Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Auteur: patatra

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 23 chapitres

Publiée: 02-03-11

Mise à jour: 19-07-22

 

Commentaires: 159 reviews

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GeneralDrame

 

Résumé: City Hunter n’existe plus. Après avoir accepté une mission, Kaori rencontre un homme qui veut détruire City Hunter et qui y réussit. Qui est cet homme ? Que veut-il à Ryo ? Comment réagit Kaori ? Pourquoi Ryo perd-il son ange ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Le vent", excepté celui de Keiji, sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Le personnage de Keiji m'appartient exclusivement.

 

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   Fanfiction :: Le vent

 

Chapitre 3 :: le temps du bonheur

Publiée: 04-03-11 - Mise à jour: 30-06-15

Commentaires: Texte mis à jour le 30/06/2015 Bonjour et merci encore pour vos messages. Voilà, l'histoire commence vraiment! A bientôt

 


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LE TEMPS DU BONHEUR
 

 

Plus d’un an auparavant…  

 

Il était sept heures du matin et le nettoyeur le plus craint du Japon rentrait chez lui après une digne nuit de beuverie, bras dessus, bras dessous avec un blondinet dont la chemise, blanche à l’origine, était couverte de rouge à lèvres.  

 

— Je vais me faire tuer par Kazue, c’est sûr, prédit l’américain à son complice, larmoyant. Jamais je ne suis rentré aussi tard.  

— Tsssss ! Ne t’inquiète pas mon poupon d’amour, j’ai ma petite idée pour éviter à nos jolies frimousses de perdre leurs précieuses dents sous les massues de ces dégénérées.  

 

Sur ces belles et énigmatiques paroles, le nettoyeur adressa un clin d’œil à son acolyte qui, médusé, attendait qu’on lui exposât le plan.  

 

— Ecoute-moi bien…  

 

Ryô murmura dans la rue déserte comme si des oreilles indiscrètes allaient surprendre un secret diplomatique. Il s’était penché sur Mick. Les joues rouges et les yeux vitreux, le nettoyeur se targua d’avoir découvert THE STRATEGIE !!!  

 

— Il nous suffit de rentrer le plus discrètement possible, de prendre une bonne douche sans faire de bruit, de nous habiller rapidement et d’aller réveiller ces feignasses en fanfare pour qu’elles aillent nous préparer notre petit déjeuner en leur précisant que le monde appartient aux gens qui se lèvent tôt !!  

— Ah !  

 

Mick dut bien avouer que ce plan était rudement intelligent. Il regarda son complice d’un air admiratif, mais presque aussitôt, une face de limace remplaça ses traits réguliers et un rire gras et sonore sortit de sa gorge.  

 

— Qu’est-ce qu’il y a ?  

— Hé ? Ryo ? Et si au lieu de leur faire préparer notre petit déjeuner, on leur faisait la fête ? proposa l’américain pas peu fier de sa trouvaille.  

 

Ryô prit lui aussi une tête de pervers et déglutit rien qu’à l’idée de son corps sur celui de l’infirmière.  

 

— Ah ah ah ! En voilà une bonne idée mon poupon d’amour !!! Par contre, on échange nos partenaires pour la matinée, t’es d’accord ?? Hors de question que je me tape l’autre travelo.  

— Tu parles que je suis d’accord, fit Mick en imaginant le corps dénudé de sa Kaori. Je vais faire découvrir les plaisirs de l’amour à mon petit sucre d’orge et la laisser fondre doucement dans ma bouche.  

 

Il s’en frottait les mains d’avance, l’esprit envahi d’images plus salaces les unes que les autres.  

 

Cette vision d’horreur fit vite retrouver à Ryô ses esprits et il posa un regard noir sur son ami. A leur arrivée, ils se séparèrent à regret et chacun regagna son appartement.  

 

Ryô se glissa silencieusement sous la douche et apprécia la sensation de l’eau chaude sur son corps. Il se sentait bien et un sourire apparut sur son visage alors qu’il imaginait ce qu’il allait faire juste après s’être lavé. Il enfila un caleçon et lança rapidement un regard à son reflet. Il ne s’y attarda pas et grimpa deux à deux les marches qui menaient à la tanière de son ange. Elle était là, il la sentait ; sa douce chaleur réchauffait tout l’appartement, le réchauffait lui ; il eut même l’impression que la poignée de la porte était chaude tandis qu’il l’effleurait. Cette dernière s’ouvrit en silence, découvrant la silhouette endormie de Kaori.  

 

Un simple drap recouvrait son corps, elle était allongée sur le ventre, la tête reposant sur ses avant-bras, tournée vers la fenêtre. Son souffle, régulier, trahissait le sommeil apaisé et calme qui la berçait. Il s’approcha et s’assit précautionneusement sur le bord du lit. De là où il était, il ne pouvait admirer les traits de sa partenaire ; il en fût déçu, mais une autre idée germa dans son esprit, beaucoup plus coquine celle-ci que la simple contemplation de son visage. Il sourit tout en tirant très légèrement le drap vers le pied du lit ; celui-ci glissait doucement sur le corps de Kaori, le dévoilant petit à petit.  

 

« Oh la la ! Si elle se réveille, je suis mort ! », pensa le nettoyeur alors qu’il découvrait le tee-shirt qu’elle avait enfilé pour dormir. Il étouffa un rire car ce tee-shirt blanc était vraiment affreux. Mais très vite, il reconnut la vieille fripe, elle avait appartenu à Hideyuki, le défunt frère de Kaori.  

 

« Oh Sugar », osa-t-il tendrement.  

 

Il continua à tirer le drap et il vit que le T-shirt, par les mouvements de la nuit, avait roulé jusqu’à la taille de sa partenaire, taille qu’il boudinait avec disgrâce. Il tira le drap encore, piqué par la curiosité de ce qu’il allait découvrir. Ses yeux s’écarquillèrent.  

 

« Mais elle ne porte que ce T-shirt ! », une jolie paire de fesses était apparue, ronde et appétissante ! Il lâcha le drap à ce moment, comme hypnotisé par l’indécente vision. C’est que là, il violait impunément la pudeur légendaire de sa partenaire. Un léger frisson le parcourut et il sentit que son caleçon appréciait le spectacle, ne s’embarrassant visiblement pas de scrupules. Le nettoyeur souffla pour se reprendre mais sa main, presque malgré lui, s’avança dangereusement, comme pour toucher les formes harmonieuses dévoilées. Evidemment, il s’arrêta avant de commettre l’irréparable, mais l’intention avait fait frémir le corps de Kaori et elle se mit à bouger doucement, amorçant un demi-tour qui serait, s’il était mené à bien, catastrophique pour son intimité. Ryô se mordit les lèvres, attrapa le drap, le remonta comme il put et ferma les yeux avant qu’il ne soit trop tard. Elle s’était retournée et laissait maintenant tout le loisir à son partenaire de détailler les traits de son visage. Elle était paisible et son souffle régulier soulevait sa poitrine.  

 

— J’adore tes petits seins mon ange, lui murmura-t-il à l’oreille alors qu’elle dormait toujours.  

 

Il sourit en imaginant la colère qui aurait été la sienne si jamais elle avait pu surprendre ses paroles.  

 

Il reprit ses esprits et fronça les sourcils, cette parenthèse enchantée avait assez duré, il était l’heure pour Kaori de se lever et de s’occuper de lui. Il sortit silencieusement de la chambre et se prépara à faire son entrée.  

 

De l’autre côté de la rue, Mick et Kazue, dans les bras l’un de l’autre, entendirent le bruit détonnant d’une massue fracassant une carcasse contre un mur et le cri désespéré d’une femme au bord de la crise de nerf. Mick enfouit son visage dans le cou de son amour et étouffa un fou rire. Son ami venait encore de goûter aux terribles massues de Kaori.  

 

— Tu m’aimes ? demanda l’américain à la brune infirmière qui partageait sa couche, relevant doucement son menton.  

— Je sais pas, ricana-t-elle en prenant son temps, blottie dans la chaleur que lui prodiguait son amant.  

— T’as trois secondes pour réfléchir et me répondre ! Mais attention jolie madame parce que je me dois de vous avertir. Si la réponse n’est pas celle que j’attends, je vous croque encore une fois mais là je serai beaucoup, mais alors beaucoup moins doux que tout à l’heure.  

 

Il planta ses prunelles azurées dans celles de Kazue. L’infirmière, pas intimidée pour un sou, le regarda d’un air de défi et lui tira la langue.  

 

— ARGHHHH ! hurla-t-il en se jetant sur elle.  

 

Les deux nettoyeurs qui déjeunaient tranquillement dans l’immeuble jouxtant celui des amoureux, entendirent à leur tour un cri de femme. Mais ce n’était pas le même cri d’horreur qui avait retenti il y a peu. Non, ce cri-là était d’une toute autre nature.  

Les joues de Kaori se couvrirent de rose lorsqu’elle devina la situation qui unissait ses deux amis. Apercevant sa gêne, Ryô ne put s’empêcher de lui adresser un sourire.  

 

La matinée fut vraiment agréable pour nos deux héros, Ryô ne se mangea qu’une petite centaine de massues et il accepta d’accompagner Kaori à la gare pour voir s’il n’y avait pas de message. Evidemment, aucun XYZ sur le tableau. Il consentit même à un petit détour par le parc en revenant. Certes, il avait couru après tous les jupons des environs, faisant des bonds de lapin à effrayer les adolescentes, il s’était mangé la cane d’une vielle dame qui l’avait surpris à voler les bonbons de son petit-fils et il prit même un bain forcé dans la fontaine d’eau glacée car Kaori voulait calmer ses ardeurs, mais après une bonne heure de lutte acharnée elle avait fini par capituler et s’était allongée dans l’herbe, ne prêtant plus attention aux pitreries de son acolyte. Du coup, le jeu avait perdu de sa saveur et Ryô s’était allongé à ses côtés ; il s’était placé perpendiculairement à elle, au niveau des genoux de la nettoyeuse ; sur le ventre, le menton posé sur ses poings, il semblait détailler d’invisibles traces sur les jambes qu’elle abandonnait à sa curiosité et il arborait un air rêveur. Kaori se sentit observée mais elle décida de le laisser agir à sa guise. Elle attendait, résignée, la prochaine remarque assassine de l’homme qui faisait battre son cœur.  

 

— Kaori ! déclama-t-il dramatiquement au bout de quelques interminables minutes. Je dépense trop d’argent !  

 

Perplexe, elle se mit en position assise et le dévisagea avec étonnement. S’agissait-il une crise de lucidité ?  

 

— Ah tu es obligée de te priver ! continua-t-il les yeux ruisselant de larmes.  

— Il est pas trop tôt pour le remarquer, entra-t-elle dans son jeu.  

— Mais là, la situation est désespérée. Dramatique ! Depuis quand n’es-tu pas allée chez une esthéticienne ? Jamais de toute ma vie, je n’ai vu femme avec telle pilosité. Vraiment, les femmes à barbe des cirques peuvent aller se rhabiller avec toi !  

— Je vais te tuer Ryô, peina-t-elle à articuler en se redressant sur ses jambes. T’atomiser minable pervers !  

 

Mais la montagne accoucha d’une souris et Kaori dégaina une minuscule massue « il m’énerve, il m’énerve » et planta patiemment Ryô au milieu des fleurs. A chaque coup, il s’enfonçait un peu plus dans la terre, tel un piquet de bois.  

 

Tous deux rentrèrent ensuite dans leur appartement et, comme à son habitude, Kaori prépara le repas tandis que son partenaire, vautré sur le canapé, se trémoussait la bave aux lèvres devant des photos de femmes siliconées.  

Au premier appel pourtant, certainement poussé par la faim, il arriva dans la cuisine et s’installa devant les plats fumants.  

 

— J’ai faim ! Ca sent bon ! dit-il honnêtement.  

— T’es malade? lui demanda Kaori peu habituée à ce genre d’attention.  

 

Il ne répondit rien et, haussant les épaules, il s’empiffra comme un goinfre.  

 

— Je vais au cimetière après, tu m’accompagnes ?  

— Désolé Kaori mais je crois que je vais faire une petite sieste, je suis un peu fatigué et j’ai mal à la tête… je me demande bien pourquoi.  

 

Il se frottait la tête en souvenir de tous les coups de massue reçus dans la matinée.  

 

— Je préfère ne pas savoir à quelle heure tu es rentré cette nuit, répondit-elle incrédule. Mais sache que moi, ça ne m’a pas empêché de dormir !  

 

« J’ai vu ça », se gaussa-t-il intérieurement, se remémorant ses exactions de l’aube.  

 

Kaori fit la vaisselle et abandonna son partenaire qui ronflait comme un bienheureux sur le canapé, non sans lui avoir volé un bisou en passant.  

« C’était toujours ça de pris », sourit-elle.  

Elle referma doucement la porte derrière elle. A peine était-il seul que Ryô afficha un air satisfait dans son sommeil, c’est qu’il se sentait vraiment bien aujourd’hui !  

 

Cela ne faisait pas cinq minutes que la rouquine tornade était sortie que la sonnerie du téléphone se mit à retentir dans tout l’appartement. Ryô gronda contre ce maudit appareil et attendit que le malotru à l’autre bout du fil abandonne. Mais, visiblement, ce dernier avait de la suite dans les idées.  

 

— Allo, dit-il d’un air contrarié.  

— Ryô ? C’est moi.  

La voix doucereuse de l’inspectrice teinta aux oreilles du nettoyeur comme une promesse de caresses interdites.  

— Saeko, j’étais en train de faire la sieste et c’est vraiment très cruel de ta part d’interrompre le rêve où, entre nous, tu tenais un rôle de premier plan. Tu t’apprêtais justement à …  

 

Il ne put que sourire de satisfaction en entendant l’inspectrice s’étouffer au bout du fil.  

 

— Tais-toi Ryô ! Ca ne m’intéresse pas !  

— Bon, j’imagine que ton coup de téléphone est intéressé ? s’enquit-il avec certitude.  

— Euh oui, hésita-t-elle. On peut se voir aujourd’hui, j’ai un petit service à te demander.  

— Ah !!! Mais tout est possible ma belle ! On peut se voir tout de suite chez moi pour réaliser le doux rêve dont tu m’as extirpé !  

— RYO !  

— Oui ?  

— Dix-huit heures au Cat’s et sois à l’heure.  

 

Elle avait raccroché. Ah, elle ne perdait rien pour attendre, la vilaine ! Et vu tous les coups qu’elle lui devait, elle allait devoir payer de sa personne, de son petit corps parfait, de ses beaux seins plantureux. Cette fois-ci, assurément, elle ne l’aurait pas, il ne se laisserait pas abuser ! C’était hors de question ! Il éclata d’un rire pervers et regagna d’un saut son canapé. Presqu’aussitôt, il se rendormit.  

 

 

Elle s’était garée un peu loin du cimetière et elle prenait le temps de déambuler dans les rues. Cette journée était vraiment agréable, le soleil était chaud pour cette période de l’année et Kaori appréciait l’effet de ses rayons sur son visage, un doux bien-être l’envahissait. Elle pénétra bientôt dans le cimetière et son cœur battit plus vite à l’idée d’y retrouver son frère. Elle fut surprise, alors qu’elle approchait de la tombe d’Hideyuki, d’y trouver des fleurs. Elle s’agenouilla et regarda, perplexe, le curieux bouquet. Elle n’imaginait pas Saeko mettre ce genre de fleurs sur la tombe de Hide : des chardons multicolores, voilà une idée des plus mal inspirées. Qui donc avait pu déposer ce bouquet ? Elle réfléchit quelques minutes faisant le tour de ses connaissances. Non, elle ne voyait pas.  

Elle fut soudainement saisie d’une curieuse impression, comme si des yeux inquisiteurs, malintentionnés, l’épiaient. Elle se retourna brusquement, inspectant minutieusement les alentours. Tout était calme dans le cimetière qui était désert, écrasé de chaleur. Elle plissa les yeux et fit la moue, puis se retourna vers la tombe d’Hideyuki. Une grimace déforma son joli visage : décidément ce bouquet la contrariait. Elle s’en saisit prestement, prit bien garde à ne pas se piquer et le posa derrière elle, bien décidée à le jeter à son départ. Mais pour le moment, elle avait envie de s’entretenir avec son frère ; aussi se pencha-t-elle doucement vers la sépulture et se mit à chuchoter, convaincue que les oreilles attentives de son aîné percevaient les mots qu’elle lui abandonnait en confiance.  

 

Il s’était vite ressaisi lorsqu’elle s’était retournée, scrutant dans sa direction, et il avait dissimulé son aura au maximum, ne souhaitant pas être découvert. Vraiment, il s’en était fallu de peu pour qu’ils ne se croisent. Quelques minutes auparavant, cette visiteuse l’aurait simplement trouvé devant la tombe d’Hideyuki et cela aurait certainement compliqué ses plans.  

Reprenant lentement confiance, il changea de position, se pencha en avant afin de pouvoir observer plus aisément la jeune femme ; elle semblait en grande conversation avec un être invisible et il comprit aussitôt, sans le moindre doute, de qui il s’agissait.  

 

— Voici donc ton trésor, Hideyuki ? murmura-t-il d’un air satisfait.  

Les prunelles dorées, dont la teinte particulière était rehaussée par la longue soie noire des cils, examinèrent avec intérêt la scène qui se jouait dans le cimetière et détaillèrent les traits réguliers de la nettoyeuse.  

 

— Enchanté mademoiselle Makimura. Je n’imaginais pas faire votre connaissance dès aujourd’hui, continua-t-il sur le même ton.  

 

Alors c’était elle la moitié de City Hunter ? Il se concentra sur ce qu’elle dégageait. Elle ne semblait guère dangereuse avec cette silhouette gracile et son aura douce et apaisante. Evidemment, il n’avait pas encore rencontré Saeba mais…  

Il stoppa net le cours de ses pensées ; rien que l’évocation de ce nom lui faisait serrer les poings et une haine destructrice, incoercible, lui vrillait les entrailles. Un goût de sang se répandit bientôt dans sa bouche, il n’y prêta pas attention et continua de la fixer, faisant un inventaire exhaustif de celle qui, inconsciemment, s’offrait déjà à lui… C’était elle la clé de sa réussite ! Elle la faille ! La faille de Saeba ! Il roula des yeux de vainqueur.  

Un cri le sortit pourtant de ses fantasmes ; il sourit alors de toutes ses dents en voyant le corps de la jeune femme s’étaler de tout son long. C’était l’occasion …  

 

Kaori pestait, elle s’était pris les pieds dans une racine et n’avait pu éviter la chute. Heureusement que personne n’avait assisté à ça car elle était ridicule avec ses cheveux couverts de poussière et d’herbe et ses genoux ensanglantés. « C’est que je ne me suis pas râté ! », constata-t-elle avec rage, inélégamment assise par terre.  

 

— Je peux vous aider ? lui demanda alors un homme qui la contourna et lui proposa une main secourable.  

— Merci, répondit-elle en acceptant la main tendue et en prenant appui sur elle pour se relever.  

 

Elle leva la tête et croisa les yeux perçants de son interlocuteur. Elle rougit immédiatement, ce qui le désarçonna imperceptiblement. Il chercha à détourner son attention et fronça les sourcils en regardant les genoux rouges de la maladroite :  

 

— Je crois qu’il faudrait aller nettoyer ça à la fontaine, vous êtes bien écorchée.  

 

Il considéra à nouveau Kaori et sortit un mouchoir de sa poche.  

 

— Venez.  

 

Il l’accompagna à la fontaine, mouilla le mouchoir et le lui tendit. Elle aspergea ses genoux en faisant la grimace. Lui, observait intensément les traits de la jolie brune, elle leva les yeux et croisa à nouveau son regard.  

 

— Merci, lui dit-elle en tendant la main. Je m’appelle Kaori.  

 

Voilà, il était fixé, c’était bien Kaori Makimura, il n’y avait plus aucun doute !  

 

— Enchanté Kaori, moi c’est Keiji, répondit-il en prenant sa main.  

 

Il reprit maladroitement son mouchoir et lança :  

 

— Faites plus attention à vous la prochaine fois Kaori ! Au revoir.  

— Oui, au revoir.  

 

Il s’éloigna en direction de la sortie du cimetière, il sentait le regard de la jeune femme sur son dos mais ne se retourna pas. Il pinça ses lèvres, conscient de son erreur :  

 

— Pourquoi lui ai-je donné mon nom ?  

 

Il regarda son mouchoir, il était plein de sang, ce qui le rendit maussade. Il y avait là un mauvais présage, à n’en pas douter.  

 

— Que fait cette femme à tes côtés Saeba ? Notre monde n’est pas fait pour les femmes !  

 

Kaori, le rose aux joues, reprit le chemin de sa voiture. Pourquoi l’avait-elle laissé reprendre son mouchoir ? C’était stupide, il était sale et elle aurait dû lui proposer de le lui rendre plus tard, après l’avoir lavé. Ca n’était pas son genre de perdre ainsi son sang froid. Elle rougit encore davantage en repensant aux yeux de braise qui s’étaient posé sur elle.  

 

 


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