Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: reimsroller

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 11 chapters

Published: 22-05-06

Last update: 09-07-06

 

Comments: 85 reviews

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General

 

Summary: Kaori après une grande révélation voit sa vie chamboulée. Tout va changer... On retrouvera nos héros 10 ans plus tard.

 

Disclaimer: Les personnages de "10 ans plus tard" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What do the ratings mean?

 

- G: General Audience. All ages admitted. This signifies that the fanfiction rated contains nothing most parents will consider offensive for even their youngest children to see or hear. Nudity, sex scenes, and scenes of drug use are absent; violence is minimal; snippets of dialogue may go beyond polite conversation but do not go beyond ...

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   Fanfiction :: 10 ans plus tard

 

Chapter 1 :: révélations

Published: 22-05-06 - Last update: 22-05-06

Comments: Ce chapitre est dédié à mon petit frère, décédé il y a un an et demi. Kaori a connu cette douleur, elle y est de nouveau confrontée. Révélation et bouleversement...

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11


 

Un matin comme les autres, morne, gris et pluvieux. Même pas envie de sortir du lit. De toute façon les jours comme ça il n’y a jamais rien de bon.  

 

- bon allez faut que je me secoue. Il faut que je prépare le petit déjeuner de ce pantouflard de Ryo sinon il va encore râler qu’on ne s’occupe pas de lui. Vraiment il me prend pour sa mère.  

 

Kaori se lance dans une longue réflexion philosophique sur la condition humaine : Les hommes sont-ils tous les mêmes ? Recherchent-ils tous une mère à travers leur compagne ?  

 

- Bah, je ne suis même pas sa compagne, juste sa partenaire. Enfin, avec ce qu’on vit c’est vrai que …  

 

La voilà de nouveau en train de divaguer, sur sa propre condition cette fois…C’est sans doute involontaire. Toujours est-il que pendant que son esprit s’égare, son corps lui ne bouge pas d’un pouce. Elle est toujours étendue là, sur son lit, fixant le plafond, les bras croisés derrière la tête.  

 

- Il faut se lever allez, ça suffit….  

 

Kaori n’a pas pris le temps de choisir sa toilette. Elle fera ça tout à l’heure…peut-être…Pour l’instant elle restera ainsi, en pyjama en flanelle : un tue l’amour comme les hommes appellent ça. Cette sorte de tenue grise qui ne ressemble à rien et dans laquelle la femme la plus belle du monde n’est même plus attirante. (NDLA : message perso pour Mess : vire-moi ça de suite !)  

 

Elle fait couler le café, sort le beurre et le jus d’orange et prépare le reste d’un geste mécanique. Elle ne se rend même pas compte de ce qu’elle fait.  

 

- Décidément, quelle sale journée.  

 

Un coup d’œil sur le buffet de la cuisine…les factures : électricité, loyer, gaz…et allez !  

 

- Ryo ! Ryo ! C’est onze heures, lèves-toi !  

-…  

- Ryo ???  

 

Kaori remonte à l’étage pour aller voir ce qui se passe. Habituellement, quand elle crie, il râle, mais au moins il répond !  

 

- Ben mince, alors. Où est-ce qu’il est encore passé l’animal ! Je n’y crois pas, il est déjà parti.  

Il a même pris le temps de faire son lit !  

 

(Tes vœux seront exaucés Kaori, mais tu ne le sais pas encore….)  

 

Ding dong…  

- J’arrive…A tous les coups c’est Ryo…Il a encore perdu la clef cet abruti !  

- Mlle Makimura ?  

 

Kaori a ouvert la porte en pensant que Ryo était derrière. Elle se retrouve nez à nez avec un coursier, à peine majeur, semble t-il. L’acné résiduelle sur son visage prouve qu’il n’est pas bien âgé en tout cas. Et puis il a fière allure avec son casque de cycliste sur la tête. Des mèches rousses passent à travers les jours de son couvre chef à la lance Armstrong !  

 

- Moui ???  

 

- Non non, monsieur, je veux parler à MLLE Makimura, insiste-t-il. Le problème, c’est surtout qu’il a beaucoup, beaucoup trop accentué le « Mademoiselle ».  

Ça va faire mal !!!!  

Heureusement pour lui, ils sont vraiment très résistant ces casques de vélo. On ne dirait pas mais ça tient le choc. Même encastré dans le mur du couloir, il réussi à conserver ses esprits.  

C’est amusant de le voir ainsi, tout désarticulé, au centre du cercle laissé par le 100 tonnes sur la paroi. Seule une enveloppe, au nom de Kaori dépasse du mur, juste pincée du bout des doigts par le jeune malheureux.  

 

- J’imagine que vous êtes venu pour m’apporter ceci, lui lance-t-elle avec sa tête de démon.  

 

Ses yeux sont injectés de sang les sourcils sont froncés et sa coiffure, composée de deux mèches rebelles de chaque coté de la tête, fait penser à une paire de corne.  

 

-…  

 

Kaori se saisit de l’enveloppe et claque la porte derrière elle. Il faudra une demi-heure au crétin de service pour se sortir du mur.  

 

- Tiens, je connais cette écriture. On dirait celle de…  

 

Les mains de Kaori n’ont pas pu retenir cette petite enveloppe kraft, qui semble bien ancienne. Après une chute lente à la manière d’une feuille d’automne cette dernière vient se glisser à moitié sous le meuble à chaussures de l’entrée.  

 

- c’est,… c’est l’écriture de …de mon frère !!!! Kaori est tout affolée. Qu’est ce que cela peut bien signifier ?  

 

Toute tremblante, elle se baisse en pliant les genoux pour ramasser cette lettre. Malgré une certaine hésitation elle se décide à l’ouvrir.  

 

« Kaori, Ma sœur, ma vie.  

 

Si tu lis cette lettre aujourd’hui, c’est que j’ai disparu. J’ai donc pris ces dispositions pour que ce pli t’arrive pour ton 25ème anniversaire.  

Kaori s’interrompt dans sa lecture – quoi c’est mon anniversaire ??? Mais oui !! C’est sans doute pour ça que Ryo est parti si tôt ce matin.  

Mais elle se replonge immédiatement dans sa lettre :  

Comme tu le sais, tu es ma seule famille depuis la mort de nos parents. J’ai fait le serment de te protéger jusqu’à la mort…et c’est ce que j’ai fait. Par la suite, ce sera à Ryo de prendre soin de toi, comme bon vous semblera, vous avez toute ma confiance.  

Mais je ne voudrais pas que tu crois que je t’ai abandonnée, que je t’ai laissée, que je t’ai trahie. J’aurais donné ma vie pour toi. Ne m’en veux pas.  

 

Les yeux de Kaori qui se sont gonflés au fil des phrases ne peuvent plus contenir le surplus de larmes. Celles-ci s’écoulent lentement, sur les joues de la jeune femme.  

Elle doit faire une pause. C’est trop douloureux.  

 

- Oh mon frère, combien de fois ai-je voulu que tu me rendes visite dans mes rêves pour venir me parler, ou juste pour te revoir…Depuis ton décès pas une fois je n’ai réussi à rêver de toi, et pourtant Dieu sait combien je le désire.  

Si tu savais mon frère combien je t’aime, encore aujourd’hui, combien tu me manques. Je donnerais un bras pour te revoir, ne serait-ce que quelques secondes, pour te dire que…  

Bien sûr que je t’en veux, bien sûr que je suis en colère contre toi. Tu as conduis ta vie sur une voie qui m’a enlevé l’être le plus précieux, alors oui je t’en veux.  

Pas un jour ne se passe sans que je pense à toi, pas un soir ne se passe sans que je pleure. Depuis tout ce temps la douleur est encore là, presque plus forte encore qu’aux premiers jours. Le temps n’efface rien, n’atténue rien.  

Il suffit que je vois une photo de toi et toute la gaieté de ma journée s’efface. C’est plus fort que moi. Je voudrais penser à toi avec le sourire, me rappeler des bons moments, imaginer que tu es mieux maintenant, que tu n’es plus tourmenté par les affres d’une vie difficile, mais il n’y a rien à faire, ça me fait trop mal encore.  

Combien de fois ai-je voulu te rejoindre ? Combien de fois ai-je voulu mettre fin à cette douleur ? Mais il faut continuer, pour ceux qui restent…tu l’as deviné, pour Ryo.  

Kaori est en sanglots. Ça lui fait du bien de pleurer aujourd’hui.  

 

Depuis la mort de son frère elle ne s’est jamais laissée aller. Elle a toujours montré une force de caractère…de façade. Elle était anéantie mais ne laissait rien transparaître. Les autres devait voir comme elle était forte. C’est son frère qui lui avait dit de ne jamais montrer ses sentiments. Alors, rien n’est sorti. Pas une larme. En tout cas pas en public. Mais même lorsqu’elle était seule et que la douleur la rattrapait, à la première larme elle se forçait à reprendre le contrôle.  

 

- Rappelle-toi de ce qu’il t’a dit : Chaque larme est autant de brûlures à l’âme du défunt. Ne pas pleurer.  

 

Aujourd’hui c’est différent. Il est là. Du moins en substance. Aucun mot ne peut définir cet océan de vide que l’on ressent après la perte d’un être cher…  

Kaori le ressent encore plus qu’à n’importe quel autre moment de sa vie.  

 

Après 10 minutes de sanglots, elle arrive enfin à reprendre son calme et retourne à sa lecture. Elle reprend une ligne avant où elle s’était arrêtée : « Je donnerai ma vie pour toi. Ne m’en veux pas »  

« Tu penses bien qu’avec mon métier j’avais bien pensé à prendre mes dispositions.  

J’ai une assurance vie Kaori, à ton nom.  

Si je viens à décéder cette somme te sera versée intégralement, dès tes 18 ans (dans le cas où je viendrais à mourir avant !!). Le compte est ouvert à ton nom et Ryo en connaît le numéro et possède une procuration qui court jusqu’à ton 25eme anniversaire. Cependant cet argent ne doit servir qu’à te faire vivre la vie que tu désires, et uniquement à cela. Je veux que tu respectes ma dernière volonté.  

Vois avec Ryo pour les détails administratifs, je lui ai tout laissé.  

 

Je t’aimerai par delà la mort. »  

 

Kaori est abasourdie. Elle s’attendait à tout sauf à ça…une assurance vie…depuis tout ce temps…et Ryo qui n’a jamais rien dit…  

La fureur monte en elle. Mais comment ce porc a-t-il pu me cacher cela depuis si longtemps ?  

Ce n’est pas une de ces colères habituelles, pour donner le change, c’est quelque chose de plus profond, de plus haineux. C’est de la rage qu’elle ressent.  

 

La porte…elle s’ouvre.  

C’est lui. Il rentre lentement. Il affiche lui aussi la tête des mauvais jours. Il n’arbore pas sa face de crétin farceur habituelle. Au contraire, il est très sérieux, grave même.  

Kaori veut hurler, l’incendier. Elle prépare même ses phrases dans sa tête : « espèce de salaud, comment as-tu pu faire ça, me cacher ça depuis si longtemps ? ». Mais rien ne sort.  

Ryo est venu se poster devant elle, droit comme un i, une main dans la poche du pantalon, l’autre le long du corps.  

Il la fixe avec ses yeux de glace. L’atmosphère est lourde, pleine d’intensité dramatique. Un silence pesant attise encore l’effet sordide de la situation.  

C’est lui qui rompt la glace :  

 

- Alors ça y est tu sais ?  

 

Kaori a encore des larmes dans les yeux et ses joues portent les traces de sanglots. Elle a toujours les nerfs à fleur de peau. Elle a besoin de hurler, de se défouler.  

 

- Vas-y crie. Le nettoyeur lit en elle comme dans un livre. Il sait qu’elle doit exploser.  

-AHHHHH, hurle t elle de toute sa fureur.  

 

Ryo relève doucement la tête, tout en la fixant, et en respirant profondément. Il n’a pas besoin de parler. Il écarte juste le bras de son corps et fait un demi pas vers Kaori. Ce geste de tendresse la calme aussitôt. Dans un pleur plein de douceur elle dit :  

 

- Pourquoi Ryo ?? Pourquoi tu ne m’as rien dit ???  

 

Elle a posé sa tête sur son torse. Lui, a passé son bras sur ses épaules. Comme il est bien plus grand son menton frôle la chevelure rousse de sa partenaire. Il est réconfortant, sans même ouvrir la bouche… son aura, sa présence…  

 

- Kaori, ton frère a pris ses dispositions pour que tu sois mise au courant à tes 25 ans, pas avant. Je lui avais fait une promesse.  

- Mais pourquoi 25 ans ??? Pourquoi pas 18 ou 21 ???  

- Tu l’as lu, il te demande, il nous demande, d’utiliser l’argent pour que tu vives la vie que tu veux !  

- Je ne comprends pas. Mais alors si tu avais accès à cet argent jusqu’à aujourd’hui pourquoi ne pas l’avoir utilisé ?  

- Je te le répète, il doit servir uniquement pour vivre la vie que tu veux. C’est donc ce que j’ai fait.  

- Pardon ??? Je vis dans un petit trois pièce avec une espèce de dégénéré alors que je pourrais…oui au fait, qu’est ce que je pourrais ??? Quel est le montant de cette assurance vie Ryo ?  

- Trois…  

- Quoi, trois mille dollars ???? Tu te fous de moi ???  

- Non Kaori, millions….  

 

Kaori a failli en faire une attaque.  

 

- Trois …millions...de dollars… ????!!!! C’est pas possible… tu rigoles là.  

 

Ryo l’écarte et la tient maintenant des deux mains par les épaules. Il la regarde fixement et lui dit d’un ton paternaliste : tu crois que j’ai envie de rire sur la mort de mon ami ? Kaori, tout ceci est réel.  

Elle se retourne et part s’asseoir sur une chaise de la cuisine.  

 

- Je peux avoir tout ce dont je rêve : des robes, des bijoux, une maison de luxe avec piscine…tout…  

- Oui Kaori, si c’est vraiment ce que tu veux.  

 

Cette dernière remarque a claqué dans le subconscient de Kaori comme un coup de fouet…Si tu le veux vraiment…  

 

- Qu’est ce que tu veux dire ???  

- Réfléchis.  

 

Kaori est visiblement perturbée. Elle sait au fond d’elle-même que cette simple remarque a tout son sens.  

 

- Ryo, pourquoi tu n’as pas profité du fait que tu avais cet argent à disposition pour nous faire mener une autre vie, nous retirer de ce milieu de pourris. Pourquoi avoir continuer à prendre des affaires sordides et continuer à régler des comptes ?  

- Parce que c’est la dernière volonté de ton frère.  

 

En une phrase tout s’est éclairé : Il a raison, c’est ça la vie qu’elle veut, la vie qu’elle a choisi. Elle aurait pu maintes fois la quitter, mais elle ne la jamais fait, pour rien au monde. C’est ça qu’elle aime : être la partenaire de Ryo, le suivre dans ses aventures, rendre la justice avec lui.  

 

- Mais toi Ryo, ta vie…tu aurais pu en changer.  

- Elle est là ma vie, dans tes mains. C’est toi qui la tiens, depuis toujours, et tu le sais.  

 

Cette révélation lui scie littéralement les jambes. Heureusement qu’elle était assise.  

 

- Encore une question : pourquoi ces affaires alors ? Pourquoi toujours des femmes ?  

- Tu n’as donc encore rien compris ? Ok je te fais un dessin : ne m’as-tu jamais vu refuser (ou plutôt rater) une affaire avec une jolie femme ?  

- Si une fois ou deux…et alors ?  

- N’ai-je jamais accepté d’affaires avec un homme comme client ?  

- Si aussi, mais je ne vois pas le rapport.  

-9 fois sur 10 les actes d’une femme sont guidés par l’amour : la perte d’un être aimé par exemple. 9 fois sur 10 les actes des hommes sont guidés par la cupidité : soif d’argent, de pouvoir ou reconnaissance.  

J’ai un instinct très sûr pour reconnaître les uns des autres. Je n’ai fait mes choix que par rapport à un critère : la cause est-elle juste ???  

 

Kaori est sidérée. Elle qui croyait que…  

- Mais toutes ces pitreries ?  

- Un jeu Kaori, pour te protéger. Mes ennemis ne devaient pas savoir…c’est une faiblesse…je détournais ainsi leur attention de toi.  

 

Alors là, s’il était en armure médiévale avec un cheval blanc elle serait certaine d’être en train de rêver. Ryo l’observe. Il l’a voit se pincer le dos de la main.  

 

- Aie…  

- Ca ne va pas ??  

- Non c’est rien, je voulais être sur que je ne rêvais pas…  

- Sotte va !  

- Cet argent est bien où il est. Laissons le, on verra ça plus tard.  

 

Ce soir Ryo ne va pas dormir seul…enfin dormir…  

 

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le chapitre 2 est posté ci apres, sous l'histoire classée R : Nuit.  

Ce chap n'est pas obligatoire pour la compréhension de la suite, c'est pourquoi il est sorti de la fic...juste un exercice de style...  

ceux qui veulent peuvent le lire, les autres peuvent continuer...  

 

 


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