. Quand le nettoyeur quitta l'établissement, Falcon eut un petit sourire : il avait bien compris que Ryo avait pris sa décision concernant sa relation avec Kaori et que la jeune femme allait certainement retourner à l'appartement.  

Quand Ryo arriva à la clinique, il demanda à l'infirmière de garde la chambre de Kazue. Elle lui indiqua où elle se trouvait et il en prit la direction sans même avoir remarqué les avances que la jeune femme lui faisait.  

Il frappa, puis ouvrit la porte. Il resta immobile face au spectacle qu'il avait devant les yeux. Kaori tenait dans ses bras le nouveau né et le berçait.  

Ryo regarda le bébé qui avait la chevelure blonde de son père et il s'imagina Kaori avec dans les bras, un bébé ayant des boucles de geai et les yeux noisette. Leur enfant ! Oui, il voulait un enfant de Kaori ! C'était devenu une évidence pour lui, il voulait être le père du futur enfant que Kaori aurait, il ne voulait pas laisser ce rôle à un autre homme.  

Il était tellement pris dans ses pensées, qu'il ne remarqua pas que les trois femmes présentes dans la pièce avaient leurs regards fixés sur lui. Quand il s'en rendit compte, il se précipita sur Kaori, se mettant à pousser des cris.  

- Mais quelle horreur ce bébé ! Comment une femme aussi belle que toi Kazue a-t-elle pu accouché d'un monstre pareil ! C'est sûr, le pauvre a du hériter de son père.  

- Ne dis pas des choses aussi horribles sur mon bébé ! Et arrête de crier tu vas le réveiller !  

Et comme si son enfant avait compris ce qu'elle disait, il se mit à pleurer. Mais c'était pour une autre raison que la jeune mère comprit tout de suite.  

- C'est l'heure de la tétée ! Kaori passe-le moi que je le nourrisse.  

Kazue commença à défaire les boutons de sa chemise de nuit, Ryo n'en perdait pas une miette quand soudain, il fut poussé vers l'extérieur de la pièce. A sa grande surprise c'était l'oeuvre de Miki, qui après avoir poussé le nettoyeur dans le couloir, referma la porte derrière eux.  

Ryo commença à se plaindre disant que la vie était trop injuste, mais le regard de l'ex-mercenaire le stoppa dans ses gémissements.  

- Ryo, il faut que je te parle. Il faut que tu agisses, Kaori est décidée à partir.  

- Et pourquoi je ne la laisserais pas partir, si c'est ce qu'elle souhaite.  

- J'ai vu comment tu la regardais et je suis sûre d'une chose, c'est que tu ne souhaites pas son départ.  

- Tu as raison, mais je ne sais pas comment faire pour lui parler. Elle m'évite depuis qu'elle se souvient...  

Ryo, s'apercevant ce qu'il allait dire, s'interrompit brusquement, mais Miki voulait connaître le fin mot de l'histoire, alors elle l'interrogea :  

- Se souvient.... ?  

- Laisse tomber ! Je trouverais bien un moyen de lui parler.  

Miki eut un petit sourire et l'air mystérieux ajouta :  

- Se souvient de s'être déshabillée devant toi, et de t'avoir embrassé !?  

Ryo ne fut pas vraiment surpris que Miki soit au courant, après tout elle était la meilleure amie de Kaori, celle à qui elle confiait presque tout. Alors ce fut plus une affirmation qu'une question qu'il prononça :  

- Elle t'a dit ?!  

- Oui ! Et elle avait peur de ta réaction, peur que tu te moques d'elle ! C'est pour cela qu'elle s'est réfugiée chez nous.  

- Je n'en avais pas l'intention. Je sais que j'ai souvent tendance à la rabaisser, mais je ne suis pas cruel à ce point. Je ne le suis plus...  

- C'est vrai que tu as beaucoup changé ! Tu est très différent du Ryo que j'ai rencontré la première fois. N'empêche qu'il y a une chose qui n'a pas changé chez toi !  

- Mon coté pervers !  

- Bon deux choses alors ! Ce dont je voulais parler c'est ton amour pour Kaori !  

Miki eut un petit sourire. Ryo ne disait rien. Il n'affirmait pas ce qu'elle disait, mais au moins, il ne le réfutait pas, alors elle ajouta :  

- Fonce Ryo ! Tout ce que tu risques c'est de recevoir quelques massues, mais tu en a l'habitude. Et dis-lui ce que tu as à lui dire ! Avoue-lui les sentiments que tu éprouves pour elle !  

Ryo se sentait ennuyé, combattre les méchants il savait le faire, survivre dans la jungle aussi. Mais dire à une femme qu'il l'aimait c'était si nouveau pour lui. Il n'avait aucune idée de comment faire pour lui avouer ses sentiments, il était un homme d'action pas de discours. Mais il se voyait mal rentrer dans la chambre, se jeter sur Kaori et l'embrasser à pleine bouche. Non il fallait qu'il trouve autre chose. Mais quoi, il ne savait pas.  

Miki voyait que Ryo était dans l'embarras. Alors elle voulut l'aider.  

- Je vais aller la voir et lui dire que tu veux lui parler. Attends-la là, j'arrive !  

Miki rentra à nouveau dans la chambre. Puis quelque minutes plus tard, Kaori fit son apparition. Il vit qu'elle n'était pas plus à l'aise que lui, quand elle lui dit d'une voix presque inaudible :  

- Miki a dit que tu voulais me parler !  

- Oui, sortons, ne restons pas dans le couloir.  

- Attends-moi, je vais chercher ma veste.  

Kaori retourna dans la chambre, mais ne ferma pas la porte derrière elle. Ryo eut le loisir de voir Miki qui lui fit un geste que Ryo comprit : elle lui demandait d'agir.  

Emmitouflée dans sa veste, Kaori le rejoignit et tous deux, côte à côte, ils prirent la direction de la sortie et se retrouvèrent dehors. Kaori fit quelques pas en avant et tournant le dos à son partenaire, elle murmura :  

- Pardonne-moi !  

- Et que veux-tu que je te pardonne ?  

Kaori fut énervée contre Ryo, furieuse de voir qu'il prenait plaisir à l'humilier. Il savait très bien pourquoi elle lui demandait pardon ! Elle se retourna et lui hurla presque à la figure :  

- Tu le sais bien ! Ça t'amuse tant que je m'humilie ! Tu sais bien de quoi je parle !  

Kaori fut étonnée quand elle vit le ton sérieux de Ryo, et quand il lui répondit :  

- Ça ne m'a jamais amusé ! Mais je ne comprend pas pourquoi tu me demandes pardon. Tu n'as pas à t'excuser. Ce n'est pas ta faute. Tu étais sous l'emprise de l'alcool, tu n'étais pas toi même !  

Voyant que sa partenaire ne réagissait pas, c'est plein de bonnes attentions qu'il se rapprocha d'elle et qu'il la prit dans ses bras. Il la regarda dans les yeux, une lueur séductrice au fond de son regard. Il se mit à caresser sa joue. La jeune femme se sentit fondre de le voir si tendre avec elle. D'une voix chaude et rauque, il lui dit :  

- Rentre avec moi à l'appartement Kaori !  

- Je....je....  

Kaori devint aussi rouge qu'un coquelicot, sa respiration se fit plus forte, son coeur se mit à tambouriner dans sa poitrine. Ryo fut heureux de constater qu'il avait toujours autant d'effet sur elle. Alors il s'approcha sa tête de la sienne, leurs bouches n'étaient plus qu'à quelques centimètres.  

- Dis-moi que tu rentres à l'appartement Kaori.  

Un "oui" sortit des lèvres de la jeune femme. Il s'approcha d'elle, leurs souffles se mêlèrent et à quelques millimètres de ces lèvres tentatrices, Ryo murmura :  

- Promis ?  

- Promis ! répondit la jeune femme, hypnotisée par la bouche toute proche de son partenaire.  

Elle ferma les yeux prêt à savourer le baiser que Ryo était sur le point de lui donner. Toute tremblante, elle attendait ce moment si important pour elle. Mais rien ! Doucement elle ouvrit les yeux et vit que la lueur séductrice avait disparu, et qu'un regard amusé avait prit la place.  

Ryo la lâcha brusquement et se mit à sautiller comme un gamin, en criant :  

- Youpi ! Kaori rentre à la maison! Elle va pouvoir me faire à manger, faire ma lessive....  

Kaori fut désespérée du comportement de son partenaire. Elle lui lança une massue. Puis hurla :  

- Espèce de dégénéré ! Tout ce qui compte c'est ton petit bonheur personnel, tu n'en as rien à faire de moi ! T'as gagné, j'ai pris ma décision! Je pars et ce, définitivement !  

Ryo, sous la massue, avait été heureux d'autant d'attention de la part de Kaori, mais il déchanta vite quand il entendit la phrase de la jeune femme.  

Puis il la regarda s'éloigner. Il voulait lui avouer ses sentiments, mais il avait réalisé à temps qu'il avait autre chose à régler avant de lui dire combien elle comptait pour lui. Mais il ne pouvait pas la laisser partir comme cela, il fallait qu'il trouve une solution.  

Quand Kaori rentra dans la chambre comme une furie, les filles avaient compris que la discussion avec Ryo s'était mal déroulée. Mais elles firent comme si de rien était et continuèrent la discussion qu'elles avaient avant que la nettoyeuse fit son retour.  

- Donc pour Nouvel An, on ne change rien ? demanda Miki à Kazue.  

- Non, normalement je vais sortir le 31 dans la journée, et ça sera plus simple pour moi si le réveillon se passe chez nous. Kaori tu pourras donner un coup de main à Mick ? Ça ne te dérange pas ?  

- Euh non..., dit Kaori encore absente.  

Elle n'arrivait pas à réaliser ce qu'elle venait de dire à Ryo. Qu'elle allait partir ! Elle ne pouvait plus faire marche arrière. Elle ne savait pas encore où elle irait, mais elle était sûre d'une chose c'est que ça serait loin de Ryo.  

N'en pouvant plus de ne pas savoir ce qui s'était passé entre les deux nettoyeurs, Miki s'apprétait à le demander à Kaori, quand la porte de la chambre s'ouvrit à grande volée.  

- Désolé mais tu ne peux pas partir comme cela !, cria Ryo qui venait de faire irruption dans la pièce.  

- Et pourquoi donc ! Qu'est-ce qui m'en empêche ?  

- Tu ne m'as pas donné ton préavis !  

- Mon préavis ?  

- Oui mademoiselle, quand on quitte un emploi, il faut donner un préavis ! Il faut du temps avant que je te trouve une remplaçante !  

Une remplaçante...! Quand elle entendit ces mots, le coeur de Kaori se brisa. Il ne cherchait pas à la retenir, non, il avait juste besoin d'elle avant de trouver quelqu'un qui prendrait sa place !  

Puis Ryo ajouta :  

- Et n'oublie pas que tu m'as fait une promesse ! Celle de rentrer à l'appartement ! C'est toi qui dit toujours qu'il faut tenir ses promesses !  

Kaori hésitait, soit elle partait, ou alors elle pouvait encore profiter d'être encore un peu avec Ryo. Une rupture nette et franche aurait été mieux, mais rester encore quelques jours auprès de l'homme qu'elle aimait et chérir à tous jamais ces derniers instants auprès de lui lui parut la meilleure solution, alors d'une petite voix, elle lui demanda :  

- Combien de temps veux-tu que je reste ?  

- Une semaine, je pense que ça devrait suffire.  

Une semaine, c'est seulement de sept petits jours dont il avait besoin pour la remplacer ! Elle avait donc si peu d'importance pour qu'il puisse trouver une autre partenaire en si peu de temps. Mais elle avait fait une promesse, alors elle devait s'y tenir.  

- Bien, je t'accorde ces 7 jours, mais après je pars ! Je vais chercher mes affaires au Cat's, tu pourras raccompagner Miki ?  

- Oui, pas de problème !  

Kaori salua ses amies et sortit de la chambre. A peine la porte fermée, Miki s'énerva contre Ryo.  

- C'est comme cela que tu lui prouves ton amour, en la laissant partir ! Et c'est quoi cette histoire de préavis.  

- J'avais besoin de temps. Ces sept jours seront amplement suffisant pour ce que j'ai à faire !  

- Tu ne vas quand même pas la laisser partir !  

- Non, ne t'inquiète pas Miki. Si tout se passe comme prévu Kaori ne partira pas.  

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