Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: saoria

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 5 chapitres

Publiée: 17-06-09

Mise à jour: 23-09-09

 

Commentaires: 75 reviews

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RomanceGeneral

 

Résumé: Comment une même douleur vécue de façon différente va rapprocher deux être qui s'aiment. Lisez et vous comprendrez.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un souffrance partagée" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Une souffrance partagée

 

Chapitre 3 :: Le coeur de l'autre

Publiée: 03-09-09 - Mise à jour: 12-01-10

Commentaires: Bonjour tout le monde. Les vacances sont terminées, snif, snif....J'espère qu'elles ont été bonnes pour tout le monde. Point positive, c'est epartie pour une année de fic. Voilà donc la suite de celle-ci. Un grand merci à toutes celles qui m'ont postée une com et aussi pour vos encouragements. Bonne lecture. Bisous

 


Chapitre: 1 2 3 4 5


 

Ryo laissa échapper un long soupir. Il était vraiment inquiet. Kaori croyait dur comme fer qu'elle s'adressait à son défunt frère, qu'elle conversait avec lui . Il était largué, mais pour ne pas la tourmenter plus qu'elle ne l'était déjà, il se contenta d'aller dans son sens.  

 

_Hide, pourquoi m'as tu laissée avec Ryo?  

 

Ryo avait gardé sa position au sol, adossé contre le mur le regard inquiet qui coulait sur son ange. Au son de sa voix , il avait gagné le lit à quatre pattes pour se mettre sur le côté face à son dos. En entendant cela son regard s'était agrandi lentement devant la femme à demi- consciente qui lui faisait face. Il réalisa là juste à côté d'elle qu'elle tremblait. Elle tremblait à cause de son état, ou bien à cause de cette conversation qu'ils avaient.  

 

Il osa un geste dans sa direction mais suspendit sa main dans les airs, un geste hésitant avant de ramener son bras vers lui. Comment la consoler? Il n'était pas habitué à ce genre de situation et de scène lui qui tournait tout à la désirision. Pourtant il se devait d'agir, il ne pouvait pas la laisser ainsi.  

 

_Je n'avais pas le choix lui répondit celui-ci d'une voix désolée mais aussi douloureuse, .....Kaori........, je ne le voulais pas. Je n'ai pas pu faire autrement fit-il celui-ci calmement d'un air navré.  

 

_J'ai hâte de venir te rejoindre tu sais.  

 

En entendant cela Ryo posa impulsivement une main sur son épaule. Le contact chaud de sa main sur l'épaule froide et nue de Kaori la fit tressaillir la faisant légèrement bouger . De ce fait, la main de celui-ci glissa en direction de son sein, main qu'il retira immédiatement. Kaori n'avait pas réalisé ce qui venait de se passer alors que pour Ryo c'était différent mais il n'y porta guère d'intérêt. Les paroles de son ange le préocupait bien plus. Elle était entrain de lui dire qu'elle avait hâte de mourir. Il n'aimait vraiment pas la tournure que prenait cette conversation car elle lui ouvrait la porte sur ses pensées, pensées personnelles et intimes et cela il était certain qu'elle ne l'aurait jamais fait consciemment.  

 

_Je ne veux pas que tu viennes me rejoindre lui répondit Ryo un brin en colère en serrant les poings. Je veux que tu vives, que tu vives longtemps, très longtemps. Je veux que tu vives la vie que je n'ai pas eu lui chuchota celui-ci à l'oreille.  

 

_C'est trop dur sans toi. Je n'ai personne lui avoua celle-ci d'une voix émue et sanglotante en se retournant vers lui afin lui faire face.  

 

Elle était réellement mal en point, son visage était couvert de sueur et ses lèvres violettes ne cessaient de trembler.  

 

_Tu as Ryo s'entendit alors lui répondre son partenaire sans réellement réfléchir tout en lui caressant la joue dans un geste d'une infinie tendresse.  

 

_Non,.......fit-elle en avalant sa salive, ....... je n'ai personne. En huit ans, il ne m'a jamais fait de cadeaux pour mon anniversaire, tu te rends compte. Il ne m'a jamais souhaité un bon anniversaire,...... je ne lui demande pas grand chose,............. juste d'être là pour moi, .......avec moi, .......mais rien....  

 

Elle le scruta longuement de son regard éteint. Ryo ne put réprimer un frisson en découvrant le doute et la sincérité qui se dégageaient de ses yeux. Elle se sentait réellement seule malgré sa présence à ses côtés.  

 

_Peut-être par ce que c'est un idiot! lui affirma celui-ci en lui offrant l'esquisse d'un sourire.  

 

_Non, c'est moi l'idiote lui dit celle-ci en se recroquevillant. Elle humecta de sa langue ses lèvres sèches et plongea son regard dilaté dans le sien. Oui c'est moi l'idiote, d'avoir espérée durant huit ans lui avoua celle-ci en serrant nerveusement la couverture tout contre elle.  

 

_Ne dis pas cela Kaori. Ryo tient à toi ! lui répondit celui-ci d'une voix douce emprunte de tristesse. Sans toi il n'est rien.  

 

Cela sonnait tellement vrai, sans elle il n'était qu'une ombre, un corps sans vie. C'est elle qui donnait un sens à sa vie, une identité réelle. Comment lui dire qu'elle était tout pour lui.  

 

_C'est juste qu'il ne sait pas comment l'exprimer, te l'exprimer.  

 

_Non, c'est la promesse qu'il t'a faite qui le rattache à moi, un simple promesse qui ne fait que nous gâcher la vie à tous les deux. Pourquoi m'as tu abandonnée?  

 

Kaori se saisait de sa main qui caressait sa joue puis leva un regard presque suppliant vers son frère dont le regard s'assombrit soudainement. Le fait de la voir aussi vulnérable lui déchira le coeur. Ryo hésita à lui répondre. Tout se mélangeait dans sa tête à lui aussi. Son attitude était des plus compréhensive, elle lui ouvrait son coeur comme jamais....... Combien de fois lui en avait-il fait la remarque. Combien de fois lui avait-il dit que sa présence à ses côtés elle ne la devait qu'à son frère.  

 

_Il ne m'a même pas laissée te pleurer, tu sais ça!  

 

En lui disant cela elle serra rageusement sa main dans la sienne. Malgré son extrême faiblesse elle avait une poigne ferme.  

 

_Il est tellement dur et froid,....... distant et sombre.  

 

Plus Kaori parlait, et plus ses forces s'amenuisaient si bien qu'elle avait de plus en plus de mal à garder ses paupières ouvertes. Elle ne cessait de cligner des paupières signe qu'elle allait s'endormir.  

 

Ryo ne put rien répondre à cela. C'était huit longues années de souffrance qu'elle avait contenu dans son coeur et qu'elle révélait enfin à son frère,..... enfin plutôt à lui. C'était comme si elle relâchait la pression, elle se laissait aller, elle s'abandonnait, non elle abandonnait face à la maladie trop fatiguée pour lutter. La résignation, voila le sentiment qui englobait Ryo. Kaori s'était résignée, elle avait comme tiré une croix sur lui, sur eux et cela ne lui plut pas du tout.  

 

Ce qui préoccupait aussi Ryo était la façon dont elle allait réagir une fois rétablie, lorsqu'elle prendrait conscience de s'être livrée à lui et non à Hide.  

 

_Hide....... prononça Kaori d'une voix étouffée par ses sanglots dans un doux murmure faisant sortir Ryo de ses pensées.  

 

_Oui Kaori,........ je suis là. Il se releva pour se pencher sur elle et lui caressa tendrement la joue.  

 

_J'ai un secret.  

 

_On a tous des secrets Kaori.  

 

_Un secret concernant Ryo.  

 

_Ah oui ! lâcha celui-ci un doux sourire aux lèvres pensant qu'elle allait lui révéler qu'elle l'aimait.  

 

_Je vais partir, lui rendre sa liberté......... je veux plus ........ être un fardeau............... je veux............ redevenir une femme.  

 

Ce furent ses dernières paroles avant de complètement sombrer dans un sommeil profond. Face à cette révélation, Ryo se figea et resta prostré, les yeux portés sur Kaori alors que son coeur se serra. Cette révélation ne plut pas à l'homme, cependant il ne pouvait pas s'empêcher de lui en vouloir. Elle comptait le quitter, l'abandonner. Devait-il mettre cela sur le compte de la fièvre et du délire ou bien sur un aveu de son inconscient? Il sentit un malaise s'emparer de lui et le laisser presque léthargique. Sa respiration jusque là silencieuse commença à s'affoler alors que son esprit ne cessait de lui repasser en boucle les paroles de Kaori.  

 

Ce fut la sonnerie du téléphone qui le sortit de ses pensées. Il la recouvrit puis alla au salon.  

 

_Saeba j'écoute.  

 

_C'est doc. Combien de comprimés as-tu donné à ta partenaire? s'empressa de lui demander celui-ci quelque peu inquiet et nerveux, nervosité que Ryo n'eut aucun mal à percevoir dans sa voix.  

 

_En tout 8 .  

 

_Ne lui en donne plus! lui intima celui-ci tel un ordre.  

 

_C'est quoi le problème?  

 

_Apparement, au vu de la prise de sang que je lui ai faites, je ne t'ai pas donnés les bons médicaments.  

 

_Qu'est ce que tu lui as prescrit, qu'est que je lui donne alors?  

 

_Des amphétamines.  

 

_Des quoi ? hurla celui-ci en colère.  

 

Doc dut écarter le combiné de son oreille tellement la voix de Ryo était montée crescendo. Ca allait chauffer pour lui.  

 

_C'est pour cela qu'elle me prend pour son frère, elle est entrain de planer grave depuis tout à l'heure. Elle est en pleine conversation avec son frère, c'en est flippant.  

 

_Oui, je vais t'envoyer Kazue qui va te donner d'autres médicaments. Rassure-toi, elle ne risque rien avec ceux là. C'est pour un de mes patients qui ne supporte plus la chimio, alors pour le soulager nous avons décidé d'opter pour un traitement disons moins conventionnel.  

 

_Illégal oui ! tonna-t-il violemment.  

 

_Tu sais que je suis contre mais il est en phase terminale, je me contente juste d'abréger sa souffrance, de faire qu'il ait une mort plus douce. Je suis sincèrement désolé pour cette erreur.  

 

_Ca aurait pu lui coûter cher. Tu es certain que Kaori ne risque rien.  

 

_Non. La dose de drogue contenue dans ces comprimés est plutôt faible pour qu'elle en soit déjà dépendante. Je t'envoie Kazue immédiatement.  

 

Ryo raccrocha sans ôter sa main du combiné, en colère contre doc et surtout inquiet. Il comprenait mieux à présent les réactions excessifs et délirantes de sa partenaire, elle était entrain de planer, de vraiment planer à cause de cette satanée drogue. Comment réagirait-elle lorsqu'elle réaliserait qu'elle avait conversé avec lui.  

 

Indépendamment de cela, il avait toujours cette peur au ventre la concernant: qu'elle le quitte. Face à son regard dilaté, il était resté sans voix lorsqu'elle lui avait fait comprendre qu'elle voulait partir. Au près de lui elle était malheureuse, de cela il n'avait plus aucun doute. Il porta son regard vers les escaliers le regard triste et soupira.  

 

Lorsque Kazue arriva à l'appartement elle fit face à un Ryo complètement défait qui n'avait même pas tenté de lui sauter dessus. Il avait pris les médicaments, l'avait remerciée puis avait refermé la porte. Depuis qu'elle était malade, il n'avait pas permis à ses amis de venir la voir. Il ne voulait pas qu'ils la voient dans cet état, Kaori n'aurait pas aimé.  

 

Ces deux jours passées à son chevet lui avait fait prendre conscience qu'elle était malheureuse, réellement malheureuse et sa dernière phrase ne cessait pas de tourner en boucle dans sa tête" je ne veux plus être un fardeau, je veux redevenir une femme"? A ses côté elle avait perdu son statut de femme, pas volontairement. Il avait tout fait pour.  

 

Cette simple phrase résumait parfaitement bien ces 8 années de vies communes. Ils n'avait fait que glisser à la surface de l'eau sans oser se mouiller, sans profiter de la vie, sans réellement se laisser vivre, s'étouffant presque volontairement à cause du milieu. Il n'avait fait que la rendre malheureuse et le fait qu'elle lui avoue qu'il avait refusé qu'elle pleure son frère lui fit prendre conscience qu'il lui avait refusé bien plus. Il lui avait simplement refusé de vivre sa vie de femme. Elle lui cachait ses sentiments, ses pensées, ses émotions, son amour, ses espoirs, ses peurs, ses rêves tout cela par ce qu'il l'avait empêchée de pleurer sa seule famille, tout simplement par ce qu'elle avait peur de ce qu'il pouvait penser d'elle.  

 

Il était un monstre, un monstre d'égoïsme car il n'avait pensé qu'à lui, un monstre de lâcheté car en faisant cela il faisait en sorte que ce soit elle qui décide de le quitter lui donnant le mauvais rôle. Au fond il avait agi sans le moindre dicernement, par amour en la gardant à ses côtés ne voyant que le fait qu'elle soit encore en vie. Une apparence de vie extérieure alors qu'intérieurement elle se mourrait.  

 

_ Pourquoi n'ai-je pas vu que tu allais si mal lui demanda Ryo en s'agenouillant aux pieds de son lit? Il leva la main et lui caressa la joue du bout des doigts pour ne pas la réveiller? Tellement enfermé dans ma propre douleur que je n'ai pas vue la tienne. Et tu as fait comme moi, tu as tu cet amour et cette souffrance à défaut de ne pouvoir les exprimer. Mais c'était trop pour un coeur pur comme le tien, tu as fini par exploser, dépasser les limites du supportable alors que moi ça c'est mon mode de vie depuis toujours, c'est mon quotidien. Comment j'ai pu penser que tu allais pouvoir te caler à ma vie, à ma façon d'être et d'agir? Je ne suis qu'un idiot, un idiot aveugle qui ne te mérite pas.  

 

Il se tut et la regarda dormir. Le rythme lent et régulier de sa respiration le rassura.  

 

Alors qu'elle venait de lui révéler qu'elle allait partir, le quitter pour enfin pouvoir s'exprimer, redevenir femme sans lui, et bien Ryo réalisa qu'ils ne pouvaient rien faire l'un sans l'autre. Quoi qu'il se passe c'était toujours de concert même si la massue était une alliée de taille pour Kaori, il finissait toujours par céder. Liés quoi qu'ils fassent et où qu'ils soient. Le même mode de vie, les mêmes sentiments, les mêmes choix.  

 

Non pas les mêmes choix. C'était toujours ses choix à lui, ses choix qu'elle acceptait. Ses choix devenus au fil du temps et par la force des choses les siens aussi. Ryo ne le réalisa qu'à cet instant. Même si Kaori ne partageait pas la même opinion que lui, les mêmes avis, les mêmes aspirations, et bien elle restait à ses côtés.  

 

Même s'il lui en coûtait de le reconnaître, il se devait d'être suffisamment honnête envers lui même mais surtout envers Kaori pour le reconnaître. Contre vents et marée elle restait auprès de lui afin de veiller sur lui. Toutes ces preuves d'amour qu'elle lui offrait jour après jour et pourquoi? Son coeur se serra face à la dévotion dont elle faisait preuve envers lui, prête à donner sa vie pour sauver la sienne, tout comme lui d'ailleurs. Comment pouvait-on aimer au point de s'oublier soi-même car à ses côtés sa partenaire s'était oubliée en tant que femme? Qu'est ce qu'il lui offrait mise à part de ne pas être seule........? Comment pouvait-on aimer au point de s'oublier? au point de se perdre?  

 

Se perdre......  

 

C'est ce qu'elle lui avait dit à sa façon, ne plus être un fardeau, redevenir une femme. A vivre à ses côtés la femme qu'elle était s'était perdue pour survivre dans ce monde de noirceur et de violence, pour survivre dans le milieu. Elle avait du s'adapter à lui et surtout au milieu, à la façon de vivre qui était celle du milieu.  

 

Une vive émotion étreignit alors son coeur. Durant ces huit années, même s'il n'avait fait que l'aimer secrètement, il avait été son pire ennemi car il l'avait transformée, modelée lui ôtant ses espoirs et surtout ses rêves, faisant taire ses sentiments, et à force de vivre à ses côtés en subissant ses perpétuelles brimades, elle avait appris à lui dissimuler ses émotions, et tout cela par ce qu'elle ne voulait pas le quitter, par ce qu'elle l'aimait.  

 

Elle l'aimait malgré ce qu'il était...... malgré ce qu'il n'était pas et ne serait jamais.......  

 

Jamais personne ne l'avait aimé ainsi et lui au lieu d'ouvrir grands ses bras pour accueillir et cueillir ce que la vie et son ange voulaient lui offrir, il n'avait fait que fuir, afin de les éviter toutes deux pour ne pas souffrir plus alors qu'au final il souffrait de ce que son coeur lui faisait ressentir, il souffrait de cette frustration qu'il s'infligeait, qu'ils leur infligeaient en se voilant la vérité, en se refusant à la vie et surtout en se refusant à elle, à Kaori, la seule femme qu'il ait jamais aimé.  

 

Comment avait-il pu la faire souffrir autant, lui infliger autant de souffrance alors qu'il l'aimait tellement, à en mourir même?  

 

Cela ne pouvait plus continuer ainsi, il venait d'en prendre conscience. Même si Kaori n'avait pas été dans son état normal, même si elle était sous l'effet de cette drogue qu'il lui avait fait sans le savoir avaler, il y avait une part de vérité dans tout ce qu'elle lui avait dit. Elle avait raison, il était tellement distant et froid qu'il ne savait pas vraiment ce qu'elle ressentait, éprouvait... Jamais il ne prenait le temps de réellement parler, de se poser certaines questions aussi simple que comment vas-tu Kaori? Comment tu vas réellement? Elle ne faisait que subir en silence depuis 8 ans et le plus terrible dans tout cela c'est qu'elle le faisait pour lui. Si encore cela lui apportait quelque chose à elle soit, mais elle n'avait aucun retour.  

 

Au matin du 3 ème jours, il appela Miki pour qu'elle vienne veiller Kaori. Il avait une affaire urgente à régler et son état s'était considérablement amélioré. Sa température avait disparu, sa respiration avait retrouvé un rythme régulier et son sommeil était profond et calme. Il s'absenta durant 2 heures puis regagna l'appartement en remerciant Miki pour ce service. Il prépara de la soupe et une fois cela prêt, il alla dans la chambre de Kaori. Elle dormait toujours. Sans faire de bruit, il gagna le lit et prit place sur le rebord d'où il la contempla de longues minutes avant de s'allonger à ses côtés sans la quitter du regard.  

 

Son ange, son rayon de soleil, sa vie, son oxygène voilà ce qu'elle était pour lui. Et elle avait raison il était un idiot, le plus grand que ce monde ait porté. Il la sentit se mouvoir, elle n'allait pas tarder à se réveiller.  

 

Kaori se sentait étrangement bien, reposée et sereine. Il avait veillé sur elle, comme cela lui avait manqué. Lentement elle se fit basculer sur le côté et cala bien ses mains sous son oreiller. Elle n'avait pas envie d'ouvrir les yeux, elle se sentait bien mieux mais tout de même encore fatiguée. Elle se décida finalement à ouvrir les yeux et qu'elle ne fut sa stupeur lorsqu'elle vit le visage de Ryo face au sien, qui la contemplait avec son regard posé. Face à ce regard Kaori se rappela. Sa bouche était un peu pâteuse et elle avait soif.  

 

_Hide.......  

 

Ryo garda le silence sans la quitter des yeux.  

 

_Mon frère est bien mort n'est ce pas? Cette phrase, c'était plus une affirmation qu'une question mais Ryo se sentit l'obligation de lui répondre pour faire disparaître tout doute.  

 

_Oui.  

 

_Il n'a pas pris soin de moi, il ne m'a pas veillée, il ne m'a pas parlé.  

 

_Non.  

 

Ryo restait immobile, il ne savait pas quelle attitude adopter. Il fallait avant tout qu'elle ait les idées claires, alors il garda le silence.  

 

_J'ai été malade longtemps?  

 

_Deux jours.  

 

Kaori se dit que finalement il savait dire autre chose que oui et non.  

 

_Ah.......... c'est donc toi qui m'a veillée lui demanda -t-elle timidement en se triturant les doigts gênée de s'être montrée aussi faible et vulnérable..  

 

_Oui.  

 

Ne pouvait-il pas faire des phrases normales avec un sujet, un verbe et un complément au lieu de répondre ainsi. Mais c'était Ryo, précis et concis. Tous deux semblaient gênés, Kaori évitant son regard alors que Ryo lui le cherchait.  

 

_Merci ! lui dit-elle dans un murmure en déviant son regard du sien.  

 

_Pas de quoi, après toutes les fois où tu t'es occupée de moi lorsque je rentrais tard, ivre et mal en point.  

 

_Désolée te t'avoir causés des soucis.  

 

_Tu ne m'as causés aucun soucis Kaori, mais je dois reconnaître que j'étais terriblement inquiet.  

 

Face à cette révélation, elle porta son regard sur son partenaire et le fixa quelques secondes. C'était la première fois qu'il se dévoilait ainsi à elle, qu'il lui faisait part de ses sentiments. Elle tenta alors de se redresser mais ressentit comme un vertige alors elle se rallongea bien vite.  

 

_Tu es encore faible, tu n'as rien mangé depuis presque trois jours. J'ai préparé de la soupe, je vais aller t'en chercher. Mais avant joyeux anniversaire Kaori.  

 

Là, il se rapprocha d'elle, passa son bras autour de sa taille afin de la ramener à lui. Kaori eut juste le temps de poser ses mains à plat sur son torse. Elle ne put même pas en profiter tellement elle avait été surprise et abasourdie. Elle sentit alors la chaleur des lèvres de Ryo sur les siennes en une douce et subtile caresse.  

 

 

 

 

 


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